Toujours à droite ici c'est sûr,
Toujours nourrir les pourritures,
Dans mon pays,
Toujours le soufre.
Dans la misère toujours mes frères,
Du populisme au populaire,
Toujours la nuit,
Qui s'y engouffre.
Toujours le franc à l'horizon,
Au premier mai, vends des chansons,
Au vent du nord,
Chantant l'espoir.
Toujours la rue qui pue la mort,
Toujours celui qui dort dehors,
Un jour ici tu sais,
Y aura la guerre.
Toujours les plaies et la faucille,
Toujours la suie et ce qui brille,
Toujours les fleurs,
Et les pourritures.
Toujours les parfums des blessures,
Toujours nos poings contre les murs,
Et puis bien sûr,
Toujours la lutte.
Contre le ciel plus bas que terre,
Toujours l'envol de l'éphémère,
Toujours le feu,
Sous tes paupières.
Contre ce drapeau crucifié,
Moi j'ai toujours le poing levé,
Moi j'ai toujours,
Le coeur blessé.
C'est la lutte,
L'hirondelle est dans l'incendie,
Ouais c'est la lutte,
Ouais c'est la lutte pour mon pays.
Peuple violé a voté,
Pour l'ordre sur les carrefours,
Faut la piquer la chienne,
Qui aboie comme un coq au lever du jour.
Faut retourner aux pogos,
Des berruriers dans les ghettos,
Faut retrouver le doux parfum,
Quand on parlait avec les poings.
Déculpabilisé le discours,
Puis cette époque où rien n'étonne
Au bleu marine sur les carrefours,
Peuple violé en redemande.
Au tout gratuit sur les réseaux,
Moi je fais dans la contrebande,
Au bilan de nos illettrismes,
Toujours la voix de ce fascisme.
C'est la gangrène,
Dans mon pays,
C'est la gangrène,
C'est la gangrène,
Dans mon pays,
Moi j'ai la haine.
Si l'internationale est morte,
Puis si le national emporte,
Mon coeur blessé,
A quand la lutte ?
Si le fascisme est à la porte,
Et que le diable nous emporte,
Au vent mauvais,
A quand la lutte ?
A la santé des univers,
A la santé d'aimer son frère,
A ta santé,
A la santé des lettres.
Pour l'étranger, pour notre terre,
Pour tes yeux doux sous la lumière,
Pour oublier,
Ouais qu'ici c'est la lutte...
C'est la lutte,
L'hirondelle est dans l'incendie,
C'est la lutte,
Ouais c'est la lutte dans mon pays. © Damien Saez