Des mecs dessous les tentes
Qui n’étonnent plus grand monde
Aux pornos sur l’écran
Des richesses des culs de bombe
Plastifiée notre étoile
Qui a plus grand chose à croire
Que bientôt l’avenir
Mariera les trous noirs
Des gamins sur leur tel'
Comme des junkies qui se cament
Ô décadence du ciel
Sais-tu lire dans les flammes ?
De ce jardin en feu
Feu, notre mère la Terre
Non, il n’est pas de Dieu
Il n’est que les enfers
La politique est morte
(Faut élire les) ???
Puisque l’unique porte
De leur monde en lambeaux
Ne mène qu’à la laideur
De ce que devient l’humain
Troupeau de buffles tout droit
Fonçant vers le ravin
Nous allions vers le pire
Et le pire est venu
Gardes-tu le sourire
Face à la Terre perdue
Face à l’humain qui crie
Face à la fin des mondes
Face au viol collectif
Par derrière la Joconde
S’est faite prendre au milieu
Du Colisée d’horreur
Des pouces levés d’esclaves
De ces likes avant l’heure
Donnant vie donnant mort
Dans les huées clameur
A celui, pauvre fou
Qui défia l’Empereur
Quand l’Empereur s’oblige
Et crucifie devant cette horde affamée
Oui de buveurs de sang
Qui des bourreaux d’antan
N’ont même pas l’honneur
Facile d’aimer le sang
Quand on n’a pas l’odeur
De la mort, de ces cirques
Virtuels abattoirs
De cette foule arriérée
Des numériques pouvoirs
De l’anonyme milice
Des pensées, faut les voir
Tous les enfants du souffre
Dans les dénonciatoires
Prétoires des temps modernes
Discussions des comptoirs
Offertes au monde entier
Faut les voir les trottoirs
De leur monde en pixels
Pillant tous les intimes
A faire du haut des cimes
Ouais le fond des abîmes
Qu’on les juge sur le champ
Qu’on leur coupe la tête
S’écrie la foule ignare
Aux quatre coins de la planète
Un jour pour le violeur
Un jour pour la mytho
Un jour pour l’innocent
Un jour pour son bourreau
Nul besoin d procès
Si les réseaux l’ont dit
Dans les numérisés
Va la démocratie
Du plus con, du plus fou
Du plus analphabète
Des troufions garde-à-vous
Face à leurs proxénètes
La femme on l’a violée
L’enfant décapité
Le révolté jeté
Aux lions du progrès
Les lettres on a souillé
L’intime abandonné
Aux meutes paparazzi
Du profit liberté
Rien n’est hiérarchisé
Que cette odeur de sang
De ce sang sans odeur
Qui nourrit les néants
Des cerveaux sans cerveau
Des neurones, des enfants
Toujours la gestapo
Sur les petits écrans
Le chanteur qui devra
Oui, montrer son casier
Pour monter sur une scène
Dire sa réalité
Mort le jazz, morts les arts
Mort le son des concerts
Si t’es pas validé
Par la foule illettrée
Honte à toi France élite
Oubliant ton drapeau
Les Lumières au profit
De ces autres drapeaux
Des multinationales
Laissant tous les fascismes
Pulluler sur cette toile
Aux odeurs de diarisme
Ils cacheront le sein
Mais montreront l’enfer
De ces culs sous sponsor
Oui, qui vendraient leur mère
L’humain décapité
Non, n’a pas de censure
Quand l’œuvre du lettré
Est jetée en pâture
Dans les mathématiques
C’est crucifier le monde
Plus l’humain fait du chiffre
Plus l’humanité tombe
Il faut tout arrêter
Nos cœurs de compte en banque
Nos rêves sont des pixels
Pour des junkies en manque
Il faut tout arrêter
Nos égoïsmes mère
Les soufrières de Dieu
Entre nos mains qui brûlent
L’espoir comme un flambeau
Dans cette nuit des temps
Qui nous attend devant
L’horizon s’enflammant
Comme un enfant qui rêve
D’un ciel quand vient l’orage
Comme un animal crève
Pour sortir de la cage
Le ciel n’a de frontière
Que l’intérieur de soi
Le sais-tu mon frangin
Mon ciel à moi c’est toi
Quels que soient les enfers
De leurs yeux tortionnaires
Quel que soit cet humain
Crucifiant l’univers
Gamin, tu peux refaire
Un monde qui tourne mieux
Faire les eaux nourricières
De la pluie de tes yeux
Pour laver de lumière
Oui, tous les ténébreux
Pour en faire les solaires
Qui font naître le feu
Si de l’âme, oui le cœur
Est la force ouvrière
Est-ce que la main de l’Homme
Pourra sauver la Terre ?
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Ils ont assassiné Jaurès
Ils ont fusillé Jean Moulin
Ils ont torturé l’Algérie
Pour coloniser le destin
Des petites mains des travailleurs
Pour placer chez les Africains
La dictature de l’Occident
Sûr, a des allures de parfum
Ils ont violé culture
Pour abonner le monde entier
A l’insatiable envie d’ordure
Oui, dont le peuple est affamé
Ils ont fait rêver les gamins
Des drapeaux toujours de l’argent
Alors que le peuple rêve en Dior
Ils ont prostitué l’enfant
Ils ont (médiatisé) le monde
(Battu aux foires d’opinion)
Pour mieux discréditer les frondes
Pour étouffer les rebellions
Ils ont construit une Assemblée
Pour ses serviteurs de banquière
Ils ont mis des journaux télé
Pour la propagande financière
Ils ont censuré les poètes
Ils ont anéanti les arts
De quelque coin de la planète
Le clochard reste le clochard
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Pourriture démocratie
N’aura donné que la gangrène
De ces nouvelles monarchies
Putain ma France
Tu me fais de la peine
La République est morte (x2)
Ils ont fait travailler ma mère
Ils ont fait travailler ton père
Pour quelques sous
Juste de quoi de temps en temps
Prendre un peu l’air
Dans l’asphyxie de ces chemins de croix
Noyés sous les factures
Il faut enrichir les bons maîtres
Puis les guillotiner c’est sûr
Des journalismes à la baguette
Tristes cabots de ce fascisme
Tu sais pour sauver la planète
Il suffira pas l’utopisme
Entre l’anonyme Roi derrière
Tient le collier des libertés
Aller mon chien va répéter
Faire Ouaf ouaf! dans la télé
Les toujours politiques tocards
Passent plus de temps sur les plateaux
Qu’aller voir dans les HLM
les cages d’escaliers des troupeaux
Avec le pognon populaire, Monsieur (x2)
La République est morte
Mais c’est le peuple qui est enterré
La République est morte
Mais c’est le peuple qui est enterré
Et toujours le peuple trop con
Qui aime bien s’abreuver, ça c’est sûr
Qui peut dire son opinion
Pour faire partie de la pourriture
Puis ta mère, puis tes ancêtres
Puis ton nouveau-né dans la foire
Au grand bétail
Qui ne sert que ces gens
Qui tiennent les abattoirs
Et continue pauvre mouton
A connecter ta pauvre vie
Aux collaborants du pays
Qui aime bien racketter ton petit
Que toujours fleurisse la gangrène
Ici qui viole nos enfants
Mais nous, nous gardons le sourire
Oui, quand par derrière on nous prend
Dis t’en as pas marre de voter ?
Pour celui qui enculera ton gamin
Dis t’en as pas marre de pleurer
Tous les 5 ans le même refrain ?
Faudrait voter pour les chiots (x2)
Arrêtez triste pantomime
Démocratie du vide
Arrêtez triste pantomime
Démocratie du vide
Puis tu vas voir comme il est con le populaire
Populaire sans cerveau
Va bien voter pour les fascistes
Au lieu du social du prolo
Histoire qu’on se tape la dictature
Pour enfin trouver la révolte © Damien Saez