La Maria c’est la bière au whisky qu’on marie
Qui fait chanter les airs de Hambourg à Paris
Qui fait chanter l’amour aux amours qu’on se dit
Qu’on se dit dans les bars de Hambourg à Paris
La Maria, tu sais bien c’est celle qu’on marie pas
C’est celle qui vous sourit avec des airs d’opéra
Comme Hambourg et Paris soudain qui se marient
Comme un Alléluia aux airs d’Ave Maria
Oh non toi la Maria, toi tu la connais pas
Si tu la connaissais tu pleurerais je crois
De voir tant de beauté mariée dans les draps
À vous en faire chialer des océans je crois
On s’était rencontré sur la place d’Hambourg
On s’était rencontré tous les deux triste jour
De ces jours-là de pluie nous deux qu’on s’était dit
Qu’on y passerait nos vies qu’à se parler d’amour
Maria m’avait dit qu’elle voulait voir Paris
Loin des larmes d’Hambourg Maria m’avait dit
Qu’elle partirait loin du port de ces marins sans port
S’en aller avec moi pour aller voir Paris
Alors, j’ai attendu, au matin, sur le port
Avec mes fleurs à la main, avec le diable au corps
Alors, j’ai attendu, la Maria elle est pas venue
Elle m’avait dit qu’elle viendrait puis moi j’y avais cru
La Maria, c’est la servante de mes bières, la Maria
La Maria, quand elle danse un tango, la Maria
Quand elle montre ses seins à tous les bars du port
La Maria je crois qu’elle sait que moi je l’aime encore
Alors moi je fais semblant qu’elle me plaît plus, la Maria
Je lui dis que je suis amoureux d’une autre fille de joie
Mais je crois bien que la Maria non elle ne me croit pas
Elle sait bien la Maria que je l’aime encore je crois
Mais c’est pas moi qui l’aime c’est mon cœur qui veut pas
C’est mon cœur qui veut pas l’oublier la Maria
Faut pas croire qu’on est cons de bêtise mon cœur et moi
On est juste cons d’amour, d’amour pour la Maria
Puis mon cœur qui sait pas et puis qui sait qu’elle lui refera
Qu’elle lui refera les horreurs qu’elle vous fait la Maria
Moi j’crois juste qu’on aime bien un peu trop souffrir parfois
Alors c’est pour ça qu’on en redemande, qu’on en redemande de la Maria
La Maria dans les ports c’est celle qui se marie
Qu’à des marins sans port ouais c’est celle qui vous dit
Qui vous dit de l’opéra avec une douce voix
Ouais qu’on croirait entendre le bon dieu, la Maria
Mais ma Maria à moi elle a pas fait de Jésus-Christ
À moins que si la Maria elle doit tenir de Marie
Quand on lui sortira des reins l’avenir de la Terre
Quand elle fera un gamin on connaîtra pas le père
Et puis te voilà, toi qui ressembles à la Maria
Avec ton cœur en croix ton cœur de Traviata
Avec ton cœur tatoué aux amours sous la croix
Pour un soir pourquoi pas toi tu seras ma Maria
On s’était rencontré la Maria et moi
Sur un air de tristesse sur un air d’opéra
Alors prends garde à toi alors prends garde à moi
Prends garde à ces sourires qu’elle vous fait la Maria
Terrible dieu qui vous parle et puis c’est l’opéra
De Wagner qui marie Schubert, la Maria
La Maria elle ressemble à ces vierges Marie
La Maria elle aime bien faire la putain aussi
Quand elle montre ses seins dans les bars la Maria
C’est quand l’Alléluia devient l’Ave Maria
C’est le bon dieu qui vous parle à faire pleurer les reins
De tous les porcs du monde, de toutes les putains
Et puis si c’est pas toi si t’es pas la Maria
Et puis si t’es pas d’Hambourg si toi t’es juste là
Dans le bar avec moi dessous le ciel en croix
Aux mots d’amour qu’on se dit qui sait qu’on s’aimera
Comme on s’aime à Hambourg, comme on s’aime à Paris
Comme on s’aime tout court sous le ciel qui vous dit
Que l’on soit de Hambourg, que l’on soit de Paris
Que c’est toujours l’amour qui fait le ciel en pluie
La Maria c’est ma blonde puis c’est ma brune aussi
La Maria c’est de la bière pour les marins sans le port
De Berlin ou d’Hambourg la Maria c’est de l’amour
C’est mettre du tango au cœur des gens du Nord
La Maria avec ses airs de putain d’Ave Maria
La Maria elle a pas voulu se marier avec moi
Elle, elle veut juste qu’on couche des Maria-couche-toi-là
Pour faire pleurer mon cœur oui d’amour la Maria
Que les putains d’Hambourg, de Paris ou d’ailleurs
Qu’elles viennent boire avec nous pour éponger le cœur
De ces marins perdus dans les bars de ce port
À nos amours perdus oui moi je trinque encore
À la santé des amours, à la santé de la bière
Des filles montrant leurs seins qui gardent le cœur ouvert
Moi je trinque à toi putain qui m’a fendu le cœur
Et tant pis pour Lennon si c’est Hambourg qui pleure
Si ça devient Varsovie quand se perdent les cœurs
Moi je veux de l’amour, je veux de l’amour et tant pis si j’en meurs
Dans les bras des putains d’Hambourg ou bien d’ailleurs
Dans tes bras mon amour c’est toujours moi qui pleure
Avec mes yeux d’Hambourg, avec mes yeux maudits
Par tous ces mots d’amour qu’elle m’a dit sous la pluie
Sous les pluies des amours, sous les pluies de Paris
De Cherbourg ou d’ailleurs, de Hambourg à Paris
De Paris, de Cherbourg ou de Saint-Pétersbourg
Toutes les pluies du monde ressemblent à la Maria
Ressemblent au ciel d’Hambourg quand je pleure mes amours
Mais si la Terre est ronde on se retrouvera
À Paris, à Cherbourg ou à Saint-Pétersbourg
Toutes les filles du monde s’appellent Maria
Alors tant pis bon dieu si t’es pas la Maria
Si tu veux bien te marier pour un soir avec moi © Damien Saez