Un ange est venu me voir me sortir de mes rêves,
poser sa main sur ma bouche, y déposer ses lèvres.
Tendrement contre mon cœur il m’a parlé de toi,
il m’a dit que tu allais bien, que tu ne reviendras pas.
D’un signe des ailes blanches qui dit qu’il faut partir,
quand moi j’étais que sanglots il m’a fait un sourire.
De jour en jour chaque soir faut que soleil se couche,
toutes les plus belles choses au monde ne valent pas ta bouche.
Je suis le Christ
et toi tu es ma croix,
et ça fait rire tout Rome !
Je suis le Christ,
juste un con planté là
d’avoir trop aimé les autres.
Je marche au milieu des foules qui me jettent des pierres ;
triste radeau sous la houle, bienvenue en enfer !
Et si l’amour a planté oui des clous dans mon cœur,
c’est qu’une seconde à t’aimer vaut des siècles dans la douleur.
L’ange aux allures de la mort m’a dit : « L’heure est venue.
Mon enfant ne regrette rien, l’amour tu l’as perdue. »
Alors moi je vais sans regret me planter sur ma croix,
me dire que oui, peut-être un jour, oui toi tu reviendras.
Je suis le Christ
et toi tu es ma croix,
et ça fait rire, et ça fait rire le bon peuple de Rome !
Je suis le Christ
juste un con planté là,
d’avoir trop aimé son hôte. © Damien Saez