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Bonsoir, bonjour, je ne sais pas trop. Je cherche un nénuphar et un moulin à vent en ruine et un chant de gouttelettes le long des aiguilles de pin dans le printemps, c’est ce qu’on m’avait promis dans les dessins animés.
*
*
Arrivé au bout de mes ressources mentales et physiques
Furieusement inerte
J’ai constaté que j’étais dans le rien.
Ça ne fait pas de bruit
Ça n’a ni odeur ni goût ni quoique ce soit d’ailleurs.
C’est au-delà de l’obscurité
C’est plus éteint qu’un noir vide.
J’ai décidé de chercher un interrupteur
Qui serait, ai-je décidé, l’interrupteur.
Alors je l’ai trouvé- c’est ainsi que vont les choses dans le rien.
J’ai allumé l’ampoule blanche au-delà du blanc le plus plein
L’ampoule du rien.
Il y a au milieu (ou ce qui me semble, à cet endroit du rien, être un milieu acceptable)
Un carton de déménagement sans adresse et vide.
Je m’y suis doucement lové, j’ai rabattu les coins
J’attends.
*
Ça a du café comme un parfum qui se déroule dans la bouche comme une langue transcendante.
Ça parle en caféine.
Ça parle vitaminé, codéiné.
ça parle architecture inexpliquée, bâti copié fac similé,
ça parle porte sans clef
ça parle clef sans porte
ça parle trousseau battant sur les flancs des morts
dépouillés !
ça pense derrière ses barreaux.
ça construit son mur les yeux fermés en s’arrachant les cils
et ça se déchausse le nez.
ça le détache, le mange, puis enfin ça referme à jamais ses lèvres
comme une huitre.
ça se sent fossiliser, les oreilles trop vivantes se décollent et tombent comme des tiques d’un cadavre exsangue.
Ça met ses jambes autour de son cou ça s’écrase l’armature ça groupe ses organes ça fait le sac à viande et
A présent ça roule au hasard dans la pente
de la ligne d’horizon qui se casse la gueule.
Ce qu’il s’y passe ?
Une fantastique agonie
Des cris de nouveaux mourants
qui roulent hors des chairs maternelles.
Ce qu’il a fait ?
Il a changé l’école des mots
et des lettres dans les mots
Il a tourné les tableaux
Il a trouvé l’autre couleur
Il a trouvé l’autre gamme et l’autre rythme
Et je le voyais manger la cellophane
Et vomir dans son bidet des ruisseaux puants
Et c’est une mauvaise toux qui l’arrachera.
Il fait des traces dans les moquettes
Sur les miroirs
Sur les rétines
Sur tes lèvres
Et demain la neige les aura toutes recouvertes
Sa vie sera retournée dans le sac avec les autres billes de lumière.
*
Et salut à toi nouveau né!
Tu comptes te coller à quoi ?
C’est une terre violette
Zébrée d’arcs en ciel qui éclatent
Et au milieu on a dressé une table
Triangle de nerfs hermaphrodites.
On a couché là la nature
A qui on a arraché ses sexes et son œil
On l’a couchée là on attend !
Bras levé bandé
On attend l’exécution.
Des doubles-hommes font méiose
Merveilleux merveilleux disent les toujours-seuls avec leurs dents dans les yeux
Pendant ce temps la mort peint ses ongles pour le prochain bal.
Pendant ce temps les suicidés n’iront pas témoigner.
Pendant ce temps les moutons, qui se prendront toujours pour des bergers, se font faire des enfants morts dans la nuit de leur pensée.
Pendant ce temps les chiens sont eux-mêmes moutons
De la mort aux ongles peints.
Là-bas, dans le poing de l’enfant, la vie qui apprend le secret, la cachette.
Elle prend le maquis
On y est.
*
Heureuse de retrouver ta plume.
Tu sais déjà ce que je pense de tes textes, alors je ne vais pas étaler mon admiration sur 2 pages.
J'aime particulièrement celui-ci "Ça a du café comme un parfum qui se déroule dans la bouche comme une langue transcendante...."
Plein de belles choses, le sale gosse :)
hahaha
t'es bien bonne la gueuse! :) merki.
j'avais pas relu, ya des dérapées hein, faut pardonner, parce que justement, ça pardonne pas, l'artisanat.
"et les genres littéraires sont des ennemis qui ne vous ratent pas, si vous les avez ratés au premier coup" :)
c'est chouette de te lire par ici ;)
:) moi qui désespérais de ne plus pouvoir vous (non, je n'te vouvoie pas, j'inclues les autres écrivains) lire!
j'suis ravie de pouvoir le faire à nouveau!
Cher confrère, je suis content de vous voir ici.
Belle entrée, assurément, une verve tout aussi éclatante.
@Muasshi "Bonsoir! soyons clairs! ben
tout est dans le titre, c'est mon cahier, ici."
ben non justement, il aurait fallu appeler ce topic "les cahiers de Musashi" comme ça si ce forum ferme, tu pourrais demander a Blat de te sauvegarder juste ce topic. @Peb devrait faire de même.
je suis très contente de vous lire tous les deux, je n'ai pas la fibre créatrice, mais j'aime lire, y avait des sacrés textes sur Saezmu.
j'aime surtout ce passage (pardon du déchirage de texte):
[color=blue]Pendant ce temps la mort peint ses ongles pour le prochain bal.
Pendant ce temps les suicidés n’iront pas témoigner.
Pendant ce temps les moutons, qui se prendront toujours pour des bergers, se font faire des enfants morts dans la nuit de leur pensée.
Pendant ce temps les chiens sont eux-mêmes moutons
De la mort aux ongles peints.[/color]
et puis l'horizon qui se casse la gueule.
merci :)
ah bah flute alors
on peut pas modifier le titre!
ça va rester le cahier, sauf si tu me dis comment faire? ^^
le passage est joli!
en bleu!
:D
merci à toi aussi :)
haha, parfait, merci beaucoup (p'tain quelle efficacité, j'en suis zestomaqué!)
ça n'est pas très clair, mais enfin, je reviendrai dedans. donc, à propos du Soleil et de la Lune. enfin, c'est ça, l'excuse.
Il venait lécher l’arbre
Ou le bâtiment de fer et de graviers
Ou bien la dune- poussières liquides-
Et tout étirer en couleurs chaudes
Il venait rire de toi et souffler
Les planètes imprudentes dans son éclat de rire.
Il a avalé sa langue de lumière
Pour geler tes pupilles étrécies et tes lèvres fendues
Mais le vieux soleil blanc ondoie comme un iris de glace
Comme un feu millénaire aux couleurs disparues
Et nous, loin du Soleil aux mille langues
Enfants souples du Soleil aux mille yeux.
Tu rêves enfin, R.
La langue sur les dents
(Sangsue qui sommeille sous les pierres)
Les cils, des tresses de ronces
Et tes milliers de regards qui s’éventrent
Tu es comme un reflet
Dans la flaque de feu blanc couchée contre la nuit.
L’Aube aura les yeux clairs
Crevés
Mais pleins de lumière.
L’histoire du clown de Varsovie, version 1.
Il y a à Varsovie un bonhomme étonnant.
Il est infiniment long, et tout en haut de son corps desséché, il y a comme ça deux yeux énormes qui brûlent toute son énergie.
Cet homme est riche, et on le prétend sage. On dit de lui qu’il sait ce que sont les hommes au premier regard. On dit de lui qu’il les aide, souvent. On dit aussi de lui qu’il est un peu alchimiste, et qu’il publie des livres épais.
C’est un homme curieux en somme pour l’ensemble du Faubourg de Cracovie et même pour le commun des mortels au 20° siècle.
De son salon sort un homme qui affirme avec certitude qu’il est un banquier.
Dans son salon entre à présent un homme qui ne dit pas un mot
parce qu’il est muet.
« Bonjour » dit le grand corps aux yeux qui brûlent.
Charlie opine.
« C’est incroyable ! Tu es un clown. » dit le grand corps aux yeux qui fondent.
Charlie opine.
Alors le grand vieux desséché riche sage alchimiste écrivain éditeur homme-œil lui tend un costume de clown.
Un nécessaire de maquillage.
Un cahier.
Deux stylos bille et un critérium vert.
« Tiens » dit-il, comme tu es muet, je te fais aussi ces cadeaux. Et maintenant, va, Charlie. »
Alors Charlie va.
Dans la rue Charlie est un peu perdu. Tout son passé vient d’être emporté comme un chewing-gum par la chaussure d’un passant.
Il n’y a plus que Charlie, un cahier, deux billes, une mine, un costume de clown, un nécessaire de maquillage, et la rue.
L’aiguille de la boussole de Charlie a sauté hors de son boitier et lui perce les tympans- Charlie muet, Charlie sourd.
Oh un panneau Toilettes à 50m (en polonais).
Marchons se dit Charlie Charlie marche il ne dit rien mais ses lèvres font la vieille huitre qui voudrait s’ouvrir pour vomir sa perle à douleur.
Pas de parents pas de passé pour lui.
Pour lui un nécessaire de clown un cahier deux billes une mine la rue dans ses pieds et le miroir crevassé des toilettes.
Charlie met son costume.
Charlie met son nez rouge sur son œil gauche.
Charlie se maquille comme il peut pendant que dans sa tête éclatent des comètes.
Sortons se dit Charlie Charlie sort il sourit jusqu’aux oreilles à présent et il sourit c’est peinture rouge.
Clown, il est clown muet un peu sourd et à demi aveugle à présent
Charlie prend son temps.
Vrooooaaaaaaaaaaaaaaaaaarrrrrrrrrrrr… IIIIIIIIIIIIIKKKK !
La voiture s’arrête.
Oh la vitre s’est baissée fait Charlie dans sa tête alors en quelques gestes il se raconte- c’est bref.
Maintenant Charlie sur le fauteuil du mort mime une pluie de comètes la femme rit, elle est comme une petite tornade qui aurait avalé un ruisseau.
Charlie mime la tornade, le ruisseau, Charlie mime un rire mais c’est si dur, si faux.
Ils sont arrivés lui dit-elle elle c’est Marlène.
Il y a une petite maison dans laquelle il y a un bureau sur lequel est ouvert un cahier sur lequel Charlie apprend depuis une semaine à écrire avec sur son épaule les cheveux dénoués de Marlène.
Il se demande depuis une semaine quel goût a votre langue quand vous dites je t’aime.
*
« Bonjour Marlène ! »
« Bonjour mon ami. »
Ils parlent.
Puis Marlène amène Monnami à Charlie.
Monnami se présente.
« Bonjour Charlie ! Je suis Marlon. »
D’accord.
Charlie sait que Marlon est l’époux de Marlène.
Il sait que Marlène et Marlon vont ensemble, et que Charlie et Charlène iraient sans doute ensemble
mais ya pas de Charlène à Varsovie Charlie.
« Et tu lui as appris à écrire, à ton fou du roi ? Tu es encore plus folle que lui ! »
Ya plus de roi à Varsovie écrit Charlie.
Charlie ferme son cahier, son manteau, son œil, ouvre ses bras, les bras, la porte, sa braguette.
Charlie pisse sur un arbre ça crépite comme sa pluie de comètes qui a tout juste repris et refait son retard.
Marlon l’a mis à la porte de Marlène.
C’est parce qu’elle aimait ses yeux vairons peut être ?
Il cache l’œil bleu sous son nez rouge à présent. Il laisse l’œil brun à Varsovie la crasseuse.
Il rouvre son cahier et en belles lettres capitales, il trace
HISTOIRE DU CLOWN DE VARSOVIE.
Mais il ne sait pas raconter une histoire, et il ne sait pas faire le clown non plus.
Et il déteste les stylos billes décide-t-il avec une drôle d’autorité sur lui-même.
Alors il va au square voisin des Toilettes à 50m (en polonais) et donne les stylos billes aux oiseaux.
*
Charlie s’est fait une banderole colorée, au parc.
Avec les rubans rouges des poches poubelles il lui a fait une frange de veines qui dansent.
Avec le sang des écureuils il a écrit
HISTOIRE DU CLOWN DE VARSOVIE.
Et Charlie écrit.
Charlie qui ne sait pas faire le clown, qui ne sait pas raconter d’histoires, Charlie le muet écrit des poèmes sous la pluie de comètes.
Les gens l’appellent le Pouetapassan.
Pour les polonais qui passent il arrache à son crayon usé des mots que les gens emportent sur eux.
Parfois, si son travail est réussi, il mime le pouemapassan qu’il a écrit.
Parfois, il mime aussi les mots qu’il n’écrit pas- ceux qu’il garde, ceux de son histoire. C’est toujours le même mime surprenant, une transe reptilienne puis une disparition par replis.
Il n’a jamais écrit son prénom- ou pas vraiment. Il l’a mimé, une fois, et quelqu’un l’a compris, c’était joli Charlie avait rougi.
**
C’est aujourd’hui mercredi, le mercredi je déjeune chez moi.
J’habite dans la maison blanche aux volets blancs derrière le parc du clown.
Comme il est ouvert à l’heure du déjeuner, je passe dans le parc- il est laid mais totalement silencieux et puis il y a mon clown.
Mon clown est un bonhomme épatant avec son cahier et son vieux critérium. Il écrit des choses formidables qu’il offre aux promeneurs. Les promeneurs, eux, lui offrent à déjeuner- personne ne sait où il dort, la nuit le parc est sans Charlie- je le sais, parfois je vérifie, certains soirs de pluie.
Pourtant chaque matin Charlie se tient dans son coin, sous sa banderole pendue entre deux saules, il se tient dans son coin tout le jour sans bruit- les oiseaux sont ses porte-parole.
Seulement aujourd’hui mon clown n’est pas là. Le parc est désert à l’exception d’un homme qui sanglote sur un banc.
Sans bruit.
Je me dépose à côté de lui- j’ai mon temps aujourd’hui.
Il pleure sans bruit et il actionne frénétiquement un critérium vert duquel rien ne s’échappe.
« Mon clown a perdu son cahier. » je dis ça doucement, il est beau mon clown, et si grave sans sa peinture rouge. La banderole est roulée autour de ses jambes, son déguisement est dans la poubelle voisine, il a perdu son cahier.
« Mime-moi tes mots, ceux que tu n’as pas écrits, ces mots que tu nous mimes parfois, si rarement… si tu veux bien. »
« C’est que j’ai fait ma valise
Et qu’il n’y avait rien
Alors je m’y suis lové
J’attends » dit-il les yeux fermés.
Ce Mercredi Charlie parle.
Il fait des traces dans les pelouses
Sur les vitres des bagnoles
Sur les rétines des passants
Sur ma joue
Et demain la neige les aura toutes recouvertes
Nos vies seront retournées dans le sac avec les autres billes de lumière.
Ce Mercredi c’est 1939 Charlie parle. Demain c’est Septembre.
Très bon la venue de ton clown !
L’ongle qui creuse l’ongle
Qui creuse sous l’ongle
Des madeleines proustiennes qui se dissolvent
D’avance
Dans les cafés à venir
C’est le matin.
Lumière de réveils à cadavres
Et les écrans qui sont des portes ouvertes
Dans lesquels on a déjà les pieds et l’œil.
Il y a un sens de l’Histoire et nous sommes au dernier matin
Nous avons la jambe qui tremble
Nous ne sommes pas de l’Histoire à vainqueurs
Nous serons de débris, de déchets
Fonds de trousses pleins de poussières de mines
Traces de montures de lunettes
L’ongle creusant l’ongle sous l’ongle
La dent taillant le doigt dès l’ongle
Manteaux de toux moites
Manteaux de soupirs
Pour n’être pas muets.
Goûts de dentifrices et de tranches conditionnées
Poulet crudités qu’est-ce que ça veut dire ?
C’est le matin
Classe moyenne c’est quoi, grand comment ?
Contresens ils me disent contresens drôle d’idée
Je ne sens pas de sens c’est juste une tornade
Pas bien grosse hein
Une tornade de feuilles d’automnes.
On est seulement assis sur le bois mort et vernis
On a le cul qui gondole sur la chaise ikéa.
Crevons, tu veux, vieux ?
On ne nous surprendra plus à bouger allez
C’est trop lent trop lent
Emmaillotés qu’on est dans nos chrysalides de verre
Qui donne le la là-haut ?
Qui l’emporte sur le chant des bourdons ?
Personne mon vieux personne
Mais l’orchestre à plumes reprend ses acrobaties d’araignée
Et la toile est tendue, venez, venez.
Vous en mourrez pas
On vous digérera.
Dans le mur, ils ont fait courir des nerfs, et de grosses ficelles de ferraille, des veines aussi, pleines de quelque chose de détonnant.
Ils ont mis un boitier au bout, ils ont refermé le mur, ils ont percé le boitier comme on percerait une veuve noire enceinte, juste pour voir.
Ils ont encore ajouté un bitoniau d’étain, ils ont tout repeint, dit que c’était bon.
Ils sont partis, je suis arrivé.
J’ai sorti la boite noire avec les boutons, je lui ai tiré une queue de son arrière train.
Je l’ai enfoncé dans les nouveaux yeux du mur, il n’a rien dit, on ne lui avait pas fait de bouche.
J’ai mis le jus, pluggé ma guitare, fait les balances, puis j’ai joué longtemps une note :
Me souvenir de ton cri quand je t’ai arraché ma vie comme une sangsue hors de tes plaies
Un long cri régulier.
Sec !
Sec comme un fruit laissé 19 ans au soleil
Sec !
Et rien à te dire.
Pas un « tu » imaginaire hein
Rien à te dire, « tu » qui lis.
Ce matin je me suis levé longtemps
Et tout était sèche indécision
Et, à propos de l’amour, de la haine, de l’espoir, du désespoir
Je suis sec !
Sec sur ceux qui s’enlacent comme deux cous de girafe
Sec sur celles qui ont au cœur des clous de girofle
Sec sur la vibration de la gorge du merle
Sec sur l’œil ému et les cils lourds de sel
Sec sur les triviaux à paroles de carnaval
Sec sur les poètes qu’on enfile dans l’Histoire
Linéaires, les poètes ENFILES.
Sec sur le procès d’Eichmann, sur les génocides, sur les pesticides, sur les sionistes, sur les violonistes, sur les cochons qu’il faudrait pas manger, sur la défense du sanglier dans le ventre du nouveau-né.
Sec sur la Lune et sur le Soleil.
Sec à propos de la vieillesse et de la mort de ma mère
Sec dans la démocratie
Sec, sec, tari, puits sans fond sans fin sans eau
Et sans écho.
Sec qu’on me ferait pas rire devant un diplodocus en jarretelles
Sec qu’on me ferait pas aimer Audrey Hepburn ni la trouver belle.
Sec qu’ils m’indiffèrent les détrousseurs des pauvres
Sec que j’encule à sec Robin des Bois et Jean sans Terre.
Sac de viande séchée indifférente de mes yeux qui roulent sur le tapis
Mes dents sont restées planquées dans la pomme
Même pas croquante la pomme !
Sèche, et sec le corps d’Eve
Sec le ciel entre les jambes d’Eve, sec et sans éclat.
Allez ! Toute cette peinture achèvera bientôt de s’écailler
On verra ce jour-là la toile toute nue
Et l’œil écarquillé du Grand Peintre qui pleure
De nouveaux bouts d'étoiles.
[color=blue]Rien à te dire, « tu » qui lis.[/color]
une sécheresse un peu triste, mais une sécheresse ou fleurissent quand même quelques fleurs.
il ne me parle pas beaucoup celui la si je suis honnête, pourvu qu'il pleuve.
il est à propos de quelqu'un plus qu'à propos de moi, de mon côté de la boîte cranienne, il pleut, pour sûr, il grêle un peu aussi! :)
"On" m'a dit ça, rien à te dire, "on" m'a dit qu' "on" était sec.
Alors j'ai rendu la monnaie! nia nia nia.
en prenant un demi-pas de recul, il est heureux que ça ne te parle pas beaucoup je trouve.
comme je ne suis en aucun cas qualifiée pour juger des écrits des autres, tu fais ce que tu veux de mes opinions. Tu écris tellement vite que je n'ai pas le temps de tout lire et comme je veux te lire bien, je n'ai lu que le dernier.
les quatre dernières lignes, gardes les et peins moi des bouts d'étoiles..... assis au bord des routes.
:) une partie des textes postés datait un poil, hein.
des bouts d'étoiles assis au bord des routes, c'est trop joli pour n'être pas relevé, alors je les relève.
des bouts d'étoiles debout au bord des routes, c'est chouette aussi, nan? :)
bonne route.
rho, mais c'est pas de moi, bêta! ;)
........mon auberge était a la grande Ourse
mes étoiles au ciel avaient un doux frou-frou,
et je les écoutais assis au bord des routes........
rendons a Rimbaud, ce qui appartient a Rimbaud.
rho, mais cette lecture du texte est improbable! tu fais mieux que rimbaud!
Dans le poème, c'est le narrateur qui est assis au bord des routes,
toi tu y assieds les étoiles.
rendons à Elea, ce qui appartient à Elea. :D
à moins que ce ne soit moi qui ai lu que c'étaient les bouts d'étoiles que tu asseyais au bord des routes,
quand toi tu voulais dire que j'allais peindre (concordance des temps, glups) des bouts d'étoiles en étant assis au bord des routes?
aie aie aie ma tête.
Les étoiles seront debout, et moi couché dans l'air comme un nuage.
debouts, assis, couchés, au bord des routes ou sur la queue des étoile filantes, légers comme l'air traversé de nuages d'enclumes, attention a nos têtes.
tu fais comme tu veux sur ton chevalet, peins moi ce que tu veux c'est toi l'artiste.