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J’suis seule. Même avec quelqu’un j’suis seule. Jamais vraiment présente, toujours l’esprit ailleurs, j’écoute pas c'qu'on me dit, j'écoute pas autour de moi. Toujours le regard dans le vide, toujours le regard triste. Y a personne là dans ce corps.
J’ai peur de la mort. J’ai peur de ta mort.
J’ai mal d’avoir peur. J’ai mal d’avoir eu peur tous les jours, d’avoir vécu sans savoir, qui je vais retrouver en passant la porte. Est-ce que tu seras là ? Seras-tu en vie ou à l’agonie ?
J’ai vécu dans la peur. La peur et la solitude. L’incompréhension puis la peur. La solitude même si on était trois, j’étais toute seule enfait. La peur et la tristesse, d’être la dernière, d’avoir dû rester, alors que vous étiez partis. Et comment je fais toute seule, pour te défendre, pour me défendre ? Je sais pas faire. Alors je fais rien, je subis je suis là, et j’attends...au fond de ma chambre du haut de mes quinze ans j’attends...qu’on soit demain. Le matin c’est bien. Faudrait qu’ce soit toujours le matin. Mais le temps passe et tu pars tout doucement, au fil des heures tu t’enfuis. Maman est partie. On va attendre Maman. Elle sera là demain matin, enfin je crois...desfois même le matin elle est toujours pas là. Alors on attend la fin de la semaine. Et maman revient, enfin. C’est presque un soulagement, mais finalement on a peur à nouveau, qu’elle reparte. Et c’est un putain de cercle sans fin. Alors j’ai peur, tous les jours j’ai peur.
Certains pleurent en silence, certains s’énervent et ça s’entend. Y a de la colère dans toute la maison. Il hurle et on est là, en haut d’cet escalier on attend, impuissants. On est ensemble mais on est seuls au fond. Chacun de son côté et personne parle. Y a personne qui parle on a pas du nous apprendre. Devait y avoir personne ce jour- là, une fois de plus.
A l’extérieur je pleure, à l’intérieur j’sais pas c’qui s’passe. . Au début j’pleure, puis après même plus. J’ai juste peur. C’est vide. J’attends que ça soit fini, juste. En priant mais ça fait rien ça sert à rien, y a personne qui t’écoute, y a pas un putain de Dieu qui t’entends et qui va t’aider. Conneries. T’es seule c’est tout. Elle est seule c’est tout.
Encore aujourd’hui j’ai peur de la mort, j’ai peur de ta mort.
J'aime bien ta prose @Marta012, ça se lit bien, c'est cohérent, j'aime bien l'histoire qu'elle nous raconte. Bravo !
À savoir que je lis tes mots par ici et qu'ils font échos régulièrement.
Comme on a dit avec un certain @PetitPouzet, je ne comprends pas mais j'entends.*
(Et faire des edits un lendemain de soirée quand on a décuvé c'est tricher madame :p)
*D'ailleurs, édit : on parlait pas de toi à ce moment hein, ma formulation peut prêter à confusion
[quote="Spleen"]
(Et faire des edits un lendemain de soirée quand on a décuvé c'est triché madame :p)
[/quote]
chuuut :D
(Et faire des edits un lendemain de soirée quand on a décuvé c'est triché madame )
chuuut
J'aime beaucoup ta façon d'écrire. Lorsque les mots que je lis arrivent à me toucher, je considère que c'est réussi !
ça me gêne mais merci ...
je reviendrais peut-être par là un de ces jours alors, pour essayer encore
Essaie mais surtout ne t'arrête pas d'essayer :)
Ma vie est triste enfait
J'fais semblant parce que j'ai tout abandonné
Alors j'fais semblant de tout gérer
De maîtriser
J'ai tout quitté
Sur une idée
Maintenant il me reste quoi
Un espoir de quoi
J'sais même pas
Alors j'avance, les yeux fermés
Sans savoir où je vais
Je t'ai laissé derrière
J'suis pas revenue te chercher
C'est comme ça qu'on fait ?
J'suis désolée de t'avoir brisé
J'espère que tu sauras me pardonner
J'vis qu'des instants éphémères
C'est beau mais ça dure jamais
J'ai quitté une vie posée
Les promesses qu'elle pouvait continuer
Pour voir la mer, pour voir la pierre
D'un coeur qu'à déjà vécu
Pour des bouts de vie, pour découvrir
J'me laisse aller au hasard d'une direction qui m'plait
Sans penser à l'arrivée et t'accélère, toi
Mais tant pis, roule, allez, roule ami
C'est beau d'voir la route défiler , de sentir la vitesse sous nos pieds
Et puis demain, on verra bien.
Et puis demain, on verra bien.
Au fond de mon ventre l'étincelle
Qui s'anime qui se réveille
Un éclat de vie, le plaisir de la vie
Etre en vie, complètement
Par tous les pores, dans tout mon corps
Mon corps s'anime
Sous tes coups et je crie
Le plaisir d'être en vie
En vie à 2
Envie la nuit
Tu m'inspire
La nuit, cette nuit, m'inspire
Que le temps s'arrête en cet instant
En moi, reste encore
L'étincelle éternelle
Qui s'éveille, merveille .
[i]7-28[/i]
j'aime beaucoup tes thèmes.
Enfin, ils résonnent pas mal en moi. :)
Belle fluidité !
<3
[b]Soir d'insomnie[/b]
•• Il est 4 h et je ne dors plus. J'ai peur du rien qui arrive, je vois la peur et la solitude là-bas devant moi . Je lui tends le bras, à moitié seulement mais ça suffit pour m'en rapprocher. Quand je vais arriver il va se passer quoi? J'ai peur j'ai froid. Ça va pas assez vite mais j'ai pas envie d'arriver à cette destination. Destination inconnue, livrée à moi même. En attendant j'ai peur. Mais je suis déjà seule alors qu'est ce que ça changera ? Des attentes, des illusions.
Je dors déjà pas alors qu'est ce que ça changera?
L'inconnu la peur de soi, j'y suis déjà mais j'le sais pas.
[i]13.05.17[/i]
Jsais pas déceler le faux du vrai
Dans c'que j'fais
J'sais pas si c'est moi ou un autre moi
Qui viendrait d'loin
Pour remplacer l'autre
L'autre qui est morte.
Qu'est morte en partant
Qu'est morte en lâchant
En abandonnant.
J'sais pas déceler le faux du vrai
Mais c'que j'sais c'est qu'pour m'endormir en paix
Ce soir j'ai dû pleurer
Le sommeil est un exercice de détachement de soi-même.
Entends tu le silence ?
Se concentrer sur sa présence, au moment de s'endormir, permets de vider sa psyché, porter de l'attention à l'extérieur, au loin de des pensées enlisées dans ce qui ronge l'âme : nos fausses croyances, nos incertitudes, nos doutes, nos peurs, nos angoisses, nos anxiétés...
Reste l'anesthésie des jours à trouver, les passions brûlantes, le temps sans décompte, quand les heures se suivent à la chaîne sans s'emmêler les unes aux autres en faisant des nœuds de secondes nouées, temps étrangleur.
Nous nous pensons incomplets sans être aimé.
Mais comment se complaire à soi quand on délègue son propre amour dans le regard d'autrui ?
Nous sommes des accidentés des routes goudronnées, nous tombons et nous laissons des écorchures, des épluchures de nous-mêmes.
Tu sais cicatricer ?
Parfois ce sont des blessures profondes, nous retournons dans des schémas absurdes, nous ne savons apprendre de nos erreurs.
Nous sommes prêts à retomber sur le bitume juste pour le plaisir éphémère de retourner à ces douleurs figées en nous, comme on retournerai au cinéma pour voir la suite d'un film qui nous a déjà déplu.
Faut faire confiance aux réalisateurs, garder le sourire face au ciel et aux sourires des gratuités de l'âme et se dire que le mauvais film n'est là qu'à cause d'un mauvais réalisateur.
Il convient parfois de savoir réécrire nos scénarios sans avoir peur de changer les rôles distribués.
On a perdu MartaOh, elle est où ?
[quote="Anne is back forever"]Parfois, on est volatile pour aller renforcer le fragile. On a plus cas lui envoyer des énergies positives pour qu'elle trouve la lumière dans la fêlure.[/quote](On a plus qu'à)
Parfois, on est volatile pour aller renforcer le fragile. On a plus cas lui envoyer des énergies positives pour qu'elle trouve la lumière dans la fêlure.(On a plus qu'à)
Dans tous les cas, c'était touchant, merci du partage, même éphémère :) Les souvenirs d'instantanés sont souvent les meilleurs ;)
Comme l'a dit @Anne_is_back_forever, c'est par les failles que passent la lumière.
Ah bah du coup j'ai pas eu le temps de lire !
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[quote="Bisounour"][quote="blat"]Ah bah du coup j'ai pas eu le temps de lire ![/quote]
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+1 :(
Ah bah du coup j'ai pas eu le temps de lire !
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