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Je ne vaux rien- mais rien!
Je suis une queue de lézard qui gigote.
On m'avait déjà fait comprendre qu'écrire c'était pas pour les humains.
On m'avait déjà dit que vivre, même tarif.
Que seuls les vivants étaient écrivains.
Que seuls les écrivains étaient vivants.
Que seuls les écrivains se suicidaient.
Que seuls les suicidés étaient vivants.
Putain, ça m'obsédait, cette nécrophilie dans l'art.
ça m'foutait un flingue sur la tempe, cher flingue, et je caressais la gachette comme un clitoris, à hésiter au bord de l'abîme, tu sais cher flingue, je sais que tu sais.
On m'avait suggéré que j'étais un "pas vraiment fait pour ça" universel
Qu'il devait y avoir des remèdes
Qu'il devait y avoir moyen de jouer petits bras
Bon bon: j'ai raccourci mes bras.
Et quand je les ai refermés, elles n'étaient plus là.
Elle non plus.
Mais elles et Elle on s'en fout, puisque conformément aux suggestions, j'avais raccourci mes bras, que donc, l'amour, j'connaissais pas, puisque l'amour c'est pour les vivants, que la vie, c'est pour les écrivains, et que la chaîne se remonte à l'envers et se mord la queue infailliblement.
Tu sais cher flingue, par moments je pense à la fin.
C'est-à-dire, à ma fin.
Les rares fois où je la vois paisible, sur le mode mort dans son lit, je m'interroge.
Sourirai-je à ma famille, laisserai je un baiser sur la paupière plissée de ma femme?
Ou bien ma femme sera-t-elle morte? Ou bien sera-ce un homme? Ou bien n'y aura-t-il ni femme ni homme ni famille?
Et mes dernières pensées, cher flingue.
Au moment du néant- celui qu'on imagine et qu'on s'en évanouit.
Au moment du néant me retournerai-je sur ma vie?
Et bien; ma vie, quoi ma vie?
Quoi? quoi, pensées apaisées d'une vie d'homme accompli?
Mais putain c'est quoi cette connerie d'homme accompli?
Je sens, je sais qu'arrive l'instant où je n'aurai pas le choix. Où il me faudra me poser les questions. Creuser le comment de l'être, le creuser vraiment, pas le caresser, pas le parfumer comme à présent.
Creuser aussi, surtout, son POURQUOI.
Que mes tentatives de réponses aient une quelconque valeur ou pas, j'ai cher flingue, cette idée qui me hante à propos de ma fin:
Spasme furieux, une gaule de tous les diables, et pas même un râle pour boxer l'impensable
Néant. Rien- mais rien!
Cher flingue, par moment les tremblements, par moment le froid, comme si j'avais les nerfs sectionnés et la mort sous la langue.
Qu'est-ce donc, qui vaut le coup? J'ai appris à en donner, mais je ne sais toujours pas où.
Alors, Duke Ellington n'arrange plus Chloé ...
Tu as mon bonsoir, petite étoile de mon ciel !
Pour t'aider => "Faut ajouter pour achever ce dernier souvenir
Pour en finir pour en finir
Qu’j’ai jamais eu le cœur marin
Et que le naufrage est un mal pour un…
Est un mal de chien
Chienlit c’est la chienlit c’est
Enfin je suis seul dans mon lit
Tu me plies, tu me coupes et c’est de là qu’arrivent mes éraflures
C’est de toi, mes ratures!”
[quote="Celestine"]
Pour t'aider => "Faut ajouter pour achever ce dernier souvenir
Pour en finir pour en finir
Qu’j’ai jamais eu le cœur marin
Et que le naufrage est un mal pour un…
Est un mal de chien
Chienlit c’est la chienlit c’est
Enfin je suis seul dans mon lit
Tu me plies, tu me coupes et c’est de là qu’arrivent mes éraflures
C’est de toi, mes ratures!”[/quote]
C'est aussi un de ses textes que je préfère. Le "C'est de toi mes ratures !", j'ai même pas de mots pour dire comme ça me vrille le coeur !
Pour t'aider => "Faut ajouter pour achever ce dernier souvenir
Pour en finir pour en finir
Qu’j’ai jamais eu le cœur marin
Et que le naufrage est un mal pour un…
Est un mal de chien
Chienlit c’est la chienlit c’est
Enfin je suis seul dans mon lit
Tu me plies, tu me coupes et c’est de là qu’arrivent mes éraflures
C’est de toi, mes ratures!”
C'est aussi un de ses textes que je préfère. Le "C'est de toi mes ratures !", j'ai même pas de mots pour dire comme ça me vrille le coeur !
edit: je supprime "chienlit c'est la chienlit tadada dans mon lit" c'est tout pourri :)
Celestine, ça fait plaisir, très plaisir!
Bonjour, la comète du Nord et du Sud.
Je mâchonnais ton souvenir, et de temps à autre, shootais dedans, comme dans un ballon de mousse gorgé d'eau, de toutes mes forces, pour que ton souvenir aille tanguer plus loin sur mon chemin, que je ne l'abandonne pas derrière.
Et tu tanguais violemment, l'effrayée!
A l'heure où je me relis et recopie, t'en sais toujours rien si les raclures que je t'ai prises n'iront pas dans l'éternité.
En tout cas moi j'y vais tout droit, c'est programmé
Je t'emporte en bracelet.
J'ai pris du jus d'orange
j'ai pris du café
j'ai pris des comprimés de vitamine C
Et des anabolisants
J'ai pris une louche de stéroïdes et deux ou trois gélules rouges et blanches
j'ai pris des poches de sang propre et une ligne de coke
J'ai rempli ma gourde- sait on jamais- je l'ai glissée dans mon sac à dos.
Je ne sais pas depuis quand je balance mes jambes arquées sur la vie
Et j'ai jamais dormi, l'éternité j'y suis.
J'ai ouvert des yeux d'archange pour voir les coeurs dans la parade
Qu'ils sont laids!
Enfoncés comme des cailloux dans les bottes crevassées des tueurs d'enfants de la chance qui battent les trottoirs.
Le tien
Améthyste sertie dans la roche, qu'on voudrait pas extraire de peur de l'abîmer.
Le tien est un coeur d'humain.
Mais eux sont des chiens couverts de gale sous leurs crèmes et leurs foulards
A bouts de laisse les chiens, et on leur a limé les dents
On leur a déchaussé les griffes
Et on leur a arraché les yeux
Leurs oreilles sont tatouées et leurs tympans violés
On les a vacciné ils ne peuvent plus mourir
Et ils ne peuvent plus vivre.
Toi
Tu as les canines aiguisées
Tu as les griffes qui déchirent la surface
Tu as les yeux qui battent comme des coeurs cancéreux
Et tes oreilles sont percées et tes tympans débordent des hurlements et des murmures
Du souvenir que je ballade et dégomme
Sur mon chemin plein d'herbes folles.
Drôle de chemin, où les mousses brunies ont tes yeux
Où les chênes craquants s'ébrouent comme tes mains
Où l'oiseau de passage porte avec lui tes lèvres
Comme un rameau d'olivier.
Drôle de chemin, qui te fredonne comme un refrain.
Gymnastique poétique sur l'histoire de Bonhomme.
Collé au bastingage en coquillage de paquebot,
Bonhomme dénude ses dents devant l’océan puis plonge
Et les algues dans sa confusion ont des couleurs de coquelicots
Collés dans les haubans les vrais marins font les passants, en voiliers,
Bonhomme gonfle ses joues étend les bras et sombre
Et sous les algues des dents nues ont des couleurs d’edelweiss
Collés à leurs hublots les capitaines font les manœuvres du sous-marin
Bonhomme est tout vermeil éteint ses yeux se noie
Et sous les algues sourit le squale à l’œil en chrysanthème.
idée de descente répétée, de déclinaison.
Du paquebot au voilier au sous marin
Du plonge au sombre au se noie
Du coquelicot à l'edelweiss à la chrysanthème
Bonhomme descend.
[quote="boudi"]C'est sacrément de la merde.[/quote]
Tout autant que tes textes, qui sont, sans une once d'âme.
Je ne comprend même pas ta prétention de les afficher sur un blog, c'est risible tellement le contenu est pauvre d’intérêts.
@Musashi : Je soutiens toujours ta plume, et désolé pour cette petite tâche d'encre qui ressemble à une bouse sur ton cahier.
C'est sacrément de la merde.
Tout autant que tes textes, qui sont, sans une once d'âme.
Je ne comprend même pas ta prétention de les afficher sur un blog, c'est risible tellement le contenu est pauvre d’intérêts.
musashi : Je soutiens toujours ta plume, et désolé pour cette petite tâche d'encre qui ressemble à une bouse sur ton cahier.
[quote="Peb'"]c'est risible tellement le contenu est pauvre d’intérêts.
[/quote]
Tout l'inverse de cette phrase.
c'est risible tellement le contenu est pauvre d’intérêts.
Tout l'inverse de cette phrase.
dites c'est normal de vous tirer dans les pattes tout le temps?
pourquoi parler de merde quand quelque chose ne vous parle pas a VOUS?
heureusement que @musa il a mis le deuxième post parce que moi j'avais pas vu le truc, je m'étais aussi concentré sur le sens, et j'ai pas accroché sur ce poème la.
((P.F: "Je parlais d'une avance, celle que l'on a fournie aux besoins de mon âme, mais les créanciers sont des putes de bêtes et ont mis sous clé mes économies, en raclant mon vide, voilà une couche de vide raclé flottante au dessus du gouffre de mon vide, imagine "
Le simple fait de t'imaginer regarder la Belle au bois dormant, ça me fait sourire à un degré assez intense :D
Je n'ai plus de mots.
Je n'ai plus rien à avouer.
Je n'en finis plus d'arriver à la solitude. Je n'en finis plus de mentir à propos de la vérité, je voudrais toucher aussi les filles qui me touchent, mais même elle que j'approche, je ne la touche qu'à moitié, elle me dit qu'elle ne croit pas que je l'aime, qu'elle entretient une relation avec un songe, elle me dit ça avec ses dos tournés comme avec ses lèvres offertes.
Paraît que je suis étanche. Hermétique. C'est pas la première fois qu'on me le dit, je déduis donc que le problème doit venir de moi.
Désolé, va falloir me faire sauter le couvercle au pied de biche, l'oeil de biche ne suffit pas- n'a suffi qu'une fois, et pour quoi?!
Désolé, je n'ai pas démoli les murs internes, cimentés du sang pas si séché des plaies d'avant.
Je n'en finis plus de grandir en diagonale, je lis mes journées en sautant des paragraphes, je ne suis plus sûr de grand chose, à peine de quelques tendresses profondes, de quelques amitiés solides.
Je ne suis plus sûr de la beauté que je réclame.
Mais je la réclame, j'insiste! Je la réclame.
La beauté pas comme un bouquet de fleurs
La beauté pas comme une charogne bourdonnante.
La beauté comme un pas comme, dont on pourrait garder un parfum sans l'emprisonner, la beauté comme un coup de poing donné par votre petite soeur de 4 ans, comme le bonheur de mon chien, comme les lumières bleues électriques sur la Garonne à deux heures de la nuit, la beauté comme une chaussure vide dans son coeur qui dirait ma présence
-mais paraît il je suis un va nu pieds, le souvenir d'une ombre qui parfois la serrait.
Je n'en finis plus d'arriver au péage de la beauté, ou un bonhomme fluo dont je ne connais pas la langue me demande une somme impossible dans une monnaie inconnue- tu es là-bas, sur l'aire d'autoroute, avec des fantômes tremblants de rire qui me pointent du doigt.
J'envisage le passage souterrain
Creuser, filer sous terre pour parvenir
A ta main.
c'est joli musa
tu viens remplir, un petit peu, ce vide intérieur qui se creuse un peu plus chaque jour
si c'est joli, c'est après tout ce dont il s'agit, quelque part, malgré tout, je suppose.
jenny, pas de vide intérieur... : pas soumise ah nan! verticale dans l'âme! etc. :)
si tu me prends par les sentiments ;)
disons que je n'ai pas vraiment de quoi être reconnaissante pour ce présent qui m'est offert
boarf, mauvaise période, mais c'est pas grave, ça passera
et cette putain d'envie de fuir
ce texte ne m'a jamais autant collé à la peau :(
étanche,.... pas si sûr puisque jusqu'ici nous parviennent les gouttelettes d'émotions.
plus simple de glisser des gouttes le long d'une toile.
j'ai jamais pu les faire rouler sur mes joues.
mais merci!
Bonjour.
On ne vous a peut-être pas mis au courant m’sieur l’agent.
Je suis juste un gosse pas d’ici. Je ne m’y attendais pas à cette sensation de mollesse qui te guette même quand tu cours.
Je n’aurais pas pu anticiper l’anxiété de la subsistance passée sous le chloroforme des allocations, des assurances, des connaissances.
Rien ne m’indiquait que les relations entre les êtres humains étaient si souvent intéressées et égoïstes.
On ne m’avait pas prévenu, pour la haine, pour le fouillis, pour l’arrachement systématique de toute forme de racine, de toute forme de loi universelle.
L’abdication des droits de l’homme n’a pas été publiée non plus. L’alerte rouge et le niveau de sinistre maximal ne sont pas constatés en politique, d’ailleurs.
Bien sûr que je suis surpris quand j’ouvre les yeux, m’sieur l’agent. Le matin je refuse de croire que je m’étire seul. Quand je me douche, je refuse de regarder ma dégradation dans la glace.
Je n’y comprends rien, aux pancartes lumineuses de la rue- circuit électrique.
Je pensais que tout pouvait résider dans les yeux francs du chien, dans le parfum de la fleur de magnolia. Je pensais à tort. Il est enragé, elle est fanée.
Les filles, on leur a rien dit non plus à propos de moi. On les a pas mises au courant, du fait que j’avais pas compris grand-chose, du fait que j’suis en sens interdit, m’sieur l’agent.
C. elle veut plus parler, je crois qu’elle se dit que je ne peux plus rien lui dire pour de vrai.
J. elle veut plus exister, coup de tête, comme ça, désintérêt vis-à-vis d’un inconséquent.
R. elle a peur, tout le temps, il lui faudrait un aboyeur, un cow boy- j’ai pas l’âge de John Wayne putain, j’ai pas son revolver je le lui dis, à R !
Les autres elles me regardent avec un air étrange. On dirait que je suis une chinoiserie appétissante qui serait pas cuite, une fois goûtée on la repose, avec un léger doute sur les ingrédients (et comment s’appelle-t-il ce fruit ? Magnolia ? Vous charriez mon vieux, bon sang, à d’autres !)
Ah puis je savais pas plus que ça, pour le temps.
Le temps qui se débrouille pour être immortel, invisible, furieusement sensible, étroit, étanche, héroïque de rigidité, raccourci, le temps qui est un haillon de Dieu qu’on a raccourci.
Alors du coup j’ai fait entrer une dizaine de vies dans une seule, ça bouchonne dur sur le périf de mon cerveau, j’ai pas mal de difficultés à réguler.
Ya des fleurs superbes que je ne prends pas le temps de tailler, et qui chaque fois que je les revois sont un peu plus hérissées d’épines, pour se protéger qu’elles croient, mais nan ça les rend juste inaccessibles aux doux, pas aux furieux.
Ya des vermines pourrissantes que je n’éradique pas, pas le temps, pas la foi, pas la force peut-être- voilà qui est inavouable.
Je suis collé au milieu du champ à cueillir des myrtilles, à me démerder pour bouffer pas loin des fleurs et des vermines, pour garder un œil dessus.
C’est ça m’sieur l’agent : je garde un œil sur ma vie.
Je la décongèle de temps à autre, je l’équarris quand l’urgence est indéniable. Je l'habille, je la lève, je la couche, je la bouscule un peu, parfois, pris d'ennui derrière l'écran rétinien.
Sûr que je risquais pas d’avoir l’œil sur sa vie, au cycliste, m’sieur l’agent, avec toutes ces difficultés qu’on a de nos jours à surveiller rien que la sienne. La chienne, si vous voulez mon avis. Vie galeuse qui réagit au sifflet. Au sifflet, m'sieur l'agent.
Le bonsoir d'un clébard qui n'aurait peut être même pas l'idée d'aller choper la rage dans les ruelles. Station ignoble de retenue, quelque part en bâti provisoire, entre l'abandon du faible et l'abandon du fort. Entre l'énorme du petit prince et le filet liquide qui suinte hors de la fosse.
Pas même une pièce pour tirer à pile ou face; vie galeuse qui réagit tout juste au sifflet, par d'autres sifflements pas même dignes des serpents.
Je la surveille ma vie qui siffle comme un vélo rouillé.
J'attends qu'elle crève.
putain musa
tous ces mots que tu poses
me touchent, encore et toujours
ne t'arrêtes pas surtout
continues à nous faire vibrer
"Le temps qui se débrouille pour être immortel, invisible, furieusement sensible, étroit, étanche, héroïque de rigidité, raccourci, le temps qui est un haillon de Dieu qu’on a raccourci."
j'sais pas, il me paraît bien long à moi, ce temps qui passe, il est trop lourd
puis il me paraît plutôt "furieusement" insensible
insensible à ces douleurs passées
passées pourtant depuis bien longtemps
mais ce putain de temps se débrouille pour que ces douleurs refassent surface
fuck
(pardon, je ne pense pas que ce soit la place de lâcher ça ici, mais tes mots ont ouverts une brèche)
en te relisant musa
le "alerte rouge" m'a sauté aux yeux
tu y as pensé ou pas ?
"pourquoi rouge d'ailleurs, n'a-t-on jamais vu une alerte bleu ciel" :)
bien sûr que j'y ai pensé, pardi! :) aleeeeeeeeeeeeerte! haha.
Décongeler, ça vient, ça vient, ça dépend du coeur au soleil qui seins clignent quoi quoi barbarie cessez de mutiler saez jeune homme oui d'accord m'sieur l'agent
Le coup de pédale, ça me fait assez rire, Elea, haha.
Je voudrais te dire que je trouve tes derniers textes très beaux, mais c'est pas le sentiment qui prime, et de toute façon je crois que tu sais.
@jenny, le temps c'est aussi tes petits pink-legs-angels, des baisers ma belle
je te remercie, il n'y a aucun travail, je les ai juste pondus, dans une sorte de relâchement qui tient presque du miracle- un miracle gris.
donc c'est chouette s'ils te plaisent quand même.