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[quote="Churinga"]" J'ai chaud à l'intérieur de moi "
Ça se brûle les souvenirs ?
J'aurais dû comprendre, c'était quoi cette chaleur.
La chaleur qui amène les chiennes à devenir mères, les chaleurs de la nature et de ses cycles parfois orduriers.
C'est comme toucher la glace, c'est qu'une impression ça.
Elle brûle pas, c'était pas la chaleur de l'âme, ni celle du cœur, c'était pas l'immolation dans les flammes.
C'était celle du corps, des vents amenés du désert, des rafales brûlantes qui ronge les eaux des femmes à se mettre en crues.
C'était qu'une étoile de givre et ses rayons prémisses de l'hiver.
Ça fait des années que tu t'écris et tu ne sais même pas lire les mensonges sur leurs lèvres.
Je suis bon qu'à les embrasser, comme on aime prendre goût au parfum qui rendent fous, ceux qui embrasent les sens et mettent incendie sur nos gueules de forêts jusqu'au littoral de notre être.
Puis jeter l'essence dessus, faire des marées noires dans nos esprits.
Faut le temps que le fluide revienne, qu'elles coupent les vannes, ces secondes à oublier.
On aura vécu ça comme un roi et une reine, j'veux garder cette impression.
L'éternité c'était court sur un lit d'éphémères.
Sur notre table c'était de quoi finir ivre sous un ciel d'artificiels.
Moi le sceptre des volutes folles, toi à boire la couronne de tes breuvages amers.
Puis aller visiter la vallée des rois, ce temple où y'a rien à prier que des dévotions d'infidèles.
Si ça devait être ma dernière poésie, je voudrais que ce soit celle-ci, puis m'éteindre dans la nuit, éteindre l'astre qui m'offre le jour, fermer les yeux, partir, en laissant la fenêtre ouverte, que l'aube nouvelle me découvre.
C'était un royaume sans frontière, sans titre, sans château, qu'une ville aux mille clochers, des photographies prises par erreur.
Un morceau de mon âme à l'intérieur, passé de rouille.
T'as vu la couleur de mes yeux ?
Iris de rouille et vert de gris.
Les tâches noires, c'est les trous qu'on m'a fait, les particules qu'on m'a prise.
Si c'était ma dernière poésie, je crois que je te l'enverrai en lettre par la poste, pour le charme et les grains de sable glissés au fond de l'enveloppe, de cette mer qui n'aurait pas pris nos rêves au large, juste, laissés à quai, prêts à embarquer.
Sans adresse, je n'attendrai aucun retour.[/quote]
<3 <3 <3
brillent les yeux de ton lectorat :), pris dans l'étreinte des mots, il ronronne.
" J'ai chaud à l'intérieur de moi "
Ça se brûle les souvenirs ?
J'aurais dû comprendre, c'était quoi cette chaleur.
La chaleur qui amène les chiennes à devenir mères, les chaleurs de la nature et de ses cycles parfois orduriers.
C'est comme toucher la glace, c'est qu'une impression ça.
Elle brûle pas, c'était pas la chaleur de l'âme, ni celle du cœur, c'était pas l'immolation dans les flammes.
C'était celle du corps, des vents amenés du désert, des rafales brûlantes qui ronge les eaux des femmes à se mettre en crues.
C'était qu'une étoile de givre et ses rayons prémisses de l'hiver.
Ça fait des années que tu t'écris et tu ne sais même pas lire les mensonges sur leurs lèvres.
Je suis bon qu'à les embrasser, comme on aime prendre goût au parfum qui rendent fous, ceux qui embrasent les sens et mettent incendie sur nos gueules de forêts jusqu'au littoral de notre être.
Puis jeter l'essence dessus, faire des marées noires dans nos esprits.
Faut le temps que le fluide revienne, qu'elles coupent les vannes, ces secondes à oublier.
On aura vécu ça comme un roi et une reine, j'veux garder cette impression.
L'éternité c'était court sur un lit d'éphémères.
Sur notre table c'était de quoi finir ivre sous un ciel d'artificiels.
Moi le sceptre des volutes folles, toi à boire la couronne de tes breuvages amers.
Puis aller visiter la vallée des rois, ce temple où y'a rien à prier que des dévotions d'infidèles.
Si ça devait être ma dernière poésie, je voudrais que ce soit celle-ci, puis m'éteindre dans la nuit, éteindre l'astre qui m'offre le jour, fermer les yeux, partir, en laissant la fenêtre ouverte, que l'aube nouvelle me découvre.
C'était un royaume sans frontière, sans titre, sans château, qu'une ville aux mille clochers, des photographies prises par erreur.
Un morceau de mon âme à l'intérieur, passé de rouille.
T'as vu la couleur de mes yeux ?
Iris de rouille et vert de gris.
Les tâches noires, c'est les trous qu'on m'a fait, les particules qu'on m'a prise.
Si c'était ma dernière poésie, je crois que je te l'enverrai en lettre par la poste, pour le charme et les grains de sable glissés au fond de l'enveloppe, de cette mer qui n'aurait pas pris nos rêves au large, juste, laissés à quai, prêts à embarquer.
Sans adresse, je n'attendrai aucun retour.
<3 <3 <3
brillent les yeux de ton lectorat , pris dans l'étreinte des mots, il ronronne.
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[quote="Churinga"]La bouteille de vin rouge est descendue tout seule, comme une invitation à toucher le fond, quand ça fait plus qu'un dernier cercle à boire, seul, dans la transparence.
J'ai jamais trop abusé alors j'ai jamais eu à arrêter, j'ai jamais commencé alors je n'peux pas vraiment continuer...
Est-ce qu'elle dort bien, ma nouvelle chimère ?
Sage au fond de son lit, pour peu qu'il ne déborde pas.
Il déborde sans prévenir le lit des filles...
J'ai reçu un courriel comme cadeau de Noël : je vais être tonton.
C'est comme si la vieillisse s'installait à ta table et te dressait le couvert en te faisant une leçon :
" Regarde le temps qui est passé, qu'est ce que t'en as fais, qu'est ce que t'en fais ? "
Puis il y a la pensée surtout de ce qu'on va en faire... on se fait à l'idée que ça sera comme ça ou comme ceci, puis c'est jamais comme prévu, je crois qu'en fait, le principal c'est de réussir à se défaire de ces projections qu'on se fait à soi-même.
Je suis pas au lit, j'attends qu'il déborde et m'emmène de force dans les drapés de ses flots.
Je crois que la Garonne me manque, avec son courant électrifié par le reflet des réverbères.
La Creuse qu'on regardait couler, à l'image de nos plus belles années, en buvant une bière pas chère et pas bonne.
Puis la Durance, régie par les pluies rares ou le barrage de Serre-Ponçon.
La Tardes avec ses fentes abritant les esprits.
Le canal de l'Escaut quand je détestais les autres et moi au passage?
Cette piscine avec cette eau saturée de chlore où j'ai vu un enfant se noyer devant moi quand je n'en étais qu'un encore, qu'un autre.
Si je me jetais à l'eau, est-ce que ça serait comme retourner dans le ventre d'une mère prête à porter son enfant ? Est-ce que j'aurais une nouvelle peau, une mémoire vierge ?
Si je pouvais reprendre le souffle, un second ou un premier, une fois revenu à la surface, tu crois qu'on peut faire un nouveau départ ? Plonger dans l'inconnu, de toute pièce, repartir mieux, démarrer dans sa côte la première impulsion de l'air, sans caler en route, tu crois qu'on peut faire ça ?
L'avenir appartient à ceux qui se lèvent tôt ou à ceux qui se couchent tard, j'ai souvent entendu ça.
Aux décalés des horaires, à ceux qui ratent les départs, qui prennent d'autres trains, d'autres bus, d'autres tramways, d'autres métros, ou d'autres rues parfois parce qu’ils se perdent. C'est pas tant qu'on a pas le sens de l'orientation, tu sais, c'est juste aimer flâner, prendre le temps.
Puis c'est quoi le voyage, c'est être sûr d'arriver à bon port ?
Qu'il soit fait de plaisance pour petits modes de vie bourgeois bohème ce port, ou pour le fret de nos cœurs ouverts juste bon à s'assouvir, ce ne sera qu'une escale, tu sais bien que ce n'est qu'une escale, à la fin, quand tu feras les comptes :
Comme quand les marins rentrent et ont le sablier qui s'écoule vite, juste prendre le plaisir des horlogeries suspendues qu'offrent les maisons closes, pour parfaire leur permission, de troquer le sans odeur avec l'odeur d'une seconde mer, faites des immensités de celles qu'ils recherchent dans la célébration d'une seule fête de peau.
J'aimerais vous souhaiter une bonne fête, mais je ne le formulerai pas comme ça, à la place, tout simplement, car qu'importe le moment, pas besoin d'un moment particulier pour ça : souhaitez-vous.
C'est l'époque des résolutions et des bonnes consciences, le froid empiète et nous recouvre par instants de givre.
Difficile de reprendre chaleur après cette couche qui engourdit nos doigts, mais bientôt le printemps et ses promesses, celles-ci qui se murmurent, que l'Autan, le Mistral et le Levant blanc transportent avec eux, venues d'ailleurs.
Surtout celle-là de promesse : l'infinie qu'on espère, l'éternité des saisons, même si elles se dérobent lentement, pour des nuits de main-mise humaine, d'un ciel voilé à paris qui dissimule les pléiades et l'unité qu'elles représentent.
Les oiseaux chantent dehors.
Je crois avoir assez tourné en rond aujourd'hui.
La vieille pierre que je deviens ne s'est pas polie, dans un lit trop instable, tu sais, on en sort de ses couches tôt ou tard, des vraies qu'on a aimé et des fausses qui ont avortés Rose et ces gamines qu'on aura jamais.
On ricoche sur d'autres caillasses, on se retrouve déporté sur un bout de plage, en plein soleil et on sèche là tout l'été.
Ça fait les rides, ça fait les pattes d'oies, on s'taille un peu les nervures, pour reprendre à zéro, puis le temps repousse comme de la mousse sur nos têtes, alors on recommence, c'est la répétition, pour arriver fin prêt au jour du spectacle, on l'espère sans trac, même on le pense, mais on sait que ce n'est pas la raison qui réagit quand on débarque sur une scène totalement dénudé, prêt à rendre l'utopie dans la bouche cruelle de la réalité.
C'est avaler un bout de coquille qui déchire la gorge quand le plat est tout ce que tu as toujours voulu avoir en bouche.
C'est devoir arriver quelque part et laisser le voyage à d'autres, à ceux qui veulent bien monter aussi dans ton wagon et prendre un peu du reflet de ta pupille, de cette gueule de trou-noir qui a fait son temps bercé dans un univers ivre.[/quote]
<3 <3 <3
Tiens j'ai retrouvé mon wagon :)
La bouteille de vin rouge est descendue tout seule, comme une invitation à toucher le fond, quand ça fait plus qu'un dernier cercle à boire, seul, dans la transparence.
J'ai jamais trop abusé alors j'ai jamais eu à arrêter, j'ai jamais commencé alors je n'peux pas vraiment continuer...
Est-ce qu'elle dort bien, ma nouvelle chimère ?
Sage au fond de son lit, pour peu qu'il ne déborde pas.
Il déborde sans prévenir le lit des filles...
J'ai reçu un courriel comme cadeau de Noël : je vais être tonton.
C'est comme si la vieillisse s'installait à ta table et te dressait le couvert en te faisant une leçon :
" Regarde le temps qui est passé, qu'est ce que t'en as fais, qu'est ce que t'en fais ? "
Puis il y a la pensée surtout de ce qu'on va en faire... on se fait à l'idée que ça sera comme ça ou comme ceci, puis c'est jamais comme prévu, je crois qu'en fait, le principal c'est de réussir à se défaire de ces projections qu'on se fait à soi-même.
Je suis pas au lit, j'attends qu'il déborde et m'emmène de force dans les drapés de ses flots.
Je crois que la Garonne me manque, avec son courant électrifié par le reflet des réverbères.
La Creuse qu'on regardait couler, à l'image de nos plus belles années, en buvant une bière pas chère et pas bonne.
Puis la Durance, régie par les pluies rares ou le barrage de Serre-Ponçon.
La Tardes avec ses fentes abritant les esprits.
Le canal de l'Escaut quand je détestais les autres et moi au passage?
Cette piscine avec cette eau saturée de chlore où j'ai vu un enfant se noyer devant moi quand je n'en étais qu'un encore, qu'un autre.
Si je me jetais à l'eau, est-ce que ça serait comme retourner dans le ventre d'une mère prête à porter son enfant ? Est-ce que j'aurais une nouvelle peau, une mémoire vierge ?
Si je pouvais reprendre le souffle, un second ou un premier, une fois revenu à la surface, tu crois qu'on peut faire un nouveau départ ? Plonger dans l'inconnu, de toute pièce, repartir mieux, démarrer dans sa côte la première impulsion de l'air, sans caler en route, tu crois qu'on peut faire ça ?
L'avenir appartient à ceux qui se lèvent tôt ou à ceux qui se couchent tard, j'ai souvent entendu ça.
Aux décalés des horaires, à ceux qui ratent les départs, qui prennent d'autres trains, d'autres bus, d'autres tramways, d'autres métros, ou d'autres rues parfois parce qu’ils se perdent. C'est pas tant qu'on a pas le sens de l'orientation, tu sais, c'est juste aimer flâner, prendre le temps.
Puis c'est quoi le voyage, c'est être sûr d'arriver à bon port ?
Qu'il soit fait de plaisance pour petits modes de vie bourgeois bohème ce port, ou pour le fret de nos cœurs ouverts juste bon à s'assouvir, ce ne sera qu'une escale, tu sais bien que ce n'est qu'une escale, à la fin, quand tu feras les comptes :
Comme quand les marins rentrent et ont le sablier qui s'écoule vite, juste prendre le plaisir des horlogeries suspendues qu'offrent les maisons closes, pour parfaire leur permission, de troquer le sans odeur avec l'odeur d'une seconde mer, faites des immensités de celles qu'ils recherchent dans la célébration d'une seule fête de peau.
J'aimerais vous souhaiter une bonne fête, mais je ne le formulerai pas comme ça, à la place, tout simplement, car qu'importe le moment, pas besoin d'un moment particulier pour ça : souhaitez-vous.
C'est l'époque des résolutions et des bonnes consciences, le froid empiète et nous recouvre par instants de givre.
Difficile de reprendre chaleur après cette couche qui engourdit nos doigts, mais bientôt le printemps et ses promesses, celles-ci qui se murmurent, que l'Autan, le Mistral et le Levant blanc transportent avec eux, venues d'ailleurs.
Surtout celle-là de promesse : l'infinie qu'on espère, l'éternité des saisons, même si elles se dérobent lentement, pour des nuits de main-mise humaine, d'un ciel voilé à paris qui dissimule les pléiades et l'unité qu'elles représentent.
Les oiseaux chantent dehors.
Je crois avoir assez tourné en rond aujourd'hui.
La vieille pierre que je deviens ne s'est pas polie, dans un lit trop instable, tu sais, on en sort de ses couches tôt ou tard, des vraies qu'on a aimé et des fausses qui ont avortés Rose et ces gamines qu'on aura jamais.
On ricoche sur d'autres caillasses, on se retrouve déporté sur un bout de plage, en plein soleil et on sèche là tout l'été.
Ça fait les rides, ça fait les pattes d'oies, on s'taille un peu les nervures, pour reprendre à zéro, puis le temps repousse comme de la mousse sur nos têtes, alors on recommence, c'est la répétition, pour arriver fin prêt au jour du spectacle, on l'espère sans trac, même on le pense, mais on sait que ce n'est pas la raison qui réagit quand on débarque sur une scène totalement dénudé, prêt à rendre l'utopie dans la bouche cruelle de la réalité.
C'est avaler un bout de coquille qui déchire la gorge quand le plat est tout ce que tu as toujours voulu avoir en bouche.
C'est devoir arriver quelque part et laisser le voyage à d'autres, à ceux qui veulent bien monter aussi dans ton wagon et prendre un peu du reflet de ta pupille, de cette gueule de trou-noir qui a fait son temps bercé dans un univers ivre.
<3 <3 <3
Tiens j'ai retrouvé mon wagon
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[quote="Churinga"]
Les papiers pour la cession des chiots sont remplis.
J'ai la nuit devant moi : Elle s'est levée à la même heure que moi.
Faire la cuisine, faire le ménage, prendre soin de soi, réaliser ce que l'on doit faire, quotidien.
Attendre la fin des roulements du tambour pour déplisser sa vie, laisser les cols jamais atteints froissés et puis la mettre à pendre cette vie, à sécher dans les chaleurs nocturnes, les pieds retournées dans la pâtée de prose, bonne pour les chiens et les chiennes qui viendront s'en bâfrer.
Entamer une bouteille de vin rouge, encore, paraît que ça peut durer longtemps la fête.
A ta santé.
C'est l'endurance des corps qui fait office d'arbitre, c'est la magie des restes, de quoi se repaître de l'infini qui nous est accordé.
C'est une répétition qui ne s'arrête pas, un tour de manège rythmé.
Le mécanicien d'ailleurs, il est où, il fait quoi ?
C'est peut-être une mécanicienne, avec une clé à tout faire, pour ouvrir les portes, pour resserrer nos cœurs quand la bougie de nos âmes est mal portante, avec une molette étirable pour fixer les montagnes qui s'écroulent, pour offrir des prises à ceux qui veulent mordre les falaises.
Pour être le conducteur de l'ivresse dans les nuits sans lumière, être le courant qui emporte les écumes plus loin, jusqu'à la dernière écluse qui s'ouvre sur la mer.
Elle doit avoir une gueule de brise-glaces, la beauté de tous les points cardinaux réunis en son sein, un miroir en toute chose.
Dans son bleu de travail, toujours les mains pleines d'encres, à écrire des lettres pour les oiseaux et les nuages, prêtes à délaver ses couleurs sous ses pas.
Fleur épanouie qui se laisse cueillir au Messidor pour embaumer les pièces de ses passages et sans un seul sou elle sait faire fructifier les richesses du monde.
La nature dans sa paume, prête à accueillir l’œuf en son ventre, recommencer le bal qu'elle préside sous l'égide des terres argileuses qui lui craquellent des sourires.
Tu la devines danser sous un arbre verdoyant ?[/quote]
[quote="Churinga"]Ne plus savoir quoi dire pourtant chercher à déverser les quelques gouttes qui restent encore, se décanter.
Faudrait décamper, prendre position sur la route pour s'écarter des foules humaines, devenir nomade du cœur.
Laisser des sentiments à droite et à gauche, de toute façon, tôt ou tard, ça s'étiole au fil du temps, prendre à fleur de peau quelques sensations de caresses passagères, du partage des chairs.
Anarchie, j'écris ton nom, ça aurait eu plus de gueule.
Sans dieu ni maître, capituler ses forces de vie pour des souvenirs empilés comme un tertre dans nos têtes, aller marcher les villes et les campagnes, tendre aux sourires, chercher les drapeaux rouges, les drapeaux blancs, les drapeaux noirs, rencontrer l'humain sous ses facettes peu communes.
Paysan, t'as une place pour le voyageur ? Le seul ticket qu'on a, c'est notre passeport, qu'on a ou qu'on a pas, tu sais, ce qui nous empêche d'aller l'un à l'autre parfois, quand les frontières sont trop fortes et que l'étranger fait peur.
T'es de quelle nation toi ? Celle du monde qu'il répond...
Mettre les voiles, ouais, mettre les voiles et devenir ce qu'on veut devenir, vent itinérant toujours poussé par d'autres vents, avoir comme chemise le tranchant des bourrasques et le capiteux des éclaircies, boire la pluie venue des mers éloignées, se baigner à la source, faire son Cousteau.
Plonger dans les océans de nos inconsciences, regarder comment l'humanité sait se noyer, puis prendre sa plume pour battre les géantes oscillations qui font les naufrages, même si c'est voué à l'impossible, battre dans l'eau, battre dans l'air, à l'encre salé lui dédicacer la surface à cette humanité, pour le plaisir de la voir prendre la sortie de cette autoroute qui ne va qu'à son cimetière à bateaux, après le péage.
Rencontrer les âmes des autres qui s'oublient dans les profondeurs abyssales, habits sales et gueule crottée sur les trottoirs, s'asseoir un peu sans refaire le monde car c'est nous qui le faisons, y'a rien à refaire, faut juste qu'on change, tous, un peu plus, peut-être, ou qu'on change pas trop. Je ne suis personne d'autre qu'un autre toi pour me dire ces prières, pour te les susurrer, confidentielles.
Asservi aux institutions, est-ce une vie que d'attendre et toujours d'attendre, le début la moitié ou la fin du mois, quand on ne sait plus que compter sur des chiffres, même plus sur soi ou sur l'autre ?
Nous sommes les porteurs sains d'une épidémie qui ravage le monde, chacun dans son coin, dans son bloc, dans sa résidence, dans son appartement, dans sa maison, château de carte prêt à s'écrouler par ordre des étatiques postérités qu'on leur offre.
Faites des monuments aux morts, eux, ils ne parleront plus, leurs rêves sera sous terre et ne germera que l'oubli dans lequel on les embaume.
Ne sentez rien venir, nous avons perdu notre instinct !
Ne voyez rien venir, nous avons fermés les yeux sur la précarité et les misères grandissantes !
Individualisme galvaudé, masque entre les classes et leurs couches de la crasse de terre à la crasse de l'or, faites des veaux et des petits, l'humanité se digèrera d'elle-même : ogre schizophrène qui cherche à semer des cailloux dans l'histoire, on ne collectionne que ceux que l'on veut exposer.
Alors, grattez, grattez...[/quote]
<3 <3 <3
inspiré, inspirant...
"L'humanité n'est qu'une syllabe que l'univers souffle à mi-voix
Avale la vie comme un Caol Ila, tous morts et nés mille fois"
Les papiers pour la cession des chiots sont remplis.
J'ai la nuit devant moi : Elle s'est levée à la même heure que moi.
Faire la cuisine, faire le ménage, prendre soin de soi, réaliser ce que l'on doit faire, quotidien.
Attendre la fin des roulements du tambour pour déplisser sa vie, laisser les cols jamais atteints froissés et puis la mettre à pendre cette vie, à sécher dans les chaleurs nocturnes, les pieds retournées dans la pâtée de prose, bonne pour les chiens et les chiennes qui viendront s'en bâfrer.
Entamer une bouteille de vin rouge, encore, paraît que ça peut durer longtemps la fête.
A ta santé.
C'est l'endurance des corps qui fait office d'arbitre, c'est la magie des restes, de quoi se repaître de l'infini qui nous est accordé.
C'est une répétition qui ne s'arrête pas, un tour de manège rythmé.
Le mécanicien d'ailleurs, il est où, il fait quoi ?
C'est peut-être une mécanicienne, avec une clé à tout faire, pour ouvrir les portes, pour resserrer nos cœurs quand la bougie de nos âmes est mal portante, avec une molette étirable pour fixer les montagnes qui s'écroulent, pour offrir des prises à ceux qui veulent mordre les falaises.
Pour être le conducteur de l'ivresse dans les nuits sans lumière, être le courant qui emporte les écumes plus loin, jusqu'à la dernière écluse qui s'ouvre sur la mer.
Elle doit avoir une gueule de brise-glaces, la beauté de tous les points cardinaux réunis en son sein, un miroir en toute chose.
Dans son bleu de travail, toujours les mains pleines d'encres, à écrire des lettres pour les oiseaux et les nuages, prêtes à délaver ses couleurs sous ses pas.
Fleur épanouie qui se laisse cueillir au Messidor pour embaumer les pièces de ses passages et sans un seul sou elle sait faire fructifier les richesses du monde.
La nature dans sa paume, prête à accueillir l’œuf en son ventre, recommencer le bal qu'elle préside sous l'égide des terres argileuses qui lui craquellent des sourires.
Tu la devines danser sous un arbre verdoyant ?
Ne plus savoir quoi dire pourtant chercher à déverser les quelques gouttes qui restent encore, se décanter.
Faudrait décamper, prendre position sur la route pour s'écarter des foules humaines, devenir nomade du cœur.
Laisser des sentiments à droite et à gauche, de toute façon, tôt ou tard, ça s'étiole au fil du temps, prendre à fleur de peau quelques sensations de caresses passagères, du partage des chairs.
Anarchie, j'écris ton nom, ça aurait eu plus de gueule.
Sans dieu ni maître, capituler ses forces de vie pour des souvenirs empilés comme un tertre dans nos têtes, aller marcher les villes et les campagnes, tendre aux sourires, chercher les drapeaux rouges, les drapeaux blancs, les drapeaux noirs, rencontrer l'humain sous ses facettes peu communes.
Paysan, t'as une place pour le voyageur ? Le seul ticket qu'on a, c'est notre passeport, qu'on a ou qu'on a pas, tu sais, ce qui nous empêche d'aller l'un à l'autre parfois, quand les frontières sont trop fortes et que l'étranger fait peur.
T'es de quelle nation toi ? Celle du monde qu'il répond...
Mettre les voiles, ouais, mettre les voiles et devenir ce qu'on veut devenir, vent itinérant toujours poussé par d'autres vents, avoir comme chemise le tranchant des bourrasques et le capiteux des éclaircies, boire la pluie venue des mers éloignées, se baigner à la source, faire son Cousteau.
Plonger dans les océans de nos inconsciences, regarder comment l'humanité sait se noyer, puis prendre sa plume pour battre les géantes oscillations qui font les naufrages, même si c'est voué à l'impossible, battre dans l'eau, battre dans l'air, à l'encre salé lui dédicacer la surface à cette humanité, pour le plaisir de la voir prendre la sortie de cette autoroute qui ne va qu'à son cimetière à bateaux, après le péage.
Rencontrer les âmes des autres qui s'oublient dans les profondeurs abyssales, habits sales et gueule crottée sur les trottoirs, s'asseoir un peu sans refaire le monde car c'est nous qui le faisons, y'a rien à refaire, faut juste qu'on change, tous, un peu plus, peut-être, ou qu'on change pas trop. Je ne suis personne d'autre qu'un autre toi pour me dire ces prières, pour te les susurrer, confidentielles.
Asservi aux institutions, est-ce une vie que d'attendre et toujours d'attendre, le début la moitié ou la fin du mois, quand on ne sait plus que compter sur des chiffres, même plus sur soi ou sur l'autre ?
Nous sommes les porteurs sains d'une épidémie qui ravage le monde, chacun dans son coin, dans son bloc, dans sa résidence, dans son appartement, dans sa maison, château de carte prêt à s'écrouler par ordre des étatiques postérités qu'on leur offre.
Faites des monuments aux morts, eux, ils ne parleront plus, leurs rêves sera sous terre et ne germera que l'oubli dans lequel on les embaume.
Ne sentez rien venir, nous avons perdu notre instinct !
Ne voyez rien venir, nous avons fermés les yeux sur la précarité et les misères grandissantes !
Individualisme galvaudé, masque entre les classes et leurs couches de la crasse de terre à la crasse de l'or, faites des veaux et des petits, l'humanité se digèrera d'elle-même : ogre schizophrène qui cherche à semer des cailloux dans l'histoire, on ne collectionne que ceux que l'on veut exposer.
Alors, grattez, grattez...
<3 <3 <3
inspiré, inspirant...
"L'humanité n'est qu'une syllabe que l'univers souffle à mi-voix
Avale la vie comme un Caol Ila, tous morts et nés mille fois"
https://www.youtube.com/watch?v=Ug6zVn-pvk8
https://www.youtube.com/watch?v=Ug6zVn-pvk8
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oh pétard la gueule du bois du célibat qui s'éternise, tu me fais peur churinga :), car je viens tout juste d'entamer ce pèlerinage de l'ascèse et de la frustration que sont obligés de parcourir les amputés de l'amour.
Plus de tête de pomme à serrer dans les bras, plus de bouillotte pour se chauffer l'hiver, plus personne sous la main en cas de besoin, les joies du célibat quoi :)!
Trois jours que cet inconscient se dérobe, je crois bien que cette fois-ci il est déterminé à se faire la malle ou plutôt à ce que je fasse ma malle. Cet ignorant fera moins le malin quand ce sera effectivement le cas. ô Rage ô désespoir ne comprend t-il pas que la malle c'est le mal, et que mon mal c'est de me retrouver sans mâle :)?! Qu'il continue à faire le mal hein, il déchantera vite et ça sera trop tard!
Allez va te faire foutre le célibat bordel!!! et bon courage à toi churinga dans ce périple solitaire que tu as entamé visiblement depuis beaucoup plus longtemps que moi. 3 jours je suis encore désinvolte, j'en suis au café, sobre. Trois mois j'en serais peut-être au vin comme toi. Tout va bien se passer lol
[quote="Churinga"][URL=https://www.hostingpics.net/viewer.php?id=381048IMG20171219084328.jpg][IMG]https://img15.hostingpics.net/pics/381048IMG20171219084328.jpg[/IMG][/URL]
T'es la première ville que j'ai aimé, Toulouse.
T'es belle quand tu marches de jour et que la Garonne caresse ton visage.
T'es belle avec ton canal du midi et ses promenades qui mènent jusqu'au bord de mer et à ses filles.
T'es belle jusque dans ta crasse, quand tu tapines de la gare jusqu'aux Minimes, dans les moindres de tes détails t'es belle.
T'es belle sur tes marchés avec ta menthe sur les étalages et les artisanats devant l'église saint Aubin.
T'es belle dans les paumés du soir qui chante ta gloire par la plume de Nougaro.
T'es belle avec tes nuits de festivités sauvages dans tes parcs, t'es belle comme Lila qui m'a embrassé dans un jeu pour enfants quand j'avais le goût des fleurs. (@Musashi ;) )
T'es belle comme une fontaine dans laquelle on pourrait faire l'amour, comme un monument aux combattants sous lequel on peut contempler tes sculptures et l'écrire.
T'es belle comme un bout du pont qui sert de repère à mes solitudes et à mon errance.
T'es belle à pieds, sous la pluie, en vélo, même dans les bourrasques de l'autan ou sur ta passerelle saint pierre, pour revenir ou partir du paradis, devenue patinoire par la neige et le verglas.
T'es belle pour tes briques, t'es belle comme une histoire d'amour qui s'invente, t'es belle comme tous ces gens que j'ai trouvé beaux la première fois que je suis venu.
T'es belle pour tes invitations à être tête en l'air, à regarder tes immeubles et toutes tes richesses architecturales.
T'es belle pour ton centre défiguré par Rome et son empire, t'es belle quand t'arrives par l'autoroute le soir et que tu n'es qu'un amas de lumières qui ressemble à une étoile fragmentée de mille flammes.
T'es belle pour ton accent, t'es belle pour tes pavés et tes rues vieilles, t'es belle pour tes bouquinistes qui résistent à te vendre des livres qui puent la poussière mais transpirent la vie.
T'es belle pour ta mixité, je crois que je t'aime comme on aime une amante.
T'es belle pour tes gamins et tes gamines à la rue qui font les mélodies du partage, ces musiques hors du temps que j'aime regarder en peinture sonore et écouter en valse graphique.
T'es belle pour ta prairie des filtres et ta dorade QG des jeunesses, des vieilles des vieux et des familles.
T'as un air de Lille. T'as un air de Bordeaux. T'as un air de Paris. T'es comme un air de ma vie que je continuerai de chanter.[/quote]
j'y suis, jusqu'à lundi ;) elle est bien belle oui.
T'es la première ville que j'ai aimé, Toulouse.
T'es belle quand tu marches de jour et que la Garonne caresse ton visage.
T'es belle avec ton canal du midi et ses promenades qui mènent jusqu'au bord de mer et à ses filles.
T'es belle jusque dans ta crasse, quand tu tapines de la gare jusqu'aux Minimes, dans les moindres de tes détails t'es belle.
T'es belle sur tes marchés avec ta menthe sur les étalages et les artisanats devant l'église saint Aubin.
T'es belle dans les paumés du soir qui chante ta gloire par la plume de Nougaro.
T'es belle avec tes nuits de festivités sauvages dans tes parcs, t'es belle comme Lila qui m'a embrassé dans un jeu pour enfants quand j'avais le goût des fleurs. (musashi )
T'es belle comme une fontaine dans laquelle on pourrait faire l'amour, comme un monument aux combattants sous lequel on peut contempler tes sculptures et l'écrire.
T'es belle comme un bout du pont qui sert de repère à mes solitudes et à mon errance.
T'es belle à pieds, sous la pluie, en vélo, même dans les bourrasques de l'autan ou sur ta passerelle saint pierre, pour revenir ou partir du paradis, devenue patinoire par la neige et le verglas.
T'es belle pour tes briques, t'es belle comme une histoire d'amour qui s'invente, t'es belle comme tous ces gens que j'ai trouvé beaux la première fois que je suis venu.
T'es belle pour tes invitations à être tête en l'air, à regarder tes immeubles et toutes tes richesses architecturales.
T'es belle pour ton centre défiguré par Rome et son empire, t'es belle quand t'arrives par l'autoroute le soir et que tu n'es qu'un amas de lumières qui ressemble à une étoile fragmentée de mille flammes.
T'es belle pour ton accent, t'es belle pour tes pavés et tes rues vieilles, t'es belle pour tes bouquinistes qui résistent à te vendre des livres qui puent la poussière mais transpirent la vie.
T'es belle pour ta mixité, je crois que je t'aime comme on aime une amante.
T'es belle pour tes gamins et tes gamines à la rue qui font les mélodies du partage, ces musiques hors du temps que j'aime regarder en peinture sonore et écouter en valse graphique.
T'es belle pour ta prairie des filtres et ta dorade QG des jeunesses, des vieilles des vieux et des familles.
T'as un air de Lille. T'as un air de Bordeaux. T'as un air de Paris. T'es comme un air de ma vie que je continuerai de chanter.
j'y suis, jusqu'à lundi elle est bien belle oui.
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Nous sommes seuls, mais liés les uns aux autres quoi que l'on fasse.
La solitude ce n'est pas le célibat...
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