On est tous là dans ce métro, réfugiés sur nos propres terres
À entendre les bombes tomber, faisant de Kiev un cimetière
Les enfants à côté de moi jouent au football et mon cœur pleure
De voir mon peuple fuyant les balles des kalachnikovs de l'horreur
Toujours le théâtre des guerres toujours sur les lignes de front
Vont les boucheries des mеrcenaires des sanguinairеs, les sans nation
Vont les avions de la mère russe bombardant son propre berceau
2022 apocalypse, la mémoire slave est dans la peau
À ce jeune rebelle dans la rue descendu au premier matin
Sous les chants d'horreur des sirènes toi qui sous les bombes en chemin
A brandi soudain ton drapeau, ton cœur, poing levé ukrainien
Comme on porte fier un flambeau, tout seul contre la nuit qui vient
Toi le résistant face aux chars de l'invasion de ces barbares
Des tristes loups de Leningrad rêvant encore l'empire des Tsars
À ces jeunes beautés dont les yeux resteront c'est sûr à jamais
Gravés au couteau dans les miens, à toi mon ami ukrainien
À toi mon frère frangin de l'Est, ami que ma France soit ton Londres
Que ma maison soit la tienne, nos lumières contre leur pénombre
Comme un courage contre la peur comme une colombe contre un empire
Rien ne peut vaincre ici les cœurs qui par amour veulent s'unir
À la liberté ukrainienne et contre tout envahisseur
Contre les assassins toujours que toujours soit libre notre cœur
Et que ma patrie soit la tienne et oui que mon pain soit le tien
Puisque sur Terre nous sommes tous frères l'innocent face à l'assassin
Aux femmes accouchant sous les bombes, aux amoureux blottis d'amour
À tous les combattants de l'ombre, aux chants d'oiseaux face aux tombeaux
À ces deux enfants face aux chars, aux roses tendues contre fusils
À celui filmant son histoire, sous les feux de cet ennemi
Tous les terroristes au pouvoir de ces nations toujours en guerre
Qui n'ont coulant au fond des veines que la haine toujours nourricière
De tous les charniers de nos peuples de Sarajevo jusqu'à Kiev
Honte à ces hommes bourreaux des hommes, triste pays de Noureïev
Comment la patrie de Lénine, comment celle de Dostoïevski
Peut-elle devenir génocidaire du propre berceau des Russie ?
Comment les Russes peuvent laisser faire sombrer l'horreur des cieux de sang ?
Dis-moi toi le fou sanguinaire, toi le génocidaire d'enfants
Combien de morts dans les ruisseaux faut-il sacrifier de printemps ?
Combien d'orphelins sans familles de mères enterrant leur enfant
Combien de père perdant leur fils, combien de fils perdant leur père
Combien de grand-mères sacrifices, sous les bombes de ces tortionnaires
À toi mon ami ukrainien, à toi mon frère européen
Que tu sois toujours le symbole des libertés de nos destins
À Anastasia, à Igor, à Nadia, à la Terre entière
À tous ces gens, les tambours restent des libertés face à la guerre
À ces millions d'âmes innocentes toujours tâchées du sceau du sang
De la mort que partout sème toujours tous les tueurs d'enfants
Et si mon cœur oui toujours pleure oui de voir toujours tous les tyrans
Toujours nourrir la Terre des Hommes de toujours plus de sang
Des frères assassinant des frères, toujours va l'horreur de la guerre
Au gré de pères perdant leur fils, au gré des fils perdant leur père
Aux mères assassinées, aux sœurs violées par les hordes barbares
Par tous les monstres humanité de désespoir en désespoir
Toujours de Staline en Poutine, la Russie toujours qui se perd
Aux Valkyries sonnant l'horreur des Wagner oui des mercenaires
Mon ami russe je crois c'est l'heure pour toi de choisir dans quel camp
Celui des fusils ou des fleurs, celui de l'amour ou du sang
Quelle tristesse que ce peuple russe que j'aime moi depuis si longtemps
Soit devenu triste complice, otage de ce buveur de sang
À toutes les actrices de ce monde, sûr à toutes les putes en errance
Comme quoi non des fois faut pas, faut pas tour faire pour de l'argent
On est tous là dans ce métro, réfugiés sur nos propres terres
À entendre les bombes tomber faisant de Kiev un cimetière
Les enfants à côté de moi sont endormis et mon cœur pleure
Sous les cris des femmes accouchantes de la vie oui contre l'horreur
Sous les cris des femmes accouchantes
De la vie
De la vie
De la vie
De la vie contre l'horreur © Damien Saez