Crocs, griffes et couteaux ! Sous l'epiderme, le fauve. Affamé par le parfum des mots, Je sors de ma cage de fumée mauve. Dire ce qu'on a sur le coeur Sacs poubelles ou bac à fleurs N'est pas chose facile Le sourire en faucille. Je me souviens, il y'a deux heures Dans le métro et ses heurts, Un enfant bicéphale Avec un regard qui se fane. Il était tout près de moi Cerveau branché sur l'au delà Dans ses orbites, deux grandes piscines Où la tristesse prenait racine. Mais l'enfer n'était pas là, Dans ce petit crâne, ses entrelas Il était tout autour, dans le vide des humains rivés sur leurs rides Leurs tracas du quotidien, mélancolie de bazar, les rendaient aveugles à la beauté de ce phare qui irradiait, de sa simple présence le wagon, de sa belle différence. Il était blond, il était beau Il sentaient bon, tous ses défauts. Il était frêle, calme et pensif. Fier échoué, larvé sur un récif. Alors, tortionnaires de notre enfer, Responsables politiques, pantins amers, Quand allez-vous changer efficacement le monde Pour attirer les différents dans l'onde ? L'onde du progrès, d'une France exemplaire Qui saurait reconnaitre en chacun de nous son frère Qu'il soit en fauteuil, impotent ou autiste Laissons les eux aussi, être rois de la piste. Le vieux félin a terminé de baver, Il range ses lames émoussées Dans le fond de sa gueule amère, maintenant clouée Par tout ce qui tourne pas rond dans ton coeur, indigne société. Tous les gamins du monde, charbon sur du papier Tous les gamins du monde, le coeur ouvert pour l'estropié Tous les gamins du monde, pour des demain moins noirs Doivent intégrer les abîmés dans notre belle histoire. Naïf et risible Je retourne dans l'invisible Merci à Méduse
MONSTREPOILU Il y a 7 ans

Crocs, griffes et couteaux !
Sous l'epiderme, le fauve.
Affamé par le parfum des mots,
Je sors de ma cage de fumée mauve.

Dire ce qu'on a sur le coeur
Sacs poubelles ou bac à fleurs
N'est pas chose facile
Le sourire en faucille.

Je me souviens, il y'a deux heures
Dans le métro et ses heurts,
Un enfant bicéphale
Avec un regard qui se fane.

Il était tout près de moi
Cerveau branché sur l'au delà
Dans ses orbites, deux grandes piscines
Où la tristesse prenait racine.

Mais l'enfer n'était pas là,
Dans ce petit crâne, ses entrelas
Il était tout autour, dans le vide
des humains rivés sur leurs rides

Leurs tracas du quotidien, mélancolie de bazar,
les rendaient aveugles à la beauté de ce phare
qui irradiait, de sa simple présence
le wagon, de sa belle différence.

Il était blond, il était beau
Il sentaient bon, tous ses défauts.
Il était frêle, calme et pensif.
Fier échoué, larvé sur un récif.

Alors, tortionnaires de notre enfer,
Responsables politiques, pantins amers,
Quand allez-vous changer efficacement le monde
Pour attirer les différents dans l'onde ?

L'onde du progrès, d'une France exemplaire
Qui saurait reconnaitre en chacun de nous son frère
Qu'il soit en fauteuil, impotent ou autiste
Laissons les eux aussi, être rois de la piste.

Le vieux félin a terminé de baver,
Il range ses lames émoussées
Dans le fond de sa gueule amère, maintenant clouée
Par tout ce qui tourne pas rond dans ton coeur, indigne société.

Tous les gamins du monde, charbon sur du papier
Tous les gamins du monde, le coeur ouvert pour l'estropié
Tous les gamins du monde, pour des demain moins noirs
Doivent intégrer les abîmés dans notre belle histoire.

Naïf et risible
Je retourne dans l'invisible


Merci à Méduse

Bonjour, comment avoir les inedites a débloquer?
phoenix64 Il y a 7 ans

Bonjour, comment avoir les inedites a débloquer?

[quote="Meduse"]C est donnant - donnant. Je partage mon trésor avec toute personne qui fait l effort d écrire quelques mots. Il y a suffisamment de thèmes abordés dans le blog ou le Manifeste pour délier votre plume. Si le texte est posté, ça veut dire que tu as obtenu le mot de passe en réponse, et que tu as peut etre contribué à mettre en ligne une nouvelle inédite. Est ce que c est plus clair ?[/quote]
blat Il y a 7 ans

C est donnant - donnant.
Je partage mon trésor avec toute personne qui fait l effort d écrire quelques mots. Il y a suffisamment de thèmes abordés dans le blog ou le Manifeste pour délier votre plume. Si le texte est posté, ça veut dire que tu as obtenu le mot de passe en réponse, et que tu as peut etre contribué à mettre en ligne une nouvelle inédite.
Est ce que c est plus clair ?
@Meduse

[quote="phoenix64"]Bonjour, comment avoir les inedites a débloquer?[/quote] Etre patient, revenir plus tard, attendre que les futurs contributions débloquent les quelques inédites restantes. Je suis (presque) la seule à connaître les paroles de ces chansons, donc la seule à pouvoir déterminer quand il y a un écho favorable à leurs renaissances.
AnonymeIl y a 7 ans

Bonjour, comment avoir les inedites a débloquer?


Etre patient, revenir plus tard, attendre que les futurs contributions débloquent les quelques inédites restantes. Je suis (presque) la seule à connaître les paroles de ces chansons, donc la seule à pouvoir déterminer quand il y a un écho favorable à leurs renaissances.

Bien le bonsoir, Je profite du calme de la nuit pour poster ceci, eheh ! " Je t'avais donné rendez-vous hier, boulevard de nos souvenirs Là où je m'arrêtais souvent, pour dire bonjour aux passants Ici tout est intact, des trottoirs au clocher Ici même l'asphalte, a des airs mordorés Aux coins de chaque rues, les mêmes sourires de fête Qui rigolent sous les nues, qui jamais ne s'arrêtent Quand le crépuscule vient pointer, le bout de son nez coloré C'est l'avenue décorée, de millions d'éclats étoilés Ici rien n'a bougé, de la cave au grenier Ici même les années, semblent ne plus défiler Sur les quais sans histoires, flâne mon âme amusée Embrasse toujours l'espoir, de t'y voir amarrée Et sur le petit banc en bois, assise prêt des flots J'attends l'écho de ta voix, je guette les bateaux Je t'avais donné rendez-vous hier, boulevard de mes souvenirs Là où je marche toujours, attendant ton retour. " Boon, j'ai pas trop la fibre poétique par contre, mais c'est fait avec le cœur, comme une bonne tarte ! et bonne journée/soirée bien entendu ! :P
HarmonyK Il y a 7 ans

Bien le bonsoir,
Je profite du calme de la nuit pour poster ceci, eheh !


" Je t'avais donné rendez-vous hier, boulevard de nos souvenirs
Là où je m'arrêtais souvent, pour dire bonjour aux passants

Ici tout est intact, des trottoirs au clocher
Ici même l'asphalte, a des airs mordorés

Aux coins de chaque rues, les mêmes sourires de fête
Qui rigolent sous les nues, qui jamais ne s'arrêtent

Quand le crépuscule vient pointer, le bout de son nez coloré
C'est l'avenue décorée, de millions d'éclats étoilés

Ici rien n'a bougé, de la cave au grenier
Ici même les années, semblent ne plus défiler

Sur les quais sans histoires, flâne mon âme amusée
Embrasse toujours l'espoir, de t'y voir amarrée

Et sur le petit banc en bois, assise prêt des flots
J'attends l'écho de ta voix, je guette les bateaux

Je t'avais donné rendez-vous hier, boulevard de mes souvenirs
Là où je marche toujours, attendant ton retour. "

Boon, j'ai pas trop la fibre poétique par contre, mais c'est fait avec le cœur, comme une bonne tarte !
et bonne journée/soirée bien entendu !

Et pourtant... La poésie de ton coeur est venue cette nuit éclairer mon château de brume. Un peu de douceur et de positif, ça fait du bien.
AnonymeIl y a 7 ans

Et pourtant... La poésie de ton coeur est venue cette nuit éclairer mon château de brume.

Un peu de douceur et de positif, ça fait du bien.

Dit dont, ça va de plus en plus vite, doucement les gens, il est mignon ce petit concours.... Faut qu'il dure un peu ;)
__Marine__ Il y a 7 ans

Dit dont, ça va de plus en plus vite, doucement les gens, il est mignon ce petit concours.... Faut qu'il dure un peu

Bonjour, d'abord merci de partager et de faire en sorte que l'on partage la culture. Je n'ai jamais trouvé de titre pour ce poème, je vous laisse à votre propre ressenti pour lui en donner un. Désolé d'avance si les fautes ou la structure ne respectaient pas les standards. Je l'ai écrit avec le cœur un soir de mélancolie :) Dans l’abysse du passé, Les sentiments refoulés; Dans les souvenirs effacés, Ou les larmes séchées, J'ai tenté d'oublier. Malgré les humanismes, Les matérialismes; Les extrémismes, Ou les idéalismes, J'ai essayé de l'oublier. Au fil des aurores, Laissant faire le sort; Au grès des ports, Ou des premiers abords, J'ai tenté de t'ignorer. Si sur le chemin, je devais rencontrer le destin, J'aimerais lui demander l'ignorance des gamins. Si sur le chemin, je devais rencontrer le chagrin, J'aimerais lui demander le sourire des gamins. Si sur le chemin, je devais rencontrer la fin, J'aimerais lui demander le regard des gamins. Si sur le chemin, je devais rencontrer le rien, J'aimerais lui demander l'insouciance des gamins. Si les larmes ne coulent pas les joues, Si les torrents n'égalent pas les coups; Nul ne peut juger les blessures visibles, Si celles du cœur sont invisibles. J'aurais aimé faire des aveugles des voyants. J'aurais aimé faire des athées des croyants. J'aurais aimé faire des adultes des enfants. J'aurais aimé faire d'un meurtrier un innocent. Pensées finies, Tourment infini.
aerthas Il y a 7 ans

Bonjour, d'abord merci de partager et de faire en sorte que l'on partage la culture.
Je n'ai jamais trouvé de titre pour ce poème, je vous laisse à votre propre ressenti pour lui en donner un.

Désolé d'avance si les fautes ou la structure ne respectaient pas les standards. Je l'ai écrit avec le cœur un soir de mélancolie


Dans l’abysse du passé,
Les sentiments refoulés;
Dans les souvenirs effacés,
Ou les larmes séchées,

J'ai tenté d'oublier.

Malgré les humanismes,
Les matérialismes;
Les extrémismes,
Ou les idéalismes,

J'ai essayé de l'oublier.

Au fil des aurores,
Laissant faire le sort;
Au grès des ports,
Ou des premiers abords,

J'ai tenté de t'ignorer.

Si sur le chemin, je devais rencontrer le destin,
J'aimerais lui demander l'ignorance des gamins.

Si sur le chemin, je devais rencontrer le chagrin,
J'aimerais lui demander le sourire des gamins.

Si sur le chemin, je devais rencontrer la fin,
J'aimerais lui demander le regard des gamins.

Si sur le chemin, je devais rencontrer le rien,
J'aimerais lui demander l'insouciance des gamins.

Si les larmes ne coulent pas les joues,
Si les torrents n'égalent pas les coups;
Nul ne peut juger les blessures visibles,
Si celles du cœur sont invisibles.

J'aurais aimé faire des aveugles des voyants.
J'aurais aimé faire des athées des croyants.
J'aurais aimé faire des adultes des enfants.
J'aurais aimé faire d'un meurtrier un innocent.

Pensées finies,
Tourment infini.

oh.. c'est beau..
Marta012 Il y a 7 ans

oh.. c'est beau..

Je vous en met un autre, inspiré par l'actualité de cet enfant mort sur une plage lors de son exile. Ce n'est pas un poème "ciblé", je voulais juste écrire ma tristesse, des milliers de morts pour rien, encore et encore. Mort de l’innocence De ta petite terre, Perdu dans l’univers, Allongé sur le sol, Observe… l’avion qui vole. Les bruits sourds au lointain, Ta mère tenant ta main, Les larmes du chagrin, Serait-ce bientôt la fin ? L’innocence du bâton, Imitant le canon. C’était drôle la guerre, Avant la misère. Tu n’as plus de ballon, Tu n’as plus de maison, Tu n’as plus de pays, Tu as perdu tes amis. Tu voulais voyager et vivre Dans le pays des livres, Bienvenue aux frontières Des dérives sectaires. Au grès des fronts nationaux, Au grès des fonts capitaux, Au grès des lois islamiques, Au grès des lois technocratiques Tu t’en vas Sur le rivage, Une vague sur le visage, Tu es si sage.
aerthas Il y a 7 ans

Je vous en met un autre, inspiré par l'actualité de cet enfant mort sur une plage lors de son exile.
Ce n'est pas un poème "ciblé", je voulais juste écrire ma tristesse, des milliers de morts pour rien, encore et encore.

Mort de l’innocence

De ta petite terre,
Perdu dans l’univers,
Allongé sur le sol,
Observe… l’avion qui vole.

Les bruits sourds au lointain,
Ta mère tenant ta main,
Les larmes du chagrin,
Serait-ce bientôt la fin ?

L’innocence du bâton,
Imitant le canon.
C’était drôle la guerre,
Avant la misère.

Tu n’as plus de ballon,
Tu n’as plus de maison,
Tu n’as plus de pays,
Tu as perdu tes amis.

Tu voulais voyager et vivre
Dans le pays des livres,
Bienvenue aux frontières
Des dérives sectaires.

Au grès des fronts nationaux,
Au grès des fonts capitaux,
Au grès des lois islamiques,
Au grès des lois technocratiques

Tu t’en vas
Sur le rivage,
Une vague sur le visage,
Tu es si sage.

voilà une contribution chère Méduse : La plume C’est d’une frêle dune aux reflets de la veille Que la plume échappée d’un oiseau de soleil Consume lentement ses souvenirs aphones Devant la migration vers d’exotiques faunes ; L’envol et les, rapides, battements sereins Sont au ciel dégrisé depuis les lourds matins La brillante promesse et les vibrements cois Que la plume en ses cendres projette et perçoit.
thelastdayonearth Il y a 7 ans

voilà une contribution chère Méduse :

La plume


C’est d’une frêle dune aux reflets de la veille
Que la plume échappée d’un oiseau de soleil
Consume lentement ses souvenirs aphones
Devant la migration vers d’exotiques faunes ;

L’envol et les, rapides, battements sereins
Sont au ciel dégrisé depuis les lourds matins
La brillante promesse et les vibrements cois
Que la plume en ses cendres projette et perçoit.

Wahou, ça c est du Cut ;-) Merci.
AnonymeIl y a 7 ans

Wahou, ça c est du Cut
Merci.

Encore merci pour le partage des inédites Méduse. Et puis merci à ceux qui ont œuvré à les débloquer. "J'ai plus un rond au fond des poches Et pis mes vieilles godasses trouées Commencent à m'foutre les pétoches Avec leurs sourires en doigts d'pieds Alors si je vous tend la main Au coin de l'avenue Rivoli C'est pas pour l'amour du tanin Pis c'est pas pour cuver l'ennui Mais pour trouver un peu d'espoir A la p'tite supérette du coin Ouai Celle où l'vieux taulier vicelard Refile des coups d'pieds à mon chien À votre bon cœur amis bourgeois Pour vos petits regards en biais Quand vous passez tout prés de moi Dans vos petites vies bien rangées J'ai peut être pas votre science Pas plus que vot' pouvoir d'achat Mais j'ai toujours eu la décence De donner à plus pauvre que moi Un p'tit sourire, une poignée d'main Ça n'a jamais tué personne S'avez c'qui fait d'l'autre un humain ? C'est juste l'attention qu'on lui donne Alors si demain vous passez Devant un pauv' gars à la rue Offrez lui vot' plus beau dentier Au lieu de lui montrer votre cul Pour sûr que l'bon dieu vous l'rendra Puisque c'est écris dans la bible À vot' santé frangins sans toit Je lève ma rime à vos abîmes "
Hastalavictoria Il y a 7 ans

Encore merci pour le partage des inédites Méduse. Et puis merci à ceux qui ont œuvré à les débloquer.


"J'ai plus un rond au fond des poches
Et pis mes vieilles godasses trouées
Commencent à m'foutre les pétoches
Avec leurs sourires en doigts d'pieds
Alors si je vous tend la main
Au coin de l'avenue Rivoli
C'est pas pour l'amour du tanin
Pis c'est pas pour cuver l'ennui
Mais pour trouver un peu d'espoir
A la p'tite supérette du coin
Ouai Celle où l'vieux taulier vicelard
Refile des coups d'pieds à mon chien
À votre bon cœur amis bourgeois
Pour vos petits regards en biais
Quand vous passez tout prés de moi
Dans vos petites vies bien rangées
J'ai peut être pas votre science
Pas plus que vot' pouvoir d'achat
Mais j'ai toujours eu la décence
De donner à plus pauvre que moi
Un p'tit sourire, une poignée d'main
Ça n'a jamais tué personne
S'avez c'qui fait d'l'autre un humain ?
C'est juste l'attention qu'on lui donne
Alors si demain vous passez
Devant un pauv' gars à la rue
Offrez lui vot' plus beau dentier
Au lieu de lui montrer votre cul
Pour sûr que l'bon dieu vous l'rendra
Puisque c'est écris dans la bible
À vot' santé frangins sans toit
Je lève ma rime à vos abîmes "

Bonsoir... Même si, La nuit observe mon déclin, avant de célébrer sa victoire, Même si, Elle étend peu à peu son voile, inévitable accessoire Pour imposer son règne et dominer sans s'émouvoir, Ouvre les yeux, tant que tu peux encore me voir. Même si, Je ne suis que douce lumière, message ou lueur d'espoir, Même si, Supposer que je résiste est vain et illusoire, Capture-moi du regard, deviens mon hôte d'un soir, En ouvrant les yeux, tant que tu peux encore me voir. Même si, La nuit poursuit, insatiable, la conquête de son territoire, Même si, La nuit convertit ce monde en un immense dortoir Que seul le vent se vante de parcourir, insaisissable et hagard, Ouvre les yeux, si tu peux encore me voir. Enfin, il se fait tard, le triomphe de la nuit est notoire. Le jour s'est évanoui, ne reprendra que demain son histoire. Ferme les yeux, laisse-toi aller, laisse tes paupières choir. Je t'offre mon bonsoir et t'accompagne de l'autre côte du miroir.
leopoldine Il y a 7 ans

Bonsoir...

Même si,
La nuit observe mon déclin, avant de célébrer sa victoire,
Même si,
Elle étend peu à peu son voile, inévitable accessoire
Pour imposer son règne et dominer sans s'émouvoir,
Ouvre les yeux, tant que tu peux encore me voir.

Même si,
Je ne suis que douce lumière, message ou lueur d'espoir,
Même si,
Supposer que je résiste est vain et illusoire,
Capture-moi du regard, deviens mon hôte d'un soir,
En ouvrant les yeux, tant que tu peux encore me voir.

Même si,
La nuit poursuit, insatiable, la conquête de son territoire,
Même si,
La nuit convertit ce monde en un immense dortoir
Que seul le vent se vante de parcourir, insaisissable et hagard,
Ouvre les yeux, si tu peux encore me voir.

Enfin, il se fait tard, le triomphe de la nuit est notoire.
Le jour s'est évanoui, ne reprendra que demain son histoire.
Ferme les yeux, laisse-toi aller, laisse tes paupières choir.
Je t'offre mon bonsoir et t'accompagne de l'autre côte du miroir.

bonsoir Les jours et les nuits passent et je suis chaque jour plus émerveillé par toutes ces contributions, ici ou sur le site des méduses. Si vous ne l'avez pas fait, je ne saurais trop vous presser d'aller découvrir toutes les pièces de ce puzzle collectif sur le site. Au delà même de la récompense, de ces titres inédits, ce déploiement de mots, de sons et de traits sont une sorte de vague immense d'émotions qui font palpiter. Franchement, tous ces textes, ces coeurs grands ouverts, c'est de la palpitation en barre. Mille mercis Méduse pour ce beau projet dont on mesure chaque jour la beauté de se découvrir non seulement une communauté musicale regroupée autour d'un artiste mais surtout une commune humanité. Je trouve ça juste immense. Peace.
lesondureveil Il y a 7 ans

bonsoir

Les jours et les nuits passent et je suis chaque jour plus émerveillé par toutes ces contributions, ici ou sur le site des méduses. Si vous ne l'avez pas fait, je ne saurais trop vous presser d'aller découvrir toutes les pièces de ce puzzle collectif sur le site. Au delà même de la récompense, de ces titres inédits, ce déploiement de mots, de sons et de traits sont une sorte de vague immense d'émotions qui font palpiter. Franchement, tous ces textes, ces coeurs grands ouverts, c'est de la palpitation en barre.
Mille mercis Méduse pour ce beau projet dont on mesure chaque jour la beauté de se découvrir non seulement une communauté musicale regroupée autour d'un artiste mais surtout une commune humanité.
Je trouve ça juste immense.
Peace.

Coeur avec les doigts & Larme de Licorne Peace
AnonymeIl y a 7 ans

Coeur avec les doigts
& Larme de Licorne
Peace

Si l'Été passe. Les troquets m'ont fracassé les embruns m'ont laminé si tu savais comment l'hiver m'est familier. Je crois bien que l'été s'en va. Je crois bien que l'automne s'approche à grands pas. Dis moi est ce qu'on s'en souviendra ? De tout ça, de nos ébats, des rues, du glas et puis des rats. Si les serpents dans tes cheveux, brulent par la morsure mais apaisent des yeux ma brulure. Mon futur sera l'ombre sépulture des gares qui portent, percées de rails les cœurs tués, les cœurs tueurs. Si l'été passe c'est bien que l'hiver trépasse et un hiver qui trépasse annonce cet été que je ressasse. Je reviendrai mais pas l'hiver, je reviendrai par les rails de mes Enfers. Je reviendrai pour faire taire, l'agonie du cœur qui serre, dans mes entrailles ton cimetières.
Master G Il y a 7 ans

Si l'Été passe.


Les troquets m'ont fracassé
les embruns m'ont laminé
si tu savais comment l'hiver
m'est familier.

Je crois bien que l'été s'en va.
Je crois bien que l'automne
s'approche à grands pas.

Dis moi est ce qu'on s'en souviendra ?
De tout ça, de nos ébats, des rues, du glas
et puis des rats.

Si les serpents dans tes cheveux,
brulent par la morsure
mais apaisent des yeux
ma brulure.

Mon futur sera
l'ombre sépulture des gares
qui portent, percées de rails
les cœurs tués,
les cœurs tueurs.

Si l'été passe
c'est bien que l'hiver trépasse
et un hiver qui trépasse annonce
cet été que je ressasse.

Je reviendrai mais pas
l'hiver, je reviendrai
par les rails de mes
Enfers.

Je reviendrai pour
faire taire,
l'agonie du cœur
qui serre,
dans mes entrailles
ton cimetières.

Bon, ma chanson préférée que j'espérais réécouter depuis 1997 (mais malheureusement pas en version rock comme je l'avais entendu et surtout connu, avec son solo mythique du milieu) est sur le point d'être débloquée : "C'est tant pis". Le plus important c'est surtout de réentendre cette mélodie mythique dans mon cœur : "Je rêvais de révolution, Et j'ai gagné le championnat des cons, J'me suis télévisé mon imagination, Pendant que les filles mettaient mes pantalons. Le reste je m'en souviens plus, et j'ai vraiment hâte de réentendre justement. "C'est tant pis, si tu m'aimes... et même si, c'est que pour la nuit.... Tu seras toujours aussi jolie sur le siège de la banquette arrière." Donc, voici mon poème : Adultères Adolescents, Adultères Adolescents, Avançaient le cœur creux, Les corps avides et jusqu'au sang, Nues de plaisirs, vides fougueux. Et la caresse, bien sûr est là, Puisque certains d'avoir tout vu, Puisqu'en l'absence d'avenir en soi, De soie, soyons plus savoureux. Adultères Adolescents, Marchaient de fausses larmes aux yeux, Pour un amour évanescent, Pour une essence, un simple jeu. Et les coups ne s'arrêteraient pas, Toujours plus bas, toujours semblants, À croire qu'on n'en sortirait pas, Vivants et vierges de ces sanglants. Adultères Adolescents, Avec un cirage ressemblant, Envie de vivre concupiscents, Rien que pour faire comme les grands. Mais dans les traces qu'ils ont laissés, Y a trop de tâches dans leur passé, Bien trop de nœuds dans leurs lacets, Et dire qu'on veut leur ressembler. Ou bien, est-ce un de ces cauchemars? Qui sortent de toutes obscurités, Vous plongent dans des désirs si noirs, Que vous ne pourriez qu'en suffoquer. Adultères Adolescents, Pleurez comme tous nous finirons, À trop vouloir faire comme les grands, De tristes restes nous resterons. Adultères Adolescents, Avançaient comme malheureux, Dans la commune d'un feu naissant, Où même le temps sonne si vieux. Ou bien est-ce un de ces plateaux, Qu'on a sans cesse l'art de croiser, Comme si dans nos vies c'était beau, Et qu'on pouvait s'en reposer. Adultères Adolescents, Se crucifiaient tant qu'existants, Se dépouillaient là, jusqu'au sang, Sous les yeux de, deux, trois passants. Et la morale, bien sûr n'est pas, Bien que trop large soit le passage, Que la marge soit d'un autre âge, Avec un ressemblant cirage. Adultères Adolescents, Portaient le nom de leurs parents, Dans la passion, le violent, Tout ça pour faire comme les grands.
Cassandre Il y a 7 ans

Bon, ma chanson préférée que j'espérais réécouter depuis 1997 (mais malheureusement pas en version rock comme je l'avais entendu et surtout connu, avec son solo mythique du milieu) est sur le point d'être débloquée : "C'est tant pis". Le plus important c'est surtout de réentendre cette mélodie mythique dans mon cœur :

"Je rêvais de révolution,
Et j'ai gagné le championnat des cons,
J'me suis télévisé mon imagination,
Pendant que les filles mettaient mes pantalons.

Le reste je m'en souviens plus, et j'ai vraiment hâte de réentendre justement.

"C'est tant pis, si tu m'aimes... et même si, c'est que pour la nuit.... Tu seras toujours aussi jolie sur le siège de la banquette arrière."

Donc, voici mon poème :

Adultères Adolescents,

Adultères Adolescents,
Avançaient le cœur creux,
Les corps avides et jusqu'au sang,
Nues de plaisirs, vides fougueux.

Et la caresse, bien sûr est là,
Puisque certains d'avoir tout vu,
Puisqu'en l'absence d'avenir en soi,
De soie, soyons plus savoureux.

Adultères Adolescents,
Marchaient de fausses larmes aux yeux,
Pour un amour évanescent,
Pour une essence, un simple jeu.

Et les coups ne s'arrêteraient pas,
Toujours plus bas, toujours semblants,
À croire qu'on n'en sortirait pas,
Vivants et vierges de ces sanglants.

Adultères Adolescents,
Avec un cirage ressemblant,
Envie de vivre concupiscents,
Rien que pour faire comme les grands.

Mais dans les traces qu'ils ont laissés,
Y a trop de tâches dans leur passé,
Bien trop de nœuds dans leurs lacets,
Et dire qu'on veut leur ressembler.

Ou bien, est-ce un de ces cauchemars?
Qui sortent de toutes obscurités,
Vous plongent dans des désirs si noirs,
Que vous ne pourriez qu'en suffoquer.

Adultères Adolescents,
Pleurez comme tous nous finirons,
À trop vouloir faire comme les grands,
De tristes restes nous resterons.

Adultères Adolescents,
Avançaient comme malheureux,
Dans la commune d'un feu naissant,
Où même le temps sonne si vieux.

Ou bien est-ce un de ces plateaux,
Qu'on a sans cesse l'art de croiser,
Comme si dans nos vies c'était beau,
Et qu'on pouvait s'en reposer.

Adultères Adolescents,
Se crucifiaient tant qu'existants,
Se dépouillaient là, jusqu'au sang,
Sous les yeux de, deux, trois passants.

Et la morale, bien sûr n'est pas,
Bien que trop large soit le passage,
Que la marge soit d'un autre âge,
Avec un ressemblant cirage.

Adultères Adolescents,
Portaient le nom de leurs parents,
Dans la passion, le violent,
Tout ça pour faire comme les grands.

Merci, Méduse, de déclencher tout ca. Ca secoue le prunier, et il n'y a que des merveilles qui tombent, tout le monde y va de sa ritournelle. C'est chouette. Bravo à tous ceux de dessus, que j'ai lus avec plaisir.
musashi Il y a 7 ans

Merci, Méduse, de déclencher tout ca. Ca secoue le prunier, et il n'y a que des merveilles qui tombent, tout le monde y va de sa ritournelle. C'est chouette. Bravo à tous ceux de dessus, que j'ai lus avec plaisir.

Vivre c'est plaquer ses lèvres contre les lèvres de la lèpre elle même N'es tu pas mort toi aussi avec la cavalerie polonaise qui chargea contre les chars hitlériens? Vivre c'est déchirer le masque et découvrir derrière Un deuxieme masque Celui là, qui sourit. Ironique. Vainqueur. N'es tu pas mort aussi avec cette femme qui ne pensait qu'à chanter en étendant des linges de couleur Quand le vent s'est levé Cette femme qui vivait, seigneur! À Haïti, à Saint-Martin, à la Nouvelle Orléans, sur les plages philippines! Vivre c'est allumer son âme au pétrole Sous peine qu'elle s'éteigne N'as tu pas serré dans tes bras les plus folles chimères, quand tu fus Jack London, ou Charles Baudelaire? Vivre est une drôle de soupe au caillou Quand on passe de facture en facture Qu'on lace, qu'on délace éternellement ses chaussures Qu'on enlace rien que du vide, un vide sculpté, recouvert des mille visages de mille etres aimés dans le plus grand secret Oui tout cela c'est vivre, c'est vrai. On ne triche pas avec la vie. Une bouteille de rouge ne change rien au tableau quand on est dégrisé Dans vivre il y a de la place pour la douleur du monde entier Il y a de la place pour tous les drames injustes Pour tous les enfants sacrifiés Toutes les femmes mal aimées Tous les hommes brisés, toutes les bêtes blessées Toute la rage du chien Toute l'amertume du cyanure Des cargos pleins de "attends!" Sans réponses Des caisses de champagne bues par des salauds Des années de crétins aux affaires culturelles Un garçon qui regarde sans comprendre son fusil Et puis Charles de Foucauld La vie est mauvais marché Dreyfus est en prison pour toujours La guillotine tombe sans relâche Les vikings brûleront tous les monastères du monde Un coq de bruyère hier s'empoisonnant avec du polystyrène Fut traduit en justice par dessus le marché Le marché Le marché La vie est mauvais marché N'en jetez plus tout est compris Tout est assimilé Tout est acculturé Tout est acoquiné Demain je retournerai ma langue 7 fois dans la gueule du loup Demain j'accepterai l'étreinte de l'ours, un couteau entre les dents Je mangerai les raisins de la colère Il y aura du vin coulant à la commissure des lèvres de mes guerriers Et nous descendrons sur toutes les capitales de toutes les nations Griller les fétides cervelles des enfoirés ignares qui nous promènent en bateau depuis notre naissance Nous boirons le vin des Noces cent jours durant Nous mettrons hors la loi le fil barbelé Rendrons l'Amérique aux Indiens Retrouverons l'Atlantide Ô... Gravir la montagne chaque jour et graver chaque soir dans ses flancs La seule promesse qu'il nous faut honorer Qui nous mène de force sur un sentier de combat La promesse qui contient toutes les autres Qui fait trembler les ordures Et fuir les lâches: Demain la vie Demain la vie Demain la vie! Se coucher avec ce mords aux dents Se lever avec cet aiguillon Je me suis promis de vivre Une telle promesse n'accepte aucune concession aucune Compromission Avec mes ennemis Demain la vie!
musashi Il y a 7 ans

Vivre c'est plaquer ses lèvres contre les lèvres de la lèpre elle même
N'es tu pas mort toi aussi avec la cavalerie polonaise qui chargea contre les chars hitlériens?
Vivre c'est déchirer le masque et découvrir derrière
Un deuxieme masque
Celui là, qui sourit. Ironique. Vainqueur.
N'es tu pas mort aussi avec cette femme qui ne pensait qu'à chanter en étendant des linges de couleur
Quand le vent s'est levé
Cette femme qui vivait, seigneur! À Haïti, à Saint-Martin, à la Nouvelle Orléans, sur les plages philippines!
Vivre c'est allumer son âme au pétrole
Sous peine qu'elle s'éteigne
N'as tu pas serré dans tes bras les plus folles chimères, quand tu fus Jack London, ou Charles Baudelaire?
Vivre est une drôle de soupe au caillou
Quand on passe de facture en facture
Qu'on lace, qu'on délace éternellement ses chaussures
Qu'on enlace rien que du vide, un vide sculpté, recouvert des mille visages de mille etres aimés dans le plus grand secret

Oui tout cela c'est vivre, c'est vrai.
On ne triche pas avec la vie. Une bouteille de rouge ne change rien au tableau quand on est dégrisé
Dans vivre il y a de la place pour la douleur du monde entier
Il y a de la place pour tous les drames injustes
Pour tous les enfants sacrifiés
Toutes les femmes mal aimées
Tous les hommes brisés, toutes les bêtes blessées
Toute la rage du chien
Toute l'amertume du cyanure
Des cargos pleins de "attends!" Sans réponses
Des caisses de champagne bues par des salauds
Des années de crétins aux affaires culturelles
Un garçon qui regarde sans comprendre son fusil
Et puis Charles de Foucauld
La vie est mauvais marché
Dreyfus est en prison pour toujours
La guillotine tombe sans relâche
Les vikings brûleront tous les monastères du monde
Un coq de bruyère hier s'empoisonnant avec du polystyrène
Fut traduit en justice par dessus le marché
Le marché
Le marché

La vie est mauvais marché
N'en jetez plus tout est compris
Tout est assimilé
Tout est acculturé
Tout est acoquiné
Demain je retournerai ma langue 7 fois dans la gueule du loup
Demain j'accepterai l'étreinte de l'ours, un couteau entre les dents
Je mangerai les raisins de la colère
Il y aura du vin coulant à la commissure des lèvres de mes guerriers
Et nous descendrons sur toutes les capitales de toutes les nations
Griller les fétides cervelles des enfoirés ignares qui nous promènent en bateau depuis notre naissance
Nous boirons le vin des Noces cent jours durant
Nous mettrons hors la loi le fil barbelé
Rendrons l'Amérique aux Indiens
Retrouverons l'Atlantide

Ô...
Gravir la montagne chaque jour et graver chaque soir dans ses flancs
La seule promesse qu'il nous faut honorer
Qui nous mène de force sur un sentier de combat
La promesse qui contient toutes les autres
Qui fait trembler les ordures
Et fuir les lâches:

Demain la vie
Demain la vie
Demain la vie!

Se coucher avec ce mords aux dents
Se lever avec cet aiguillon
Je me suis promis de vivre
Une telle promesse n'accepte aucune concession aucune
Compromission
Avec mes ennemis
Demain la vie!

[quote="musashi"]Merci, Méduse, de déclencher tout ca. Ca secoue le prunier, et il n'y a que des merveilles qui tombent, tout le monde y va de sa ritournelle. C'est chouette. [/quote] Merci beaucoup. Toujours aussi fan de ta plume @musashi ! ;-)
AnonymeIl y a 7 ans

Merci, Méduse, de déclencher tout ca. Ca secoue le prunier, et il n'y a que des merveilles qui tombent, tout le monde y va de sa ritournelle. C'est chouette.


Merci beaucoup. Toujours aussi fan de ta plume musashi !

Les Droits de l’Homme pour les enflures Dans le système de nos campagnes On apprend tout d’vant la télé Que les noirs méritent le bagne Que les arabes sont étrangers. Regarde donc dans ton cerveau Toute la merde des fascismes De p'tits bourgeois, de collabos Et bien sûr de capitalistes. Sache que leur astronomie Est bien au-dessus de ces blaireaux, De ces crétins traitant l'Asie Tout en crachant sur le Congo. N'oubliez pas que le zéro, Est né chez nos frères arabes Celui qu’aiment trop ces p'tits salauds De banquiers, oui, de comptables. Mais dès qu'il y a des femmes Aux arabesques et formes pulpeuses Ils les saluent « Mesdames » Des fois qu'ils trouveraient une suceuse. Toujours au Front, en première ligne, Le nègre sauvera ton cul, De pauvre con, de gars qui chouine, Pour pouvoir garder sa sécu’. Pour nous liquider les juifs, Il reste encore le National Pour encore écrire l’apocalypse Et les brûler dans les annales. Un désir d'extermination J'en ai un, ouais, moi aussi Allez laissons à l'abandon Nos politiques de racistes ! La liberté aux religions, Que si elles font du pognon Pour les rois de l'obscurantisme Pour les fils du catholicisme. On vit bien tous sur la même Terre, Oui, tous portés par notre mère ; Mais on n'a pas tous le même destin Bien sûr le tien, ce sera crétin. Allez voter pour des fachos, Pour des types qui font froid dans l'dos Allez voter pour un extrême Qui provoquera, oui, la gangrène. Toi qui rêve d'un grand génocide, D'un p'tit pays fait d'imbéciles J'te conseillerais comme lecture « Les droits de l'Homme pour les enflures ». M.P
Silent Il y a 7 ans

Les Droits de l’Homme pour les enflures

Dans le système de nos campagnes
On apprend tout d’vant la télé
Que les noirs méritent le bagne
Que les arabes sont étrangers.

Regarde donc dans ton cerveau
Toute la merde des fascismes
De p'tits bourgeois, de collabos
Et bien sûr de capitalistes.

Sache que leur astronomie
Est bien au-dessus de ces blaireaux,
De ces crétins traitant l'Asie
Tout en crachant sur le Congo.

N'oubliez pas que le zéro,
Est né chez nos frères arabes
Celui qu’aiment trop ces p'tits salauds
De banquiers, oui, de comptables.

Mais dès qu'il y a des femmes
Aux arabesques et formes pulpeuses
Ils les saluent « Mesdames »
Des fois qu'ils trouveraient une suceuse.

Toujours au Front, en première ligne,
Le nègre sauvera ton cul,
De pauvre con, de gars qui chouine,
Pour pouvoir garder sa sécu’.

Pour nous liquider les juifs,
Il reste encore le National
Pour encore écrire l’apocalypse
Et les brûler dans les annales.

Un désir d'extermination
J'en ai un, ouais, moi aussi
Allez laissons à l'abandon
Nos politiques de racistes !

La liberté aux religions,
Que si elles font du pognon
Pour les rois de l'obscurantisme
Pour les fils du catholicisme.

On vit bien tous sur la même Terre,
Oui, tous portés par notre mère ;
Mais on n'a pas tous le même destin
Bien sûr le tien, ce sera crétin.

Allez voter pour des fachos,
Pour des types qui font froid dans l'dos
Allez voter pour un extrême
Qui provoquera, oui, la gangrène.

Toi qui rêve d'un grand génocide,
D'un p'tit pays fait d'imbéciles
J'te conseillerais comme lecture
« Les droits de l'Homme pour les enflures ».

M.P

"On descend tous du chimpanzé De tous ces hommes venus d'Afrique" Euh... ? Le rapprochement pique un peu non? D'autant qu'on ne descend toujours pas du chimpanzé, malgré les efforts dantesques de certains idéologues pour le prouver..
musashi Il y a 7 ans

"On descend tous du chimpanzé
De tous ces hommes venus d'Afrique"

Euh... ? Le rapprochement pique un peu non?
D'autant qu'on ne descend toujours pas du chimpanzé, malgré les efforts dantesques de certains idéologues pour le prouver..

Effectivement, à la relecture, c'est très maladroit! Shame. EDIT : La strophe a finalement été supprimée. Beaucoup trop maladroite et même contraire à la pensée de l'écrit.
Silent Il y a 7 ans

Effectivement, à la relecture, c'est très maladroit! Shame.

EDIT : La strophe a finalement été supprimée. Beaucoup trop maladroite et même contraire à la pensée de l'écrit.

Je voudrais commencer, avant de poster quoi que ce soit, par remercier. Remercier Méduse, qui a initié toute cette volonté d'écrire et de créer, ce qui est admirable. Merci à l'effervescence qui s'en est suivie et à tous ceux qui l'ont fait naître, qui m'ont donné l'envie et la force de terminer de vieux textes dans les tiroirs depuis trop longtemps, fragments jamais achevés. Merci enfin au forum d'abriter des initiatives pareilles, et d'exister depuis si longtemps, de tenir les années face aux flots du temps. J'ai mis du temps à retrouver mes logs. Avec les années trop de pseudonymes et trop de mots de passe récurrents se sont succédés, l'un balayant l'autre, attendant d'être à son tour balayé. A chaque mot de passe testé, un saut de plus dans le passé. A chaque pseudonyme, un pas à l'envers dans la course du temps. J'ai fini par trouver. Par curiosité j'ai cherché les informations de ce profil oublié, et j'ai vu qu'il avait été créé il y a neuf ans. La datation du pseudonyme, jusqu'alors oublié lui aussi, était actée. Dernier post en date, il y a huit ans. Et tout à coup ce sont des pseudos, des floods, des lectures, des rires qui me reviennent à la mémoire. Des membres qui étaient et qui ne sont plus là. Des membres croisés en concert, consciemment ou non. La magie des rencontres qu'on a commencé par chanter sans la comprendre, quand on dansait furieux dans les bras de Debbie ; avant de la trouver nécessaire, les années aidant. Les mots prennent une autre tournure. J'ai l'impression en me connectant de me reconnecter à une époque lointaine, faite d'autres émotions, d'autres mots, tout cela est très étrange. Et cette étrangeté m'émeut, sans trop comprendre pourquoi. Peut-être que ces derniers messages laissés il y a près de dix ans, immensément lointains, proches pourtant, me font mesurer la distance du chemin parcouru, des épreuves traversées, me font comprendre qu'il était un temps où l'on se croyait éternel, et que ce temps n'est plus. C'est étrange, parce que c'est paradoxal. Parce que j'ai l'impression en revenant ici d'avoir neuf ans de moins, et d'être lourd pourtant du poids des années qui ont filé trop vite. On se rappelle sans trop se l'avouer les connexions quotidiennes à Saezlive, les écoutes de God Blesse, de Debbie. L'attente trépignante avant la sortie de Varsovie, ou des concerts programmés au Bataclan. Quand c'était le Bataclan d'avant le Bataclan. C'est confus, mais il me semble que c'est la première fois, n'ayant pas encore trente ans, que j'ai ce sentiment d'avoir été jeune, que j'en suis conscient, et que ça me semble loin. Et avec cette époque, avec Saezlive, on se rappelle des cours des lycées, de la première guitare, de la première fille, des amis toujours là et d'autres qui ne sont plus, d'autres qui sont partis. Des larmes coulent. Je réalise que c'est plus qu'un forum, plus qu'un support ou qu'un interface, que c'est une partie de moi qui était oubliée et qui remonte à la surface. Alors merci. Merci de m'avoir donné envie d'écrire, et ce faisant de m'avoir obligé à me reconnecter. Merci pour ces quelques larmes, ces quelques sourires émus, qui ne demandaient probablement qu'à sortir. Peut-être qu'après ce message je ne posterai plus, que je disparaîtrai. Ou peut-être reprendrai-je le goût de venir ici. Mais les souvenirs créés à lire chaque jour les pages de ce forum, et à grandir avec, eux, je ne pourrai plus les oublier. Désolé si ce message, écrit au fil de la plume et parfois la vue brouillée, semble confus. Mais il me semblait nécessaire qu'il soit écrit. Assez parlé de moi, et place à la poésie avec "Vénus et Adonis", un texte qui lui n'a pas neuf ans, mais presque. La Méduse m'a redonné des envies de mythologie : C'est un coin de forêt méconnu, près d'Anthiens. L'un de ces bosquets denses vêtus de cyprès Qui cachait en son temps deux ou trois sabbathiens. La végétation filtre mal le soleil Et donne à la lumière un aspect gris-béton, Que reflète un lac d'or, en un acier vermeil. Là-bas les remous dansent. Une fille est tout près Qui répète cachée des serments indiscrets, Pleurant un peu, je crois ; et la scène est étrange. Trois vieilles sont nues, à genoux dans la fange. Elles voient l'eau bien claire et ne s'y baignent pas. Quelques vers entassés consomment leur repas. Et mille adolescentes aux rêves putrides et moribonds, leurs chairs s'apocalypsent. Et qu'éclatent les formes, soudain. Au diable ! les fleurs saignent et le vert se répand ! Et la pourpre, et la sève, et l'ivraie ! Et la flagornerie, qui branle, qui enterre. Les dépouilles déchues des chevaux à bascule. Les ancêtres d'Eros. Un sac. Des poches, là, sous les yeux. Pourquoi cette amertume, et quel est ce poison ? Acide comme un mot d'amour qu'on aurait lu Après que l'être aimé eut tourné les talons. Et la douceur amère d'un fruit défendu. ( Mai 2011 - Septembre 2017)
loth Il y a 7 ans

Je voudrais commencer, avant de poster quoi que ce soit, par remercier. Remercier Méduse, qui a initié toute cette volonté d'écrire et de créer, ce qui est admirable. Merci à l'effervescence qui s'en est suivie et à tous ceux qui l'ont fait naître, qui m'ont donné l'envie et la force de terminer de vieux textes dans les tiroirs depuis trop longtemps, fragments jamais achevés. Merci enfin au forum d'abriter des initiatives pareilles, et d'exister depuis si longtemps, de tenir les années face aux flots du temps.

J'ai mis du temps à retrouver mes logs. Avec les années trop de pseudonymes et trop de mots de passe récurrents se sont succédés, l'un balayant l'autre, attendant d'être à son tour balayé. A chaque mot de passe testé, un saut de plus dans le passé. A chaque pseudonyme, un pas à l'envers dans la course du temps.
J'ai fini par trouver. Par curiosité j'ai cherché les informations de ce profil oublié, et j'ai vu qu'il avait été créé il y a neuf ans. La datation du pseudonyme, jusqu'alors oublié lui aussi, était actée. Dernier post en date, il y a huit ans. Et tout à coup ce sont des pseudos, des floods, des lectures, des rires qui me reviennent à la mémoire. Des membres qui étaient et qui ne sont plus là. Des membres croisés en concert, consciemment ou non. La magie des rencontres qu'on a commencé par chanter sans la comprendre, quand on dansait furieux dans les bras de Debbie ; avant de la trouver nécessaire, les années aidant. Les mots prennent une autre tournure. J'ai l'impression en me connectant de me reconnecter à une époque lointaine, faite d'autres émotions, d'autres mots, tout cela est très étrange.

Et cette étrangeté m'émeut, sans trop comprendre pourquoi. Peut-être que ces derniers messages laissés il y a près de dix ans, immensément lointains, proches pourtant, me font mesurer la distance du chemin parcouru, des épreuves traversées, me font comprendre qu'il était un temps où l'on se croyait éternel, et que ce temps n'est plus. C'est étrange, parce que c'est paradoxal. Parce que j'ai l'impression en revenant ici d'avoir neuf ans de moins, et d'être lourd pourtant du poids des années qui ont filé trop vite. On se rappelle sans trop se l'avouer les connexions quotidiennes à Saezlive, les écoutes de God Blesse, de Debbie. L'attente trépignante avant la sortie de Varsovie, ou des concerts programmés au Bataclan. Quand c'était le Bataclan d'avant le Bataclan. C'est confus, mais il me semble que c'est la première fois, n'ayant pas encore trente ans, que j'ai ce sentiment d'avoir été jeune, que j'en suis conscient, et que ça me semble loin. Et avec cette époque, avec Saezlive, on se rappelle des cours des lycées, de la première guitare, de la première fille, des amis toujours là et d'autres qui ne sont plus, d'autres qui sont partis. Des larmes coulent. Je réalise que c'est plus qu'un forum, plus qu'un support ou qu'un interface, que c'est une partie de moi qui était oubliée et qui remonte à la surface.

Alors merci. Merci de m'avoir donné envie d'écrire, et ce faisant de m'avoir obligé à me reconnecter. Merci pour ces quelques larmes, ces quelques sourires émus, qui ne demandaient probablement qu'à sortir.
Peut-être qu'après ce message je ne posterai plus, que je disparaîtrai. Ou peut-être reprendrai-je le goût de venir ici. Mais les souvenirs créés à lire chaque jour les pages de ce forum, et à grandir avec, eux, je ne pourrai plus les oublier. Désolé si ce message, écrit au fil de la plume et parfois la vue brouillée, semble confus. Mais il me semblait nécessaire qu'il soit écrit.


Assez parlé de moi, et place à la poésie avec "Vénus et Adonis", un texte qui lui n'a pas neuf ans, mais presque. La Méduse m'a redonné des envies de mythologie :


C'est un coin de forêt méconnu, près d'Anthiens.
L'un de ces bosquets denses vêtus de cyprès
Qui cachait en son temps deux ou trois sabbathiens.

La végétation filtre mal le soleil
Et donne à la lumière un aspect gris-béton,
Que reflète un lac d'or, en un acier vermeil.

Là-bas les remous dansent. Une fille est tout près
Qui répète cachée des serments indiscrets,
Pleurant un peu, je crois ; et la scène est étrange.

Trois vieilles sont nues, à genoux dans la fange.
Elles voient l'eau bien claire et ne s'y baignent pas.
Quelques vers entassés consomment leur repas.

Et mille adolescentes aux rêves putrides et moribonds, leurs chairs s'apocalypsent. Et qu'éclatent les formes, soudain. Au diable ! les fleurs saignent et le vert se répand ! Et la pourpre, et la sève, et l'ivraie ! Et la flagornerie, qui branle, qui enterre. Les dépouilles déchues des chevaux à bascule. Les ancêtres d'Eros. Un sac. Des poches, là, sous les yeux.
Pourquoi cette amertume, et quel est ce poison ?

Acide comme un mot d'amour qu'on aurait lu
Après que l'être aimé eut tourné les talons.
Et la douceur amère d'un fruit défendu.

( Mai 2011 - Septembre 2017)

Merci pour cet émouvant témoignage.
AnonymeIl y a 7 ans

Merci pour cet émouvant témoignage.

Beau témoignage @loth , qui me conforte dans l'idée que ce forum est plus qu'un forum et qu'on y trouve bien des choses, un peu de soi et un peu d'autres aussi :)
Marta012 Il y a 7 ans

Beau témoignage loth , qui me conforte dans l'idée que ce forum est plus qu'un forum et qu'on y trouve bien des choses, un peu de soi et un peu d'autres aussi

Voici ma contribution. Les étoiles perfides guettent les faux pas du soleil, astre lumineux seul sur son piédestal. Elles s’engouffrent dans cette faille glaciale, répandant sur Terre leurs merveilles. Leurs pâles regard blêmes encouragent les pensées mortelles des hommes amoureux tels de vides âmes qu’elles sèment. Il n’y a plus d’espoir dans leurs regards hagards, quittant les quais de gare au plus profond d’une nuit noire. Les étoiles meurent sans lumière laissant se perdre leur amour jusqu’aux limbes du jour, terne, sans aucun éclair. Son bateau revient pourtant, rapportant tant de richesses que personne ne sent sa détresse de rester seule dans ce mauvais temps. Ses yeux battus par la pluie ne laisseront aucun pleur apparaître dans cette lueur. Sur elle, s’abat la nuit. Il faut pourtant survivre, ou tout au moins continuer de vivre. Il est vivant dans ces yeux brillants, seul cadeau, unique testament. Rien ne pourra pourtant jamais, séparer ces âmes de geais, unies bien au-delà d’un Dieu sentiment illuminant le fond de ces yeux. Il repose tous les soirs au fond de ses rêves lui offrant une calme trêve, amour parfait, éternel savoir. Et elle s’envole jusqu'à lui, dans cette fusion de demi nuit...
Kik Il y a 7 ans

Voici ma contribution.

Les étoiles perfides guettent les faux pas du soleil,
astre lumineux seul sur son piédestal.
Elles s’engouffrent dans cette faille glaciale,
répandant sur Terre leurs merveilles.
Leurs pâles regard blêmes
encouragent les pensées mortelles
des hommes amoureux tels
de vides âmes qu’elles sèment.

Il n’y a plus d’espoir dans leurs regards hagards,
quittant les quais de gare au plus profond d’une nuit noire.
Les étoiles meurent sans lumière laissant se perdre leur amour
jusqu’aux limbes du jour, terne, sans aucun éclair.
Son bateau revient pourtant, rapportant tant de richesses
que personne ne sent sa détresse de rester seule dans ce mauvais temps.
Ses yeux battus par la pluie ne laisseront aucun pleur
apparaître dans cette lueur.
Sur elle, s’abat la nuit.

Il faut pourtant survivre, ou tout au moins continuer de vivre.
Il est vivant dans ces yeux brillants, seul cadeau, unique testament.
Rien ne pourra pourtant jamais, séparer ces âmes de geais,
unies bien au-delà d’un Dieu
sentiment illuminant le fond de ces yeux.
Il repose tous les soirs au fond de ses rêves
lui offrant une calme trêve, amour parfait, éternel savoir.

Et elle s’envole jusqu'à lui, dans cette fusion de demi nuit...

Vraiment vraiment difficile de poster ça à côté de tous ces talents... Mystère des sentiments qui s'emparent des coeurs sans raison ni comment et révèlent ta candeur Ennivrée de pourquoi je ne veux pas y croire lassée de cette foi imaginaire ostensoir Nimbée de ta lumière qui brûle non néant cette fuite éternelle a eu raison, et pourtant Dans ce monde un peu flou où l'amour n'est qu'un rêve dans tes mots, je l'avoue j'ai trouvé ma prière. Merci Méduse.
kyntana Il y a 7 ans

Vraiment vraiment difficile de poster ça à côté de tous ces talents...

Mystère des sentiments
qui s'emparent des coeurs
sans raison ni comment
et révèlent ta candeur

Ennivrée de pourquoi
je ne veux pas y croire
lassée de cette foi
imaginaire ostensoir

Nimbée de ta lumière
qui brûle non néant
cette fuite éternelle
a eu raison, et pourtant

Dans ce monde un peu flou
où l'amour n'est qu'un rêve
dans tes mots, je l'avoue
j'ai trouvé ma prière.

Merci Méduse.