En effet, ta notion de la liberté est compréhensible. C'est du ressort de la philosophie et on pourrait en débattre des pages durant!
De mon point de vue, je considère toute contrainte comme un frein à la liberté. Ce qui ne signifie pas pour autant qu'une contrainte annihile la liberté.

Devenir parent c'est peut être aussi etre confronté de manière frontale au principe de réalité.

On a souvent tendance à beaucoup fantasmer sa vie. On est dans la recherche permanente de la satisfaction d'un plaisir : par les voyages/vacances qu'on planifie, par les cadeaux qu'on espère, par la recherche du prince charmant, par la construction d'une maison parfaite (). Devenir parent c'est apprendre à composer avec l'immédiateté, qu'elle soit positive ou négative. C'est un peu pour ça que c'est souvent un rôle plein d'ambivalence : les moments de plénitude et les moments supers durs s'enchaînent, s'alternent et surviennent de manière totalement imprévue.

Quand tu deviens parent, tu dois faire le deuil de ce que tu fantasmais de ta vie pour apprendre à composer avec l'élément (et quel élément ) qui va irrémédiablement transformer définitivement et à tout jamais cette vie. Ca peut être un moment révélateur un peu comme si ça te permettait de faire un premier bilan et de te dire : "alors finalement après tout ce temps à la fantasmer, c'est ca ma vie".

C'est peut etre ca qui effraie ceux qui ont envie mais qui hésitent à sauter le pas. Mais si c'est pas par la parentalité, la résurgence du principe de réalité qui amène à un premier bilan de vie arrivera d'une manière ou d'une autre de toute façon

C'est bien résumé idem !

C'est difficile d'expliquer quelque chose de naturel, qu'on vit en soi et de la transmettre. C'est comme décrire émotionnellement une chanson à quelqu'un qui connait pas l'artiste, qui a pas vécu le truc.

On ressent chez certains l'idée que l'enfant serait un poids, alors on met les contraintes les unes après les autres et ça semble peser lourd. Mais c'est quoi par rapport au bonheur d'avoir un bébé et aux moments vécus les plus anecdotiques ? On compare un bonheur quotidien, à chaque instant avec des choses hypothétiquement fantastiques qu'on rate.

- L'euphorie pendant la grossesse, compter les jours, voir le bébé bouger, lui parler à travers le ventre. Lui faire écouter de la musique classique et lui parler en anglais et éclater de rire devant le ridicule de la situation.
- Le bonheur que tu procures en annonçant que tu vas être papa, ta mère, ton père, vivre pendant 9 mois sur un nuage.
- La première écho où tu vois le bébé pour la première fois.
- L'accouchement, être très proche de ta femme, les heures qui précèdent, savoir que dans 24h max tu vas l'avoir dans les bras après 9 mois d'attente.
- La claque quand il sort et que tu l'entends pour la première fois. La deuxième claque quand on te le met contre toi et que tu sens sa chaleur pour la première fois.
-Rentrer avec lui, le voir te regarder, apprendre à se connaître.

Pour les contraintes et le manque de liberté.

- Te lever toutes les 3h,oui c'est chiant en pleine nuit mais perso j'avais anticipé et j'avais récupéré +300 films chopés sur Senscritique donc j'ai pris des claques avec mon bébé dans les bras.
Bien mieux que mon collègue parisien, qui "attend pour profiter avec sa femme des voyages" puis qui en réalité se fait chier hors départ à l'Ile Maurice à 5 000 boules et qui a regardé Koh Lanta

- Puis tu vis des moments à 2 ou 3 que tu vivais seul avant. Par exemple, je suis rentré le soir pour écouter L'OIseau Liberté, j'avais mon fils dans les bras qui dansait, c'était 1 000 fois plus fort qu'écouter seul dans la chambre Messina.
- Barça-Bayern, 0-0 à 15mn de la fin, je sens que je vais rager puis il se passe un miracle, le petit me réclame, je me mets devant la télé avec lui puis Messi met 2 buts absolument fantastiques, sans mon fils, j'aurais fini à 0-0 tout seul, là j'avais un souvenir magique grâce à lui. (si si)

Et je parle pas du quotidien avec tous les moments fantastiques que tu vis, la découverte, l'apprentissage. Le voir remuer les fesses en écoutant Sail, danser en sautant sur "Les enfants Lune" chanson très très médiocre qui grâce à lui prend une autre dimension et que je prends plaisir à écouter grâce à lui.
Ca pourrait continuer longtemps.

Alors c'est sûr, la première année, on a pas pu partir au Cambodge comme on avait prévu et alimenter notre compte Instagram pour faire chier les copains et se la raconter à la rentrée. Prendre un all inclusive et se remplir l'estomac.
Oui on fait plus attention et on se loue pas une voiture pour partir au fin fond de l'Algérie, mais on regrette vraiment rien.

Puis toute façon quand on entend "papa"...

C'est sure que si tu voyages en mode all incluse, avoir un enfant ne change rien pour toi, tu peux continuer ton petit train-train comme avant!

Vu la question initiale, il me semblait opportun de mettre l'accent sur le bouleversement qu'engendre l'arrivée d'un chérubin au sein d'un foyer. Moi même je pourrais me lancer dans une litanie à la gloire de la paternité et écrire un laïus de plusieurs pages sur les petites joies quotidiennes que procurent un enfant. Pas besoin de chercher bien loin pour trouver des exemples concrets. Il y a une semaine alors que j'avais un pépin et que j'essuyais une larme, ma fille est venue me déposer un baiser sur la joue. Quoi de plus beau émotionnellement? Rien, pas même un couché de soleil sur le Machu Picchu, j'en convient. Ou plus anecdotique, alors que ce matin j'avais acheté deux baguettes, ma fille a réclamé de les transporter elle même sur le chemin du retour. Il fallait la voir du haut de ses 19 mois dodelinante sur le trottoir porter ses baguettes avec satisfaction sous l'oeil amusé des badauds. C'est tout bête mais dans ces petits moments là on a un sentiment de fierté mêlé avec une sorte de ravissement.

Si le bonheur inhérent au fait d'avoir un enfant est entendu, il ne s'agit pas non plus de tomber dans la mièvrerie. Il faut avoir l'honnêteté intellectuelle de reconnaître le sacrifice en temps, la débauche d'énergie et les contraintes qu'impliquent le fait de devenir parent. Et il faut avoir l'ouverture d'esprit de comprendre que certaines personnes attachées à leur liberté et à leur confort personnel ne souhaitent pas s'infliger les contraintes bien réelles d'avoir un enfant.
Et je ne suis pas non plus certain que les gens qui fassent ce choix fantasment leur vie, il peut y avoir je pense d'autres manières de s'accomplir dans la vie que d'élever des enfants. Et il faut respecter tout autant ces choix de vie qui, je le répète, doivent se prendre en âme et conscience pour ne pas laisser la place un jour au remord.

C'est pas péjoratif de dire qu'on fantasme sa vie. On le fait tous et c'est la base de tous les projets.

Je ne pense pas que ça soit péjoratif, mais je pense qu'en règle générale la personne qui est parent fantasme au moins autant sa vie que celui qui fait le choix de ne jamais élever d'enfant.
Et tout comme la notion de liberté, celle de fantasme pourrait faire l'objet de longs débats philosophique et de moultes interprétations!

En fait j'employais la notion de fantasme au sens plus psychanalytique du terme. Dans la lignée de la confrontation entre principe de plaisir/idéalisation et principe de réalité.
Et j'opposais pas du tout les parents à ceux qui ne veulent pas avoir d'enfant. Je proposais juste une piste de réflexion qui concernait ceux qui hesitent à devenir parent.

Mais de toute évidence je suis pas très claire

Je relance ce topic un peu vieux car je suis (encore) tombée sur un article traitant du sujet.

Pour blat, j'étais tombée sur cet article il y a pas longtemps, et l'histoire de cette thésarde ainsi que son courage avait retenu mon attention.

http://tempsreel.nouvelobs.com/rue89/sur-le-radar/20170414.OBS8044/orna-donath-le-malheur-d-avoir-mis-au-monde-un-enfant-doit-etre-temporaire.html

C'est quand même dingue, ca parle encore que des mères.
A croire qu'aucun homme n'a jamais fait d'enfant.

Quand on commence à faire des calculs, des équations (à 1 inconnu ) en fonction de l´âge, de la vie, de la taille du soleil et de son futur signe astrologique c’est que ça commence à travailler là-haut l’idée ??
...

Ah oui quand même

Tu as confondu "l'idée me travaille de faire un p'tit" avec "planification excessive et maladive de sa future vie" je crois Marta012

Quand on commence à faire des calculs, des équations (à 1 inconnu ) en fonction de l´âge, de la vie, de la taille du soleil et de son futur signe astrologique c’est que ça commence à travailler là-haut l’idée ??
...

Non je vois plus loin que ça justement

Non je vois plus loin que ça justement

Alors j'sais pas si j'ai bien compris ton message au final en lisant ça hier avec mes pintes dans la gueule (j'avais pas saisi le truc du taureau déjà) mais sinon je disais juste que ça va plus loin qu'un coup de comme tu dis ! Je veux pas faire un bébé toute seule

Alors j'sais pas si j'ai bien compris ton message au final en lisant ça hier avec mes pintes dans la gueule (j'avais pas saisi le truc du taureau déjà) mais sinon je disais juste que ça va plus loin qu'un coup de comme tu dis ! Je veux pas faire un bébé toute seule

Et bien disons que mes questions portent sur l'âge, je vois passer le temps, j'ai personne à mes côtés, à quel âge je vais rencontrer quelqu'un sérieusement, est-ce que ce quelqu'un sera la personne avec qui j'aurais envie de construire quelque chose surtout? Quel âge il aura, combien de temps avant qu'on ai envie à deux d'un enfant ? En gros si je rencontre quelqu'un demain, faut que ça soit l'homme de ma vie, qu'on fasse notre bout de route à deux, pour savoir si on veut la continuer à trois dans quelques années. Si je rencontre quelqu'un demain sans me dire "c'est lui pour toujours", est-ce que justement j'ai le temps de me dire ça? Ou est-ce que je vais pas le regretter dans un an quand je me rendrais compte qu'on a pas les mêmes attentes? Bref j'me prends sûrement trop la tête, mais ça me fait parfois flipper tout ça.
Faut p'tet juste vivre après tout ..

Faut p'tet juste vivre après tout ..

Faut p'tet juste vivre après tout ..

Oui, voilà, ça se résume à ça

Puis une femme qui n'a pas d'enfants, est-ce si grave ?

Puis une femme qui n'a pas d'enfants, est-ce si grave ?

Je vais peut-être dire une connerie, mais de ce que je lis c'est plus une (putain de grosse) envie qu'une obligation pour elle.

Faut p'tet juste vivre après tout ..

Oui, voilà, ça se résume à ça

Puis une femme qui n'a pas d'enfants, est-ce si grave ?

tant qu'elle fait à bouffer et le ménage ça passe !

Bande de gougnafiers.

Bande de gougnafiers.

Je crois pas que le gène du repassage soit absent du chromosome Y.

Je crois pas que le gène du repassage soit absent du chromosome Y.

Le gène, le genre, tout ça... J'ai envie de m'auto-quote.

Le gène, le genre, tout ça... J'ai envie de m'auto-quote.

Pour celui du fond qui n'a pas suivi: je n'aurais pas d'enfant. Donc aucune con-descendance
En outre, tu peux être un homme et enfanter, y a genre 0 souci

https://www.ladepeche.fr/article/2017/06/12/2592225-etats-unis-homme-transgenre-va-accoucher-premier-enfant.html