Le forum SaezLive est définitivement fermé, les archives restent accessibles en lecture seulement.
Attendre l’effondrement, que le corps enfin laisse a l’esprit un peu de répit.
Faut dire que tu t’es surpassée cette année.
Leçon retenue. Cœur et âme sous clef. Crois-moi salope t’es pas près de les retrouver. Retourne t’étouffer avec tous les crevards que t’as engendrés. Ah ils peuvent en faire des génuflexions, prêcher le pardon pour mieux jeter son prochain sans un regard au premier faux pas.
Va falloir t’en trouver une autre à qui laisser seulement les baffes et les coups de poignard.
Crois-moi sale chienne, tu vas les cracher tes dents !
Que d'amour dans ce bas monde <3
Je m'évanouis de vertiges inversés,
Et les périphériques comme des enceintes futuristes,
Font tonner les gyrophare de la rapidité.
Les nuages aux antennes accrochés,
Comme des téléphériques,
Défilent, embrumés et gris,
Dans les vestiges de la Nuit...
Et les lumières des immeubles de verres,
Clignotent en étoiles monotones.
D'un pas pressé, j'avance,
Tout suffocant dans les entrailles de mon coeur,
Mon haleine a bout de souffle
Avec un gouffre immense d'angoisse grandissante.
Ici dans ces tumultes,
Tout semble dépossédé,
Et les déclarations d'amour,
Meurent inévitablement,
S'accrochant, en ruban allongé,
Aux jantes des voitures,
Qui défilent en essaim.
D'ailleurs tu n'es pas là,
Et c'est comme si cette ville était orpheline du monde entier,
Ses milliers de visages dans les serpents de métal,
Dans les vitraux blêmes des immeubles,
Et dans les autos - coléoptères des temps modernes,
Mais aucun de leur regard,
Me dit le chemin de tes yeux.
C'est la paralysie des sens...
La vue enténébré,
Les souvenirs hantés...
Et toujours cette poigne dans le ventre,
Qui cri aphasiquement,
Ses complaintes lancinantes et langoureuses,
Et le charivari en sourdine,
De l'orgue de mon coeur.
Mais nul musicien à ses commandes,
Ou bien juste ce fantôme dilué
Dans l'atmosphère des pleines lunes.
Ici nul place pour les contes et les légendes.
Tout à la froideur du marbre d'hiver,
Et sa rigidité paroissial.
La poésie en battement d'aile,
S'est brûlé aux candélabres,
Et seul en demeure des cendres monotones,
Qui ronronnent en amulette d'antan.
Les enfants n'ont plus de rêves,
Ils se sont pétrifié dans les tristes stalagmite,
Ou bien dans l'asphalte froide,
Des grands square de la ville.
La ville ne se résume pour moi,
Qu'a une vitrine triste.
Une vitrine triste,
Avec des boutiques aux pantins désarticulé,
Que la lueur des réverbère rend encore plus fantomatique.
Une vitrine triste,
Avec une vieille table d'opération,
Aux allures de Frankenstein,
Et quelques bistournis,
Pour se refaire un visage à neuf,
Un visage sans vie aux allures de zombies.
Une vitrine triste,
Avec des débris de verre par terre,
Et quelque cratères d'ivresses
Dans les cerveaux pré-comateux,
Des apôtres de la bouteille.
Vitrine triste,
Un parc orphelin
Que la modernité a déserté,
Et un bruit de balançoire sans personne dessus...
Vitrine triste,
Des usines aux rudes labeurs,
Vitrine triste,
Des vitraux des hôpitaux,
Vitrine triste,
Une voiture à écrasé un chat.
Vitrine triste,
Dans les boites d'ennuis quelques jeux de rôles imbéciles,
Vitrine triste,
Des accidents de scooter dans la Nuit,
Vitrine triste...
Ma machine à écrire,
Fait des entailles à vif,
Dans l'antichambre de mon coeur,
Et je déambule et m'évanouis,
Comme un funambule étourdi.
C'est le nouvel ère des Temps Modernes,
Avec sa dose de vertiges et de crises,
Aromatisé dans la persienne grises,
D'une usine de tôle froissée.
Ouvrier des temps modernes,
Je m'occupe de taches ingrates,
La comptabilité du patron,
Et la rééducation
Des impotents bilans.
Jour après jour, heure après heure,
C'est toujours le même rituel,
Et rien ne diffère de la vieille :
Hier est aujourd'hui,
Et aujourd'hui sera demain.
Le temps avance,
Les ordinateurs ont remplacés nos vieilles machines à écrire,
Un progrès qui ne change rien,
Au monotone rituel,
D'un ouvrier moderne.
Toujours la même mine,
Celle d'un déficit de sommeil,
Visage blême et cernes violettes,
C'est le nouveau masque stéréotypé,
De l'ouvrier moderne.
Il succède à celui au charbon noir,
Qui tapissait les joues,
Des ouvriers d'avant.
Je me noie dans les papiers,
Ou dans l'écran déshumanisé,
De mon pc couleur d'asphalte,
Et l'angoisse en couteau aiguisé,
Fait des entailles cadencées.
Je tutoie l'hypocrisie,
Et les jeux de rôles,
De mes collègues décérébré,
Qui n'ont pour tâche seule,
De critiquer derrière le dos,
Avec leurs sujets tout aussi creux,
Qu'un vase de café de comptoir,
Qui prolonge encore le malaise,
De mon existence brumeuse.
Les trains, les gares,
La pluie, le brouillard,
Les autos, les routes,
L'odeur du macadam,
Et des moisissure,
Des immeubles très hauts,
Gris comme la tristesse..
https://www.youtube.com/watch?v=T60XUVrnYt4
https://www.youtube.com/watch?v=T60XUVrnYt4
Tout comme notre cousin le serpent,
Nous avons une peau non dissimulée sous un amas de pelage,
Nous rampons pareillement le long des miasmes putrides,
Et nos ambitions s'enroulent le long de la morale,
L'enserre comme une proie et la dévore tout crue.
Comme lui nous avons du venin,
Pour dissoudre l'âme et le coeur,
Dans le néant de l'accessoire.
Comme lui nos âcres morsures,
Peuvent décimer la biodiversité
L'espace d'un éternuement.
Nous nous pensons Cobra,
Mais en vérité ne sommes que noeuds de vipères,
Qui nous sauvera de ce caveau funèbre,
Où la poésie moisie avant de se mourrir?
J'entends la triste mélodie aux accents spectrales,
Et dans ce parc abandonné, les errances du serpent blesse mon coeur d'une angoisse aiguë.
Morts les rossignols...morts les amitiés...
Je me noie au grand règne de l'inhumanité.
Mes jambes vacillent et me lâchent,
Dans les sables mouvants du néant,
Qui me sauvera sous le ciel de salpêtre ?
Tu le sais bien ici la boussole a brûlée...
Invisibilité déconcertée, funambule des aspérités
Dis-moi, te souviens-tu de nos falaises effritées ?
J’ai oublié la ponctuation de nos années écoulées
En pointillé, sur les pics affutés, l’échine courbée
Nous sommes encore à les escalader
Pierre après pierre, Babylone ressuscitée
La trainée des amours de papier
Nos mots jetés, perdus dans le rouage des années
Immergés sous les pluies qui n’ont jamais vraiment cessé
Et ton regard sur d’autres que moi
Et tes écrits pour d’autres que moi
Je pleure que tu sois près de moi et si loin à la fois
Étouffé par cette vipère et son monstrueux poids
Tu sais bien son venin atteint aussi les humains
Et je n’ai pas toujours l’antidote à portée de mains
Morsure directe droit dans le cœur
Il paraitrait même qu’on en meurt…
Des années peut-être que t’y crois plus
N’y as-tu peut-être même jamais cru
On ne fait pas l’amour avec des cendres
Sauf pour finir par se méprendre
Mue laissée sur le bas-côté que j’ai ramassé
Comme un appât que je n’aurai jamais dû trouver
T’as bouffé mon âme un soir au dîner
Mais depuis tu fais que la recracher
Je prends ma respiration à chacun de tes postillons
Sinon c’est l’apnée des destinées abusées
T’as pas assez d’excrétions pour tenir encore des années
Et moi je vais terminer un jour en suffocation
Asphyxiée pour toujours
Dis-moi, c’est ça l’amour ?