C’est la rosée contre la pluie
C’est quand vous parle l’infini
C’est la sagesse contre folie
C’est l’orthographe de nos écrits
C’est tes cheveux contre le vent
C’est nos adieux c’est nos printemps
C’est l’élan contre gravité
L’enfant qui apprend à marcher
C’est papillon contre lumière
C’est l’horizon de l’éphémère
C’est la vie contre funéraire
C’est quand on écrit sur la pierre
Les mots contre l’inexistence
Des sanglots contre la souffrance
C’est la tendresse face aux violences
Le cœur tristesse face à l’absence
Ce sont nos mains serrées mon frère
Ce sont nos destins sur la terre
C’est le cœur qui bat
Quels que soient la caresse
Ou bien le combat
C’est la lutte contre soumission
C’est poings levés contre oppression
C’est la rage contre la machine
L’avenir contre l’origine
C’est l’hirondelle contre fusil
C’est ton étoile contre la nuit
C’est la meute contre l’insoumis
C’est l’écriture des infinis
L’univers contre leur pognon
Sûr c’est le blues des rebellions
C’est le chant des champs de coton
C’est l’esclave face à l’horizon
Je crois ce sont les guerres des mondes
C’est la beauté contre l’immonde
C’est l’accessoire contre essentiel
C’est le gazole contre le ciel
C’est connaissance contre prière
C’est la pollution contre l’air
C’est la tendresse contre la guerre
La délicatesse contre vulgaire
C’est le savoir contre bêtise
C’est la mémoire des matières grises
Littéraires contre scientifiques
L’humain face aux technologiques
C’est la richesse contre précaire
C’est la tristesse humanitaire
C’est l’horizon face au néant
L’éducation contre ignorant
Liberté contre puritains
L’humanité contre les chiens
La pensée contre la croyance
Métaphysique contre sciences
C’est créateur contre esclavage
L’identité contre clonage
C’est poings levés contre les drones
L’unicité contre les clones
C’est clochards contre limousines
C’est les gratte ciel contre les ruines
C’est la vie contre les cimetières
Qu’on voudrait faire de notre terre
C’est s’aimer contre la violence
C’est tenir face à la démence
C’est solidarité toujours
C’est chuchoter des mots d’amour
C’est partage contre possession
Aux guerres des civilisations
C’est cœur pur contre pourriture
Tu sais qu’importe la blessure
C’est l’enfant contre société
L’espoir contre désespéré
C’est liberté contre prison
L’humanité contre horizon
Ce sont les loups chassant la nuit
Ce sont les coyotes Missouri
C’est mon cœur indien dans la transe
C’est le chemin des pénitences
De l’âme du corps avec toi
C’est ma peau contre l’au-delà
Des frontières de l’inaccessible
Ce sont les voix de l’invisible
Ce sont les fantômes qui dansent
Autour des flammes incandescentes
De tes yeux dans les nuits soleil
C’est quand l’instant fait l’éternel
Ce sont les esprits de nos morts
C’est quand la vie respire encore
Ce sont les siècles à bout de bras
Ce sont les cœurs face au combat
Le primitif me tend la main
Le grand nord sera mon chemin
Arizona lune accouchante
Je vais guerrier face aux brûlantes
Je bois le venin du serpent
Comme on boit le sang du divin
Au nom du fils spirituel
des sacrifices au nom du ciel
Prêcheur de ceux qui vont sans dieux
Le cœur à bout de bras les cieux
Si mon âme sœur est la lumière
Repose en moi les univers
Nos cœurs face aux apocalypses
Mais dis-moi quand viendra l’éclipse
C’est la terre face au mortuaire
C’est ton sourire face à l’enfer
Des troupeaux d’agneaux condamnés
Aux couteaux qui viennent écorcher
Le corps de dieu en sacrifice
Ceux qui prient au nom du fils
Dieu me parle et me dit
Fils de dieu, es-tu l’homme ?
Oui mon père, je suis l’homme
Fils de la chair qui s’abandonne
Au plaisir de toucher les cimes
Je serai l’aigle face aux abîmes
Aux horizons dans les brûmoirs
L’humanité dans les mouroirs
Que les serpents mordent les femmes
Qu’ils offrent leur cœur à la flamme
La vois-tu qui vient des pénombres ?
Vois-tu qui fait danser les ombres ?
C’est la mort
C’est la mort
C’est la mort
C’est la mort
C’est la mort
C’est la mort
C’est la mort
C’est la mort
La vois-tu ?
allez viens
allez viens
allez viens © Damien Saez