@idem, lis Zaï Zaï Zaï Zaï ;)
Maitre Kaio Il y a 6 ans

idem, lis Zaï Zaï Zaï Zaï

Ho je suis toute émue que ça t'ai plus @idem... :) [quote="Maitre Kaio"]@idem, lis Zaï Zaï Zaï Zaï ;)[/quote] Rien à voir avec "l'adoption " mais +1!
zaël Il y a 6 ans

Ho je suis toute émue que ça t'ai plus idem...

idem, lis Zaï Zaï Zaï Zaï


Rien à voir avec "l'adoption " mais +1!

[quote="Maitre Kaio"]@idem, lis Zaï Zaï Zaï Zaï ;)[/quote] Tu ne cites pas Saison brune? Bâtard! Ca m'a foutu une claque après ton conseil de lecture
AnonymeIl y a 6 ans

idem, lis Zaï Zaï Zaï Zaï

Tu ne cites pas Saison brune? Bâtard! Ca m'a foutu une claque après ton conseil de lecture

[quote="didier"][quote="Maitre Kaio"]@idem, lis Zaï Zaï Zaï Zaï ;)[/quote] Tu ne cites pas Saison brune? Bâtard! Ca m'a foutu une claque après ton conseil de lecture[/quote]Saison Brune ça fout trop le cafard :(
Maitre Kaio Il y a 6 ans

idem, lis Zaï Zaï Zaï Zaï

Tu ne cites pas Saison brune? Bâtard! Ca m'a foutu une claque après ton conseil de lecture
@didier
Saison Brune ça fout trop le cafard

je note, je note ;) (même le cafard)
idem Il y a 6 ans

je note, je note (même le cafard)

Saison brune, ca fout le cafard mais c'est aussi plein d'espoir. La vie vraincra (pour l'Humain c'est moins sur). Zai zai zai zai, c'est plus poétique (dans la version absurde de la poésie).
blat Il y a 6 ans

Saison brune, ca fout le cafard mais c'est aussi plein d'espoir. La vie vraincra (pour l'Humain c'est moins sur).

Zai zai zai zai, c'est plus poétique (dans la version absurde de la poésie).

attends c'est terrible Zai Zai Zai Zai :( le mec il a oublié sa carte du magasin quoi, c'est un truc de ouf
Maitre Kaio Il y a 6 ans

attends c'est terrible Zai Zai Zai Zai

le mec il a oublié sa carte du magasin quoi, c'est un truc de ouf

Sinon y'a Maus @idem...et après on dit que les chats c'est gentil, pfffff!
AnonymeIl y a 6 ans

Sinon y'a Maus idem...et après on dit que les chats c'est gentil, pfffff!

Unterwater - le village immergé de Yuki Urushibara [img]http://www.ki-oon.com/medias/ckefinder/images/news/Underwater_annonce.jpg[/img] J'ai acheté ce manga en 2 tomes juste sur le mon de l'autrice. J'avais adoré Mushishi son précédent manga. Et bien je n'ai pas regretté mon coup de tête. J'ai adoré cette histoire onirique. Unterwater c'est l'histoire, d'une famille, d'un village et d'un barrage. C'est histoire d'un secret de famille qui refait surface, non dit, de fantômes. C'est beau, c'est mélancolique mais pas triste, c'est plutôt plein d’espoirs et de bonnes ondes. C'est que du bon et je n'ai pas lâché l'histoire avant d'avoir lu la dernière page
petit nounours Il y a 6 ans

Unterwater - le village immergé de Yuki Urushibara



J'ai acheté ce manga en 2 tomes juste sur le mon de l'autrice. J'avais adoré Mushishi son précédent manga. Et bien je n'ai pas regretté mon coup de tête. J'ai adoré cette histoire onirique.
Unterwater c'est l'histoire, d'une famille, d'un village et d'un barrage. C'est histoire d'un secret de famille qui refait surface, non dit, de fantômes. C'est beau, c'est mélancolique mais pas triste, c'est plutôt plein d’espoirs et de bonnes ondes.
C'est que du bon et je n'ai pas lâché l'histoire avant d'avoir lu la dernière page

La terre des fils de Gipi L'auteur nous plonge dans la vie de deux frangins et leur père dans un monde post apocalyptique. Apparemment on n'sait plus lire, on parle mal et il n'y a plus l'ombre d'un bouquin ... Mais le père lui, écrit sur un mystérieux carnet. Ce qui intrigue fortement l'un des deux frères ... Je peux difficilement en dire plus sans spoil. En tous cas je n'avais pas ressenti un tel plaisir de lecture depuis très longtemps. Immersion totale, des personnages attachants, une narration au top ! Je pense qu'elle restera celle ci, j'veux dire comme certaines qu'on cite aujourd'hui assez facilement. [URL=http://www.casimages.com/img.php?i=18041511493215810815668621.jpg][IMG]http://nsm09.casimages.com/img/2018/04/15//18041511493215810815668621.jpg[/IMG][/URL]
latent Il y a 6 ans

La terre des fils de Gipi

L'auteur nous plonge dans la vie de deux frangins et leur père dans un monde post apocalyptique. Apparemment on n'sait plus lire, on parle mal et il n'y a plus l'ombre d'un bouquin ...
Mais le père lui, écrit sur un mystérieux carnet. Ce qui intrigue fortement l'un des deux frères ...

Je peux difficilement en dire plus sans spoil. En tous cas je n'avais pas ressenti un tel plaisir de lecture depuis très longtemps. Immersion totale, des personnages attachants, une narration au top ! Je pense qu'elle restera celle ci, j'veux dire comme certaines qu'on cite aujourd'hui assez facilement.

Mon traître, de Pierre Alary. Adaptation du roman de Sorj Chalandon sur la guerre d'Irlande. Un jeune français se noue d'amitié avec un leader de l'IRA pendant la guerre d'Irlande. En même temps qu'il se forge une conscience politique, il se construit une Irlande fantasmée. Il se rêve héros de la révolution, on lui assigne la place de témoin. Autour de lui, les héros ordinaires cohabitent avec les salauds ordinaires. Trahison, sincérité. Peut-on vivre les deux à la fois? www.youtube.com/watch?v=k8itXmqmz2M
Ema Il y a 6 ans

Mon traître, de Pierre Alary.
Adaptation du roman de Sorj Chalandon sur la guerre d'Irlande.

Un jeune français se noue d'amitié avec un leader de l'IRA pendant la guerre d'Irlande. En même temps qu'il se forge une conscience politique, il se construit une Irlande fantasmée. Il se rêve héros de la révolution, on lui assigne la place de témoin. Autour de lui, les héros ordinaires cohabitent avec les salauds ordinaires. Trahison, sincérité. Peut-on vivre les deux à la fois?


www.youtube.com/watch?v=k8itXmqmz2M

Giant, de Mikaël New York, années 30. Un homme se tait pour cacher son identité. Mensonge qu'il s'est créé pour tenir debout quand sa vie s'est effondrée, ailleurs. Fraternité des ouvriers qui construisent l'Amérique, ici le Rockefeller Center. Tons sépia d'un New York comme un brasier malsain qui consume ceux qui vouent leur vie à ériger son mythe. Un récit à rapprocher de American Land de Bruce Springsteen, la grandiloquence en moins. [img]http://bdzoom.com/wp-content/uploads/2017/06/2190_P5.jpg[/img]
Ema Il y a 6 ans

Giant, de Mikaël

New York, années 30. Un homme se tait pour cacher son identité. Mensonge qu'il s'est créé pour tenir debout quand sa vie s'est effondrée, ailleurs. Fraternité des ouvriers qui construisent l'Amérique, ici le Rockefeller Center. Tons sépia d'un New York comme un brasier malsain qui consume ceux qui vouent leur vie à ériger son mythe. Un récit à rapprocher de American Land de Bruce Springsteen, la grandiloquence en moins.

Zorglub - La fille du Z, de Munuera Le méchant de Spirou doit trouver comment composer avec sa fille adolescente. Finalement, c'est elle qui lui apprendra comment laisser ses enfants vivre leur vie. Et en plus, ils vont battre les méchants ensemble. Happy end ? Mmh... Le naturel revient vite au galop. Une BD sympa qui, en plus d'une histoire de méchants, parle du lien père-fille avec subtilité. [img]http://pix.toile-libre.org/upload/original/1529414812.jpg[/img]
Ema Il y a 6 ans

Zorglub - La fille du Z, de Munuera
Le méchant de Spirou doit trouver comment composer avec sa fille adolescente. Finalement, c'est elle qui lui apprendra comment laisser ses enfants vivre leur vie. Et en plus, ils vont battre les méchants ensemble. Happy end ? Mmh... Le naturel revient vite au galop.
Une BD sympa qui, en plus d'une histoire de méchants, parle du lien père-fille avec subtilité.

Terre gâtée, tome 1 'Ange, le migrant' - Abouet, Beleteau et De Metter Le pari est osé : faire d'une histoire située dans un pays africain une fable humaniste, ni eurocentrée ni tenante d'une négrophilie stigmatisante. Et c'est une réussite. Un «western » contemporain avec les ingrédients du western : l'appropriation en force de terres pour l'exploitation par les plus riches, le saloon-hôtel de passe, les ouvriers réduits à un quasi esclavage dans des baraquements de fortune, et l'arrivée de l'intrus, forcément suspect et rejeté qui va bouleverser cette micro-société où chacun se vend pour survivre alors que le territoire (magnifiques dessins de paysages arides aux couleurs de Christian de Metter, cf. Au revoir là-haut), se vide de sa population rêvant à l'Europe. Un 1er tome prometteur. Pas étonnant. La scénariste, Marguerite Abouet, a écrit Aya de Yopougon. PS : oublier la couverture, vraiment pas à l'image de l'intérieur.
Ema Il y a 6 ans

Terre gâtée, tome 1 'Ange, le migrant' - Abouet, Beleteau et De Metter

Le pari est osé : faire d'une histoire située dans un pays africain une fable humaniste, ni eurocentrée ni tenante d'une négrophilie stigmatisante. Et c'est une réussite. Un «western » contemporain avec les ingrédients du western : l'appropriation en force de terres pour l'exploitation par les plus riches, le saloon-hôtel de passe, les ouvriers réduits à un quasi esclavage dans des baraquements de fortune, et l'arrivée de l'intrus, forcément suspect et rejeté qui va bouleverser cette micro-société où chacun se vend pour survivre alors que le territoire (magnifiques dessins de paysages arides aux couleurs de Christian de Metter, cf. Au revoir là-haut), se vide de sa population rêvant à l'Europe.
Un 1er tome prometteur. Pas étonnant. La scénariste, Marguerite Abouet, a écrit Aya de Yopougon.

PS : oublier la couverture, vraiment pas à l'image de l'intérieur.

Cinq branches de coton noir, Yves Sente et Steve Cuzor Trois combats qui s’imbriquent : la lutte pour la vie des afro-américains alors que les blancs américains affrontent les blancs anglais pour leur indépendance, la 2nde guerre mondiale du point de vue d'un afro-américain tandis que ceux restés dans les états du sud mènent un combat ordinaire pour leur dignité. Ça pourrait être rasoir et moraliste. Mais non. Un récit à la construction parfaite, où tout s'emboîte parfaitement, un découpage fluide, un trait lisible, des couleurs saisissant chacune des atmosphères, font de ce récit une aventure qui tient en haleine pendant 170 pages. Un récit à relire pour mieux appréhender les émotions des personnages embarqués volontaires dans une aventure qui va les broyer. [img]http://pix.toile-libre.org/upload/original/1529654188.jpg[/img]
Ema Il y a 6 ans

Cinq branches de coton noir, Yves Sente et Steve Cuzor

Trois combats qui s’imbriquent : la lutte pour la vie des afro-américains alors que les blancs américains affrontent les blancs anglais pour leur indépendance, la 2nde guerre mondiale du point de vue d'un afro-américain tandis que ceux restés dans les états du sud mènent un combat ordinaire pour leur dignité.
Ça pourrait être rasoir et moraliste. Mais non.
Un récit à la construction parfaite, où tout s'emboîte parfaitement, un découpage fluide, un trait lisible, des couleurs saisissant chacune des atmosphères, font de ce récit une aventure qui tient en haleine pendant 170 pages. Un récit à relire pour mieux appréhender les émotions des personnages embarqués volontaires dans une aventure qui va les broyer.

Opération Copperhead, Jean Harambat 2nde guerre mondiale. Les services secrets anglais chargent la star David Niven et le débutant Peter Ustinov de former un sosie du général Montgomery pour faire croire aux allemands que le chef de guerre engage un autre front. Ce récit réjouissant, drôle et subtil, emprunt d'un humour « so British », décrit comment s'est monté un canular, à coups de tromperies géniales, de ratés hilarants et de jeux de sentiments. Des dialogues brillants, un dessin qui va à l'essentiel garantissent de passer un moment pour se faire du bien. Il vous faudra juste assumer les regards dubitatifs de vos voisins de bus en arrivant à votre arrêt. https://www.youtube.com/watch?v=kMyOWa_S5c0
Ema Il y a 6 ans

Opération Copperhead, Jean Harambat

2nde guerre mondiale. Les services secrets anglais chargent la star David Niven et le débutant Peter Ustinov de former un sosie du général Montgomery pour faire croire aux allemands que le chef de guerre engage un autre front.
Ce récit réjouissant, drôle et subtil, emprunt d'un humour « so British », décrit comment s'est monté un canular, à coups de tromperies géniales, de ratés hilarants et de jeux de sentiments. Des dialogues brillants, un dessin qui va à l'essentiel garantissent de passer un moment pour se faire du bien. Il vous faudra juste assumer les regards dubitatifs de vos voisins de bus en arrivant à votre arrêt.


https://www.youtube.com/watch?v=kMyOWa_S5c0

Ceux qui restent, Busquet et Xöul Il était une fois un pays magique. Un soir, Ben s'envole pour y vivre des aventures extraordinaires. Super ! … Et ceux qui restent ? Que font les parents de cette absence ? Un récit où les auteurs jouent de tous les paradoxes et questionnent l'envers du rêve dans une palette d'émotions en demi-teintes telles les couleurs à la fois sombres et transparentes (la couverture illustre bien la place que les adultes sont prêts à laisser à la fantaisie enfantine : un parc -donc borné- à jeux -à imaginer à partir des constructions des adultes, vidé de ceux qui sont partis, ailleurs). En questionnant les séquelles d'un Peter Pan, les auteurs dévoilent l'envers de l'enfance. Troublant. Une grande BD. [img]http://pix.toile-libre.org/upload/thumb/1530005537.jpg[/img]
Ema Il y a 6 ans

Ceux qui restent, Busquet et Xöul

Il était une fois un pays magique. Un soir, Ben s'envole pour y vivre des aventures extraordinaires.
Super !
… Et ceux qui restent ?
Que font les parents de cette absence ? Un récit où les auteurs jouent de tous les paradoxes et questionnent l'envers du rêve dans une palette d'émotions en demi-teintes telles les couleurs à la fois sombres et transparentes (la couverture illustre bien la place que les adultes sont prêts à laisser à la fantaisie enfantine : un parc -donc borné- à jeux -à imaginer à partir des constructions des adultes, vidé de ceux qui sont partis, ailleurs).
En questionnant les séquelles d'un Peter Pan, les auteurs dévoilent l'envers de l'enfance. Troublant. Une grande BD.

Vestigiales ( Freaks squeele ) - Florent Maudoux (Dessinateur), Geladaa (Scénario) " Vestigiales est la face cachée de l'histoire du loup et de la guerrière de freaks'squeele, un conte qui vient du fond des âges. Une pièce qui se joue dans chaque couple et dont les acteurs doivent toujours se réinventer, et se transformer pour évoluer. Comme une valse qui se joue entre les corps, ces vaisseaux de chair et de sang qui sont les vestiges de notre animalité " Entre spiritualité et érotisme. [url=https://pix.blizzart.net/image/1530436535][img]https://pix.blizzart.net/image/1530436535/medium.jpg[/img][/url]
éoline Il y a 6 ans

Vestigiales ( Freaks squeele ) - Florent Maudoux (Dessinateur), Geladaa (Scénario)

" Vestigiales est la face cachée de l'histoire du loup et de la guerrière de freaks'squeele, un conte qui vient du fond des âges. Une pièce qui se joue dans chaque couple et dont les acteurs doivent toujours se réinventer, et se transformer pour évoluer. Comme une valse qui se joue entre les corps, ces vaisseaux de chair et de sang qui sont les vestiges de notre animalité "
Entre spiritualité et érotisme.

[quote="suffragettes AB"]dans "premier bilan après l'apocalypse" de beigbeder " ô lecteur vintage, ô bouquiniste de papier, ô survivant des greniers perdus, ô courageux toxicomane accro à la drogue la plus menacée du monde, ô valeureux protecteur des grimoires humides, ô merveilleux autiste littéraire, ô toi qui sauve l'intelligence de l'oubli, ne guéris jamais, et continues de chérir ces tigres de papier friable pendant qu'il est encore temps. (...)Ralentissons le progrès de la bêtise, s'il vous plaît. Encore un instant, Monsieur le bourreau numérique. Laissez-moi finir cette page, s'il vous plaît, lire un dernier chapitre, comme un condamné à mort fumant sa dernière cigarette. (...) Nous entrons mollement dans une apocalypse d'amnésie et de vulgarité. Si j'écris, c'est grâce à ces morceaux de papyrus où se cachait toujours une âme soeur." p. 25 "Le fait même de lire un texte sur papier fait de nous des débris, comme Montag dans Fahrenheit 451 de Ray Bradbury, roman de science-fiction qui anticipa en 1953 le monde dans lequel nous vivons aujourd'hui. Un monde où les livres de papier étaient interdits et où des pompiers pyromanes étaient payés pour les brûler. Le seul point sur lequel Bradbury, aveuglé par les autodafés des nazis s'est trompé, c'est le feu: les industriels se sont aperçus que le pilon est nettement plus discret que la cheminée. Le reste de sa prédiction est en passe de se réaliser: d'ici à quelques années, les tigres de papiers vont être remplacés par des écrans plats appartenant à trois compagnies américaines (apple, google et amazon), une japonaise (sony) et une française (fnac)"p.11[/quote] Voilà un bel ouvrage qui passe aussi par le toucher, le contact tactile, pour se réapproprier le plaisir sensuel du livre-objet. L'Aimant, Lucas Harari Un étudiant en architecture se rend en tant que client dans les thermes suisses qui constituent son sujet de thèse. Il se rend compte que la réalité qu'il vit dans ce lieu ne correspond pas à ce qu'il a appris et trouve dans cette incohérence le lien avec la légende d'une montagne dotée de sa propre volonté. Avant de lire cette BD, prenez le temps de savourer l'objet. L'éditeur a façonné un ouvrage qui est beau à regarder, et qui offre des sensations tactiles rarement proposées grâce à un papier et une impression dignes d'un tirage de tête. Marketing ? Non. En fait, s'il n'est pas nécessaire de comprendre l'architecture (au vrai, François Schuitten et Benoît Peeters me laissent indifférente – oups, sacrilège), pour entrer dans ce récit, le dessin, les découpages, les rondeurs fouillies des autochtones contrastant les lignes et angles brisés des thermes font du décor un personnage à part entière, doté de sa propre volonté, que le héros va tenter de mettre à jour. Quatre couleurs noir/bleu/blanc et rouge se partagent l'espace articulé tantôt connu et saturé tantôt inconnu et ouvert sur des vides qui occupent la page. Cela confère au récit un tempo lent qu'il faut prendre le temps pour savourer le mystère du lieu. Petit bémol : s'arrêter à la page 145 (le briquet dans le mur ; le retour au réel proposé dans les 3 planches qui suivent sont comme un MonChéri frelaté sur une forêt-noire) [url=https://pix.blizzart.net/image/1530609418][img]https://pix.blizzart.net/image/1530609418/medium.jpg[/img][/url]
Ema Il y a 6 ans

dans "premier bilan après l'apocalypse" de beigbeder

" ô lecteur vintage, ô bouquiniste de papier, ô survivant des greniers perdus, ô courageux toxicomane accro à la drogue la plus menacée du monde, ô valeureux protecteur des grimoires humides, ô merveilleux autiste littéraire, ô toi qui sauve l'intelligence de l'oubli, ne guéris jamais, et continues de chérir ces tigres de papier friable pendant qu'il est encore temps. (...)Ralentissons le progrès de la bêtise, s'il vous plaît. Encore un instant, Monsieur le bourreau numérique. Laissez-moi finir cette page, s'il vous plaît, lire un dernier chapitre, comme un condamné à mort fumant sa dernière cigarette. (...) Nous entrons mollement dans une apocalypse d'amnésie et de vulgarité. Si j'écris, c'est grâce à ces morceaux de papyrus où se cachait toujours une âme soeur." p. 25

"Le fait même de lire un texte sur papier fait de nous des débris, comme Montag dans Fahrenheit 451 de Ray Bradbury, roman de science-fiction qui anticipa en 1953 le monde dans lequel nous vivons aujourd'hui. Un monde où les livres de papier étaient interdits et où des pompiers pyromanes étaient payés pour les brûler. Le seul point sur lequel Bradbury, aveuglé par les autodafés des nazis s'est trompé, c'est le feu: les industriels se sont aperçus que le pilon est nettement plus discret que la cheminée. Le reste de sa prédiction est en passe de se réaliser: d'ici à quelques années, les tigres de papiers vont être remplacés par des écrans plats appartenant à trois compagnies américaines (apple, google et amazon), une japonaise (sony) et une française (fnac)"p.11


Voilà un bel ouvrage qui passe aussi par le toucher, le contact tactile, pour se réapproprier le plaisir sensuel du livre-objet.
L'Aimant, Lucas Harari

Un étudiant en architecture se rend en tant que client dans les thermes suisses qui constituent son sujet de thèse. Il se rend compte que la réalité qu'il vit dans ce lieu ne correspond pas à ce qu'il a appris et trouve dans cette incohérence le lien avec la légende d'une montagne dotée de sa propre volonté.
Avant de lire cette BD, prenez le temps de savourer l'objet. L'éditeur a façonné un ouvrage qui est beau à regarder, et qui offre des sensations tactiles rarement proposées grâce à un papier et une impression dignes d'un tirage de tête. Marketing ?
Non.
En fait, s'il n'est pas nécessaire de comprendre l'architecture (au vrai, François Schuitten et Benoît Peeters me laissent indifférente – oups, sacrilège), pour entrer dans ce récit, le dessin, les découpages, les rondeurs fouillies des autochtones contrastant les lignes et angles brisés des thermes font du décor un personnage à part entière, doté de sa propre volonté, que le héros va tenter de mettre à jour. Quatre couleurs noir/bleu/blanc et rouge se partagent l'espace articulé tantôt connu et saturé tantôt inconnu et ouvert sur des vides qui occupent la page.
Cela confère au récit un tempo lent qu'il faut prendre le temps pour savourer le mystère du lieu.
Petit bémol : s'arrêter à la page 145 (le briquet dans le mur ; le retour au réel proposé dans les 3 planches qui suivent sont comme un MonChéri frelaté sur une forêt-noire)


Histoire dessinée de la France, Volume 1 : La Balade Nationale, Venayre et Davodeau Ce premier volume est plus un n°0 qu'un n°1. Il questionne le récit historique, c'est-à-dire, comment s'est construite l'Histoire de la France. Là vous vous dites, au mieux, c'est rasoir, au pire c'est un truc d'intellos dans son labo. Ben non en fait. D'une part, ce n'est pas rasoir car c'est raconté à partir du postulat suivant : 5 personnages historiques de périodes différentes, embarquent dans un véhicule qui transporte le corps de Pétain. Mais tout ce petit monde vit dans notre époque. Ils croisent des visages, des figures (je craque) d'anonymes contemporains ou pas, français ou pas, découvrent des lieux historiques et rétablissent quelques vérités. Le support BD n'est pas un gadget car il permet des mises en situation intelligentes et d'apparence légère pour poser des questions fondamentales et fichtrement d'actualité (c'est le d'autre part) : c'est quoi la France ? C'est quoi l'origine de la France ? Y a-t-il une identité française ? C'est quoi être français. Une lecture qui fait réfléchir, à renouveler pour se forger sa propre opinion avec un dessin de Etienne Davodeau (Rural ! Lulu femme nue) très agréable. https://bibliobs.nouvelobs.com/bd/20171025.OBS6509/histoire-dessinee-de-la-france-arretons-de-reciter-le-roman-national-comme-un-catechisme.html Volume n°2 : L'Enquête Gauloise, Brunaux et Nicoby Changement de postulat. Plus didactique, voire scolaire, il présente la civilisation gauloise à partir des découvertes les plus récentes. Ici la BD est plus une parenthèse entre des dossiers pédagogiques, qui peuvent être repris en classe (à partir du collège) avec un accompagnement car le contenu est quand même dense.
Ema Il y a 6 ans

Histoire dessinée de la France,

Volume 1 : La Balade Nationale, Venayre et Davodeau
Ce premier volume est plus un n°0 qu'un n°1.
Il questionne le récit historique, c'est-à-dire, comment s'est construite l'Histoire de la France. Là vous vous dites, au mieux, c'est rasoir, au pire c'est un truc d'intellos dans son labo.
Ben non en fait.
D'une part, ce n'est pas rasoir car c'est raconté à partir du postulat suivant : 5 personnages historiques de périodes différentes, embarquent dans un véhicule qui transporte le corps de Pétain. Mais tout ce petit monde vit dans notre époque. Ils croisent des visages, des figures (je craque) d'anonymes contemporains ou pas, français ou pas, découvrent des lieux historiques et rétablissent quelques vérités.
Le support BD n'est pas un gadget car il permet des mises en situation intelligentes et d'apparence légère pour poser des questions fondamentales et fichtrement d'actualité (c'est le d'autre part) : c'est quoi la France ? C'est quoi l'origine de la France ? Y a-t-il une identité française ? C'est quoi être français.
Une lecture qui fait réfléchir, à renouveler pour se forger sa propre opinion avec un dessin de Etienne Davodeau (Rural ! Lulu femme nue) très agréable.

https://bibliobs.nouvelobs.com/bd/20171025.OBS6509/histoire-dessinee-de-la-france-arretons-de-reciter-le-roman-national-comme-un-catechisme.html

Volume n°2 : L'Enquête Gauloise, Brunaux et Nicoby
Changement de postulat.
Plus didactique, voire scolaire, il présente la civilisation gauloise à partir des découvertes les plus récentes. Ici la BD est plus une parenthèse entre des dossiers pédagogiques, qui peuvent être repris en classe (à partir du collège) avec un accompagnement car le contenu est quand même dense.

Le château des étoiles - 1869: la conquête de l'espace - Volumes 1 et 2 ; Alex Alice Encore un bel objet -en 2 tomes- que l'on peut (s')offrir sans hésiter et sur lequel on peut revenir à plusieurs reprises pour bien apprécier et la richesse des dessins et toutes les références subtilement introduites. Le fonds: L'histoire (c'est mieux en vrai) : Fin du 19e. La découverte de l'espace à l'heure de l'émergence de nouveaux blocs politiques. Trois enfants, le fils d'un couple de scientifiques français et deux serviteurs du roi Louis II de Bavière – lui-même embarqué volontaire dans cette quête-, déjouent des complots visant à s'emparer d'un engin permettant d'explorer l'espace. Une uchronie qui commence dans un drame personnel pour l'enfant et qui se poursuit en récit d'aventures pour petits et grands -plusieurs niveaux de lectures sont possibles selon ses références et ses connaissances (vous allez enfin cesser de reprocher à vos parents de vous avoir fait faire allemand en LV1). Les personnages sont bien caractérisés mais pas clichés, et leur psychologie se dessine et s'approfondit au contact les uns des autres. La forme : Pffft !!!! Whaou !! Allez-voir, ça vaut mieux. La couverture ne ment pas. Référence à Jules Verne revendiquée, elle annonce ce qui est proposée : un récit d'aventures. Et le traitement graphique est tout entier dédié à l'avancement du récit : Décors documentés mais sans esbroufe pour ne pas alourdir la lecture ; découpage, lettrage au cordeau qui nous fait dire que tout est facile, tout est fluide ; dessins qui savent emprunter au meilleur des productions franco-belges et japonaises ; schémas techniques qui nous font croire que c'est pour de vrai sans pour autant perdre en poésie, aquarelles pas mièvres (quand même : réussir à faire une BD d'aventure en aquarelle, fallait oser!) Un cadeau raisonnable (2x13€50) et sans risque. [img]http://pix.toile-libre.org/upload/thumb/1531145416.jpg[/img] [img]http://pix.toile-libre.org/upload/thumb/1531145685.jpg[/img] Un nouveau cycle vient de commencer : « Le château des étoiles – Les chevaliers de Mars » Forcément on ne peut qu'être déçu après une BD parfaite. Mais bon, ne boudons pas notre plaisir non plus. Les + On retrouve le même traitement graphique que le premier cycle, la même poésie et les personnages s'affirment. Les - L'histoire devient plus confuse, les scènes d'action ne trouvent pas leur rythme dans le découpage proposé (peut-être une rupture de rythme aurait-elle été judicieuse, quitte à rompre l'unité graphique du tout).... et on craint à la fin, que le récit n'évolue vers un délire métaphysique pour lequel on n'a pas signé au départ. On verra bien comment le 2ème volume de ce 2ème cycle se sort de ces écueils.
Ema Il y a 6 ans

Le château des étoiles - 1869: la conquête de l'espace - Volumes 1 et 2 ; Alex Alice

Encore un bel objet -en 2 tomes- que l'on peut (s')offrir sans hésiter et sur lequel on peut revenir à plusieurs reprises pour bien apprécier et la richesse des dessins et toutes les références subtilement introduites.

Le fonds:
L'histoire (c'est mieux en vrai) : Fin du 19e. La découverte de l'espace à l'heure de l'émergence de nouveaux blocs politiques. Trois enfants, le fils d'un couple de scientifiques français et deux serviteurs du roi Louis II de Bavière – lui-même embarqué volontaire dans cette quête-, déjouent des complots visant à s'emparer d'un engin permettant d'explorer l'espace.
Une uchronie qui commence dans un drame personnel pour l'enfant et qui se poursuit en récit d'aventures pour petits et grands -plusieurs niveaux de lectures sont possibles selon ses références et ses connaissances (vous allez enfin cesser de reprocher à vos parents de vous avoir fait faire allemand en LV1).
Les personnages sont bien caractérisés mais pas clichés, et leur psychologie se dessine et s'approfondit au contact les uns des autres.

La forme :
Pffft !!!! Whaou !!
Allez-voir, ça vaut mieux.
La couverture ne ment pas. Référence à Jules Verne revendiquée, elle annonce ce qui est proposée : un récit d'aventures. Et le traitement graphique est tout entier dédié à l'avancement du récit : Décors documentés mais sans esbroufe pour ne pas alourdir la lecture ; découpage, lettrage au cordeau qui nous fait dire que tout est facile, tout est fluide ; dessins qui savent emprunter au meilleur des productions franco-belges et japonaises ; schémas techniques qui nous font croire que c'est pour de vrai sans pour autant perdre en poésie, aquarelles pas mièvres (quand même : réussir à faire une BD d'aventure en aquarelle, fallait oser!)

Un cadeau raisonnable (2x13€50) et sans risque.





Un nouveau cycle vient de commencer : « Le château des étoiles – Les chevaliers de Mars »
Forcément on ne peut qu'être déçu après une BD parfaite. Mais bon, ne boudons pas notre plaisir non plus.
Les + On retrouve le même traitement graphique que le premier cycle, la même poésie et les personnages s'affirment.
Les - L'histoire devient plus confuse, les scènes d'action ne trouvent pas leur rythme dans le découpage proposé (peut-être une rupture de rythme aurait-elle été judicieuse, quitte à rompre l'unité graphique du tout).... et on craint à la fin, que le récit n'évolue vers un délire métaphysique pour lequel on n'a pas signé au départ. On verra bien comment le 2ème volume de ce 2ème cycle se sort de ces écueils.

[quote="PetitPouzet"] "Blast" - Manu Larcenet Polza Mancini homme obèse (ça a son importance) de 38 ans est interrogé par la police suite au meurtre de Carole Oudinot. Il va raconter son histoire déroutante aux policiers. C'est follement bien écrit, c'est carrément dérangeant jusqu'à ce qu'il explique, "le blast" ... ça m'a bouleversé. C'est aussi super bien composé (comme d'hab' avec Larcenet). Un coup de poing dans la gueule cette série ! (qui tient en 4 tomes). à lire.[/quote] [img]http://pix.toile-libre.org/upload/original/1531406613.jpg[/img] « Polza Mancini, un colosse de 38 ans qui pèse 150 kilos est en garde à vue. Il est suspecté d'avoir agressé mortellement une jeune fille. Les deux flics qui l'interrogent mesurent d'emblée la difficulté de recueillir les aveux de cet homme qui a décidé d'errer seul et sombrer dans la déchéance après la mort de son père. Car Polza ne parlera qu'à la condition d'être écouté et de pouvoir raconter son histoire. Il veut être compris. Au risque d'un mutisme définitif. C'est ainsi qu'il embarque les deux policiers dans les méandres de son avilissement, qui a pour but de lui faire revivre le fameux blast, cette onde de choc » où le corps ne pèse plus et où l'esprit est ouvert au meilleur comme au pire. L'intérêt de cette BD ne réside pas dans le fait de savoir s'il a commis ce dont il est soupçonné. Le doute est levé très tôt. Car le récit ne choisit pas le point de vue de la société, mais de celui qui a choisi de vivre à sa marge. Et que celui-ci présente une grave maladie mentale, qu'il commette les pires actions ou qu'il les subisse, le pari est tout de même de l'écouter pour comprendre sa logique, son raisonnement monstrueux. Mais ce n'est pas Hollywood. Le monstre n'est pas flamboyant dans ce qu'il accomplit. Il ne le fait pas pour paraître. Il doit le faire car cela est intimement lié (cause, conséquence?) au Blast, seul espace de plénitude qui lui est proposé. Même la rédemption attendue avec les aveux ne l'intéresse pas. Ce n'est pas pour cela qu'il parle. Il veut guider les policiers, le lecteur dans les méandres de sa psyché, écrire l'histoire comme lui l'a vécue ou croit l'avoir vécue, et au fur et à mesure où les événements se succèdent, réécrire le passé afin de les articuler en un tout cohérent vers l'abîme. C'est donc dans une odyssée aux accents indubitablement autobiographiques de 800 pages (en 4 volumes) dans laquelle nous entraîne Larcenet (Le Retour à la Terre, Le Combat Ordinaire) qui intéressera non seulement les lecteurs de BD mais aussi tout ceux qui s'intéressent de près ou de loin aux âmes déchirées. Le graphisme de Larcenet (Le Rapport de Brodeck) contribue tant à plomber qu'à illuminer ce récit. Des contrastes de noirs et blancs tantôt charbonneux tantôt extrêmement précis, notamment lorsqu'il s'agit de transcrire la luminescence de havres sauvages, dévoilent comme par accident, des fulgurances de couleurs aux contenus paradoxalement très sombres par les sujets qu'ils honorent. Un chef d’œuvre pour public averti.
Ema Il y a 6 ans


"Blast" - Manu Larcenet
Polza Mancini homme obèse (ça a son importance) de 38 ans est interrogé par la police suite au meurtre de Carole Oudinot.
Il va raconter son histoire déroutante aux policiers.
C'est follement bien écrit, c'est carrément dérangeant jusqu'à ce qu'il explique, "le blast" ... ça m'a bouleversé. C'est aussi super bien composé (comme d'hab' avec Larcenet). Un coup de poing dans la gueule cette série ! (qui tient en 4 tomes).
à lire.
@PetitPouzet




« Polza Mancini, un colosse de 38 ans qui pèse 150 kilos est en garde à vue. Il est suspecté d'avoir agressé mortellement une jeune fille. Les deux flics qui l'interrogent mesurent d'emblée la difficulté de recueillir les aveux de cet homme qui a décidé d'errer seul et sombrer dans la déchéance après la mort de son père. Car Polza ne parlera qu'à la condition d'être écouté et de pouvoir raconter son histoire. Il veut être compris. Au risque d'un mutisme définitif. C'est ainsi qu'il embarque les deux policiers dans les méandres de son avilissement, qui a pour but de lui faire revivre le fameux blast, cette onde de choc » où le corps ne pèse plus et où l'esprit est ouvert au meilleur comme au pire.
L'intérêt de cette BD ne réside pas dans le fait de savoir s'il a commis ce dont il est soupçonné. Le doute est levé très tôt. Car le récit ne choisit pas le point de vue de la société, mais de celui qui a choisi de vivre à sa marge. Et que celui-ci présente une grave maladie mentale, qu'il commette les pires actions ou qu'il les subisse, le pari est tout de même de l'écouter pour comprendre sa logique, son raisonnement monstrueux.
Mais ce n'est pas Hollywood. Le monstre n'est pas flamboyant dans ce qu'il accomplit. Il ne le fait pas pour paraître. Il doit le faire car cela est intimement lié (cause, conséquence?) au Blast, seul espace de plénitude qui lui est proposé. Même la rédemption attendue avec les aveux ne l'intéresse pas. Ce n'est pas pour cela qu'il parle.
Il veut guider les policiers, le lecteur dans les méandres de sa psyché, écrire l'histoire comme lui l'a vécue ou croit l'avoir vécue, et au fur et à mesure où les événements se succèdent, réécrire le passé afin de les articuler en un tout cohérent vers l'abîme.
C'est donc dans une odyssée aux accents indubitablement autobiographiques de 800 pages (en 4 volumes) dans laquelle nous entraîne Larcenet (Le Retour à la Terre, Le Combat Ordinaire) qui intéressera non seulement les lecteurs de BD mais aussi tout ceux qui s'intéressent de près ou de loin aux âmes déchirées.
Le graphisme de Larcenet (Le Rapport de Brodeck) contribue tant à plomber qu'à illuminer ce récit. Des contrastes de noirs et blancs tantôt charbonneux tantôt extrêmement précis, notamment lorsqu'il s'agit de transcrire la luminescence de havres sauvages, dévoilent comme par accident, des fulgurances de couleurs aux contenus paradoxalement très sombres par les sujets qu'ils honorent.
Un chef d’œuvre pour public averti.

Tango, Tome 1 "Un océan de pierre", Xavier et Matz Si vous avez aimé le graphisme de Largo Winch, si les complots à la XIII vous ont passionné, si les paysages grandioses et les sombres personnages de Condor (Caryl Ferey) vous ont emporté ailleurs, alors cette BD est pour vous.... et si vous avez lu Bernard Prince dans votre jeunesse alors vous ne serez pas dépaysé. Car voici un héros, un vrai, un beau, un brun aux yeux bleus, la mâchoire carrée, les pecs surdimensionnés, sans cheveux gras ni pellicule ni petit bedon, au passé trouble mais qui ne l'a pas détruit, maîtrisant les arts martiaux et les armes à feu, dotée d'une capacité d'adaptation à toute épreuve, et en plus qui monte super bien à cru des poneys dans des descentes andines à 4500m. Whaou ! Allez, d'accord, il y a un côté western dans cette BD : les chevaux, la tenancière du bar super sexy, les paysages désertiques, les locaux qui ne demandent rien à personne et qui voient débouler les gringos qui prennent leur terre comme terrain de règlements de compte. Et alors ? L'utilisation de ces stéréotypes fait que les 3 intrigues, parsemées de péripéties qui n'ont rien d'artificiel, se suivent d'entrée, très facilement, l'une d'entre elle trouvant son épilogue dans cet album qui peut donc se lire comme un one-shot, les deux autres constituant une trame appelant un/plusieurs albums. Le découpage efficace, les dessins classiques et documentés, les couleurs magnifiques subliment cette histoire et nous font voyager sur les hauts plateaux boliviens. Alors ne boudons pas notre plaisir et nous pouvons d'ores et déjà prendre le ticket pour le prochain Tango. [img]http://pix.toile-libre.org/upload/thumb/1531488782.jpg[/img] PS : il a quand même un slip kangourou en p23. On a failli croire qu'il était parfait.
Ema Il y a 6 ans

Tango, Tome 1 "Un océan de pierre", Xavier et Matz

Si vous avez aimé le graphisme de Largo Winch, si les complots à la XIII vous ont passionné, si les paysages grandioses et les sombres personnages de Condor (Caryl Ferey) vous ont emporté ailleurs, alors cette BD est pour vous.... et si vous avez lu Bernard Prince dans votre jeunesse alors vous ne serez pas dépaysé.
Car voici un héros, un vrai, un beau, un brun aux yeux bleus, la mâchoire carrée, les pecs surdimensionnés, sans cheveux gras ni pellicule ni petit bedon, au passé trouble mais qui ne l'a pas détruit, maîtrisant les arts martiaux et les armes à feu, dotée d'une capacité d'adaptation à toute épreuve, et en plus qui monte super bien à cru des poneys dans des descentes andines à 4500m. Whaou !
Allez, d'accord, il y a un côté western dans cette BD : les chevaux, la tenancière du bar super sexy, les paysages désertiques, les locaux qui ne demandent rien à personne et qui voient débouler les gringos qui prennent leur terre comme terrain de règlements de compte.
Et alors ?
L'utilisation de ces stéréotypes fait que les 3 intrigues, parsemées de péripéties qui n'ont rien d'artificiel, se suivent d'entrée, très facilement, l'une d'entre elle trouvant son épilogue dans cet album qui peut donc se lire comme un one-shot, les deux autres constituant une trame appelant un/plusieurs albums.
Le découpage efficace, les dessins classiques et documentés, les couleurs magnifiques subliment cette histoire et nous font voyager sur les hauts plateaux boliviens.
Alors ne boudons pas notre plaisir et nous pouvons d'ores et déjà prendre le ticket pour le prochain Tango.



PS : il a quand même un slip kangourou en p23. On a failli croire qu'il était parfait.

Daytripper, Fabio Moon et Gabriel Bâ Un écrivain raté fils d'un célèbre écrivain rédige des nécrologies pour des journaux. A force de côtoyer la mort des autres, de tenter de lui donner sens en 3 lignes, il se questionne sur sa vie. Pour y faire quoi ? Que retient-on de la vie d'un homme ? Quels sont les choix qui la construisent ? Si ce livre a obtenu l'Eisner Award du meilleur album, ce n'est pas par hasard. Car, vu les thèmes abordés, on aurait pu craindre une démonstration prétentieuse et péremptoire pour nous enjoindre à vivre notre vie. Mais c'est quoi, vivre sa vie ? En 10 chapitres, voguant de part et d'autre d'une vie qui se construit « au jour le jour », au gré des événements choisis/subis, les auteurs suivent un homme dans lequel chacun de nous retrouvera des morceaux de vie. « Simplement, sans forfanterie, mais avec une très grande maîtrise narrative, armés d'un dessin ondoyant, vibrant, sans préciosité inutile, Moon et Bâ prennent dans leurs bras la vie d'un homme, dans une accolade chaleureuse et vivante, et nous invitent à la partager à ses côtés : être un fils, être un père, aimer, avoir peur, chercher encore et toujours le sens de sa vie, et le trouver parfois. Les regrets, les doutes, une forme de mélancolie joyeuse, nourrissent le récit sans jamais l'enfermer dans un pathos artificiel. » Cyril Pedrosa Un livre qui vous amènera à ralentir, à vous poser, sans que vous n'y résistiez. Idéal pour les vacances. [url=https://pix.blizzart.net/image/1531659651][img]https://pix.blizzart.net/image/1531659651/small.jpg[/img][/url]
Ema Il y a 6 ans

Daytripper, Fabio Moon et Gabriel Bâ

Un écrivain raté fils d'un célèbre écrivain rédige des nécrologies pour des journaux. A force de côtoyer la mort des autres, de tenter de lui donner sens en 3 lignes, il se questionne sur sa vie. Pour y faire quoi ? Que retient-on de la vie d'un homme ? Quels sont les choix qui la construisent ?
Si ce livre a obtenu l'Eisner Award du meilleur album, ce n'est pas par hasard. Car, vu les thèmes abordés, on aurait pu craindre une démonstration prétentieuse et péremptoire pour nous enjoindre à vivre notre vie. Mais c'est quoi, vivre sa vie ? En 10 chapitres, voguant de part et d'autre d'une vie qui se construit « au jour le jour », au gré des événements choisis/subis, les auteurs suivent un homme dans lequel chacun de nous retrouvera des morceaux de vie.
« Simplement, sans forfanterie, mais avec une très grande maîtrise narrative, armés d'un dessin ondoyant, vibrant, sans préciosité inutile, Moon et Bâ prennent dans leurs bras la vie d'un homme, dans une accolade chaleureuse et vivante, et nous invitent à la partager à ses côtés : être un fils, être un père, aimer, avoir peur, chercher encore et toujours le sens de sa vie, et le trouver parfois. Les regrets, les doutes, une forme de mélancolie joyeuse, nourrissent le récit sans jamais l'enfermer dans un pathos artificiel. » Cyril Pedrosa
Un livre qui vous amènera à ralentir, à vous poser, sans que vous n'y résistiez. Idéal pour les vacances.


Coucou @ema, Merci infiniment pour toutes tes trouvailles et relais BDtesques :) Mais là tout de suite, ça m'arrangerait que tu ralentisses un peu le rythme, parce que tu me donnes envie de lire trop de trucs. Et même si j'adore faire vivre mon libraire, je crains que compte en banque me fasse la gueule ;)
Isa Il y a 6 ans

Coucou Ema,
Merci infiniment pour toutes tes trouvailles et relais BDtesques
Mais là tout de suite, ça m'arrangerait que tu ralentisses un peu le rythme, parce que tu me donnes envie de lire trop de trucs. Et même si j'adore faire vivre mon libraire, je crains que compte en banque me fasse la gueule

Je comprends. Moi-même je n'achète pas tout ce que je lis. J'ai un super réseau de médiathèques dans ma commune (Clermont-Ferrand) et communes proches avec des tarifs imbattables (entre 0€ et 10€ PAR AN!!!!!) et des documentalistes qui sont toujours prêts à enregistrer une demande que tu leur fais. Donc, quand il y a un truc qui me semble bien mais que je suis en fin de mois, je discute avec les bibliothécaires pour leur proposer des trucs qui pourraient intéresser d'autres gens. Il ne faut pas hésiter à aller les voir et leur soumettre des idées. Ce sont des passionnés de livres et de la transmission, pas que des gens qui rangent des livres dans des étagères.
Ema Il y a 6 ans

Je comprends. Moi-même je n'achète pas tout ce que je lis.

J'ai un super réseau de médiathèques dans ma commune (Clermont-Ferrand) et communes proches avec des tarifs imbattables (entre 0€ et 10€ PAR AN!!!!!) et des documentalistes qui sont toujours prêts à enregistrer une demande que tu leur fais. Donc, quand il y a un truc qui me semble bien mais que je suis en fin de mois, je discute avec les bibliothécaires pour leur proposer des trucs qui pourraient intéresser d'autres gens. Il ne faut pas hésiter à aller les voir et leur soumettre des idées. Ce sont des passionnés de livres et de la transmission, pas que des gens qui rangent des livres dans des étagères.

Asterios Polyp, David Mazzucchelli Le personnage éponyme est un quinqua pas super sympathique en pleine crise identitaire. Il va profiter de l'incendie de son logement pour partir. A première vue, il reconstruit sa vie. Un air du « premier jour du reste de ta vie » ?, un hymne au « vis ta vie » ? Oh que non ! Le cœur de ce récit est un questionnement sur la vision du monde et de ces autres qui le composent. Est-ce cette chose que l'on classifie, que l'on dissèque, que l'on rationalise ? Ou est-ce un espace où l'ombre, le rêve, le vide agissent autant sur les hommes que les hommes eux-mêmes ? Et cette dualité de perception n'est-elle pas en elle-même réductrice ? N'y aurait-il pas fusion de ces perceptions ? Ouh là, ça a l'air prise de tête. Pas du tout. D'une part (arf, arf), parce qu'il y a une histoire, parsemée de flash-backs qui font avancer l'odyssée du personnage. D'autre part (!), car il y a des vrais personnages, aux personnalités à la fois complexes mais aussi parfaitement identifiables pour le lecteur avec de vrais trognes, des cons finis et fiers de l'être, aux taxés de beaufitude cachant des âmes connectées à un grand tout harmonieux. Et puis le dessin, juste splendide de Mazzucchelli, un ovni graphique se jouant des codes de l'illustration (aucun noir!), et possédant sa propre grammaire afin de faire de ce pavé de 350 pages ( ? - pas de pagination), un roman lisible et fluide. Un dessin unique au service d'une histoire qui va vous happer pour peu que vous surmontiez la distance que peut susciter la jaquette (qui cache un cartonnage naturel super agréable au toucher) et le feuilletage de ce roman graphique, traduit en français chez Casterman en 2010. [url=https://pix.blizzart.net/image/1531919016][img]https://pix.blizzart.net/image/1531919016/medium.jpg[/img][/url]
Ema Il y a 6 ans

Asterios Polyp, David Mazzucchelli

Le personnage éponyme est un quinqua pas super sympathique en pleine crise identitaire. Il va profiter de l'incendie de son logement pour partir. A première vue, il reconstruit sa vie. Un air du « premier jour du reste de ta vie » ?, un hymne au « vis ta vie » ? Oh que non !
Le cœur de ce récit est un questionnement sur la vision du monde et de ces autres qui le composent. Est-ce cette chose que l'on classifie, que l'on dissèque, que l'on rationalise ? Ou est-ce un espace où l'ombre, le rêve, le vide agissent autant sur les hommes que les hommes eux-mêmes ? Et cette dualité de perception n'est-elle pas en elle-même réductrice ? N'y aurait-il pas fusion de ces perceptions ?
Ouh là, ça a l'air prise de tête.
Pas du tout.
D'une part (arf, arf), parce qu'il y a une histoire, parsemée de flash-backs qui font avancer l'odyssée du personnage.
D'autre part (!), car il y a des vrais personnages, aux personnalités à la fois complexes mais aussi parfaitement identifiables pour le lecteur avec de vrais trognes, des cons finis et fiers de l'être, aux taxés de beaufitude cachant des âmes connectées à un grand tout harmonieux.
Et puis le dessin, juste splendide de Mazzucchelli, un ovni graphique se jouant des codes de l'illustration (aucun noir!), et possédant sa propre grammaire afin de faire de ce pavé de 350 pages ( ? - pas de pagination), un roman lisible et fluide.
Un dessin unique au service d'une histoire qui va vous happer pour peu que vous surmontiez la distance que peut susciter la jaquette (qui cache un cartonnage naturel super agréable au toucher) et le feuilletage de ce roman graphique, traduit en français chez Casterman en 2010.

Udama, chez ces gens-là – Zelba L'histoire : Afin de ne pas voir sa carrière péricliter, Claire décide de reprendre le travail alors que son bébé n'a que 5 semaines. Elle et le père de l'enfant embauchent Udama, une jeune mère de famille malienne, contrainte à ne pas compter ses heures pour palier aux absences des parents. Mais Udama devrait-elle sacrifier ses enfants pour celui pour lequel elle est payée ? On avait l'habitude des récits -romantiques, érotiques, fantastiques, policiers, etc.- où la nounou prend l'emprise sur une famille. Ici, si Udama finit par profiter de la situation, ce n'est qu'avec les armes que lui donnent ce couple : désir de reconnaissance professionnelle, solitude affective, non-dits qui rongent ces personnes d'une détresse qu'Udama va finalement apaiser en (se) jouant de l'un et de l'autre. Par par désir d'emprise sur cette famille mais par nécessité. C'est l'autre face de cette histoire. Udama trime toute la journée, accumule les transports, partage un logement insalubre avec une cousine qui travaille la nuit, toutes deux alternant ainsi la garde des trois enfants et supporte le mépris de ces employeurs, pleins de leurs besoins forcément capitaux. La rencontre avec une autre nounou va l'amener à changer de posture : si elle veut s'en sortir, fi de la morale ; c'est chacun pour soi, quitte à tromper, à mentir, à manipuler. Même si la deuxième partie de l'histoire a un côté rocambolesque pas toujours très crédible, les personnages restent attachants pétris qu'ils sont dans leur petitesse ordinaire. Ce récit a aussi le mérite de montrer à ceux qui refusent de le voir, les conditions de travail et de vie des travailleurs immigrés, sans misérabilisme, ni angélisme. Le cadrage fluide fait de cette BD une lecture plaisante à l'atmosphère à la fois chaude et tendre à l'image des couleurs et froide et implacable, à l'image du graphisme. [img]http://pix.toile-libre.org/upload/thumb/1532617313.jpg[/img]
Ema Il y a 6 ans

Udama, chez ces gens-là – Zelba

L'histoire : Afin de ne pas voir sa carrière péricliter, Claire décide de reprendre le travail alors que son bébé n'a que 5 semaines. Elle et le père de l'enfant embauchent Udama, une jeune mère de famille malienne, contrainte à ne pas compter ses heures pour palier aux absences des parents. Mais Udama devrait-elle sacrifier ses enfants pour celui pour lequel elle est payée ?

On avait l'habitude des récits -romantiques, érotiques, fantastiques, policiers, etc.- où la nounou prend l'emprise sur une famille. Ici, si Udama finit par profiter de la situation, ce n'est qu'avec les armes que lui donnent ce couple : désir de reconnaissance professionnelle, solitude affective, non-dits qui rongent ces personnes d'une détresse qu'Udama va finalement apaiser en (se) jouant de l'un et de l'autre. Par par désir d'emprise sur cette famille mais par nécessité.
C'est l'autre face de cette histoire. Udama trime toute la journée, accumule les transports, partage un logement insalubre avec une cousine qui travaille la nuit, toutes deux alternant ainsi la garde des trois enfants et supporte le mépris de ces employeurs, pleins de leurs besoins forcément capitaux. La rencontre avec une autre nounou va l'amener à changer de posture : si elle veut s'en sortir, fi de la morale ; c'est chacun pour soi, quitte à tromper, à mentir, à manipuler.
Même si la deuxième partie de l'histoire a un côté rocambolesque pas toujours très crédible, les personnages restent attachants pétris qu'ils sont dans leur petitesse ordinaire.
Ce récit a aussi le mérite de montrer à ceux qui refusent de le voir, les conditions de travail et de vie des travailleurs immigrés, sans misérabilisme, ni angélisme.
Le cadrage fluide fait de cette BD une lecture plaisante à l'atmosphère à la fois chaude et tendre à l'image des couleurs et froide et implacable, à l'image du graphisme.

[quote="X"]Les vieux fourneaux 4. Toujours aussi désopilant et pertinent. Mais C'EST PAS PERMIS DE FINIR UN TOME DE CETTE FAÇON ! Pour ceux qui en ont déjà lu, là c'est l'épisode dont la fin appelle le plus une suite, donc si vous voulez pas être trop frustrés, attendez que le 5 sorte (il est pas encore prévu :( ) Je ne résiste pas au plaisir de vous faire partager un des passages qui m'a le plus fait rire [/quote] ..... en contrepoint : Au fil de l'eau, Juan Diaz Canales Une bande de papys retraités se livrent à des petits trafics histoire d'arrondir leurs fins de mois, et éventuellement d'avoir de quoi les jouer aux cartes. L'un deux est retrouvé assassiné. En toute logique, cela semble lié à leurs petites histoires. C'est ce que le dessin noir et blanc, nerveux et dépourvu de contraste du scénariste de BLACKSAD nous amène à croire. C'est sur cette piste policière que va nous entraîner le fils de l'un de ces papys, médecin légiste au bord de la retraite, tandis que le petit-fils dudit papy, travailleur social, va suivre la piste des oubliés de la croissance. Et s'il y avait une autre explication ? Et si, pour comprendre les motivations du tueur, il fallait accepter de se pencher sur l'après-vie ? Car il s'agit bien d'un polar philosophique sur le passage qu'expérimentent trois générations d'hommes : le devenir père, le devenir retraité, le devenir mort. Si Les Vieux Fourneaux déclinaient un « Carpe diem ! » rigolard, ce récit propose une variation du « A quoi bon ? » Un récit prenant qui se finit sur une case-page blanche où chacun est libre d'écrire sa propre histoire. Car finalement le « à quoi bon » n'exclue pas le « et puis zut, j'y vais ! » [img]http://pix.toile-libre.org/upload/thumb/1532698246.jpg[/img]
Ema Il y a 6 ans

Les vieux fourneaux 4. Toujours aussi désopilant et pertinent. Mais C'EST PAS PERMIS DE FINIR UN TOME DE CETTE FAÇON ! Pour ceux qui en ont déjà lu, là c'est l'épisode dont la fin appelle le plus une suite, donc si vous voulez pas être trop frustrés, attendez que le 5 sorte (il est pas encore prévu )
Je ne résiste pas au plaisir de vous faire partager un des passages qui m'a le plus fait rire
@X


..... en contrepoint :
Au fil de l'eau, Juan Diaz Canales

Une bande de papys retraités se livrent à des petits trafics histoire d'arrondir leurs fins de mois, et éventuellement d'avoir de quoi les jouer aux cartes.

L'un deux est retrouvé assassiné. En toute logique, cela semble lié à leurs petites histoires. C'est ce que le dessin noir et blanc, nerveux et dépourvu de contraste du scénariste de BLACKSAD nous amène à croire.
C'est sur cette piste policière que va nous entraîner le fils de l'un de ces papys, médecin légiste au bord de la retraite, tandis que le petit-fils dudit papy, travailleur social, va suivre la piste des oubliés de la croissance.
Et s'il y avait une autre explication ? Et si, pour comprendre les motivations du tueur, il fallait accepter de se pencher sur l'après-vie ?
Car il s'agit bien d'un polar philosophique sur le passage qu'expérimentent trois générations d'hommes : le devenir père, le devenir retraité, le devenir mort.

Si Les Vieux Fourneaux déclinaient un « Carpe diem ! » rigolard, ce récit propose une variation du « A quoi bon ? »
Un récit prenant qui se finit sur une case-page blanche où chacun est libre d'écrire sa propre histoire. Car finalement le « à quoi bon » n'exclue pas le « et puis zut, j'y vais ! »

Les jours sucrés, Loïc Clément et Anne Montel Une infographiste parisienne qui s'ennuie dans son travail et à la vie sentimentale peu satisfaisante reçoit une boulangerie-pâtisserie en héritage dans un village en décrépitude en Bretagne. Elle y retrouve ses souvenirs, les secrets de sa famille jalousement gardés par une tante fantasque et mutique, son amoureux d'enfance et son tortionnaire de cour de récré devenu maire. Quoi faire de cette vie qui s'offre à elle ? Elle va hésiter, puis se lancer dans un projet qui forcément ne va pas marcher tout de suite, renoncer et s'accrocher à nouveau jusqu'au happy end. Cette jolie histoire bien dans notre époque fait du bien, à condition de ne pas être trop regardant sur la crédibilité. Ca tombe bien, c'est un récit léger, avec des chats qui parlent dans une ville qui n'existe pas. Et sans dévoiler la fin, les vilains capitalistes ne spolient plus tout le monde, les briseurs de rêve sont détrompés et les gentils sont récompensés, les amoureux s'aiment, les enfants s'épanouissent, les affaires marchent, le village reprend vie et l'histoire familiale est connue et acceptée. Et il y a même des bébés chatons ! Ce récit léger et tonique est porté par un dessin simple et doux aux couleurs tendres dans des cadres transparents qui rendent le tout fluide et contemporain. A lire les jours de déprime pour croire que nous aussi, on fera ce qu'on aime faire, avec des gens qu'on aime et pour des gens qui nous aiment. [img]http://pix.toile-libre.org/upload/thumb/1532789096.jpg[/img]
Ema Il y a 6 ans

Les jours sucrés, Loïc Clément et Anne Montel

Une infographiste parisienne qui s'ennuie dans son travail et à la vie sentimentale peu satisfaisante reçoit une boulangerie-pâtisserie en héritage dans un village en décrépitude en Bretagne.
Elle y retrouve ses souvenirs, les secrets de sa famille jalousement gardés par une tante fantasque et mutique, son amoureux d'enfance et son tortionnaire de cour de récré devenu maire. Quoi faire de cette vie qui s'offre à elle ? Elle va hésiter, puis se lancer dans un projet qui forcément ne va pas marcher tout de suite, renoncer et s'accrocher à nouveau jusqu'au happy end.

Cette jolie histoire bien dans notre époque fait du bien, à condition de ne pas être trop regardant sur la crédibilité. Ca tombe bien, c'est un récit léger, avec des chats qui parlent dans une ville qui n'existe pas. Et sans dévoiler la fin, les vilains capitalistes ne spolient plus tout le monde, les briseurs de rêve sont détrompés et les gentils sont récompensés, les amoureux s'aiment, les enfants s'épanouissent, les affaires marchent, le village reprend vie et l'histoire familiale est connue et acceptée. Et il y a même des bébés chatons !

Ce récit léger et tonique est porté par un dessin simple et doux aux couleurs tendres dans des cadres transparents qui rendent le tout fluide et contemporain.

A lire les jours de déprime pour croire que nous aussi, on fera ce qu'on aime faire, avec des gens qu'on aime et pour des gens qui nous aiment.