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La rue s’incline, à chacun de ses battements de cils,
Tels des éphémères, ils font tourner les terres,
De ceux là qui n’ont rien, si ce n’est leur destin,
Et leurs grains de folie, pour arpenter la vie,
A la regarder danser, tous finissent par chavirer,
Pris dans sa houle, ils ignorent qu’il y a foule,
Sur le pas de sa porte. Que le diable les emporte,
Puisque de dieu ils ne peuvent attendre,
Qu’une bénédiction de leurs cendres,
Et même si pour elle ils allument un cierge,
Toujours, ils n’auront que leur verge,
A contempler, à faire pleurer,
Pour l’éloigner, de leurs pensées,
Les traits de son visage, semble être le plus beau des paysages,
Pour tant d’âmes, pour tant d’hommes,
Dont jaillit la flamme, au creux de la paume,
Il faut savoir dire à dieu, à ses yeux,
Avant de tomber d’amour, pour ce cœur et ses contours,
L’empreinte qu’elle y laissera, se fera avec pertes et fracas,
Car s’ils n’ont pas le sou, ils ont un cœur trop mou,
Pour pouvoir nier, qu’ils l’ont aimé,
Et qu’en elle, ils ont vu, ce qu’ils avaient toujours voulu,
Tel un sémaphore, qui les ramène au port.
Cet être si féroce, qui les cloue au sol tel des albatros,
Ce n’était, pourtant qu’une passante, à la démarche hésitante,
Elle est devenue le jour, pour nombre de troubadours,
Qui avaient pour ami l’ennuie,
Et qui, de fil en aiguille, est devenue la nuit,
Le jour et la nuit, le toujours et l’envie,
Cette histoire n’est pas unique,
Ce ne sont que des champs magnétiques,
Qui attirent les cœurs, entre douceur et noirceur,
Qui font, qu’ils sont humains, et qui tendent leur main,
Si aujourd’hui l’amour n’est plus, que restera t il des âmes perdues ?
Qui font les soleils, les jours de pluie, qui sans pareil, aime la vie,
Bien loin des besoins artificiels, et de toutes ces corneilles,
Si dans ce monde il n’y a plus de sincérité, pourra t on toujours y voir la beauté ?
Écrasés sous ses décombres, les morts y sont en nombre.
L’amour d’hier sera celui de demain, car il n’y a entre deux qu’aujourd’hui.