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Rien ne sert de courir, mon amour tu sais ils nous rattraperont
Pas la place pour s'aimer puisqu'elle est condamnée notre génération
Rien ne sert de rêver mon amour tu sais on n'est plus des enfants
Puisque ici bas ne tombent de ce ciel sans merci que des larmes de sang
Trempe, trempe ta plume
Dans ton verre de whisky
Couche donc tes rancunes
Sur ce papier jauni
Exhorte ce destin
Qui t'a laissé en chien
A suivre enfin les lignes
De ton encre de Chine
Trempe, trempe ta plume
Au fond du cendrier
Des fantômes sous la lune
Des souvenirs exhumés
Non qu'aucune de tes larmes
Ne mouillent encore de drame
Ce que trament les lignes
De ton encre de Chine
Trempe, trempe ta plume
Dans le creux d'une main
Avant que se consument
Tes tendres matins
Lier l'aurore et l'amertume
A l'aube d'un croissant de lune
Et suivre enfin les lignes
De ton encre de Chine
Il est chouette le petit dernier. ^^
Il y a tes brouillons à conter à ma plume
Et puis tous nos brouillards à compter au couteau
Le soleil m'emballe d'un lumineux faisceau
Et me prête sympathique un rayon caustique
Crayon mordant comme la flèche que j'emplume
Mes mots dansent la galope
A deux temps, sur l'enveloppe
Je m'applique, j'encaustique
Qu'ils brillent sur le papier!
Ma pensée vers toi volette
Ma nuit est d'encre
Elle est violette
Que la peur dans tes yeux fasse monter l’acide
Jusqu’au bord de tes lèvres aussi noires que la nuit
Qui nous emmène au large sur des terres sacrées
Où l’on aime à saigner, où l’on aime à s’aimer.
Astre céleste miséricordieux
J'implore en ce jour votre sublime grâce
L'indulgence en vos yeux
De l'or à la rouille de mon intime crasse
Sur un linceul laiteux
Mes torts s'agenouillent et miment la contumace
Mon orgueil nébuleux
Mon corps, ma dépouille, mon ultime carcasse
Résigner à grandir
je ne peux plus que vieillir
me résoudre à m’enfuir
au delà des souvenirs
A l’amour je me mue
hérétique insensible
me cacher, n’être plus
qu’hermétique impassible
Dans ce monde devenir
loup dans le bétail
et le laisser pourrir
dévorant ses entrailles
Ne devoir de la vie
que l’instinct de survie
ne devoir d’autrui
que mon compte d’amis
Résigner à grandir
je ne peux plus que vieillir
me résoudre et m’enfuir
au delà des souvenirs
Très beau
@maitre_kaio: ton texte me touche, il est très beau.
Parti à la recherche du moindre signe de vie,
Au fin fond de l'Ardèche ou au cœur de Paris.
Foulant la morte terre ou le bitume inerte
Où notre astre solaire vient s’écraser sans grâce.
Couvrant de sa lumière l'étendu du désastre
Habillant de soie d'or la dépouille divine
De ce monde qui dort, perfusé de morphine.
Je traque l'agonie avec grand appétit
En priant pour que ceux dont les actes sont causes
A genoux de leurs dieux, se couvrent d'ecchymoses
Torturés par leur foi qui du libre nécrose
L'Amour qui a parfois l'aigreur de la névrose.
Et les papillons, eux, ont déjà fuient les lieux.
J’n’ai jamais vu ton cul
Comme d’autres n’ont jamais vu
Les yeux de la Joconde
Mon dieu, quel triste monde
[quote="fabeuh"]La poésie ta bite... :)[/quote]
Tu voulais pas la mettre dans le topic jeux de mot celle là? ^^
La poésie ta bite...
Tu voulais pas la mettre dans le topic jeux de mot celle là?
oh tu sais j'ai l'habitude de me faire polluer mon petit jardin par les crottes des voisins :D
So... mon post plein de poésie ;) est au choix :
une crotte venant des voisins de Kaio
ou une merde de mouette...
vous êtes sympas avec moi dites donc :D
Plof! :)
Ne plus rire de rien, rien que pour des sottises
Ne plus frémir de l'un, l'un que l'autre attise
Le désir à l'instinct, à l'instant qui se brise
Ne plus jouir d'aucun, d'aucun ne s'éternise
Un furieux sentiment d'impuissance me terrasse, me vide de ma substance à mesure que le temps passe. Je n'ai pas choisi le wagon, ni même la direction et je m'enfonce tout droit dans ce tunnel funèbre en perdition. Une odeur putride plane et lacère l'atmosphère, j'ai la rétine choqué devant ce charnier à ciel ouvert. Je ne me reconnais pas dans ce monde, je n'y trouve pas ma place et je suis… perdu dans le dédale des couloirs de l'angoisse.
Ce train n'a ni queue ni tête, il roule à vive allure et écrase tout sur son passage moteur au bord de la rupture. A l'intérieur c'est la panique, les neurones court-circuitent, ça va trop vite pour rétablir on connaît tous la suite. Maudit sois la race des puissants aiguilleurs du chaos, leur instinct suicidaire et leur penchant pour l'échafaud, coin des lèvres, toujours cette arrogance, ce p'tit rictus, mais ils oublient que pour eux aussi il n'y a qu'un mur comme terminus.
Arrêtez ce train ! Arrêtez ce train ! Je, je, je veux descendre...
Arrêtez ce train ! Le bagne n'a plus rien, plus que du feu et des cendres ! Arrêtez ce train ! Arrêtez ce train, j'ai dit Je veux descendre ! Arrêtez ce train ! La foule le cri, le scande et personne ne veut l'entendre...
Arrêtez ce train, La Canaille.
Au rythme d'une gouttière
S'effilent entre tes doigts
Et les coups de tonnerre
Et les regards sournois
Creuset en ton corsage
Une perle d'argent
Qu'un joaillier sans age
A sertie de mon sang
A genoux à tes pieds
De ton sourire de peste
Près du feu, ligotées
Mes prières célestes
De ces astres vengeurs
En tes yeux la lumière
Soulignée en son coeur
De sombres cils de verre
“C’est vivre
Fanon, Amrouche et Feraoun
Trois voix brisées qui nous surprennent
Plus proches que jamais
Fanon, Amrouche, Feraoun
Trois source vives qui n’ont pas vu
La lumière du jour
Et qui faisaient entendre
Le murmure angoissé
Des luttes souterraines
Fanon, Amrouche, Feraoun
Eux qui avaient appris
A lire dans les ténèbres
Et qui les yeux fermés
N’ont pas cessé d’écrire
Portant à bout de bras
Leurs oeuvres et leurs racines
Mourir ainsi c’est vivre
Guerre et cancer du sang
Lente ou violente chacun sa mort
Et c’est toujours la même
Pour ceux qui ont appris à lire dans les ténèbres,
Et qui les yeux fermés
N’ont pas cessé d’écrire
Mourir ainsi c’est vivre.”
— Kateb Yacine
Les feuilles d'Automne ont recouvert
D'ocre et de jaune la sainte terre
Au long des routes et des rivières
L'absence se pare pour l'hiver
Sous les branches nues comme ces vers
Qui soûlent d'ennui le solitaire
Gît la vertu, le cœur offert
De la pluie froide dans les artères
L'hirondelle, elle, sans s'en faire
A fuit le gris pour d'autres sphères
D'autres horizons d'autres cimetières
Sans jamais regarder derrière
Soit maudit toi le sédentaire
Englué là dans tes prières
Le vent glaciale d'un temps austère
Balayant ton imaginaire
L'oppresseur se veut tyrannique
Et sa victime l'angélique
Les dents d'instant marquant la peau,
Bien mal acquis tombent en lambeaux
Déchirent à qui la chair est d'or
Du sang taché des métaphores
Pétale flétri qu'un jour de pluie
Saura noyer dans son ennuie
L'oppresseur, l'antipathique
La victime de grâce éthique
La liberté belle et fragile
De se suspendre au bout d'un fil
Défier les gravités des mondes
Des lois célestes et moribondes
L'affront, le fier, le conquérant
L'homme à genou des éléments
L'oppresseur, le maléfique
A sa victime, c'est théorique
Quand se referment sur l'horizons
Les portes de l'incompréhension
Sur les cloisons le papier peint
Moisis d'un futur incertain
L'humidité sur les parois
Du vide à l'intérieur de soi
Au bout de mon pinceau
Là sur le chevalet
Du monde des oiseaux
Se dispersent les traits
Le lit d'une rivière
Un grand chêne centenaire
Les clapotis de l'eau
Submergent les racines
Un couple d'étourneaux
Sur la berge badine
Une esquisse à la plume
Sur l'horizon désert
Une colonne brune
Colore le ciel d'hiver
S'élevant de la terre
Un nuage de poussière
étouffe les gazouillis
Dans le sillage de fer
L'insatiable appétit
De l'ogre bulldozer
Très très joli...ça me fait penser à un court dessin animé, en noir et blanc, sans parole, de destruction d'une forêt par des bulldozer et à la toute fin il y a un arbre ou une fleur qui pousse au milieu du chantier. Impossible à retrouver avec les moteurs de recherche.
Ça parle à quelqu'un? Il me semble que c'était tchèque et que ça date des années 70. Avec une musique poignante.
Ça illustrerait parfaitement la suite des vers de @Maitre_Kaio