Anatoline dis-moi qu’allons-nous faire ensemble
Dans ce monde qui bat jusqu’au cœur de mon ventre
Est-ce qu’on pourra un jour mettre à jour cet amour
Qui ressemble au démon qui nous appelle à l’ombre
D’ici moi je vois Dieu aux caresses de l’âme
Quand tu mets tant de venin d’oxygène à la flamme
Si nous ne faisons qu’un, mort aux cons, mort au monde
Qui n’ont pour seul destin que brûler les Jocondes.
Qu’importe leur morale, qu’importe les poncifs
De leurs éducations nous sommes le récif
Face au conventionnel de leurs tristes prisons
Ils ne sont que frontière et nous sommes l’horizon
Si tu es mon miroir je serai l’impossible
À voir par le regard nous serons l’invisible
À leurs yeux trop stupides pour comprendre les cieux
Impossible aux cupides de leur triste bon dieu
Nous serons le plus beau des tableaux de l’humain
Comme un pinceau d’amour l’amour soudain vous peint
Si l’infinité oui portera ton nom
Puisque tes doigts de fée savent faire le frisson
Comme une éternité d’un amour horizon
Sait faire de l’univers une simple saison
En Enfer avec toi j’irai mille fois plus qu’une
Comme un soleil se couche dans les bras de la Lune
Marions dans les lits mais jamais sur l’autel
Des églises qui ne feraient de nous qu’un ciel
Qui n’auraient plus de libre qu’être pris dans la cage
De ces oiseaux privés à jamais du voyage
Moi j’emmerde leurs dieux, leur morale et leurs anges
Moi j’emmerde tous ceux qui trouvent ça étrange
Si moi je n’ai de Dieu que cet amour pour toi
Pour toi qui me ressembles du même sexe que moi
Oh non Anatoline l’amour n’a pas de sexe
Que celui de l’amour et tant pis si ça vexe
Les tristes conformismes des coutumes des moutons
Tous les impérialismes de la pensée des cons
Et crois bien oui que quoi qu’en disent les religions
Il n’est pas de Dieu mon ange qui condamne le frisson
Qu’il soit tout là-haut ou bien qu’il soit en bas
Il sait que l’amoureux n’a pas besoin de lois
Et toi qui me fredonnes tous les mots des poètes
Infinité de toi quand soudain la tempête
En tes yeux dit tout bas : prends-moi dans l’océan
Qui jaillira de moi pour faire de toi l’aimant
Qu’en papillons de lune là dans le clair-obscur
Nous nous réincarnions pour soigner la blessure
Et que l’étreinte nous mène bien plus loin que nous-mêmes
Pour que soudain la peine se transforme en je t’aime
Anatoline, nous sommes sans doute diaboliques
Mais que le Diable est bon quand il reste biblique
Si tu es mon péché Dieu que la pêche est bonne
Quand nos âmes aux plaisirs de la chair s’abandonnent
Nous les indestructibles là comme deux Jocondes
Soyons cet invincible face au tonnerre qui gronde
Soyons l’éternité, soyons chaque seconde
Face à la fin des temps, face à la fin des mondes
D’un seul cœur unifié oui mais d’un feu d’amour
Qui sait faire de l’éternité lever du jour
Quoi de mieux pour renaître ouais bien meilleur que soi
Que de perdre son être à l’intérieur de toi
Et s’il faut tant mourir, mourir d’amour pour toi
Alors oui que je meure étouffée dans tes bras
Car tu le sais mon cœur notre amour sera roi
Puisqu’il n’est rien ici plus Dieu que toi et moi
J’emmerde ceux qui jugent, j’emmerde leur morale
J’emmerde ceux qui croient que l’amour est un mal
J’emmerde leur bêtise puis leur bienséance
J’emmerde leur bon dieu puisque j’ai l’innocence
D’aimer à cœur ouvert le même sexe que moi
Comme on aime la beauté de retrouver en soi
La liberté d’aller au delà les prisons
Pour faire du verbe aimer oui toujours l’horizon © Damien Saez