Le forum SaezLive est définitivement fermé, les archives restent accessibles en lecture seulement.
@Eléa: ou ai je donc dit que ces égos me dérangaient??? au contraire justement.
Je trouve ça très étonnant. J'ai trouvé samedi dernier Omar Khayââm, Adonis et Mahmoud Darwish.
J'aime bien cette FNAC aussi parce que je n'y ai aucun scrupule à voler (à l'inverse d'une librairie) les Pléïades...même s'ils sont pénibles avec leur cellophane et l'antivol dissimulé entre les pages.
Après je suis loin de louer les "petits libraires" et je préfère Gibert Jeune où l'on trouve vraiment tout ce qu'on veut (il y a actuellement une édition immense d'un "coup de dés n'abolira jamais le hasard" de Mallarmé, là-bas)
D'Aragon, un recueil très méconnu "Le Voyage de hollande et autres poèmes" et parmi ces autres poèmes une série d'Enfer, jusqu'aux onzième consomptions.
D'Aragon, toujours mais bien plus célèbre recueil : Les Poètes. Je conseille Epilogue (on le trouve facilement sur Internet et mis en musique aussi quoi que transformé pour les besoins du chanteur) et le voyage d'Italie, magnifique poème où Aragon croise dans ses songes et dans son coeur Marceline Desbordes-Valmore ; est paru une édition de ce poème croisé avec le recueil de Valmore "Les yeux plein d'Eglise". C'est tout à fait formidable (et de Valmore à lire "les séparés")
On ne trouve PAS tout ce qu'on veut chez Gibert! :) mais souvent, tout de même, je reconnais.
Ce que je trouve rassurant, c'est de ne pas trouver un truc, en fait.
qu'il faille aller dans la librairie de la maison d'édition pour dégotter le petit recueil teigneux publié une seule fois :)
ou la nouveauté amerlock pas encore passée outre atlantique.
A propos, boudi, un avis sur Olivier Cadiot, si tu as lu? des préférences, toussa..
(moi, pas lu, justement)
N'ai pas si peur Elea
"Qui chante son mal enchante".
Je ne connais pas du tout Cadiot
(je suis très peu au fait de la littérature des vivants, Guyotat excepté et encore c'est un vieillard...en prépa mon prof de littérature nous avait par ailleurs dit "que si en prose se faisaient encore de très jolies choses, ce n'était pas le cas en poésie")
ah, donc, faisons confiance au prof!
haha. :) bon, bah je vais taper dans Cadiot les yeux bandés.
Je soutiens
Ce que vous haïssez
Avec vos mots qui sont aussi vos âmes
Précaires Et vos corps
Insalubres
Parfaits pour des âmes comme les vôtres
Vous avez dans la bouche un état avancé, forcené même, de décomposition une forme de
Morale
Cette maladie mentale, la morale et
Votre langage aux cheveux qui suintent le
Sommeil
le sommeil atroce, lent, morceau choisi de la mort votre sommeil
Loque d'éternité
Mutilé de son sexe, de ses songes et de ses peurs.
Lâches, incapables d'assumer cette progéniture, votre langue, vous inventâtes en place de généalogie mot plus criminel encore
Etymologie
Le dictionnaire : coffre de votre pus
Gardé comme un trésor inépuisable.
Je remplace toute langue par le cri funeste, l'immense hurlement, la sainte mélodie : JE JE JE JE JE JE JE JE.
Te-Deum des miroirs et des incendies ; des livres ouverts à l'endroit d'exister
Je écrit en tout à fait sang, en brûlures et soleils.
Je suis pour la vie émue jusqu'au
Mal et son ombre le diable
Pour les lèvres douloureuses de tous les amoureux
Trahis
Puis
Trahis
Encore
Et
Enfin
Pendus.
N'avez vous jamais envié l'angoisse du ciel
Le soleil humide comme un coeur brisé
A l'instant de crépuscule ?
Jamais ? Comme ça vous ressemble, ce mot, jamais. Jamais on dirait tes mains, ton visage, ton sexe. Toi et toute ta famille, ton étymologie.
Chaque fois qu'il fût question d'infini vous mîtes entre lui et vous une croix, un désert, une constitution, vos deux mains obstacles et toute votre perversion. Chaque jour, pour exister, vous creusez de nouveaux et très origniaux charniers.
(certains dit-on tentèrent d'y enfouir le soleil, le saisir de leurs mains insensibles, mais lui agile s'enfuit très haut dans le ciel)
J'y ai gémi plus qu'à mon tour, moi exilé de toutes les terres
Banni du ventre
Maternel.
Moi.
Apprends toi-même ton propre hurlement c'est je crois la maxime de Delphes, déformé par les siècles et les philosophes.
Allez. Remue de l'âme, sors de ton corps, cette
Impasse
pourquoi prendre le "sexe" d'Artaud? en avais tu vraiment besoin? il ne t'appartient pas, je trouve.
Quelques très bons passages. déçu par la prétention du ton, quand bien même l'effet soit désiré, et il l'est certainement.
[Quote=boudi]Chaque fois qu'il fût question d'infini vous mîtes entre lui et vous une croix, un désert, une constitution, vos deux mains obstacles et toute votre perversion.[/quote]
Oh que j'aime specifiquement ce passage.
Dans l'ideal sous-jacent, l'induis, le sous entendu, dans sa radicalité..
ton utilisation du mot "sexe" sent Artaud très fort, je la trouve un peu hors du jeu de ton texte.
Hum,
On ne va pas débattre interminablement de ce sujet et j'ignore combien de textes tu lus sur mon blog mais...sexe je doute l'employer comme celui d'Antonin Artaud.
Chez Artaud dans sexe il y a quelque chose de criminel absolument criminel comme dans le mot "vierge" d'ailleurs. Les vierges sont des criminels. Des faux saints.
Sexe quand moi je l'écris, je veux dire l'important, l'essentiel, la chair par où elle compte et non toute la matière excrémentielle : ongles peints, cheveux teints, dents vernies.
Je dis "sexe mutilé"
et je dis encore, cette fois avec des mots souterrains, "sexe méprisable" et donc encore mutilé.
Les rêves sans sexe sont des rêves sans
Images
Des rêves muets, éteints, gris
Etendue de néant, préface de la
Mort.
Sexe a chez moi un sens particulier qui pourrait s'approcher de celui de "virilité" s'il était exclusivement masculin. Sexe, je le prononce toujours pour montrer son absence, la grande zone calcinée chez tous.
Je dis Sexe, comme je pourrais dire, Coeur.
Sexe, voilà, coeur obscène si tu veux
Coeur après minuit, mon sexe.
Il n'y pas toujours criminalité du sexe chez Artaud à mon sens
J'aime assez tes 5 dernières lignes
dont la définition finalement n'est pas si loin de celle d'Artaud, par éclaircies (surtout les 3 dernières lignes... sans écarter les deux autres).
Pas les bouquins sous la main pour étayer, je reviendrai plus scientifiquement sur cette impression qui me vient, moi, de mon nez, et aussi de mon sexe.
Je dis Sexe, comme je pourrais dire, Nez. Pastiche plaisant.
En tout cas, ce post de réponse est supérieur, je trouve, à ton poème. :)
Quant à ton blog, j'ai lu une quinzaine de textes, je suppose.
Moi j'kiffe
ces escarmouches
ces réflexions qui ciblent
qui touchent.
Ce verbe farouche
cette gouaille irascible
qui fait mouche.
Moi j'kiffe
surtout sa mère.
Mon Némésis.
Le vide sidéral, écarlate, les couinements de sa gorge nouée. Le regard instable, inopérant, croisement d’épagneul et de truite d’élevage. Cette bouche à l’oblique, bonne à gober quantité de drosophiles trop dociles, peinant à contenir ta langue de pute. Ce nez, excentré, accentué de sourcils désordonnés, se perdant dans les deux trous béants de ces narines retournées, nous révélant le dégoût d’un bouquet de courts poils épais. Une chevelure éparse, grasse, irrégulière, suintant sébum et autres résidus corporels malvenus.
Le visage de ta haine, de ton aigreur contenu, une face rongée par l’envie, viciée par l’avarice. Désert de tendresse, tu es jalousie, tristesse. Lancinante solitude, l’absolu baveux de la commissure de tes lèvres avides.
La dissonance de la gamme, la tâche de vin de table sur ma chemise cintrée. Le parasite mono-cellulaire de ma conscience accomplie, le chewin-gum collé sur la semelle de mes Nike Air. Cette bite flasque et gluante devant l’écran de ta frustration.
Tu es le monde que je porte en horreur, saturé d’aigreur, l’ulcère, le trouble gastrique, la chiasse d’une vie que tu ne saurais mettre à ton profit. Le relent de mauvais alcool, le rot acide et mal odorant, l’haleine chimique, la pluie de postillons acides.
Tu es cette laideur qui me saute à la gueule, étouffante, suffoquante, recouvrant ma figure d’ange de l’abjection de tes traits indélicats. Tu es la tumeur maligne rongeant ce monde, la cellule cancérigène dévorante, vorace, celle qui se goinfre du bonheur des autres, s’appliquant à le déchiqueter avec minutie avant de l’ingérer dans un soupir de contentement sadique.
Sombre connard occidental.
Usant et abusant du peu que tu pourrais peser.
La menace à ma tranquillité d’homme civilisé, éduqué, généreux, aimant. Le fantôme de mes heures épanouies, l’horrible sourire en coin du cynique, l’œil lubrique du violeur d’âme, la verge à la main, éructant fielleusement tes jouissances animales.
Tu es le vomis, le rejet, la transplantation avortée du vice sur lui même, l’antécédent à la condition humaine, le non Homme, le contre revendicant dépourvu de considération d’ensemble.
Tu es l’affirmation du mauvais, du rance, du soudoyé, de l’intellect corruptible, la dégueulasse quintessence de l’ombre poisseuse recouvrant d’un suaire crasseux et opaque la lumière astrale.
La pute posant ses fesses sur le pieux de l’infâme.
Inhumanité.
Virilité exrcrémentale.
Ramassis d’os et de chair en décomposition, bourrier lugubre, charnier, fosse commune.
Cimetière de nos espoirs vains, croque-mort vaniteux.
Nauséeux, viscéralement répugnant.
C'est un peu dur, même pour parler de Damien Saez
"Une chevelure éparse, grasse, irrégulière, suintant sébum et autres résidus corporels malvenus." c'est le passage qui le trahit.
:D mdr
et non, mon Némésis est un organisme hybride, mais Damien ne fait pas partie des cellules souches.
L'innocence...
C'est croire encore
Qu'il suffit d'un baiser
Pour être pardonné
Si je pouvais choisir, j'aimerais mourir avec la nuit plutôt qu'avec le jour.
Comme la petite chèvre de monsieur Seguin.
Me battre toute la nuit contre mes démons et ne fermer l'œil qu'au petit matin.
Me laisser mourir sans un regret.
Sans chagrin, sans une larme.
Me dire que mon âme a été happée par le soleil, que c'est probablement pour lui que l'on s'éteint.
Pour lui donner un peu de notre feu, pour raviver sa flamme.
Lui qui jamais ne connu que l'amour impossible d'une lune diaphane trônant sur les étoiles disparues.
Celles qui ont choisi de mourir à la tombée du jour.
Moi qui adore écrire, depuis tellement d'années, je suis "jalouse", on va dire, quand je vois des textes aussi beaux que les vôtres, vous avez des grands mots que je n'arrive pas à utiliser. Mes poèmes sont toujours simples, et puis j'arrive pas à changer la forme, c'est comme un rythme qui se met dans ma tête et il m'est impossible de le casser...
Je vous en met un petit que j'ai fait il y à quelques jours:
"Tu finiras bien par partir, tout le monde décide de me quitter,
Tu finiras bien par me fuir quand je t'aurai trop blessé.
Je n'ai jamais été de celles qui aiment à tour de bras,
Et surtout pas de celles que l'on aime à tout va.
Car qui peut supporter la tristesse en personne ?
Et qui pourrait comprendre mes larmes qui résonnent ?
Peu de monde je le sais et je ne vous le souhaite pas,
A trop avoir pleuré on en oublie pourquoi.
Ne m'en voulez donc plus quand je hurle en sourdine,
Ce silence me tue ainsi que sa routine.
On ne peut rien pour moi, je n'ai plus de soleil,
Un jour quelqu'un dira "c'était foutu pour elle"."
Vu que je suis en pleine période saezienne en ce moment, ne vous étonnez pas si y à de ses expressions, c'est même pas voulu...
Alexandriiiiiiiiiiiiiiiine! c'est effectivement tout plein d'saez, ya pas de mal hein.
Et ouais c'est horrible, faut pas que j'écrive en période saezienne en fait, c'est insupportable, tu te dis "ah ouais ça c'est bien" mais en fait c'est normal, c'est pas de toi -_-
Petite plume
Petite fleur
Petite dune
Je t’imagine
Telle une plume
Petite solitude
Petite soeur
Pas d’amertume
Je t’ai dans l’coeur
Petite bourgeoise
Petite reine
T’es bien sournoise
Mais tellement belle
Petite chipie
Petite merveille
Ta grande magie
Est sans pareille
Petite plume
Petite nature
Petite feuille
Sens mes ratures
Et mon orgueil
Petite sainte
Petite touche
De perfection
Qui se frimousse
Petite langue
Petite française
Lorsque tu trembles
J’écris foutaise
Petite tendresse
Petite saveur
De liberté épaisse
au goût d'ailleurs
Petite plume.
Jérémy
28/04/13
woah, daté et tout! :)
moi, je raye! je raye "bourgeoise", et "au goût d'ailleurs", pour cause de parenté avec l'artiste de ces lieux
et "qui se frimousse" pour cause de je trouve pas ça qu'j'aime pas trop bien comment fin voilà euh hein.
:) sinon c'est doux.
Soleil
Damasquine les ailes de mon nez
Avec de l'or en filet qui coule crescendo
Maculant ma peau.
Soleil, soleil...
Soleil
Délicatement a déposé ses L
Sa plume biseautée, comme un grigri
A mon cou. Il faut deux ailes aux oies
Et de l'amour en veux-tu en voilà
Zzz zz
Pour qu'elles aussi puissent devenir soleil.
Possédant une texture douce et résistante
Je suis un pansement,
Je répare les bobos,
Le bobo, il trouve ça chouette.
Je fais oublier l’achat d’un Chesterfield commun
Je soigne avec douceur et passion.
Mais je suis qu’un pansement.
Je finirais jeté après avoir été souillé.
Souillé, par le fait qu’une fois la blessure fermé,
Toi, tu n’auras plus besoin de mois.
Tu joueras à nouveau avec le risque,
Tu retourneras dans ton comic trip.
Et tel un caméléon, couleur chair,
Je resterais dans l’ombre,
Face à cette scène, à ce crashtest interminable.
Je serais là, collé à ton poigné,
Observant la scène,
Observant le jeu des sentiments d’une histoire passé.
Je suis qu’un pansement qui doute.
Qui craint la princesse Peach .
Cette sultane aux cheveux rouges qui veut juste un royaume.
Oubliant le patrimoine, privilégiant la notoriété.
Je veux être le pansement que tu transformeras en tatouage,
A ton poigné je veux traverser l’histoire,
Le passé, le future.
Mais en attendant, je suis le pansement ,
Celui qui répare les bobos,
Celui qui doute, celui qui craint.
[quote="sofullofshit"]Si je pouvais choisir, j'aimerais mourir avec la nuit plutôt qu'avec le jour.
Comme la petite chèvre de monsieur Seguin.
Me battre toute la nuit contre mes démons et ne fermer l'œil qu'au petit matin.
Me laisser mourir sans un regret.
Sans chagrin, sans une larme.
Me dire que mon âme a été happée par le soleil, que c'est probablement pour lui que l'on s'éteint.
Pour lui donner un peu de notre feu, pour raviver sa flamme.
Lui qui jamais ne connu que l'amour impossible d'une lune diaphane trônant sur les étoiles disparues.
Celles qui ont choisi de mourir à la tombée du jour.[/quote]
Je plussoie, comme on dit.
Haïku libre
Jadis abaissé,
Au rang d'esclave par l'homme blanc,
Barbare blanc. Il cultive aujourd'hui,
Le stérile de sa terre profanée,
Si je pouvais choisir, j'aimerais mourir avec la nuit plutôt qu'avec le jour.
Comme la petite chèvre de monsieur Seguin.
Me battre toute la nuit contre mes démons et ne fermer l'œil qu'au petit matin.
Me laisser mourir sans un regret.
Sans chagrin, sans une larme.
Me dire que mon âme a été happée par le soleil, que c'est probablement pour lui que l'on s'éteint.
Pour lui donner un peu de notre feu, pour raviver sa flamme.
Lui qui jamais ne connu que l'amour impossible d'une lune diaphane trônant sur les étoiles disparues.
Celles qui ont choisi de mourir à la tombée du jour.
Je plussoie, comme on dit.
Haïku libre
Jadis abaissé,
Au rang d'esclave par l'homme blanc,
Barbare blanc. Il cultive aujourd'hui,
Le stérile de sa terre profanée,
Tu m'as fait envie @alexsaez100, j'y connais rien mais j'en tente un ^^
Sur un lit de paille
Deux grains de blé s'aiment
Le grain est glacial
Je veille
Rendre les armes, à mes pieds déposés, à genoux des charmes de la fécondité. Fendre la peur, feindre l’ardeur, forcer le cœur de ton fort intérieur.
Quand ton instinct n’étreint, ni le saint qui se plaint, ni le malsain qui peint le dessein de ton sein et de tes yeux salins, de tes mains impudiques, du malin de tes reins, de la soif et la faim, dans l’urgence du rien.
Avidité, à ne faire qu’un, les sens suspendus au bourgeonnement des aurores, chassant des yeux ton corps, mon or, mon sémaphore.
A fleur d’une peau brûlante, extra-sensorielle, subtilement parsemée du grain hérissé de ton désir trahi, insoumis, inassouvis, irrationnellement béatifié, totem érigé, symbole sacré, rayonnant, la chaleur des terres engloutis et les plaisirs enfouis, aux profondeurs de tes soupirs et des pulsions ensevelies.
Vers une nouvelle ère, insoumise, ma nuit d’émeute, mon incendiaire, à qui l’a prise sur un lit de feutre. Qui le brandit, mon étendard? Qui le nourrit du bruit des chars, sur le pavé de notre Histoire.
Le regard fier face à la mort, face à ce sort qui s’évapore, avoir le tort de croire encore.
Encore.
Une pierre dans l’océan.
De ta suffisance devant l’écran.
Rendre les armes… puis quoi encore?