J'ai pas bien vu, mais il y a des affiches publicitaires sur certains arrêts de bus près de Lille.

J'ai un peu attendu avant de donner mon avis.. et j'ai eu raison ! Parce que je suis passée par plusieurs étapes..
Première écoute, comme beaucoup, déçue, vraiment déçue. Mais j'ai identifié les raisons :
La 1ère est la plus flagrante : Ok. Il ne parle QUE de ÇA... Tout le long.. (à part peut être dans Je Suis.. Quoique..)
La 2 ème : Est ce que quelqu'un pourrait le quitter à nouveau svp? Je le préfère en rupture ☺ Ce sont ses chansons d'Amour qui m'ont fait tombée pour lui (J'croyais que.. l'horreur du monde non lui ça ne l'émeut guère , que son coeur est pris par d'autres crimes ? )
La 3 ème : j'ai écouté plusieurs fois l'album en zappant les 2 chansons qu'on a écouté 100 fois juste avant.. maintenant je l'écoute en entier, et il prend une autre dimension.
J'écoute l'oiseau liberté en boucle. Je la trouve sublime.
J'aime pas du tout C'est la guerre..
Le Dernier Disque était prometteuse, elle est gâchée à la fin, je trouve (même si j'Adore quand il dit "dans les tiroiiirs" ça me rend dingue)
Bref.. Plus j'écoute plus j'aime, comme d'habitude...

On m'explique pourquoi à la fin de "mon pays je t'écris" il reprend la fin de "les enfants paradis" ?

Je sais pas trop, mais cette transition, je la trouve extraordinaire. A l'inverse de beaucoup, j'adore cette chanson et cette bascule sur les enfants paradis, je la trouve magique.

Les 2 avec lesquels j'ai encore du mal, c'est "le dernier disque" et "c'est la guerre", pas assez mélodieux surement je sais pas

Magnifiques albums aux textes vibrants, aux mots si parlant, au style si épuré, car nul besoin d'une orchestration sophistiquée pour dire ce qu'il y a à dire. Le message ne semble pas passer chez certains et pourtant ! comme il est fort ce message ! Bravo Damien.

Mouais. Une chanson comme "Marie" vaut au moins tout ce semblant d'album. Dans l'interprétation, dans l'orchestration, dans le message porté. Les 7 chansons + 3 sont une balade sympathique, avec quelques accros. Comme dans "Je suis " qui démarre tellement bien, on se croirait dans le XXème à l'heure des croissants... et puis qui part en vrille au bout de 2min30 pour finir sur "la mort du franc". mouais.

Il aurait été plus judicieux de distiller ces chansons à partir de Juillet jusqu'au premier vrai album à venir.

Coïncidence ?
En novembre 2014, une photo studio d'un orgue de barbarie...
Les enfants Lune : orgue de barbarie / barbarie et moi
D'où le concept a l'air quand même sacrément cogité / muri / remanié.

Ho punaise! L oiseau liberté a la maison depuis ce soir au retour du taff ( cadeau de madame avant noël....) une première écoute pour évaluer.
Mon fils me chambre: comment rester fan a 40 piges?
Mon petit, tu n étais pas encore un espoir que, dans la foulée des " jours étranges",je me faisait déjà les concerts de nantes, rennes Angers et le mans, et depuis, a chaque tournée!
On a crié avec lui, on a cru le perdre un moment...puis on a attendu.
Pas les moyens des 60€, mais priorité a mes gosses, mes factures et au quotidien. Pas très manifestant, tout ca, mais j ai attendu que le retour se matérialise! Je me suis refusé a écouter les previews sur Amazon, ni télécharger ce qu il refusait de diffuser en "open".
L art n appartient qu a celui qui le crée et celui qui dira le contraire n a qu a se donner la peine d essayer de produire ( je suis plasticien a mes heures perdues, mais cela s applique a tout art ou production que ce soit.) et qu il laisse ensuite les vautours s en nourrir...plutôt tout bruler!
Il va dans la direction annoncée, j ai plaisir a l entendre à nouveau, je comprends et je diffuse largement le " peuple manifestant"...la démarche est cohérente et le personnage fidèle a lui même.
J ai vieilli, moi aussi, mais je cultive au quotidien, dans ma profession est dans ma vie, un esprit contestataire qui, s il est plus posé que les paroles que Damien saez s autorise a hurler, n en reste pas moins virulent.
Qui d entre vous s est penché sur la légende de l oiseau liberté? Alors, pour les déçus, les " victimes" du racket des 60€, c est que vous n avez rien compris, que vous avez pensé un temps que la contestation pouvait être cool, fashion, bobo...je ne suis même plus a la page pour ce genre d expressions!
J ai regretté de ne pas pouvoir miser dessus, mais je suis content d y participer au coup par coup.
Tout ne sera pas top, c est de l art et il en faut pour tous, mais le résultat, le fruit de ce travail et de cette réflexion sera celui que l artiste aura souhaité. L oiseau liberté n est que le début, on ne pourra critiquer et constater le travail qu a son aboutissement.
Allez Damien, on se retrouve pour le douzième concert en mars, et je serai ravi d apporter ma participation, dans le rythme de mes moyens, a la suite de ton oeuvre...
20 ans bientôt, le temps passe vote, et on s en rends compte a chaque concert dans les premiers rangs de la fosse! Mesdemoiselles, svp, arrêtez de nous griller les tympans avec vos suraigües...serez vous encore là dans 20 ans?
Je plaisante...heureusement que son public n est pas fait que de quadragénaires attardés.
C est cette mixité qui fait la beauté de ce travail, le liant, le lien... Ce qui manque, ce qu il déplore dans sa critique.
Bon, arrête pour ce soir, j ai un album a écouter au calme.
Tout le monde dort, la nuit ( et la sono) ne sont qu a moi....
A plus

après plusieurs écoutes je suis assez satisfait, je trouve globalement le projet solide mais un peu court.
J'ai juste un peu de mal avec les deux premiers titres de la galettes, ça me fait un peu trop pensé aux enfants du paradis. J'ai deux énorme coup de coeur Les enfants lune et Je suis.
Je suis, à partir du moment ou il parle au nom de la dictature "je suis la dictature, je suis le code -barre dans le caddie, je suis l’invasion des ignorants je suis nénuphar avec un "F"...." ça me rappelle énormément les paroles de l'ordre mondial de Keny Arkana c'est dans la même idée. J'adore aussi Mon terroriste qui me rappelle Renaud forcement une très belle inspiration.
vivement la suite de l'acte 2 !

Le Manifeste_ L'oiseau Liberté...une grande claque....
Que dire ? Merci.
Gros coup de coeur pour L'humaniste, Les enfants Lune et Le dernier disque....
Mon terroriste, j'ai entendu Hexagone, ah ça fait du bien !
Hâte d'être aux concerts, hâte d'entendre les autres actes du projet...
En attendant ce sera avec bonheur que j'écouterai ce premier acte du Manifeste en boucle ♡

Bon allez mon avis :


L'humaniste : Au tout début, j'ai l'impression que ça va être joyeux... mais en fait non. ça me fait penser à un classique de la chanson française... mais je ne sais plus exactement quoi. Notamment dans la manière dont c'est chanté. En tout cas, ça change du SAEZ dont on à l'habitude. On sent de la bienveillance... un peu à l'opposé de ce qu'on a vu dans ses sorties les derniers jours. J'aimerai bien le lire plus souvent ainsi. J'aime ce Damien ! Qu'il vaut mieux donner son amour, oui, je crois que faire des prières Ouaip ! Ouaip ! Ouaip !

!

2 ième jour d'écoute un verre dans le nez et là.............MDR!!!!!!!
Il me laisse sur le cul !!!!comme dab!!!! même si l'album est le moins surprenant musicalement..........
(mais bon pas facile non plus de se renouveler en permanence, surtout quand tu compares avec les artistes qui répète sans cesse la même chanson) Il est très fort notre ours .................plus tu écoutes et plus tu sens la profondeur de l'ensemble.
Sublime c'est artiste est un bijou pour son peuple de manifestant.
Résistons amis dans nos quotidiens résistons luttons contre l'injustice , contre nous même, contre la résignation, mois dans mon modeste boulot j'essaie un petit peu au quotidien et ça fait du bien.
Vivre pour des valeurs et non vivre pour la valeur!!!!
Longue vie a Saez et longue vie a vous manifestant.
Ensemble on peut tout!!!!!!!

Les 2 avec lesquels j'ai encore du mal, c'est "le dernier disque" et "c'est la guerre", pas assez mélodieux surement je sais pas

Ah oui j'ai oublié le "Quand je suis bourré je fais des claquettes" Mouwhahaha J'adooore!

Vous connaissez ?
Le Macareux, l'oiseau de la liberté...
http://oiseauliberte.free.fr/Le_Macareux/Bienvenue.html
Le macareux vit paisiblement en noir et blanc. Il est affectueux, tendre et fidèle. 
A l’entrée de son terrier, la famille macareux peut accueillir des espèces voisines sans nid.

Et bien vois-tu, moi, Marie, je la trouve fade comme chanson, ce n'est qu'une imitation de Brel et il ne s'en dégage aucun message. Très loin d'un chef d’œuvre comme ''Aux encres des amours'' ou le sublime ''Les Meurtrières''. Mais après tout ceci n'est que ressenti. Pour moi le nouvel album est une réussite car Saez parvient encore à surprendre, d'où la déception de beaucoup d'ailleurs...

Ca ressemble beaucoup à "Voir un ami pleurer" de Brel

J'ai pour ma part tout de suite compris L'Oiseau Liberté comme une "auto-référence" à un symbole auquel il avait déjà eu recours par le passé, dans le morceau "Menacés mais libres" :
"Et puis y'a nos prières,
Et nos causes perdues,
Oui ils nous ont traqué,
Comme on chasse les oiseaux
Menacés mais libres, menacés mais libres,"

Ce "vieux" morceau a sans doute pris à ses yeux encore plus de sens, a trouvé une nouvelle force après la survenue des attentats (dont nous parle d'ailleurs précisément l'album).

Alors le voilà qui repart en guerre, ici avec Mélancolie, mais toujours accompagné de son Oiseau.
Un oiseau menacé, mais libre.
Ou L'Oiseau Liberté.

On m'explique pourquoi à la fin de "mon pays je t'écris" il reprend la fin de "les enfants paradis" ?

pas sûr de toutes ces explication...
pour la comparaison avec GB/K : il reprenait des mêmes textes qu'il chantait dans différentes chansons : là ce qui me choque un peu plus c'est qu'il a carrément pris la piste de voix des enfants paradis et qu'il l'a collée en l'introduisant en fade in sur mon pays je t'écris... c'est quand même pas la même chose.... j'aurais préféré qu'il rechante ce passage en fait

et je ne suis pas convaincu que ce soit la même chanson : ces derniers albums, au sein d'une même chanson, saez fonctionne beaucoup par reprise d'un vers ou de quelques vers à différents moments de la chanson parce qu'ainsi ils s'enrichissent de la progression du texte global et ont un sens qui change, je me demande si ce ne serait pas la même idée appliquée à un passage bien plus long...

Euh non, le passage est rechanté, ce n'est pas la même piste audio. C'est un peu plus lent et il n'a pas la même prononciation par exemple sur " toi moi pays la vie" qui est moins grave. Pour moi c'est clairement pour illustrer le fait qu'il dit juste avant " je vous offre mes fleurs"

Lorsque j'ai commencé à écouter "mon pays je t'écris" je me suis dit que c'était la même chanson que "les enfants paradis" et je m'attendais plus ou moins à cette suite logique.
Quant au passage il est rechanté et légèrement plus rapide.

ah, mea culpa, j'ai pas synchronisé les deux lignes de chant, mais avec le changement de mixage et le type d'introduction, j'ai cru qu'il avait collé la ligne de voix...

Un fil rouge puisque le même thème d'où des chansons avec les mêmes thèmes et des paroles " identiques ".

Pour moi, Saez a toujours fait des feedback au niveau des expressions ou de certaines paroles. Exemple (que je n'ai plus en tête, forcément... grrr). Dans certaines chansons des 2/3 premiers albums, il va sortir des bouts de phrases qui seront les titres d'albums qui sortiront 10 ans plus tard, et dans ces derniers, on retrouve ces mêmes feedback, de manière à tisser un lien énorme entre toute l'oeuvre.

Promis dès que je me retrouve tous ces exemples accumulés je les partage

Alors moi
La première écoute a été difficile trop d'émotions, de vérités....
Et puis on y revient toujours à Damien et on écoute, réécoute les paroles, les rythmes, les rimes....j'aime beaucoup enfants lune, humaniste, je suis, celle qui me bouleverse beaucoup est le dernier disque parce que je trouve qu'on ressent que notre oiseau, Damien, a du plomb dans l'aile qu'il va lui être difficile de continuer ainsi...alors, oui, ça me rend triste, je doute que nous entendions parler de lui après le manifeste et ce pendant un certain temps voir plus jamais....j'espère que nous lui manquerons autant qu'il nous manquera. ...profitons de cette année pleine avec lui, pour lui donner envie, un jour, de nous revenir....merci merci beaucoup Damien d'être et de demeurer...

chez nous damien passe en boucle et le charme a opéré une nouvelle fois ....damien n'est pas un chanteur mais un poête musicien et il est vrai que, plus les années passent plus j'ai devant les yeux "l'albatros" de notre cher Charles.
Damien nous fait un bien triste constat de notre monde actuel, pourri par le pouvoir et l'argent (vous me direz : cela va de pair) , Il n'est pas le seul artiste à le faire mais la sensibilité qui le caractérise fait toute la différence. Au début nous trouvions le message un peu répétitif mais tout compte fait il a tout compris......
-Nous c'est simple, damien quand nous écoutons tes poèmes et tes mélodies , nous pleurons.... nous nous révoltons, cueillons des fleurs pour les offrir à notre prochain et avons encore cette sensation d'être dans un monde où l'humain à une place...
Merci à toi -
CA
LI
PA
DO

et encore une fois nous regrettons de ne pas plus l'entendre sur les ondes ... cela nous changerait un peu de la chiasse musicale habituelle.........

Une grosse claque émotionnelle !
Tellement ravie d'avoir découvert, à temps, son univers pour avoir eu envie de le suivre dans son projet et pouvoir vivre, de a à z, ce manifeste.
Pardonnez-moi l'expression, mais je suis sur le cul, ça fait bien longtemps que je n'ai pas eu ainsi les poils dressés à la simple écoute d'un album. Un petit bijou mêlant émotion, poésie et humanité, le tout allant donner l'impression d'une simplicité déconcertante, et pourtant... chapeau l'artiste !

ceux qui veulent recuperer les mp3 etc.. allez acheter l'Album 15€ et cassez pas les c******* !

Je dirais même 13,50€ !

Bon allez, après avoir passé ces derniers mois à vous lire, je me décide enfin à créer mon compte Saezlive histoire de donner mon tit avis sur le manifeste...

Alors voilà, je vous vois beaucoup sur ce topic à livrer votre critique de ce premier album en le traitant individuellement. Comme une œuvre à part entière qui doit pouvoir se tenir debout toute seule. On parle des répétitions, du manque de contenu, de la teneur en originalité musicale et on a bien raison !
Seulement il faut pas oublier que cet album fait parti d'un tout : Le Manifeste ; et que ce tout fait parti d'un super-tout : l'œuvre de M'sieur Saez...
Une bonne dose de connaissances sur ces deux trucs-là est peut-être indispensable pour comprendre cet album, et je suis sûr que les membres de ce forum remplissent ce critère.

Mais résumons tout de même...
En juin, le gars nous annonce un gros projet dont on sait que dalle si ce n'est que y a du cinoche, de la poésie, des spectacles et bien sûr, de la musique. Et franchement, le moins qu'on puisse dire, c'est que ça a l'air sérieux : il penche dessus depuis trois ans et y a même une surprise à la fin !

Quelques temps plus tard déboule l'acte I. Alors y a de la poésie, c'est joli toussa toussa mais ce qui m'intrigue le plus, ce sont ces journeaux de la lutte, là... Un peu comme quelques fois en concert, le voilà qui commence à nous parler. Sans musique, sans rimes, il nous déballe juste une quasi-idéologie sur la disparition de la culture, comment c'était mieux avant et comment il est temps de se bouger le cul si on veut entendre autre chose que du Kendji Girac pour le prochain siècle.

Après ça, on se prend deux singles dans les dents : Les Enfants Paradis et Tous Les Gamins Du Monde.
Alors là, panique, panique ! Déjà il entame en parlant des attentats, on s'y attendait mais quand même, c'est couillu. Ensuite, à le première écoute, ça sonne un poil nombriliste à mes oreilles : et vas-y que mon pays c'est la lumière, sa culture et son histoire gnagnagna... Je m'attendais vraiment pas à ça. Croyant connaître Saez, je m'attendais à ce qu'il vienne nous rappeler les passages un peu plus merdiques de l'histoire française et qu'il pleure autant (voire plus) la Syrie que le Bataclan...
Mais non, ça, c'était 2013.
Ici, on s'adresse au pays avec une ballade en deuil et un hymne quasi-épique. Des paroles plus simples qui visent à rassembler et élargir le cercle des libres, des fils d'Artaud comme qu'il dirait.
À ce stade, je savais plus du tout à quoi m'attendre, mais il était clair qu'on était pas en face d'un Saez habituel (s'il en est un).

Et pis y a eu l'épisode Amazon avec "quelle honte" et là, je pige pas bien. Pourquoi péter un cable à ce point-là ? C'est si grave ? Manifestement oui, il prend cet album très au sérieux et je ne pense que ce ne soit lié qu'aux attentats.

Et nous y voilà, premier album en écoute sur CCC. Pour moi en parfaite continuité avec les deux premiers titres dévoilés. C'est pas un album hommage aux attentats pour moi, c'est limite s'il ne se sert pas des évènements comme un argument au rassemblement. Rassemblement sous cette idéologie brillament illustrée dans la chanson titre de l'album : L'Oiseau Liberté.
Non mais franchement, regardez ce morceau ! On a tout, le rappel à l'histoire, la date marquante (vendredi noir), le symbole animal de l'oiseau ? Des termes assez généraux (il parle pas des banquiers ou des inrocks comme il aurait l'habitude de le faire mais des terrorismes et du fascisme)... Le mec vous nous remasterisé l'hymne national quoi !
Je pense pas que ce soit "pas un vrai album" comme j'ai pu lire plus haut, je pense que les attentats ont eu un gros impact sur le Manifeste et qu'il aurait pas du tout eu la même gueule sans eux... En fait je crois qu'il aurait pas existé.

Ah mais j'ai pas parlé de cet acte II que j'imagine bien s'intituler "c'est la guerre" (ou "ça va chier", c'est selon). Voilà comment je le vois : après le rassemblement, on passe à l'action. On désigne l'ennemi : mon terroriste ; et puis on fonce dans le tas... Avec des fleurs bien sûr... Ou peut- être une guillotine (juste au cas où)...

Tout ça pour dire que ce manifeste à l'air bien lourd.
On est plus chez tata, là ! On est plus dans les textes intimistes de Messina. Là, je vois une vraie aspiration à la grandeur, un vrai désir d'amorcer quelque chose d'énoooooorme...

Je peux me tromper, bien sûr, et je veux pas vous teaser une fantaisie, mais quand même...

Bon allez, après avoir passé ces derniers mois à vous lire, je me décide enfin à créer mon compte Saezlive histoire de donner mon tit avis sur le manifeste...

Alors voilà, je vous vois beaucoup sur ce topic à livrer votre critique de ce premier album en le traitant individuellement. Comme une œuvre à part entière qui doit pouvoir se tenir debout toute seule. On parle des répétitions, du manque de contenu, de la teneur en originalité musicale et on a bien raison !
Seulement il faut pas oublier que cet album fait parti d'un tout : Le Manifeste ; et que ce tout fait parti d'un super-tout : l'œuvre de M'sieur Saez...
Un bonne dose de connaissances sur ces deux trucs-là est peut-être indispensable pour comprendre cet album, et je suis sûr que les membres de ce forum remplissent ce critère.

Mais résumons tout de même...
En juin, le gars nous annonce un gros projet dont on sait que dalle si ce n'est que y a du cinoche, de la poésie, des spectacles et bien sûr, de la musique. Et franchement, le moins qu'on puisse dire, c'est que ça a l'air sérieux : il penche dessus depuis trois ans et y a même une surprise à la fin !

Quelques temps plus tard déboule l'acte I. Alors y a de la poésie, c'est joli toussa toussa mais ce qui m'intrigue le plus, ce sont ces journeaux de la lutte, là... Un peu comme quelques fois en concert, le voilà qui commence à nous parler. Sans musique, sans rimes, il nous déballe juste une quasi-idéologie sur la disparition de la culture, comment c'était mieux avant et comment il est temps de se bouger le cul si on veut entendre autre chose du Kendji Girac pour le prochain siècle.

Après ça, on se prend deux singles dans les dents : Les Enfants Paradis et Tous Les Gamins Du Monde.
Alors là, panique, panique ! Déjà il entame en parlant des attentats, on s'y attendait mais quand même, c'est couillu. Ensuite, à le première écoute, ça sonne un poil nombriliste à mes oreilles : et vas-y que mon pays c'est la lumière, sa culture et son histoire gnagnagna... Je m'attendais vraiment pas à ça. Croyant connaître Saez, je m'attendais à ce qu'il vienne nous rappeler les passages un peu plus merdiques de l'histoire française et qu'il pleure autant (voire plus) la Syrie que le Bataclan...
Mais non, ça, c'était 2013.
Ici, on s'adresse au pays avec une ballade en deuil et un hymne quasi-épique. Des paroles plus simples qui visent à rassembler et élargir le cercle des libres, des fils d'Artaud comme qu'il dirait.
À ce stade, je savais plus du tout à quoi m'attendre, mais il était clair qu'on était pas en face d'un Saez habituel (s'il en est un).

Et pis y a eu l'épisode Amazon avec "quelle honte" et là, je mige pas bien. Pourquoi péter un cable à ce point-là ? C'est si grave ? Manifestement oui, il prend cet album très au sérieux et je ne pense que ce ne soit lié qu'aux attentats.

Et nous y voilà, premier album en écoute sur CCC. Pour moi en parfaite continuité avec les deux premiers titres dévoilés. C'est pas un album hommage aux attentats pour moi, c'est limite s'il se sert pas des évènements comme un argument au rassemblement. Rassemblement sous cette idéologie brillament illustrée dans la chanson titre de l'album : L'Oiseau Liberté.
Non mais franchement, regardez ce morceau ! On a tout, le rappel à l'histoire, la date marquante (vendredi noir), le symbole animal de l'oiseau ? Des termes assez généraux (il parle pas des banquiers ou des inrocks comme il aurait l'habitude de le faire mais des terrorismes et du fascisme)... Le mec vous nous remasterisé l'hymne national quoi !
Je pense pas que ce soit "pas un vrai album" comme j'ai pu lire plus haut, je pense que les attentats ont eu un gros impact sur le Manifeste et qu'il aurait pas du tout eu la même gueule sans eux... En fait je crois qu'il aurait pas existé.

Ah mais j'ai pas parler de cet acte II que j'imagine bien s'intituler "c'est la guerre" (ou "ça va chier", c'est selon). Voilà comment je le vois : après le rassemblement, on passe à l'action. On désigne l'ennemi : mon terroriste ; et puis on fonce dans le tas... Avec des fleurs bien sûr... Ou peut- être une guillotine (juste au cas où)...

Tout ça pour dire que ce manifeste à l'air bien lourd.
On est plus chez tata, là ! On est plus dans les textes intimistes de Messina. Là, je vois une vraie aspiration à la grandeur, un vrai désir d'amorcer quelque chose d'énoooooorme...

Je peux me tromper, bien sûr, et je veux pas vous teaser une fantaisie, mais quand même...