[b]Voyage au bout de la nuit - Louis Ferdinand Céline Les attaques de la boulangerie - Haruki Murakami[/b] J'aurais des trucs à vous dire sur les deux, mais j'ai un coup de flemme là.
Eléa Il y a 8 ans

Voyage au bout de la nuit - Louis Ferdinand Céline
Les attaques de la boulangerie - Haruki Murakami


J'aurais des trucs à vous dire sur les deux, mais j'ai un coup de flemme là.



[b]Les Carnets de Malte Laurids Brigge - Rainer Maria Rilke[/b] Petit livre un peu confus où se mêlent la peur de Rilke, les souvenirs d'enfance, les personnages historiques, la ville de Paris -avec notamment la noyée de la Seine à laquelle il fait allusion. Plutôt étranges ces carnets. J'ai trouvé ça peu digeste mais j'ai beaucoup aimé les envolées poétiques ici et là. je vous livre une citation seulement que je trouve magnifique: [i]« Ah ! Malte, nous allons ainsi à la dérive, et il me semble que tous sont distraits et préoccupés et ne prennent pas garde quand nous passons. Comme si une étoile filante tombait et que personne ne la vît et que personne n’eût fait de vœu. N’oublie jamais de faire ton vœu, Malte. Car il ne faut jamais cesser de désirer »[/i]
Eléa Il y a 8 ans

Les Carnets de Malte Laurids Brigge - Rainer Maria Rilke

Petit livre un peu confus où se mêlent la peur de Rilke, les souvenirs d'enfance, les personnages historiques, la ville de Paris -avec notamment la noyée de la Seine à laquelle il fait allusion. Plutôt étranges ces carnets.
J'ai trouvé ça peu digeste mais j'ai beaucoup aimé les envolées poétiques ici et là.

je vous livre une citation seulement que je trouve magnifique:
« Ah ! Malte, nous allons ainsi à la dérive, et il me semble que tous sont distraits et préoccupés et ne prennent pas garde quand nous passons. Comme si une étoile filante tombait et que personne ne la vît et que personne n’eût fait de vœu. N’oublie jamais de faire ton vœu, Malte. Car il ne faut jamais cesser de désirer »

[b]Siddhartha – Hermann Hesse[/b] Voyage initiatique au sein de la sagesse orientale. Un joli petit livre pour réfléchir. En vrac trois de mes crayonnages: [i]"Quand on cherche, il arrive facilement que nos yeux ne voient que l’objet de nos recherches ; on ne trouve rien parce qu’ils sont inaccessibles à autre chose parce qu’on ne songe toujours qu’à cet objet, parce qu’on s’est fixé un but à atteindre et qu’on est entièrement possédé par ce but. Qui dit chercher doit avoir un but. Mais trouver c’est être libre, c’est être ouvert à tous, c’est n’avoir aucun but déterminé." "Le contraire de toute vérité est aussi vrai que la vérité elle-même !" "Il y a un enseignement dont tu vas rire, c’est que l’Amour, ô Govinda, doit tout dominer. Analyser le monde, l’expliquer, le mépriser, cela peut être l’affaire des grands penseurs. Mais pour moi il n’y a qu’une chose qui importe, c’est de pouvoir l’aimer, de ne pas le mépriser, de ne le point haïr tout en ne me haïssant pas moi-même, de pouvoir unir dans mon amour, dans mon admiration et dans mon respect tous les êtres de la terre sans m’en exclure."[/i] [b]Flipper,1973 – Haruki Murakami[/b] Deuxieme volet de la trilogie du Rat. On replonge avec le Rat dans le Jay’s bar, on rencontre aussi un narrateur qui partage sa vie avec deux jumelles en tout point identiques, on assiste aux funérailles d’un circuit électrique et on recherche désespérément à retrouver le flipper Space Ship. Étrange, envoûtant, Murakami n’a pas son pareil pour vous faire entrer dans son univers, et je me laisse entraîner sans peine, même si parfois on sent les balbutiements d'un grand auteur en devenir. [i]« S’il en fait l’effort, un homme peut tirer des leçons de n’importe quoi. Dans n’importe quelle situation ordinaire, d’une chose médiocre, il peut à tous les coups apprendre quelque chose. » « les choses que l’on perd un jour n’ont pas grande importance. La gloire de ce que l’on a perdu est une vaine gloire »[/i] (citation reprise et non attribuée dans le livre)
Eléa Il y a 8 ans

Siddhartha – Hermann Hesse
Voyage initiatique au sein de la sagesse orientale. Un joli petit livre pour réfléchir.

En vrac trois de mes crayonnages:

"Quand on cherche, il arrive facilement que nos yeux ne voient que l’objet de nos recherches ; on ne trouve rien parce qu’ils sont inaccessibles à autre chose parce qu’on ne songe toujours qu’à cet objet, parce qu’on s’est fixé un but à atteindre et qu’on est entièrement possédé par ce but. Qui dit chercher doit avoir un but. Mais trouver c’est être libre, c’est être ouvert à tous, c’est n’avoir aucun but déterminé."

"Le contraire de toute vérité est aussi vrai que la vérité elle-même !"

"Il y a un enseignement dont tu vas rire, c’est que l’Amour, ô Govinda, doit tout dominer. Analyser le monde, l’expliquer, le mépriser, cela peut être l’affaire des grands penseurs. Mais pour moi il n’y a qu’une chose qui importe, c’est de pouvoir l’aimer, de ne pas le mépriser, de ne le point haïr tout en ne me haïssant pas moi-même, de pouvoir unir dans mon amour, dans mon admiration et dans mon respect tous les êtres de la terre sans m’en exclure."


Flipper,1973 – Haruki Murakami
Deuxieme volet de la trilogie du Rat. On replonge avec le Rat dans le Jay’s bar, on rencontre aussi un narrateur qui partage sa vie avec deux jumelles en tout point identiques, on assiste aux funérailles d’un circuit électrique et on recherche désespérément à retrouver le flipper Space Ship.
Étrange, envoûtant, Murakami n’a pas son pareil pour vous faire entrer dans son univers, et je me laisse entraîner sans peine, même si parfois on sent les balbutiements d'un grand auteur en devenir.

« S’il en fait l’effort, un homme peut tirer des leçons de n’importe quoi. Dans n’importe quelle situation ordinaire, d’une chose médiocre, il peut à tous les coups apprendre quelque chose. »

« les choses que l’on perd un jour n’ont pas grande importance. La gloire de ce que l’on a perdu est une vaine gloire »
(citation reprise et non attribuée dans le livre)

[b]La course au mouton sauvage – Haruki Murakami[/b] Troisième et dernière partie de la trilogie du Rat. Pas super limpide ce récit. Peut-être qu’une overdose de Murakami me guette. Cette fois on repart pour une quête, non pas d’un flipper, mais d’un mouton sauvage. Ce mouton-là entre en vous, et semble être le mal, ou les racines du mal. Au cours du récit on rencontre des personnages sans noms, des situations étranges et en bonus on apprend plein de trucs sur l’élevage des ovins (Murakami a dû faire des recherches sur le sujet, et ça se sent un peu trop à mon goût) Bref c’est assez irracontable comme bouquin, et je n’ai pas trop aimé. Juste l’impression qu’en fait le narrateur a péniblement avancé depuis Ecoute le Chant du Vent et qu’il a découvert ce que les bourrasques lui soufflent « on ne revient pas en arrière » Si quelqu’un a lu et veut m’expliquer, je suis toute ouïe.
Eléa Il y a 8 ans

La course au mouton sauvage – Haruki Murakami
Troisième et dernière partie de la trilogie du Rat.
Pas super limpide ce récit. Peut-être qu’une overdose de Murakami me guette.
Cette fois on repart pour une quête, non pas d’un flipper, mais d’un mouton sauvage. Ce mouton-là entre en vous, et semble être le mal, ou les racines du mal.
Au cours du récit on rencontre des personnages sans noms, des situations étranges et en bonus on apprend plein de trucs sur l’élevage des ovins (Murakami a dû faire des recherches sur le sujet, et ça se sent un peu trop à mon goût)
Bref c’est assez irracontable comme bouquin, et je n’ai pas trop aimé. Juste l’impression qu’en fait le narrateur a péniblement avancé depuis Ecoute le Chant du Vent et qu’il a découvert ce que les bourrasques lui soufflent « on ne revient pas en arrière »
Si quelqu’un a lu et veut m’expliquer, je suis toute ouïe.

René Barjavel. La faim du tigre. Une existence vouée à l'assassinat et aux dispersions séminales...
AnonymeIl y a 8 ans

René Barjavel.
La faim du tigre.
Une existence vouée à l'assassinat et aux dispersions séminales...

@Eléa, il faut prendre le temps avec Murakami, mais jamais d'overdose, même si le mouton sauvage est très particulier. Heureuse que tu l'apprécies, "Kafka" m'avait subjuguée. "Crocs" de Patrick K. Dewdney. C'est une course folle, c'est la nature décrite avec tant de beauté et d'amour qu'on pourrait presque la sentir en tournant les pages dans son fauteuil, c'est un peu ce qui arrive une fois qu'on renonce à ses idéaux, c'est un récit qui prend aux tripes et ne vous lâche plus même une fois refermé, c'est un coup de poing en pleine face, c'est superbement écrit, c'est un de mes plus beaux moments littéraires. "Le Fou et l'assassin" de Robin Hobb, elle commence un peu à tourner en rond, dommage. Par contre la relation entre Abeille et Fitz <3
AnonymeIl y a 8 ans

Eléa, il faut prendre le temps avec Murakami, mais jamais d'overdose, même si le mouton sauvage est très particulier. Heureuse que tu l'apprécies, "Kafka" m'avait subjuguée.

"Crocs" de Patrick K. Dewdney. C'est une course folle, c'est la nature décrite avec tant de beauté et d'amour qu'on pourrait presque la sentir en tournant les pages dans son fauteuil, c'est un peu ce qui arrive une fois qu'on renonce à ses idéaux, c'est un récit qui prend aux tripes et ne vous lâche plus même une fois refermé, c'est un coup de poing en pleine face, c'est superbement écrit, c'est un de mes plus beaux moments littéraires.

"Le Fou et l'assassin" de Robin Hobb, elle commence un peu à tourner en rond, dommage. Par contre la relation entre Abeille et Fitz <3

"La tyrannie des modes de vie" de Mark Hunyadi. Réflexion sur le fait que, aveuglés par la petite éthique (cad les multiples comités d'éthique qui ne se posent de questions que sur le domaine qu'ils examinent sans se soucier de son impact global), nous ne voyons pas que nous construisons malgré nous une société que nous ne voulons pas, que défendre seulement sa liberté individuelle à tout prix finit par consister à lutter pour choisir la couleur des briques du mur de notre prison. Il plaide pour la création d'un Parlement des modes de vie, puisque ce sont eux qui nous sont aujourd'hui imposés et qui pèsent le plus sur la construction de notre société. Plutôt intéressant, même s'il finit par tourner un peu en rond sans aller très loin dans les solutions.
AnonymeIl y a 8 ans

"La tyrannie des modes de vie" de Mark Hunyadi. Réflexion sur le fait que, aveuglés par la petite éthique (cad les multiples comités d'éthique qui ne se posent de questions que sur le domaine qu'ils examinent sans se soucier de son impact global), nous ne voyons pas que nous construisons malgré nous une société que nous ne voulons pas, que défendre seulement sa liberté individuelle à tout prix finit par consister à lutter pour choisir la couleur des briques du mur de notre prison. Il plaide pour la création d'un Parlement des modes de vie, puisque ce sont eux qui nous sont aujourd'hui imposés et qui pèsent le plus sur la construction de notre société. Plutôt intéressant, même s'il finit par tourner un peu en rond sans aller très loin dans les solutions.

"Totem et Tabou" de Freud. Si vous voulez tout savoir sur l'inceste alors foncez ! Je vois surtout ce livre comme une spéculation personnelle de Freud et en aucun cas une vérité. Pas son meilleur ouvrage c'est certain. Cependant le complexe d'Œdipe est particulièrement bien traité. "La montagne magique" Mann. L'histoire est ennuyante et plate. Mais au final ce n'est pas important car force est de constater que ce livre a le don de faire rêver. On s'introduit dans l'histoire, on imagine ses décors paysages et personnages. On se laisse embarquer par un scénario qui ne devait durer que 3 semaines mais qui finalement nous fera planer pendant 7 ans. Ça faisait longtemps qu'un livre ne m'avait pas fait voyager. Et pourtant je suis très exigeant sur le scénario... (Ici le scénario n'est pas indispensable au livre qui grâce au travail lexical de Mann est un très bel ouvrage)
AnonymeIl y a 8 ans

"Totem et Tabou" de Freud.
Si vous voulez tout savoir sur l'inceste alors foncez ! Je vois surtout ce livre comme une spéculation personnelle de Freud et en aucun cas une vérité.
Pas son meilleur ouvrage c'est certain. Cependant le complexe d'Œdipe est particulièrement bien traité.


"La montagne magique" Mann.
L'histoire est ennuyante et plate. Mais au final ce n'est pas important car force est de constater que ce livre a le don de faire rêver. On s'introduit dans l'histoire, on imagine ses décors paysages et personnages. On se laisse embarquer par un scénario qui ne devait durer que 3 semaines mais qui finalement nous fera planer pendant 7 ans. Ça faisait longtemps qu'un livre ne m'avait pas fait voyager. Et pourtant je suis très exigeant sur le scénario... (Ici le scénario n'est pas indispensable au livre qui grâce au travail lexical de Mann est un très bel ouvrage)

(on parle d'intrigue pas de scénario pour un bouquin @Baggio :p) Je suis actuellement sur l'incontournable [b][i]1984[/b][/i] d'Orwell et pour être plus expéditive que mes voisins du dessus : pour le moment, MOUAIS. (Mais je suis une femme perplexe, chiante et contrariante alors passons)
AnonymeIl y a 8 ans

(on parle d'intrigue pas de scénario pour un bouquin @Baggio )

Je suis actuellement sur l'incontournable 1984[/i] d'Orwell et pour être plus expéditive que mes voisins du dessus : pour le moment, MOUAIS.
(Mais je suis une femme perplexe, chiante et contrariante alors passons)

Au temps pour moi. :)
AnonymeIl y a 8 ans

Au temps pour moi.

"Anima" de Wajdi Mouawad. Un meurtre atroce, et le mot est faible, le compagnon qui part à la recherche du meurtrier, à travers le Nord Américain, les réserves indiennes. Tout cette errance est racontée par les animaux qui croisent sa route, assez déroutant au départ et de plus en plus profond au fil de la narration. Et toujours chez cet artiste la quête des origines, la tragédie humaine. C'est très lourd à lire, ça renvoie à tellement de questionnements, de peurs... [spoiler] Et alors la description de Sabra et Chatila par les exécutants, c'est glaçant et à vomir.[/spoiler] "- "La question indienne." Régler la "question indienne" une fois pour toutes, c'est-à-dire comment faire pour qu'il n'y ait plus de "question indienne" du tout, parce que chaque Ojibwé, Huron, Cri, Abénakis, whatever, aura été mangé par le political corpus. - L'assimilation, a ajouté Willy. - Ils ont appelé ça : Loi d'intégration canadienne. Tu veux savoir ce que c'est la Loi d'intégration canadienne ? (...) - Tu as quatre ans et tu te prépares à aller souper. Une voiture de la Gendarmerie royale du Canada se gare devant ta cabane et un officier vient frapper à la porte et il dit à la mère qu'il est là pour chercher la petite Shelly en vertu de la Loi d'intégration canadienne des autochtones qui oblige chaque enfant à s'exiler loin de sa tribu et de sa réserve. Ma mère ne dit rien, elle vient pas m'habiller, elle vient pas m'embrasser, elle me donne pas ma poupée. Elle fait juste un signe de la tête pour dire au gars de la Gendarmerie que la petite Indienne qu'il est venu chercher, c'est moi et que mon manteau est dans le placard à côté de l'entrée. Elle me dit juste de suivre cet homme-là et de pas faire d'histoires. Je me lève. Je lui arrive à la hauteur des bottes brunes et brillantes. Il me met mon manteau et me fait monter dans sa voiture et referme la portière. Elle claque avec un son que j'ai jamais oublié. Encore aujourd'hui, quand je monte dans un char et que j'entends la portière claquer de cette façon-là, j'ai toujours quatre ans. J'ai été placée dans une famille blanche du sud de l'Ontario, à plus de 700 kilomètres de la réserve où je suis née. Tu comprends ? Un jour plus tard, j'avais dix ans, ma famille d'accueil m'a amenée visiter la réserve. J'étais tellement excitée de retrouver l'endroit où j'étais née et où j'avais grandi. La terre de mes ancêtres ! Une fois là-bas, je suis restée dans la voiture. J'ai pas voulu sortir. Je voulais plus regarder. Toute mon excitation avait disparu, j'avais juste honte. J'avais honte ! C'est ça, la Loi de l'intégration canadienne. Apprendre à l'Indien à avoir honte de sa tribu et de sa terre. J'ai eu une colère contre moi, parce que je ne voulais pas que moi je vienne de cet endroit où je voyais juste des choses horribles par la fenêtre. C'était laid ! Tout était laid ! A partir de là, j'ai vécu dans l'exil pendant tout le reste de ma jeunesse. L'adolescence et toutes les années des vingt ans. J'ai jamais dit à personne d'où j'arrivais, que j'étais une Ojibwé, je voulais pas que ça se voie, que ça se sache, j'ai appris l'anglais, le français, j'ai tout fait pour être une Canadienne blanche parfaite, assimilée, honorable, mais c'était l'exil. Je faisais pas de différences entre Hurons, Mohawks, Cris, Abénakis ou Ojibwés, mais je pouvais pas voir une épave amérindienne sur les trottoirs de Toronto sans changer de coin de rue. Je détestais les Indiens, j'haïssais tout ce qui était folklore, les totems, tout l'artisanat, les gros touristes pleins de cash, j'haïssais ça, je voulais pas appartenir à ça ! Il y avait plein d'émissions à la télé pour parler de ça : "The Indian question" ! Des commissions, des enquêtes, des études ! ça parlait de l'alcool, de la contrebande de cigarettes, des mocassins puis du taux de suicide dans les réserves, mais jamais, jamais, jamais j'ai entendu quelque chose sur ce que j'avais vécu moi ! Moi, je buvais pas ! Je trafiquais pas ! Je me suicidais pas ! - pas encore en tout cas. Je fabriquais pas de mocassins ! Moi, j'ai juste été déménagée ! Et de ce déménagement-là, personne en parlait ! Comme si ça avait pas existé, comme si j'avais été la seule à vivre cette affaire-là ! Je sais pas d'où tu viens ni d'où t'arrives, mais tous les Canadiens de mon âge, qu'ils soient blancs ou rouges ou whatever, sont tous des enfants des lois d'intégration canadiennes, puis personne le sait. Et là je te parle, je te conte tout ça, mais moi j'ai été chanceuse de tomber sur une famille d'accueil qui a été correcte avec moi. Plus que correcte. Qui ont tout compris et qui m'ont aidée, m'ont encouragée comme des vrais parents. Qui se sont battus pour faire changer la loi. Je veux dire c'est du beau monde qui m'ont aimée. Jackson, lui, s'est fait battre, toute son enfance, par des prêtres qui voulaient absolument qu'il arrête d'écrire de la main gauche. (...) Il a fait dix-huit familles d'accueil avant de finir à quinze ans en prison pour avoir cassé les dents à un gros évêque qui voulait lui fourrer son bat dans le cul. Moi, j'ai eu de la chance ! La honte, pour Jackson, ça finira jamais. Moi, j'ai eu de la chance. Il en fait pour que la honte cesse. Un jour quelqu'un m'a dit Vas-y voir d'où tu viens. Vas-y voir. Je suis retournée dans la réserve, j'avais vingt-huit ans. Je suis retournée. Je suis rentrée. Les poings serrés. J'ai marché lentement dans les rues. Toutes les femmes ressemblaient à ma mère, toutes les petites filles ressemblaient à la petite fille que j'avais été. C'était encore plus laid qu'avant, ça avait pas de bon sens comment c'était laid, it was horrible. Il y avait des enfants qui jouaient dans le parc. Je me suis assise. Des mots amérindiens me sont revenus. J'ai retrouvé un son. J'ai entendu une phrase. J'ai senti remonter les souvenirs, toutes les mémoires que j'avais, ce parc-là je le connaissais... j'étais déjà venue... il y a longtemps... j'ai reconnu la couleur du toboggan... j'ai vu les peupliers tout autour, j'ai compris que c'étaient mes arbres, la fumée du feu qui sortait des cheminées des cabanes alignées, pauvres et misérables, ça sentait pas pareil que les feux de cheminée que j'avais vus ailleurs, le froid, le vent, tout ça, c'était mon vent, mon froid, c'était chez moi. Ce jour-là, assise sur un banc d'un parc, j'ai senti la honte s'en aller et j'ai juste eu envie de me battre, de me battre pour les enfants qui jouaient là, juste à côté de moi. Tu comprends-tu ?" Du coup, besoin d'un peu de légèreté. Je suis les aventures d'un troupeau de moutons irlandais enquêtant sur le meurtre de leur berger. "Qui a tué Glenn ?" de Leonie Swann. Souvent drôle, même si intrigue assez attendue et une tendance à l'anthropomorphisme qui m'avait déjà dérangée dans "Le fabuleux destin d'une vache qui ne voulait pas finir en steak haché" de David Safier.
AnonymeIl y a 8 ans

"Anima" de Wajdi Mouawad. Un meurtre atroce, et le mot est faible, le compagnon qui part à la recherche du meurtrier, à travers le Nord Américain, les réserves indiennes. Tout cette errance est racontée par les animaux qui croisent sa route, assez déroutant au départ et de plus en plus profond au fil de la narration. Et toujours chez cet artiste la quête des origines, la tragédie humaine. C'est très lourd à lire, ça renvoie à tellement de questionnements, de peurs... Et alors la description de Sabra et Chatila par les exécutants, c'est glaçant et à vomir.

"- "La question indienne." Régler la "question indienne" une fois pour toutes, c'est-à-dire comment faire pour qu'il n'y ait plus de "question indienne" du tout, parce que chaque Ojibwé, Huron, Cri, Abénakis, whatever, aura été mangé par le political corpus.
- L'assimilation, a ajouté Willy.
- Ils ont appelé ça : Loi d'intégration canadienne. Tu veux savoir ce que c'est la Loi d'intégration canadienne ?
(...)
- Tu as quatre ans et tu te prépares à aller souper. Une voiture de la Gendarmerie royale du Canada se gare devant ta cabane et un officier vient frapper à la porte et il dit à la mère qu'il est là pour chercher la petite Shelly en vertu de la Loi d'intégration canadienne des autochtones qui oblige chaque enfant à s'exiler loin de sa tribu et de sa réserve. Ma mère ne dit rien, elle vient pas m'habiller, elle vient pas m'embrasser, elle me donne pas ma poupée. Elle fait juste un signe de la tête pour dire au gars de la Gendarmerie que la petite Indienne qu'il est venu chercher, c'est moi et que mon manteau est dans le placard à côté de l'entrée. Elle me dit juste de suivre cet homme-là et de pas faire d'histoires. Je me lève. Je lui arrive à la hauteur des bottes brunes et brillantes. Il me met mon manteau et me fait monter dans sa voiture et referme la portière. Elle claque avec un son que j'ai jamais oublié. Encore aujourd'hui, quand je monte dans un char et que j'entends la portière claquer de cette façon-là, j'ai toujours quatre ans. J'ai été placée dans une famille blanche du sud de l'Ontario, à plus de 700 kilomètres de la réserve où je suis née. Tu comprends ? Un jour plus tard, j'avais dix ans, ma famille d'accueil m'a amenée visiter la réserve. J'étais tellement excitée de retrouver l'endroit où j'étais née et où j'avais grandi. La terre de mes ancêtres ! Une fois là-bas, je suis restée dans la voiture. J'ai pas voulu sortir. Je voulais plus regarder. Toute mon excitation avait disparu, j'avais juste honte. J'avais honte ! C'est ça, la Loi de l'intégration canadienne. Apprendre à l'Indien à avoir honte de sa tribu et de sa terre. J'ai eu une colère contre moi, parce que je ne voulais pas que moi je vienne de cet endroit où je voyais juste des choses horribles par la fenêtre. C'était laid ! Tout était laid ! A partir de là, j'ai vécu dans l'exil pendant tout le reste de ma jeunesse. L'adolescence et toutes les années des vingt ans. J'ai jamais dit à personne d'où j'arrivais, que j'étais une Ojibwé, je voulais pas que ça se voie, que ça se sache, j'ai appris l'anglais, le français, j'ai tout fait pour être une Canadienne blanche parfaite, assimilée, honorable, mais c'était l'exil. Je faisais pas de différences entre Hurons, Mohawks, Cris, Abénakis ou Ojibwés, mais je pouvais pas voir une épave amérindienne sur les trottoirs de Toronto sans changer de coin de rue. Je détestais les Indiens, j'haïssais tout ce qui était folklore, les totems, tout l'artisanat, les gros touristes pleins de cash, j'haïssais ça, je voulais pas appartenir à ça ! Il y avait plein d'émissions à la télé pour parler de ça : "The Indian question" ! Des commissions, des enquêtes, des études ! ça parlait de l'alcool, de la contrebande de cigarettes, des mocassins puis du taux de suicide dans les réserves, mais jamais, jamais, jamais j'ai entendu quelque chose sur ce que j'avais vécu moi ! Moi, je buvais pas ! Je trafiquais pas ! Je me suicidais pas ! - pas encore en tout cas. Je fabriquais pas de mocassins ! Moi, j'ai juste été déménagée ! Et de ce déménagement-là, personne en parlait ! Comme si ça avait pas existé, comme si j'avais été la seule à vivre cette affaire-là ! Je sais pas d'où tu viens ni d'où t'arrives, mais tous les Canadiens de mon âge, qu'ils soient blancs ou rouges ou whatever, sont tous des enfants des lois d'intégration canadiennes, puis personne le sait. Et là je te parle, je te conte tout ça, mais moi j'ai été chanceuse de tomber sur une famille d'accueil qui a été correcte avec moi. Plus que correcte. Qui ont tout compris et qui m'ont aidée, m'ont encouragée comme des vrais parents. Qui se sont battus pour faire changer la loi. Je veux dire c'est du beau monde qui m'ont aimée. Jackson, lui, s'est fait battre, toute son enfance, par des prêtres qui voulaient absolument qu'il arrête d'écrire de la main gauche. (...) Il a fait dix-huit familles d'accueil avant de finir à quinze ans en prison pour avoir cassé les dents à un gros évêque qui voulait lui fourrer son bat dans le cul. Moi, j'ai eu de la chance ! La honte, pour Jackson, ça finira jamais. Moi, j'ai eu de la chance. Il en fait pour que la honte cesse. Un jour quelqu'un m'a dit Vas-y voir d'où tu viens. Vas-y voir. Je suis retournée dans la réserve, j'avais vingt-huit ans. Je suis retournée. Je suis rentrée. Les poings serrés. J'ai marché lentement dans les rues. Toutes les femmes ressemblaient à ma mère, toutes les petites filles ressemblaient à la petite fille que j'avais été. C'était encore plus laid qu'avant, ça avait pas de bon sens comment c'était laid, it was horrible. Il y avait des enfants qui jouaient dans le parc. Je me suis assise. Des mots amérindiens me sont revenus. J'ai retrouvé un son. J'ai entendu une phrase. J'ai senti remonter les souvenirs, toutes les mémoires que j'avais, ce parc-là je le connaissais... j'étais déjà venue... il y a longtemps... j'ai reconnu la couleur du toboggan... j'ai vu les peupliers tout autour, j'ai compris que c'étaient mes arbres, la fumée du feu qui sortait des cheminées des cabanes alignées, pauvres et misérables, ça sentait pas pareil que les feux de cheminée que j'avais vus ailleurs, le froid, le vent, tout ça, c'était mon vent, mon froid, c'était chez moi. Ce jour-là, assise sur un banc d'un parc, j'ai senti la honte s'en aller et j'ai juste eu envie de me battre, de me battre pour les enfants qui jouaient là, juste à côté de moi. Tu comprends-tu ?"

Du coup, besoin d'un peu de légèreté. Je suis les aventures d'un troupeau de moutons irlandais enquêtant sur le meurtre de leur berger. "Qui a tué Glenn ?" de Leonie Swann. Souvent drôle, même si intrigue assez attendue et une tendance à l'anthropomorphisme qui m'avait déjà dérangée dans "Le fabuleux destin d'une vache qui ne voulait pas finir en steak haché" de David Safier.

j'ai du retard par ici ^^ [i]"De force" de Karine GIEBEL[/i] thriller psychologique : au tout début, on y découvre un personnage qui doit enterrer sa mère, très visiblement avec une histoire de famille bien chargée, et ce personnage doit se venger excellent !!! ce livre tient en haleine d'un bout à l'autre, avec le personnage du début, ce qui est très fort dans l'écriture c'est que l'on ne sait pas si c'est un homme ou une femme, mais alors on soupçonne tout le monde, je l'ai vraiment trouvé bien écrit pour changer du [i]Franck THILLIEZ "Rêver"[/i] l'héroïne est psycho-criminologue (enquête en cours sur des disparitions d'enfants) et surtout narcoleptique, sa maladie prend une telle ampleur qu'elle ne fait plus la différence entre ce qu'elle vit dans son sommeil et la réalité, elle perd complètement les pédales je n'ai pas dû le lire sur une bonne période, j'avais du mal à rentrer dedans, il est pourtant très bon mais très compliqué, il y a 3 périodes différentes, on passe de l'une à l'autre sans arrêt et pas dans le bon ordre, c'est dur de s'y retrouver parfois, et on a également du mal à savoir si elle rêve ou si elle vit, ce qui est bien-sûr le but du livre mais c'est assez déroutant ce qui est vraiment sympa, c'est qu'à la fin il nous dévoile les chapitres dans l'ordre chronologique, j'attends quelques semaines avant de le relire « dans l'ordre » mais je pense que je vais redécouvrir le livre et plein de détails sinon, petite pensée pour les plus jeunes d'entre vous ^^ (et les moins jeunes aussi si vous voulez perso j'adore ses livres) : [i]John GREEN[/i] sa spécialité amour amitié entre jeunes, je trouve qu'il a vraiment du talent d'écriture, et tous ceux que j'ai lu c'était toujours avec plaisir avec bien-sûr le plus connu [i]« Nos étoiles contraires »[/i] histoire de 2 ados en rémission du cancer, je n'étais pourtant pas emballée à l'idée de cette histoire mais finalement j'ai beaucoup aimé, on ne voit pas la maladie, on voit 2 jeunes qui se battent pour vivre, survivre et profiter de la vie … mon préféré [i] « Qui es-tu Alaska ? » [/i] alors celui-ci, je ne vais pas réussir à en faire un bref résumé sans spoiler, mais gros coup de cœur (j'ai d'ailleurs appelé un chaton Alaska, je trouvais ça trop mignon, j'ai eu le chaton pile en lisant le début du livre, puis en cours de lecture je me suis dis « oups, c'était peut-être pas une idée lumineuse » je confirme :s /fin du troll) et tous les autres de toute façon :) là je suis en cours de [i]« La face cachée de Margo »[/i] et je suis à fond aussi
melancholya Il y a 8 ans


j'ai du retard par ici


"De force" de Karine GIEBEL
thriller psychologique : au tout début, on y découvre un personnage qui doit enterrer sa mère, très visiblement avec une histoire de famille bien chargée, et ce personnage doit se venger
excellent !!! ce livre tient en haleine d'un bout à l'autre, avec le personnage du début, ce qui est très fort dans l'écriture c'est que l'on ne sait pas si c'est un homme ou une femme, mais alors on soupçonne tout le monde, je l'ai vraiment trouvé bien écrit


pour changer du Franck THILLIEZ "Rêver"
l'héroïne est psycho-criminologue (enquête en cours sur des disparitions d'enfants) et surtout narcoleptique, sa maladie prend une telle ampleur qu'elle ne fait plus la différence entre ce qu'elle vit dans son sommeil et la réalité, elle perd complètement les pédales
je n'ai pas dû le lire sur une bonne période, j'avais du mal à rentrer dedans, il est pourtant très bon mais très compliqué, il y a 3 périodes différentes, on passe de l'une à l'autre sans arrêt et pas dans le bon ordre, c'est dur de s'y retrouver parfois, et on a également du mal à savoir si elle rêve ou si elle vit, ce qui est bien-sûr le but du livre mais c'est assez déroutant
ce qui est vraiment sympa, c'est qu'à la fin il nous dévoile les chapitres dans l'ordre chronologique, j'attends quelques semaines avant de le relire « dans l'ordre » mais je pense que je vais redécouvrir le livre et plein de détails


sinon, petite pensée pour les plus jeunes d'entre vous (et les moins jeunes aussi si vous voulez perso j'adore ses livres) :
John GREEN sa spécialité amour amitié entre jeunes, je trouve qu'il a vraiment du talent d'écriture, et tous ceux que j'ai lu c'était toujours avec plaisir

avec bien-sûr le plus connu « Nos étoiles contraires »
histoire de 2 ados en rémission du cancer, je n'étais pourtant pas emballée à l'idée de cette histoire mais finalement j'ai beaucoup aimé, on ne voit pas la maladie, on voit 2 jeunes qui se battent pour vivre, survivre et profiter de la vie …

mon préféré « Qui es-tu Alaska ? »
alors celui-ci, je ne vais pas réussir à en faire un bref résumé sans spoiler, mais gros coup de cœur
(j'ai d'ailleurs appelé un chaton Alaska, je trouvais ça trop mignon, j'ai eu le chaton pile en lisant le début du livre, puis en cours de lecture je me suis dis « oups, c'était peut-être pas une idée lumineuse » je confirme /fin du troll)

et tous les autres de toute façon
là je suis en cours de « La face cachée de Margo » et je suis à fond aussi

Le Maître et Marguerite de Boulgakov , auteur Russe de génie, l'auteur est représenté sur mon avatar.
baudelaire Il y a 8 ans

Le Maître et Marguerite de Boulgakov , auteur Russe de génie, l'auteur est représenté sur mon avatar.

Une citation de Sergeï Essenine "la Dame de Pique" recueil , structuré par plusieurs histoires comme Poe "chaque jour apporte ces cercueils, ces larmes au monde vieillissant
baudelaire Il y a 8 ans

Une citation de Sergeï Essenine "la Dame de Pique" recueil , structuré par plusieurs histoires comme Poe "chaque jour apporte ces cercueils, ces larmes au monde vieillissant

http://sansfin.over-blog.com/2016/08/mon-amour-d-emmanuel-adely.html Une pépite littéraire
sansfin8 Il y a 8 ans

http://sansfin.over-blog.com/2016/08/mon-amour-d-emmanuel-adely.html

Une pépite littéraire

Il est de retour de Timur Vermes Le postulat de l'histoire est simple : Hitler se réveille en 2011 dans un terrain vague à Berlin. Bouquin conseillé par mon chef qui l'avait trouvé très drôle et très intéressant. J'ai bien aimé le décale entre la vision du monde actuel qu'a Hitler et celle du lecteur qui sait comment le monde a évolué en 70 ans. Mais c'est surtout un livre qui fait réfléchir sur le retour des populistes dans de nombreux pays et plus généralement sur la politique actuelle.
petit nounours Il y a 8 ans

Il est de retour de Timur Vermes

Le postulat de l'histoire est simple : Hitler se réveille en 2011 dans un terrain vague à Berlin.

Bouquin conseillé par mon chef qui l'avait trouvé très drôle et très intéressant.
J'ai bien aimé le décale entre la vision du monde actuel qu'a Hitler et celle du lecteur qui sait comment le monde a évolué en 70 ans. Mais c'est surtout un livre qui fait réfléchir sur le retour des populistes dans de nombreux pays et plus généralement sur la politique actuelle.

"mange prie aime"ce livre m'a fait un bien fou,certainement parce que je m'apprête également à quitter ma pseudo"zone de confort"(10 ans dans la même boite/rupture conventionnelle négocié;(29 ans dans la même ville/je vais certainement bougé) cette faculté qu'elle a à se remettre en question et à aller de l'avant pour trouver cette "paix intérieur"(son bonheur personnel)on née en ce monde en étant persuadé que le fait de fonder une famille est l'apogée du bonheur,que c'est quelque chose d'immuable,de mon point de vue je pense que l'être humain en général,ne se sert pas assez de sa facultés à anticiper les choses!se laisse vivre,mais ne vit pas vraiment(ou avec un bonheur moindre) j'aime beaucoup cette citation de confucius "l'homme sage apprend de ses erreurs,l'homme plus sage apprend des erreurs des autres"qui est tellement vrai. je suis dans une période de ma vie plutôt "charnière"c'est pourquoi je me compare à ce livre(pas de son vécu,mais de son état d'esprits)ce n'est pas de la prétention,j'ai juste l'impression de marcher à coté de la vie,je sais ce que je veux plus,mais je ne sais pas ce que je veux non plus(pas évident hein...^^) voilà,je voulais juste partager mes états d'âmes avec vous!certains ont-ils le même ressenti?
romano Il y a 8 ans

"mange prie aime"ce livre m'a fait un bien fou,certainement parce que je m'apprête également à quitter ma pseudo"zone de confort"(10 ans dans la même boite/rupture conventionnelle négocié;(29 ans dans la même ville/je vais certainement bougé) cette faculté qu'elle a à se remettre en question et à aller de l'avant pour trouver cette "paix intérieur"(son bonheur personnel)on née en ce monde en étant persuadé que le fait de fonder une famille est l'apogée du bonheur,que c'est quelque chose d'immuable,de mon point de vue je pense que l'être humain en général,ne se sert pas assez de sa facultés à anticiper les choses!se laisse vivre,mais ne vit pas vraiment(ou avec un bonheur moindre)
j'aime beaucoup cette citation de confucius "l'homme sage apprend de ses erreurs,l'homme plus sage apprend des erreurs des autres"qui est tellement vrai.

je suis dans une période de ma vie plutôt "charnière"c'est pourquoi je me compare à ce livre(pas de son vécu,mais de son état d'esprits)ce n'est pas de la prétention,j'ai juste l'impression de marcher à coté de la vie,je sais ce que je veux plus,mais je ne sais pas ce que je veux non plus(pas évident hein...)

voilà,je voulais juste partager mes états d'âmes avec vous!certains ont-ils le même ressenti?

[b]Mal de pierres – Milena Agus[/b] Après avoir entendu une critique vraiment élogieuse du film récemment sorti je me suis dit que si le film est si bien , le bouquin devait être encore plus intéressant. (j’ai toujours préféré les sources) « dans une famille le désordre doit s’emparer de quelqu’un parce que la vie est ainsi faite, un équilibre entre les deux, sinon le monde se sclérose et s’arrête. Si nos nuits sont sans cauchemars, si le mariage de papa et maman a toujours été sans nuages, si j’épouse mon premier amour, si nous ne connaissons pas d’accès de panique et ne tentons pas de nous suicider, de nous jeter dans une benne à ordures ou de nous mutiler, c’est grâce à grand-mère qui a payé pour nous tous. Dans chaque famille, il y a toujours quelqu’un qui paie son tribut pour que l’équilibre entre ordre et désordre soit respecté et que le monde ne s’arrête pas. » Le récit est rapporté par la petite fille de cette grand-mère, héroïne du roman, et n’en facilite pas toujours la fluidité. L’histoire vous emporte néanmoins dans ces méandres et on s’attache au sort de cette héroïne considérée comme folle. On la marie, on l’envoie en cure sur le continent pour ses « pierres » et elle rencontre là un rescapé de guerre qui comme elle a le gout des livres. On ne devine pas jusqu’à l’avant dernière page ce que la petite fille de l’héroïne nous révèle. (je ne vais pas spolier) Un joli livre que j’ai bien aimé, j’espère que le cinéma lui rend justice .
Eléa Il y a 8 ans

Mal de pierres – Milena Agus
Après avoir entendu une critique vraiment élogieuse du film récemment sorti je me suis dit que si le film est si bien , le bouquin devait être encore plus intéressant. (j’ai toujours préféré les sources)

« dans une famille le désordre doit s’emparer de quelqu’un parce que la vie est ainsi faite, un équilibre entre les deux, sinon le monde se sclérose et s’arrête. Si nos nuits sont sans cauchemars, si le mariage de papa et maman a toujours été sans nuages, si j’épouse mon premier amour, si nous ne connaissons pas d’accès de panique et ne tentons pas de nous suicider, de nous jeter dans une benne à ordures ou de nous mutiler, c’est grâce à grand-mère qui a payé pour nous tous. Dans chaque famille, il y a toujours quelqu’un qui paie son tribut pour que l’équilibre entre ordre et désordre soit respecté et que le monde ne s’arrête pas. »
Le récit est rapporté par la petite fille de cette grand-mère, héroïne du roman, et n’en facilite pas toujours la fluidité. L’histoire vous emporte néanmoins dans ces méandres et on s’attache au sort de cette héroïne considérée comme folle.
On la marie, on l’envoie en cure sur le continent pour ses « pierres » et elle rencontre là un rescapé de guerre qui comme elle a le gout des livres. On ne devine pas jusqu’à l’avant dernière page ce que la petite fille de l’héroïne nous révèle. (je ne vais pas spolier)
Un joli livre que j’ai bien aimé, j’espère que le cinéma lui rend justice .

@Eléa ( je ne vais pas spolier ) Tu en as déjà trop dit, je t'en veux ;) Merci pour ta critique. Peace
AnonymeIl y a 8 ans

Eléa ( je ne vais pas spolier )

Tu en as déjà trop dit, je t'en veux

Merci pour ta critique.

Peace

[quote="-Franck-"]@Eléa ( je ne vais pas spolier ) Tu en as déjà trop dit, je t'en veux ;) Merci pour ta critique. Peace[/quote] ah ben pardon, depuis quand lit-on ce que j'écris ici d'ailleurs ;) ceci dit y a plein de trucs que j'ai pas dit hein et puis juste en regardant la bande annonce du film on en découvre autant.
Eléa Il y a 8 ans

Eléa ( je ne vais pas spolier )

Tu en as déjà trop dit, je t'en veux

Merci pour ta critique.

Peace
@-Franck-


ah ben pardon, depuis quand lit-on ce que j'écris ici d'ailleurs
ceci dit y a plein de trucs que j'ai pas dit hein et puis juste en regardant la bande annonce du film on en découvre autant.

[quote="Eléa"]Un joli livre que j’ai bien aimé, j’espère que le cinéma lui rend justice .[/quote] Y'a Marion Cotillard dedans, cette nana est mono-expression, bien sûr que ça ne lui rendra pas justice. [troll Off]
Isa Il y a 8 ans

Un joli livre que j’ai bien aimé, j’espère que le cinéma lui rend justice .

Y'a Marion Cotillard dedans, cette nana est mono-expression, bien sûr que ça ne lui rendra pas justice.

[troll Off]

Jalouse
AnonymeIl y a 8 ans

Jalouse

[b]Le diable au corps – Raymond Radiguet[/b] Un jeune lycéen prend la plume pour nous raconter sa rencontre avec Marthe, jeune femme dont le fiancé se bat au front. Les liens se tissent irrémédiablement entre ces deux êtres et leur amour se construit sur la trahison et le scandale. (J’en dis pas plus, parce qu’après on m’en veut ;) ) Je ne sais pas comment j’étais passée à côté de ce classique, écrit par un jeune homme qui n’avait pas encore vingt ans. Il ne se débrouillait pas mal cet ado,il faudra que je lise le reste de ses écrits.
Eléa Il y a 8 ans

Le diable au corps – Raymond Radiguet
Un jeune lycéen prend la plume pour nous raconter sa rencontre avec Marthe, jeune femme dont le fiancé se bat au front. Les liens se tissent irrémédiablement entre ces deux êtres et leur amour se construit sur la trahison et le scandale. (J’en dis pas plus, parce qu’après on m’en veut )
Je ne sais pas comment j’étais passée à côté de ce classique, écrit par un jeune homme qui n’avait pas encore vingt ans. Il ne se débrouillait pas mal cet ado,il faudra que je lise le reste de ses écrits.

[quote="Eléa"][b]Le diable au corps – Raymond Radiguet[/b] Un jeune lycéen prend la plume pour nous raconter sa rencontre avec Marthe, jeune femme dont le fiancé se bat au front. Les liens se tissent irrémédiablement entre ces deux êtres et leur amour se construit sur la trahison et le scandale. (J’en dis pas plus, parce qu’après on m’en veut ;) ) Je ne sais pas comment j’étais passée à côté de ce classique, écrit par un jeune homme qui n’avait pas encore vingt ans. Il ne se débrouillait pas mal cet ado,il faudra que je lise le reste de ses écrits.[/quote] Tu me rappelles mes années lycée où j'avais pris plaisir à le lire !
attachiante Il y a 8 ans

Le diable au corps – Raymond Radiguet
Un jeune lycéen prend la plume pour nous raconter sa rencontre avec Marthe, jeune femme dont le fiancé se bat au front. Les liens se tissent irrémédiablement entre ces deux êtres et leur amour se construit sur la trahison et le scandale. (J’en dis pas plus, parce qu’après on m’en veut )
Je ne sais pas comment j’étais passée à côté de ce classique, écrit par un jeune homme qui n’avait pas encore vingt ans. Il ne se débrouillait pas mal cet ado,il faudra que je lise le reste de ses écrits.


Tu me rappelles mes années lycée où j'avais pris plaisir à le lire !

[url=http://pix.toile-libre.org/?img=1481412610.jpg][img]http://pix.toile-libre.org/upload/img/1481412610.jpg[/img][/url] pas encore lu, mais je suis dedans.
Eléa Il y a 7 ans



pas encore lu, mais je suis dedans.

lu .... toute ressemblance avec des faits ou des personnages ayant existé...... j'imagine que vous ne le lirez pas ce bouquin, alors je vous explique la fin. Comme les cinq n'arrivent pas à se départager, avec leurs abstentions ou vote pour et contre, il reste le chien de George pour le vote qui décidera de la suite "there squatting down, he laid his profound expression of the democratic process" the end
Eléa Il y a 7 ans

lu
.... toute ressemblance avec des faits ou des personnages ayant existé......

j'imagine que vous ne le lirez pas ce bouquin, alors je vous explique la fin.
Comme les cinq n'arrivent pas à se départager, avec leurs abstentions ou vote pour et contre, il reste le chien de George pour le vote qui décidera de la suite "there squatting down, he laid his profound expression of the democratic process"

the end

Le coran. Fallait bien que je m'assure de certaines choses. Ca m'a conforté dans mes idées. Le dernier livre de Fillon. Ca m'a aussi conforté dans mes idées sur lui. J'ai acheté pas mal de livres d'Onfray, je vais lire ça pendant les vacances. Vous pensez quoi de lui ?
AnonymeIl y a 7 ans

Le coran.
Fallait bien que je m'assure de certaines choses. Ca m'a conforté dans mes idées.


Le dernier livre de Fillon.
Ca m'a aussi conforté dans mes idées sur lui.


J'ai acheté pas mal de livres d'Onfray, je vais lire ça pendant les vacances.
Vous pensez quoi de lui ?

[b]Oscar et la dame rose – Eric-Emmanuel Schmitt[/b] Oscar 10 ans, est hospitalisé pour une leucémie, se met à écrire des lettres à Dieu sur le conseil de Mamie Rose qui lui rend visite chaque jour. Petit bouquin, lu d’une traite. Je suis passée du rire aux larmes en cent pages avec en bonus une petite visite au pays de la poésie. « j’ai compris que je suis devenu un mauvais malade, un malade qui empêche de croire que la médecine , c’est formidable. » « Je crois qu’on fait tous la même erreur pour la vie. Nous oublions que la vie est fragile, friable, éphémère. Nous faisons tous semblant d’être immortels.» « Si je m’intéresse à ce que pensent les cons, je n’aurai plus de temps pour ce que pensent les gens intelligents. » « les questions les plus intéressantes restent des questions. Elles enveloppent un mystère. A chaque réponse, on doit joindre un « peut-être ». Il n’y a que les questions sans intérêt qui ont une réponse définitive. » «… il n’y a pas de solution à la vie sinon vivre. »
Eléa Il y a 7 ans

Oscar et la dame rose – Eric-Emmanuel Schmitt
Oscar 10 ans, est hospitalisé pour une leucémie, se met à écrire des lettres à Dieu sur le conseil de Mamie Rose qui lui rend visite chaque jour. Petit bouquin, lu d’une traite. Je suis passée du rire aux larmes en cent pages avec en bonus une petite visite au pays de la poésie.

« j’ai compris que je suis devenu un mauvais malade, un malade qui empêche de croire que la médecine , c’est formidable. »
« Je crois qu’on fait tous la même erreur pour la vie. Nous oublions que la vie est fragile, friable, éphémère. Nous faisons tous semblant d’être immortels.»
« Si je m’intéresse à ce que pensent les cons, je n’aurai plus de temps pour ce que pensent les gens intelligents. »
« les questions les plus intéressantes restent des questions. Elles enveloppent un mystère. A chaque réponse, on doit joindre un « peut-être ». Il n’y a que les questions sans intérêt qui ont une réponse définitive. »
«… il n’y a pas de solution à la vie sinon vivre. »

[b]Miss Peregrine's Home for Peculiar Children - Ransom Riggs[/b] J'imagine que vous connaissez le film alors je vous raconte pas l'histoire. C'est plutôt bien écrit, et on se laisse emporter vers ces êtres "particuliers" et leur combat. La fin du livre par contre sent vraiment le livre écrit pour la jeunesse, donc pas trop envie de lire la suite. [b]Le guide des égarés - Jean d'Ormesson[/b] Quand un académicien de 91 ans décide de livrer ce qu'il sait de la vie. Pas une lecture transcendante, mais je dois pas être assez sage encore pour en apprécier la valeur.
Eléa Il y a 7 ans

Miss Peregrine's Home for Peculiar Children - Ransom Riggs

J'imagine que vous connaissez le film alors je vous raconte pas l'histoire. C'est plutôt bien écrit, et on se laisse emporter vers ces êtres "particuliers" et leur combat. La fin du livre par contre sent vraiment le livre écrit pour la jeunesse, donc pas trop envie de lire la suite.

Le guide des égarés - Jean d'Ormesson

Quand un académicien de 91 ans décide de livrer ce qu'il sait de la vie. Pas une lecture transcendante, mais je dois pas être assez sage encore pour en apprécier la valeur.

"Autobiographie d'une courgette" de Gilles Paris un sujet grave sur un ton léger, narré par un gamin. un peu exagéré dans certaines réflexions mais je l'ai trouvé beau quand même. Surtout que j'ai pas l'esprit au lourd, au difficile. Dans l'écriture, il m'a fait penser au Petit Nicolas, et quand j'y repense, c'est un des bouquins qui m'a fait aimer lire (au delà du Petit Prince... un peu de nostalgie quoi)
Anja Il y a 7 ans

"Autobiographie d'une courgette" de Gilles Paris

un sujet grave sur un ton léger, narré par un gamin.
un peu exagéré dans certaines réflexions mais je l'ai trouvé beau quand même. Surtout que j'ai pas l'esprit au lourd, au difficile.
Dans l'écriture, il m'a fait penser au Petit Nicolas, et quand j'y repense, c'est un des bouquins qui m'a fait aimer lire (au delà du Petit Prince... un peu de nostalgie quoi)