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L'autre
Même si je l’imagine, tu sais longtemps parfois
Là-bas le fier à table, venir lentement sur toi
Pire si j’en perds mes rimes, quand lui il se permet
Sans aucun air coupable, de prendre ton cendrier
Fumer ta joie tu vois, survoler ton briquet
Pouvoir la respirer, ton odeur qui transpire
Jusqu’à sentir ton feu, brûler sueurs en rire
Et sûr d’en profiter, bien boire ton faux sourire
Aux lèvres embrasées, des flammes de ton empire
Si même tu le tapines, en face tout près de moi
Que j’aime me dire capable, d’penser le temps sans toi
Même si vers ta cuisine, vous dansez vos émois
C’est ça qu’fera cette fable : passer le temps sans toi
Sauf qu’en c’moment bébé
Vous deux vous jouez, c’est sûr
On l’sait je n’ai rien inventé
De c’que j’vois là sous l’mur
Les pauvres exposés
A quatre pieds parterre
Volontairement épiés
Par le pion solitaire
Vous voulez être vus, par le p’tit ingénu
Bravo c’est tout gagné, je hurle « Je suis perdu »
Bravo c’est bien gagné, j’ai été devancé
Je n’ai même plus la veine, de réargumenter
Je reste ici devant, je suis vampirisé
Je peine à m’reposer
Quand vous êtes là, vautrés
Sur vos arrières… posés
à ta fenêtre… con
je me sens décomposer
Putain
Si tous les gens savaient
Comment j’aimerais tellement
Venir m’interposer
Parmi vos balancements
Malsains
Mais j’reste ménopausé
Par vos deux corps aimants
Tu feins ?
Pourquoi sont-ils serrés ?
Ils dansent si torridement !
Pourquoi sont-ils collés ?
Ils bougent trop sauvagement !
Quoi d’plus à rajouter
Sur ces torrides amants
Qui pourrait commenter ?
C’est tellement émouvant…
Ses seins entreposés
Prêts à l’allaitement
Nourrissant l’autre bébé
Qui pleurera « maman » …
Juste avant d’être rejeté
Lui aussi tendrement
Par ta perversité
Persistant tristement
A vivre l’adversité
De l’autre, éternellement.