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Des cliquetis indicibles sous des doigts agiles, furtifs. Un sourire se dessine , soudainement, dans le halo blanchâtre de l’écran, rétro-éclairage sur un instant, rétro-pédalage, vainement machinale.
La binarité des sentiments, modélisation algorithmique des comportements divergeant en succession de bits sans queue.. ni tête.
Modulation en signal afférant, numérisation des stimulus et réaction épidermique à caractère calorifère carrément endogène.
Ça bouillonne. Ça s’agite. Ça convole, ça survole.
Démodulation des signaux, convergence des idéaux, protocole de dialogue établi, connexion réciproque.
Ça parle.
Voyage extra-cérébrale, paysage intra-infernale.
Ça communique. Ça revendique. Ça s’astique…
Ton cyber-toi, dans les nuages, n’a rien à craindre des trajectoires hyperboliques des vols d’oiseaux de mauvaises augures : l’accès aux cieux est garantis sécurisé, sans engagement de qualité, à gravité évidemment sous évaluée.
Du numéraire au numérique, sur le marché trans-Atlantique se monnayent tous nos clics. Le clic docile, l’indépendant… Le clic débile et l’intelligent.
L’amour sans fil trouve ses limites dans la puissance de l’émetteur à la distance du récepteur.
Mais ce frisson sur l’épiderme n’a rien de virtuel… tout ça se passe de décibels… l’heure du reboot dans mon réel, ma mémoire vive s’est fait la belle.
ahah! excellent! J'aime bien quand elles se déshabillent... ouaaaaaaaais ouais...
Le temps d'un jour, et puis d'un autre
Les tours d'acier des cyber-villes,
L'amour sacré des inutiles.
L'horloge à pas de loup, l’effroi
L'amour se passe bien de moi.
Le temps d'un jour, et puis d'un autre,
Les gens autour, et puis les autres.
L'homme se débat de ses mains nues,
L'amour, tu crois, se distribue.
L'aurore se passe mais au delà
L'amour n'a pas la tête à ça.
Le temps d'un verre, et puis d'un autre,
Le vent, la terre, et puis les autres.
L'orée du bois, les fleurs sauvages,
L'amour de toi est un naufrage.
L'horloge à pas de loup, j'ai froid
L'amour se fout de nous des fois.
Le temps d'un mot, et puis d'un autre,
Je me mens trop, et puis les autres ?
“Mais non y a plus de ciel
Et non, y a plus d’amour
Y a plus que des troupeaux
Des vendus, des vautours
Des vendeurs de merveilles
Des joueurs de tambours”
[img]https://33.media.tumblr.com/a1f40063a3636591d6f47f6dbe3508fb/tumblr_nh1jzkATXl1qli0eko1_1280.png[/img]
Bon dieu non, que fais je donc ici? Et c’est qui lui? C’est vrai, t’es qui toi? Avec ta barbe crasseuse, t’es quoi dis moi : un hipster? un clochard? Le père Noël? Robert Hue? Barbe bleue?
Il ne me voit même pas, trop occupé qu’il est, et d’ailleurs qu’est ce qu’il fait? Il semble compter quelque chose, méticuleusement, derrière un écran. Il scrute, analyse, grommelle en lissant sa barbe, hoquetant un rire gras de temps en temps.
Il ne me voit même pas, absorbé qu’il est par ses occupations, un filet de bave s’échappant de la commissure de ses lèvres violettes.
J’ai pris des trucs pas catholique et me voilà, j’ai l’air malin, je ne sais où, en face de je ne sais qui : ce mec ignore ma présence avec un naturel déconcertant.
Je ne suis visiblement pas au centre de ses préoccupations.
On se croirait presque sous les néons blancs d’un hall de clinique privé, quand un sur deux seulement fonctionne, réduction des coûts oblige, et que l’un d’entre eux clignote, forcément, irrégulièrement.
Il le fait exprès c’est pas possible. Je suis là je vous signale, j’existe moi aussi.
Je force une toux mal à l’aise, bien décidé à lui faire relever ses narines poilues de son Mac Book Air.
Il grogne. L’ai-je énervé ce vieux bouc? L’une de ses épaules tressaute, comme une réaction nerveuse, incontrôlable.
Une goutte de sueur perle sur sa tempe, son cou se rétracte et sa tête engage une rotation anti-horaire, jusqu’à ce que sa barbe vienne s’essuyer sur son épaule.
Épaule recouverte d’une étoffe de coton blanc semblant sortir d’un marché d’artisanat népalais tenu par des junkies repentis en quête de plénitude psycho-spirituelle.
Je procède par réflexe à quelques vérifications préventives. Je constate l’absence de femmes aux généreuses poitrines découvertes. Je ne suis pas dans un camp hippie. Semi-déception.
Sa tête vient de finir le quart de tour qui détournait son regard du mien. Ses yeux se plantent sèchement sur ma gueule. Ils sont vitreux, avides. Entre perversité et psychédélisme.
"Qu’est ce tu fous là?" me demande-t-il d’une voix de fumeur de bois d’érable, forcément impénétrable.
Il doit être devin car c’était exactement la question que je comptais lui poser.
"Qui te permets donc de venir ainsi me signifier sous mes yeux ton ignoble insignifiance?"
A ce moment là, je n’ai su répondre qu’un pathétique “euh”. Mes dents grinçaient, j’étais bien incapable de bafouiller une quelconque répartie. Trop occupé que j’étais à me questionner sur le sens de l’existence relativement à l’alignement des astres célestes éparpillés dans un univers modélisé en quatre dimensions. C’est un concept qui venait à l’instant même de se révéler à mes yeux comme une évidence, un axiome lacté d’étoiles, doux, cotonneux.
Je sentis mon interlocuteur dubitatif devant mes errances hallucinatoires. D’un ton biblique il m’ordonna de dégager de son strato-cumulus, une histoire de propriété privée, tout ça.
C’est l’instant ou je ne sus refréner cette envie compulsive de me livrer, tel que je suis, entier, à cet homme disgracieux.
“Vais je un jour être aimer?”
“Tu crois que j’en ai quelque chose à foutre?”
Cash. Il n’a pas l’air de déconner.
Il se mit à éructer sur le bonheur, les pêchers, les balivernes, vociférant dans l’infiniment blanc sa rage d’être sans cesse emmerder par des illuminés. Il s’interrompit quelques instants, replongeant dans son écran, à l’heure de la fermeture de la bourse de Tokyo. Il y a des priorités. Je n’en fais visiblement pas partie.
Non mais qu’est ce que je fous là? Je veux juste rentrer me coucher. L’autre me chasse à coup de sermons anachroniques, mais si seulement je savais ou était la sortie.
Mes chaussures s’enfoncent de vingt centimètre dans la poudreuse. Ça me fait éternuer.
J’aperçois sur l’écran que le vieux semble attentivement surveiller à distance les sanitaires du couvent de la croix Madeleine de Saint Eustache, et je n’ose soudainement interpréter le mouvement suspect de son bras disparaissant sous le coton blanc. Je me surprends alors moi même à détailler du coin de l’œil ces images filantes.
N’ayant pas la logique d’imaginer à cet instant des prises de courant, j’en déduis par facilité narrative que la batterie des Mac Book dispose d’une impressionnante autonomie.
J’entends alors frapper à la porte. Mais je ne situe pas la porte. Ça cogne. Ça tambourine. Comme une torture lancinante. Les néons s’éteignent. La barbe crasseuse s’effiloche. Un coup de marteau dans mon cerveau à chaque battement de survie de mon cœur détruit.
Ou est la porte?
Ou diable est cette putain de porte?
Que ce celui qui frappe ainsi dessus soit pendu à son intestin grêle au viaduc de Millau, laissant ses couilles en buffet aux aigles royaux. Amen.
Je suis la plus belle chose que l’on puisse se dire
Je suis le pire mensonge que l’on ne puisse croire
Le bourgeon d’une rose noyé dans le brouillard
Qu’aucun de mes songes ne saurait faire fleurir
Je ne suis qu’un “Je t’aime” de plus dans l’Histoire
Une parole en l’air au bien trop grand pouvoir
Je remplis des poèmes mais j’ai du mal à croire
En mon propre écho ce ne sont que des mots
Quand bien même j’éclos je me fane aussitôt
D’une rosée des sanglots mouillant des yeux idiots
Je suis la plus belle chose que l’on puisse se dire
Je suis le pire mensonge que l’on ne puisse croire
Je ne suis qu’un “Je t’aime” de plus dans l’Histoire
Une parole en l’air dont le trop grand pouvoir
Fait retomber par terre les papillons d’un soir
Sous le poids de la nuit et les draps de l’ennui.
petite(s) correction(s)...
Je suis la plus belle chose que l’on puisse se dire
Je suis le pire mensonge que l’on ne puisse croire
Le bourgeon d’une rose noyé dans le brouillard
Qu’aucun de mes songes ne saurait faire fleurir
Je ne suis qu’un “Je t’aime” de plus dans l’Histoire
Une parole en l’air au bien trop grand pouvoir
Je remplis des poèmes mais j’ai du mal à croire
En mon propre écho ce ne sont que des mots
Quand bien même j’éclos je me fane aussitôt
D’une rosée de sanglots mouillant des yeux idiots
Je suis la plus belle chose que l’on puisse se dire
Je suis le pire mensonge que l’on ne puisse croire
Je ne suis qu’un “Je t’aime” de plus dans l’Histoire
Une parole en l’air dont le trop grand pouvoir
Fait retomber par terre les papillons d’un soir
Sous le poids de la nuit et les draps des non-dits.
Mesdames
Messieurs
le trafic est perturbé
sur la ligne deux
cela est dû à
un accident voyageur
l’homme, voyez vous,
était amoureux.
Désespéré, il s’est jeté
corps et biens
sur la voie
par malheur
même les rails
n’en voulaient pas.
source: http://brevesdemetro.tumblr.com/
J'ai ce défaut souvent: savoir que j'ai raison
Ça les irrite les gens, ça les rend laids ces cons
Eux qui déjà du temps, à savoir qui ils sont
Passent sur l'instant sans poser de question.
et dans un autre registre:
La double pêche de tes seins
Dans la coupe de la journée
Voici que ton ventre se lève
Entre les branches du figuier
Que la chambre se met à battre
Comme une tempe délicate
Et qu’un versant du ciel inonde
Étendue la plus belle au monde
Sous ta douce main déroulée
Pareille aux crosses de fougère
Pénétrerai-je le mystère
D’une chair à l’âme gagnée
Comme une eau très fraîche qu’on tire
Avec lenteur du fond du puits
Tu te recouvres d’une buée
Qui dissimule ton sourire
Mes doigts possèdent le secret
De t’éveiller de t’épanouir
De te perdre avant de dormir
Comme une enfant dans la forêt.
René-Guy Cadou
“Le monde entier dépend de tes yeux purs,
Et tout mon sang coule dans leurs regards.”
Paul Eluard
[img]http://t2.gstatic.com/images?q=tbn:ANd9GcQbeYZJnIoZzzfKgJqekuOE_b-qjyDJ1uAvEpesha1KXfoagY27gI355q7-[/img]
[img]https://40.media.tumblr.com/b9a299e1d2c27b334527b6c91605533d/tumblr_nmg79shHoI1qk7nhko1_500.jpg[/img]
coïncidence?!!
Allez viens... Nous construirons ensemble la nouvelle, la nouvelle déchirure..
Putain Mano là, de toi à moi, dis pourquoi, dis pourquoi t'es plus là.. ;)
Y a des trucs qui s'oublient pas
Mais moi tu sais, j'oublie rien
Allez viens.............
.....Allez viens
Laisse toi faire
On laissera nos casseroles au vestiaire
On ouvrira un peu les yeux
On s'sentira un peu moins vieux