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[center]Le petit Consul et le Grand Ordonnateur des Rêves.<br />[/center]<br /><br /><br />[center][b]Partie 1[/b]<br />[u]Lost in imagination[/u][/center]<br /><br /><br /><br /> C'était une jolie maison, la même que les voisins, dans un lotissement d'une banlieue douillette peuplée de jeunes cadres et de voitures à vitres teintées allant toujours par deux, la grosse pour monsieur, puissance, et la petite pour madame, tendance. C'est ici que dormait profondément un petit garçon comme les autres. Ses parents avaient eu le mauvais goût de le prénommer Consul, pour en faire trop sans doute, par principe, pour épater un couples d'amis, ce péteux de Fred et sa pouf qui ont appelé le leur César (et aussi parce que Napoléon, ca faisait trop prétentieux).<br /> En cette nuit de Noël, pas un bruit ne sortait des clous, et le pavillon de la famille du petit Consul était on ne peut plus calme, bercé dans une envoutante atmosphère de fête et de gaieté. Tout était paisible, les parterres de fleurs, ou de mauvaises herbes, entretenus, avec un soin semestriel diront nous, par les employés communaux, les lampes d'extérieur, automatiques, à détecteurs, s'allumant tous les quarts d'heure au gré des combats des chats faisant la loi dans le secteur. Oui seule l'insécurité féline pouvait troublé la sérénité de la petite famille, mais bien calé contre son oreiller, le petit Consul s'en fichait pas mal, il espérait juste que Tigrou, le chat roux de Madame Michou, s'en sortirait une fois encore en grand vainqueur, lui qui depuis des années régnait la nuit sur le quartier, aux heures où les honnêtes chats castrés sont déjà depuis longtemps couchés. Pas de cessez le feux pour la St Nicolas, comme dans les tranchés, quand on est chat, on l'est 365 jours dans l'année.<br /> Mais dans cette quiétude générale se tramait quelque chose... Le petit Consul, du fond de son lit, s'apprêtait à vivre une expérience extraordinaire, la tête toute à ses rêves, il allait partir en voyage, en voyage imaginaire dans l'imaginé pays de son imagination.<br /><br />Consul se tenait là, debout, comme stupéfié, il ne comprenait pas trop comment il en était arrivé là. C'était il perdu sur le chemin de l'école? Le ciel semblait si bas, orangé sur l'horizon, il paraissait bleu vif, presque agressif, au dessus de sa tête. Se tenait face à lui une grande maison, ou plutôt un château, de bois rouge, flottant comme par enchantement sur un lac d'eau d'or, une mer d'huile seulement perturbée par les pataugements maladroits d'une étrange créature, se tenant juste devant la porte. Consul fut d'abord suspicieux, inquiet. Deux grandes tours menaçantes, sûrement pleines de chevalier prêt à en découdre, s'érigeait de part et d'autre de l'entrée, affichant à même la pierre des inscriptions dans un langage inconnu. La créature à l'entrée s'excitait d'avantage, elle était assez loin, Consul avait du mal à détailler précisément ce qu'il voyait, s'il devinait nettement la forme, il était incapable de mettre un visage, des traits précis sur ce qu'il apercevait. Une seule chose lui semblait certain, c'était bien à lui qu'elle s'adressait. A qui d'autres le ferait elle d'ailleurs? Après un coup d'il périphérique, Consul s'aperçut alors qu'il était seul en cet endroit, tout à fait seul.<br />Un frisson lui parcourut la colonne vertébrale. Quand il releva les yeux vers l'entrée du château, un pont était apparu juste devant lui, sans un bruit, l'invitant à avancer. Un pont de bois rouge lui aussi, sculptés de toute part, on pouvait deviner des visages et ce qui pouvait ressembler à des lettres d'une écriture très ancienne, comme adapté à la taille d'un enfant de dix ans. Consul eu d'abord l'envie de fuir très loin sans se retourner, mais le chant mélodieux émanant du châteaux l'attirait, l'entêtait même, cela exerçait sur lui comme un fascinement. Les sons tournoyaient d'abord, puis occupaient très vite tout l'espace, comme palpables. Cette voix si douce et pourtant pleine de force. Il devait aller voir ce qu'il s'y passait, n'avait il d'ailleurs jamais rêver de devenir un grand aventurier? Il agrippa ses mains de chaque coté du pont et d'un pas ferme et décidé, s'avança.<br />Les dés étaient jetés, il fonça tête baissé, apercevant entre les lattes de bois du pont, les remous dorés du lac, dessinant des formes insolites et sans cesse renouvelées...<br /><br />[center][b]Partie 2[/b]<br />[u]I have a dream[/u][/center]<br /><br />Consul avait 10 ans, et demi forcément, il nageait dans un CM2 un peu trop grand pour lui. Loin de s'affoler, comme sa mère, sur ses résultats scolaires, Consul subissait l'école, sans détester ça, sans adorer ça, en assurant le minimum nécessaire pour éviter les punitions. Mais au fond de lui, il plçait ailleurs ses ambitions: il avait pour grand projet de se lancer dans l'exploration. Oui oui, l'exploration au sens général, Consul voulait tout explorer, sans barrière sans limite, il avait la soif de connaître ce qu'il ne connaissait pas, de découvrir, simplement, tout ce qui existait. <br />Consul dormait maintenant à poings fermés, sous son ignoble couette Spiderman que lui avait offert sa tante à son anniversaire, sans se douter que contrairement à des millions d'embryons de cerveaux occidentaux, Consul lui, n'aimait pas Peter Parker. Il avait voulu le dire à sa tante, malgré la peur de passer pour une lopette devant son cousin, spidermanisé de la tête au pied, mais sa mère avait su confiner en interne le scandale.<br />Le visage de Consul semblait profondément endormi. Seuls les traits de son visage, marquant d'infimes grimaces, trahissaient les émotions que ces rêves lui permettaient de vivre.<br /><br />Consul arrivait à l'extrémité du pont. Si celui ci lui sembla au premier coup d'il plutôt court, il s'agrandissait au fur et à mesure que Consul s'avançait. Au bout d'un gros effort, Il parvînt enfin à saisir cette main tendue. C'est au contact des doigts que Consul se rendit compte qu'il serrait la main de cette créature bizarre à l'allure de déjà vu, dont la laideur lui jaillit à la figure. <br />« Viens mon petit Consul... ».<br />Consul sursauta et effectua un pas de recul. Comment cette créature, cette chose toute moche connaissait elle son prénom?<br />« Viens petit Consul... ne sois pas effrayé par ma beauté toute... relative... Je suis là pour... t'aider dans ta quête... je suis ton... compagnon »<br />La voix était chevrotante, hésitante mais au combien rassurante. Une voix de grand-père mélangé à celle d'un meilleur copain. Sans trop se poser de question, Consul décida de lui faire confiance.<br />« Et toi créature, comment t'appelles tu?<br />J'ai le nom... que l'on me donne... petit Consul. Le nom... l'apparence... et l'importance... Je suis le tout du rien, ou le rien du tout... Consul... c'est ton choix qui... décidera de moi... je suis un... ou beaucoup plus... je ne vois que par le regard des autres... je ne vis que dans la vie des autres ».<br />Le petit Consul se sentit encore plus petit. Tout petit même. C'est alors qu'il vit la créature immense. Consul effaré se plaqua derrière un rocher. Un rocher? Mais d'où sort donc un caillou? Consul se rendit compte alors que sa cachette sentait la chaussette. Comment ça un orteil? La créature était devenu géante... Consul une fourmi pas loin de se faire écrabouiller... Mais cette créature, si docile, accueillante tout à l'heure... Consul alors compris une chose, primordiale... Cette créature se laissait voir comme on voulait la voir. Elle se mettait à l'image de qui la regardait...<br />
Le petit Consul et le Grand Ordonnateur des Rêves.<br />
<br /><br /><br />Partie 1<br />Lost in imagination
<br /><br /><br /><br /> C'était une jolie maison, la même que les voisins, dans un lotissement d'une banlieue douillette peuplée de jeunes cadres et de voitures à vitres teintées allant toujours par deux, la grosse pour monsieur, puissance, et la petite pour madame, tendance. C'est ici que dormait profondément un petit garçon comme les autres. Ses parents avaient eu le mauvais goût de le prénommer Consul, pour en faire trop sans doute, par principe, pour épater un couples d'amis, ce péteux de Fred et sa pouf qui ont appelé le leur César (et aussi parce que Napoléon, ca faisait trop prétentieux).<br /> En cette nuit de Noël, pas un bruit ne sortait des clous, et le pavillon de la famille du petit Consul était on ne peut plus calme, bercé dans une envoutante atmosphère de fête et de gaieté. Tout était paisible, les parterres de fleurs, ou de mauvaises herbes, entretenus, avec un soin semestriel diront nous, par les employés communaux, les lampes d'extérieur, automatiques, à détecteurs, s'allumant tous les quarts d'heure au gré des combats des chats faisant la loi dans le secteur. Oui seule l'insécurité féline pouvait troublé la sérénité de la petite famille, mais bien calé contre son oreiller, le petit Consul s'en fichait pas mal, il espérait juste que Tigrou, le chat roux de Madame Michou, s'en sortirait une fois encore en grand vainqueur, lui qui depuis des années régnait la nuit sur le quartier, aux heures où les honnêtes chats castrés sont déjà depuis longtemps couchés. Pas de cessez le feux pour la St Nicolas, comme dans les tranchés, quand on est chat, on l'est 365 jours dans l'année.<br /> Mais dans cette quiétude générale se tramait quelque chose... Le petit Consul, du fond de son lit, s'apprêtait à vivre une expérience extraordinaire, la tête toute à ses rêves, il allait partir en voyage, en voyage imaginaire dans l'imaginé pays de son imagination.<br /><br />Consul se tenait là, debout, comme stupéfié, il ne comprenait pas trop comment il en était arrivé là. C'était il perdu sur le chemin de l'école? Le ciel semblait si bas, orangé sur l'horizon, il paraissait bleu vif, presque agressif, au dessus de sa tête. Se tenait face à lui une grande maison, ou plutôt un château, de bois rouge, flottant comme par enchantement sur un lac d'eau d'or, une mer d'huile seulement perturbée par les pataugements maladroits d'une étrange créature, se tenant juste devant la porte. Consul fut d'abord suspicieux, inquiet. Deux grandes tours menaçantes, sûrement pleines de chevalier prêt à en découdre, s'érigeait de part et d'autre de l'entrée, affichant à même la pierre des inscriptions dans un langage inconnu. La créature à l'entrée s'excitait d'avantage, elle était assez loin, Consul avait du mal à détailler précisément ce qu'il voyait, s'il devinait nettement la forme, il était incapable de mettre un visage, des traits précis sur ce qu'il apercevait. Une seule chose lui semblait certain, c'était bien à lui qu'elle s'adressait. A qui d'autres le ferait elle d'ailleurs? Après un coup d'il périphérique, Consul s'aperçut alors qu'il était seul en cet endroit, tout à fait seul.<br />Un frisson lui parcourut la colonne vertébrale. Quand il releva les yeux vers l'entrée du château, un pont était apparu juste devant lui, sans un bruit, l'invitant à avancer. Un pont de bois rouge lui aussi, sculptés de toute part, on pouvait deviner des visages et ce qui pouvait ressembler à des lettres d'une écriture très ancienne, comme adapté à la taille d'un enfant de dix ans. Consul eu d'abord l'envie de fuir très loin sans se retourner, mais le chant mélodieux émanant du châteaux l'attirait, l'entêtait même, cela exerçait sur lui comme un fascinement. Les sons tournoyaient d'abord, puis occupaient très vite tout l'espace, comme palpables. Cette voix si douce et pourtant pleine de force. Il devait aller voir ce qu'il s'y passait, n'avait il d'ailleurs jamais rêver de devenir un grand aventurier? Il agrippa ses mains de chaque coté du pont et d'un pas ferme et décidé, s'avança.<br />Les dés étaient jetés, il fonça tête baissé, apercevant entre les lattes de bois du pont, les remous dorés du lac, dessinant des formes insolites et sans cesse renouvelées...<br /><br />Partie 2<br />I have a dream
<br /><br />Consul avait 10 ans, et demi forcément, il nageait dans un CM2 un peu trop grand pour lui. Loin de s'affoler, comme sa mère, sur ses résultats scolaires, Consul subissait l'école, sans détester ça, sans adorer ça, en assurant le minimum nécessaire pour éviter les punitions. Mais au fond de lui, il plçait ailleurs ses ambitions: il avait pour grand projet de se lancer dans l'exploration. Oui oui, l'exploration au sens général, Consul voulait tout explorer, sans barrière sans limite, il avait la soif de connaître ce qu'il ne connaissait pas, de découvrir, simplement, tout ce qui existait. <br />Consul dormait maintenant à poings fermés, sous son ignoble couette Spiderman que lui avait offert sa tante à son anniversaire, sans se douter que contrairement à des millions d'embryons de cerveaux occidentaux, Consul lui, n'aimait pas Peter Parker. Il avait voulu le dire à sa tante, malgré la peur de passer pour une lopette devant son cousin, spidermanisé de la tête au pied, mais sa mère avait su confiner en interne le scandale.<br />Le visage de Consul semblait profondément endormi. Seuls les traits de son visage, marquant d'infimes grimaces, trahissaient les émotions que ces rêves lui permettaient de vivre.<br /><br />Consul arrivait à l'extrémité du pont. Si celui ci lui sembla au premier coup d'il plutôt court, il s'agrandissait au fur et à mesure que Consul s'avançait. Au bout d'un gros effort, Il parvînt enfin à saisir cette main tendue. C'est au contact des doigts que Consul se rendit compte qu'il serrait la main de cette créature bizarre à l'allure de déjà vu, dont la laideur lui jaillit à la figure. <br />« Viens mon petit Consul... ».<br />Consul sursauta et effectua un pas de recul. Comment cette créature, cette chose toute moche connaissait elle son prénom?<br />« Viens petit Consul... ne sois pas effrayé par ma beauté toute... relative... Je suis là pour... t'aider dans ta quête... je suis ton... compagnon »<br />La voix était chevrotante, hésitante mais au combien rassurante. Une voix de grand-père mélangé à celle d'un meilleur copain. Sans trop se poser de question, Consul décida de lui faire confiance.<br />« Et toi créature, comment t'appelles tu?<br />J'ai le nom... que l'on me donne... petit Consul. Le nom... l'apparence... et l'importance... Je suis le tout du rien, ou le rien du tout... Consul... c'est ton choix qui... décidera de moi... je suis un... ou beaucoup plus... je ne vois que par le regard des autres... je ne vis que dans la vie des autres ».<br />Le petit Consul se sentit encore plus petit. Tout petit même. C'est alors qu'il vit la créature immense. Consul effaré se plaqua derrière un rocher. Un rocher? Mais d'où sort donc un caillou? Consul se rendit compte alors que sa cachette sentait la chaussette. Comment ça un orteil? La créature était devenu géante... Consul une fourmi pas loin de se faire écrabouiller... Mais cette créature, si docile, accueillante tout à l'heure... Consul alors compris une chose, primordiale... Cette créature se laissait voir comme on voulait la voir. Elle se mettait à l'image de qui la regardait...<br />
sacré post o_o'
[quote author=Tshaka link=topic=2510.msg92635#msg92635 date=1230398574]<br />Les enfants de nos jours n'ont plus peur :P<br />[/quote]<br />d'u jour à l'autre, les choses évoluent. heureusement.<br /><br /><br />[quote author=Cassiopée link=topic=2510.msg92627#msg92627 date=1230396347]<br />J'ai juste envie de dire : A quand la suite?!! :D<br />[/quote]<br />c'est pas beau de reclamer.<br /><br />sinon j'ai oublié de parler des poissons arc en ciel avec leur bouche en boudins qui chahutent dans l'eau du lac.
[center][b]Partie 2[/b]<br />[u]I have a dream[/u][/center]<br /><br />Consul avait 10 ans, et demi forcément, il nageait dans un CM2 un peu trop grand pour lui. Loin de s'affoler, comme sa mère, sur ses résultats scolaires, Consul subissait l'école, sans détester ça, sans adorer ça, en assurant le minimum nécessaire pour éviter les punitions. Mais au fond de lui, il plçait ailleurs ses ambitions: il avait pour grand projet de se lancer dans l'exploration. Oui oui, l'exploration au sens général, Consul voulait tout explorer, sans barrière sans limite, il avait la soif de connaître ce qu'il ne connaissait pas, de découvrir, simplement, tout ce qui existait. <br />Consul dormait maintenant à poings fermés, sous son ignoble couette Spiderman que lui avait offert sa tante à son anniversaire, sans se douter que contrairement à des millions d'embryons de cerveaux occidentaux, Consul lui, n'aimait pas Peter Parker. Il avait voulu le dire à sa tante, malgré la peur de passer pour une lopette devant son cousin, spidermanisé de la tête au pied, mais sa mère avait su confiner en interne le scandale.<br />Le visage de Consul semblait profondément endormi. Seuls les traits de son visage, marquant d'infimes grimaces, trahissaient les émotions que ces rêves lui permettaient de vivre.<br /><br />Consul arrivait à l'extrémité du pont. Si celui ci lui sembla au premier coup d'il plutôt court, il s'agrandissait au fur et à mesure que Consul s'avançait. Au bout d'un gros effort, Il parvînt enfin à saisir cette main tendue. C'est au contact des doigts que Consul se rendit compte qu'il serrait la main de cette créature bizarre à l'allure de déjà vu, dont la laideur lui jaillit à la figure. <br />« Viens mon petit Consul... ».<br />Consul sursauta et effectua un pas de recul. Comment cette créature, cette chose toute moche connaissait elle son prénom?<br />"Viens petit Consul... ne sois pas effrayé par ma beauté toute... relative... Je suis là pour... t'aider dans ta quête... je suis ton... compagnon"<br />La voix était chevrotante, hésitante mais au combien rassurante. Une voix de grand-père mélangé à celle d'un meilleur copain. Sans trop se poser de question, Consul décida de lui faire confiance.<br />"Et toi créature, comment t'appelles tu?"<br />"J'ai le nom... que l'on me donne... petit Consul. Le nom... l'apparence... et l'importance... Je suis le tout du rien, ou le rien du tout... Consul... c'est ton choix qui... décidera de moi... je suis un... ou beaucoup plus... je ne vois que par le regard des autres... je ne vis que dans la vie des autres".<br />Le petit Consul se sentit encore plus petit. Tout petit même. C'est alors qu'il vit la créature immense. Consul effaré se plaqua derrière un rocher. Un rocher? Mais d'où sort donc un caillou? Consul se rendit compte alors que sa cachette sentait la chaussette. Comment ça un orteil? La créature était devenu géante... Consul une fourmi pas loin de se faire écrabouiller... Mais cette créature, si docile, accueillante tout à l'heure... Consul alors compris une chose, primordiale... Cette créature se laissait voir comme on voulait la voir. Elle se mettait à l'image de qui la regardait...
Partie 2<br />I have a dream
<br /><br />Consul avait 10 ans, et demi forcément, il nageait dans un CM2 un peu trop grand pour lui. Loin de s'affoler, comme sa mère, sur ses résultats scolaires, Consul subissait l'école, sans détester ça, sans adorer ça, en assurant le minimum nécessaire pour éviter les punitions. Mais au fond de lui, il plçait ailleurs ses ambitions: il avait pour grand projet de se lancer dans l'exploration. Oui oui, l'exploration au sens général, Consul voulait tout explorer, sans barrière sans limite, il avait la soif de connaître ce qu'il ne connaissait pas, de découvrir, simplement, tout ce qui existait. <br />Consul dormait maintenant à poings fermés, sous son ignoble couette Spiderman que lui avait offert sa tante à son anniversaire, sans se douter que contrairement à des millions d'embryons de cerveaux occidentaux, Consul lui, n'aimait pas Peter Parker. Il avait voulu le dire à sa tante, malgré la peur de passer pour une lopette devant son cousin, spidermanisé de la tête au pied, mais sa mère avait su confiner en interne le scandale.<br />Le visage de Consul semblait profondément endormi. Seuls les traits de son visage, marquant d'infimes grimaces, trahissaient les émotions que ces rêves lui permettaient de vivre.<br /><br />Consul arrivait à l'extrémité du pont. Si celui ci lui sembla au premier coup d'il plutôt court, il s'agrandissait au fur et à mesure que Consul s'avançait. Au bout d'un gros effort, Il parvînt enfin à saisir cette main tendue. C'est au contact des doigts que Consul se rendit compte qu'il serrait la main de cette créature bizarre à l'allure de déjà vu, dont la laideur lui jaillit à la figure. <br />« Viens mon petit Consul... ».<br />Consul sursauta et effectua un pas de recul. Comment cette créature, cette chose toute moche connaissait elle son prénom?<br />"Viens petit Consul... ne sois pas effrayé par ma beauté toute... relative... Je suis là pour... t'aider dans ta quête... je suis ton... compagnon"<br />La voix était chevrotante, hésitante mais au combien rassurante. Une voix de grand-père mélangé à celle d'un meilleur copain. Sans trop se poser de question, Consul décida de lui faire confiance.<br />"Et toi créature, comment t'appelles tu?"<br />"J'ai le nom... que l'on me donne... petit Consul. Le nom... l'apparence... et l'importance... Je suis le tout du rien, ou le rien du tout... Consul... c'est ton choix qui... décidera de moi... je suis un... ou beaucoup plus... je ne vois que par le regard des autres... je ne vis que dans la vie des autres".<br />Le petit Consul se sentit encore plus petit. Tout petit même. C'est alors qu'il vit la créature immense. Consul effaré se plaqua derrière un rocher. Un rocher? Mais d'où sort donc un caillou? Consul se rendit compte alors que sa cachette sentait la chaussette. Comment ça un orteil? La créature était devenu géante... Consul une fourmi pas loin de se faire écrabouiller... Mais cette créature, si docile, accueillante tout à l'heure... Consul alors compris une chose, primordiale... Cette créature se laissait voir comme on voulait la voir. Elle se mettait à l'image de qui la regardait...
[quote author=Maitre Kaio link=topic=2510.msg92967#msg92967 date=1230908032]<br /><br />J'ai le nom... que l'on me donne... petit Consul. Le nom... l'apparence... et l'importance... Je suis le tout du rien, ou le rien du tout... Consul... c'est ton choix qui... décidera de moi... je suis un... ou beaucoup plus... je ne vois que par le regard des autres... je ne vis que dans la vie des autres.<br />[/quote]<br /><br />J'aime beaucoup ce passage... Beaucoup beaucoup même.