Le forum SaezLive est définitivement fermé, les archives restent accessibles en lecture seulement.
pfiou, c'est magnifique ...
Merci Jenny :) il est un peu fouillis, c'est le principe du cahier de brouillon, mais j'l'aime bien je crois.
C'est à la fois splendide et prodigieux puisque ce n'est qu'un brouillon. Je suis jaloux de vos textes, de votre rapidité pour écrire, de votre vocable, de la fluidité de vos phrases de part les signifiants et les signifiés que vous utilisez. A la première lecture, je ne peux m'arrêter étant hypnotisé par la forme et les métaphores. D'ailleurs, il me faut vous lire une deuxième fois accompagné de Larousse ou robert pour en comprendre un sens phrase par phrase. Cela dit, à la troisième lecture, j'ai l'impression de découvrir le texte comme ci c' était la première fois. Alzheimer à mon âge quand je vous lis tel un grand poète. Songez vous à écrire un recueil de poèmes, à en faire un métier? Poète ou écrivain ou chanteur ? Bref artiste en un seul mot Musashi?
S'il vous plait, tutoyez moi, mister, je suis trop jeune pour le vouvoiement!
(Je ne pensais pas écrire cette phrase un jour, c'est chouette.)
C'est beaucoup d'honneur, beaucoup de compliments; j'espère que Larousse et Robert ne sont quand même pas trop nécessaires?
Tu est jeune mais "votre" écriture est sage. Par respect, j'ai préféré le vouvoiement.
C'est trop paimable. :) je t'ai répondu en message privé, au cas où tu ne l'aurais pas vu.
juste eu un peu peur que le silence n'ait gagné une grosse bataille, et puis non la guerre continue de faire rage.
Aux armes @musashi ne les pose pas, jamais... Samurai au devant
honnêtement j'ai pas tout aimé de celui lá, mais je trouve plutôt difficile de dire que je n'aime pas, comme s'il était nécessaire d'expliquer le pourquoi alors que c'est juste un ressenti.
Dis moi ce que tu n'aimes pas! j'ai quelques pistes, déjà, maintenant que je me suis relu sagement.
mais je n'ai aucune autorité pour en extraire quelques lignes que tu as mis toute ton énergie á traire.
tu vois il vaut mieux ne rien dire si on a des réserves, après on te questionne, répondez dit le maitre.....
si au contraire, si tu gardes tes réserves, je garderai mes scolioses, et certaines en tout cas me desservent.
Je me permets de m'introduire dans votre conversation. Nous somme tous, je pense d'accord pour rappeler cette évidence: la perfection n'existe pas. Autrement dit, à part la critique technique propre à langue française, je ne pense pas que aimer ou ne pas aimer ton poème Musashi t'aidera. Si je ne me trompe pas, Saez a dit: qu'il ne faisait pas des chansons en fonction des goûts de son public mais en fonction des siens. " qu' au lit ou dans les cœurs, l’égoïsme est la mère des générosités". Par contre, il peut être intéressant de parler de l'interprétation subjective des textes. Quel sens je perçois dans tes phrases, quelles images, quels fantasmes, quel film je me représente dans ma tête en fonction de mon histoire, de ma vie et de mes connaissances. Ce n'est pas facile, car il s'agit de parler de ressentis en restant pudique et en évitant d'entrer trop dans l'intimité de chacun. D'ailleurs, il me semble que Saez n'aime pas expliquer ses textes pour cette raison (le voyeurisme).
seul celui qui tatoue le papier détient la formule de l'encre employée et je peux bien y appliquer les dissections de la chromatographie ou faire appel á toutes les alchimies de ma subjectivité, je ne pourrai jamais m'approprier le tatouage.
mais si tu commences avec tes films, tes images, ton histoire...etc...peut-être qu'on suivra, mais je ne te promets rien.
Mmmhhhh. Je ne suis pas trop d'accord, mister. L'interprétation subjective ça peut être chouette aussi, mais je ne présente pas des textes finis ici, c'est le principe. Ce ne sont donc pas des oeuvres, des objets d'arts, mais plutôt des objets en projet, en cours. J'accepte volontiers la critique; en fait elle m'est nécessaire. Une critique constructive comme qui disait, c'est-à-dire un peu plus que j'aime/j'aime pas, sera toujours plus chouette évidemment. Mais même un j'aime/j'aime pas m'est utile; pour peu qu'il soit ciblé, quand il faut qu'il soit ciblé. Bref. Donc, merci à vous deux :) et j'ai bien aimé, Elea, tes mots sur le tatouage.
B'soir
Ce sera juste deux "j'aime" pour ma part :D
Le premier est que j'aime quand tes mots prennent des airs de Stéphane de Groodt (du moins dans ma tête et sur l'instant) car je souris, puis je ris.
"Ahaha bien vu musa" que j'me dis! ;)
Et puis le second... Et pas des moindres, puisque ton "idée colorée" est simplement magnifique!
C'est vrai! Le choix est vaste, les possibilités multiples et pourtant, c'est bien celle ci que tu as partagé.
Elle me plait vachement!
haha, c'est pour les chemins de croix, si je ne m'abuse? :) merci pour les j'aime!
[quote="musashi"]haha, c'est pour les chemins de croix, si je ne m'abuse? :) merci pour les j'aime![/quote]
Entre autres oui. :)
haha, c'est pour les chemins de croix, si je ne m'abuse? merci pour les j'aime!
Entre autres oui.
Aussi ravissant à lire qu'il fut doux à écouter
Cou noué plein de coups de jus malvenus Noël c’est loin Papa
Je me souviens un peu les plaines immenses des déserts, et leurs rochers de Seul et leurs cactus de Fier, et leur vent tournoyant bise glacée qui criait sans cesse à mes oreilles le cri d’un enfant jamais né
La Terre.
Et comment nous étions à dos de volcans toussotants, comment l’aube peignait ce tableau sans cesse restauré du jour qui se lève sur les yeux de celle que j’épouserai que je ne connais pas encore mais qui viendra
La rose des vents qui manque à ma carte, le pavillon qui fait défaut à mon vaisseau
Les couleurs qu’il fera bon porter quand on ira se faire coudre
Le point final.
A l’autre bout du monde sous l’Equateur
La lune est renversée comme une petite sœur
Qu’on pend par les pieds
Elle n’a plus ce long regard rêveur
Qui fit de l’Occident ce qu’il est
Et ses cheveux se prennent dans mes yeux
Je t’en ramènerai.
[quote="musashi"]
Et comment nous étions à dos de volcans toussotants, comment l’aube peignait ce tableau sans cesse restauré du jour qui se lève sur les yeux de celle que j’épouserai que je ne connais pas encore mais qui viendra [/quote]
J'aime beaucoup ce passage. Très joliment formulé.
Et comment nous étions à dos de volcans toussotants, comment l’aube peignait ce tableau sans cesse restauré du jour qui se lève sur les yeux de celle que j’épouserai que je ne connais pas encore mais qui viendra
J'aime beaucoup ce passage. Très joliment formulé.
Songes invalides.
*
Autrefois nous avions de beaux yeux de chat qui ricochaient contre les racines des marronniers centenaires de la cour de récré. En ce temps là, la littérature se survivait dans un ballet d'avions en papier: des poèmes étaient parfois oiseaux pour plus de vingt secondes!
En ce temps là, sans cesse nous luttions contre les lois iniques de la physique. Nos toupies faisaient frémir la gravité, chaque fois, un peu plus près... Puis la cloche sonnait.
Sur une margelle ou un muret, nous gagnions au morpion, craie, cailloux, crayons... Des feuilles descendaient comme autant d'hélicoptères, et la dernière nous donnait l'hiver.
Du jour où je réussis à sauter 3m30 en longueur dans le bac à sable, j'obtins une réputation auprès de moi-même; je m'étais autorisé un peu de fierté sportive. Suivirent les courses d'endurance, et désormais, je ne comptais plus rien lâcher.
Ce Peau-Rouge tapis dans mon ombre.
Puis, dans un grincement de latte, nous explorâmes le grenier; il sentait la poussière, la lumière qui l'éclairait semblait elle même vétuste, remisée. Elimée.
A l'âge du charbon sur les doigts, des toiles d'araignées dans les cheveux, nous étions au paradis; nous découvrions l'adrénaline, cette molécule de l'interdit.
* Désormais rien n'est plus, comme alors, à portée de main; la pièce, ni jaune ni blanche, donne sur des grues infernales et des immeubles de miroirs; seul le soleil était là, ce jour où j'appris la marelle; le reste a disparu, et mon corps, investi de tuyaux, de sondes, de métaux, se souvient mal sa gloire passée.
Cas clinique, heure inhospitalière, rien qui m'accueille dans cette marge du siècle; quelques jours plus tôt, j'ai bien cru tenir un ange par la cheville. Peut-être était-ce vrai, qui sait?
A présent, même ma mémoire est douloureuse. Blessure aux souvenirs.*
A propos, une effraie viendra bientôt en ville; on raconte qu'elle viendra le soir, après le soleil, avant la lune, à l'heure qu'il conviendrait d'appeler Contrebande.
Elle ramassera ses ailes sur son corps élastique, et d'un coup de bec, elle arrachera ton Troisième Oeil.
Alors tu voudras mourir, tu tenteras de hurler, mais tu ne pourras que pousser de longs hululements disgracieux. Je saurai qu'il faut venir à toi, t'amener au pont, et te précipiter dans les eaux sombres du fleuve.
Frère ennemi, menteur! Reflet. Toi qui voudrais vivre sans moi, par mes souvenirs et mes rêves..
Siamois de l'ombre.
A ta mort je ferai fête, dans mon lit d'hôpital. Tu n'auras pas de tombe.
Quelle délicatesse dans l'art de manier les mots... j'en reste sans voix.
C'est douloureusement beau.
Comme @idem, les mots me manquent...
Magnifique :)
Merci @musashi
Toutes deux, je vous remercie!
A moi aussi, les mots me manquent :)
Je dirai simplement: si l'oiseau chante, son bonheur est qu'on lui réponde, même de loin, même de peu.
Bonne journée à vous.
de toute façon, les mots nous manque forcément pour exprimer ce que l'on ressent lorsque l'on passe sur cette page ...
c'est toujours magnifique
merci Musa ;)
c'est ici que Musa règne avec bonheur
hahaha, tu t'ennuies @didier? t'as le bourdon?
et le @Maitre Kaio se caille au plus haut point, pour venir se chauffer par ici?
C'est laborieux... On me victimise! Tout ça parce que je suis noir... et blanc, c'est ça?
Faut mettre un _ entre les deux parties du pseudo :)
(on remercie @didier pour cette astuce ^^)