"Elle n'aurait jamais pu imaginer que se jeter à l'eau, c'était laisser quelqu'un d'autre plonger en vous." Sophie fontanel dans "sublime amour" p.64 edit "Elle s'épanouissait en regardant son profil fermé, les yeux qui étaient des fentes où un éclat bleu, une eau transparente,semblait attendre de couler. Elle regardait qu'il retenait par ses yeux ce qui devait jaillir. Elle regardait les mains qui bavardaient, les mains plus vivantes que tout ce qu'elle avait pû voir jusqu'à présent, des mains plus vivantes que celles des ciseleurs d'or du levant. Elle regardait le dos ramassé de cet homme qui se mettait en boule à des moments, puis se redressait, électrifié. Une bombe, et le détonateur, c'était lui. Et puis elle regardait comme il tenait ses bras le long de son corps, pliés au niveau des coudes, avec des mouvements de pianiste qui venaient des cours de l'enfance. Or ce qu'il jouait, c'étaient encore des mots. Elle le voyait comme une fontaine de langage. Elle regardait les jambes de cet homme, la manière dont il se tenait debout, bien droit pour que les mots puissent lui remonter de partout. Et au bout du compte, elle retournait vers la bouche de cet homme et voulait entrer dedans" p.46  "Alors elle le bercait, geste des anges, elle se fabriquait deux ailes avec sa tendresse et l'enrobait dans le règne de l'étoffe et de la salive. Elle n'avait jamais été moins un ange, si un ange est une créature asexuée. Au contraire, une femme. Une femme donc c'était ainsi, des fontaines partout et la soif d'autres chose, de quoi désaltérer un homme partout sur soi, et l'envie de se désaltérer ailleurs qu'en soi, dans d'autres fontaines d'un autre corps à portée de bouche. Si on s'en souvient, ce qu'elle savait du désir, c'est que cela vous emporte et que le désir, c'est le désir de se jeter à l'eau. Elle n'aurait jamais pu imaginer que se jeter à l'eau, c'était laisser quelqu'un d'autre plonger en vous." p.63/64
suffragettes AB Il y a 6 ans

"Elle n'aurait jamais pu imaginer que se jeter à l'eau, c'était laisser quelqu'un d'autre plonger en vous."
Sophie fontanel dans "sublime amour" p.64

edit
"Elle s'épanouissait en regardant son profil fermé, les yeux qui étaient des fentes où un éclat bleu, une eau transparente,semblait attendre de couler. Elle regardait qu'il retenait par ses yeux ce qui devait jaillir. Elle regardait les mains qui bavardaient, les mains plus vivantes que tout ce qu'elle avait pû voir jusqu'à présent, des mains plus vivantes que celles des ciseleurs d'or du levant. Elle regardait le dos ramassé de cet homme qui se mettait en boule à des moments, puis se redressait, électrifié. Une bombe, et le détonateur, c'était lui. Et puis elle regardait comme il tenait ses bras le long de son corps, pliés au niveau des coudes, avec des mouvements de pianiste qui venaient des cours de l'enfance. Or ce qu'il jouait, c'étaient encore des mots. Elle le voyait comme une fontaine de langage. Elle regardait les jambes de cet homme, la manière dont il se tenait debout, bien droit pour que les mots puissent lui remonter de partout. Et au bout du compte, elle retournait vers la bouche de cet homme et voulait entrer dedans"
p.46 

"Alors elle le bercait, geste des anges, elle se fabriquait deux ailes avec sa tendresse et l'enrobait dans le règne de l'étoffe et de la salive. Elle n'avait jamais été moins un ange, si un ange est une créature asexuée. Au contraire, une femme. Une femme donc c'était ainsi, des fontaines partout et la soif d'autres chose, de quoi désaltérer un homme partout sur soi, et l'envie de se désaltérer ailleurs qu'en soi, dans d'autres fontaines d'un autre corps à portée de bouche. Si on s'en souvient, ce qu'elle savait du désir, c'est que cela vous emporte et que le désir, c'est le désir de se jeter à l'eau. Elle n'aurait jamais pu imaginer que se jeter à l'eau, c'était laisser quelqu'un d'autre plonger en vous."
p.63/64

"Avec cette femme, il y avait un espace à franchir. Quelqu'un dans cette histoire était loin. Lui? Elle? Non, on ne pouvait pas le résumer ainsi. Il comprenait qu'il existe une zone entre deux êtres qui n'est ni du domaine de l'un ni du domaine de l'autre. Et, comme il se penchait, sincèrement intrigué, pour étudier la composition de cette substance entre lui et Arminé, il eut l'effroi d'établir que les grands psychanalystes ont raison, que les grands mystiques ont d'ailleurs eu raison avant eux et que cet emplacement entre eux, merde, c'était la place de l'amour. Quand on recule devant l'amour, s'il y en a, de l'amour, alors au lieu de s'en débarrasser on lui donne toute latitude pour prospérer." p.98 Sophie Fontanel dans "sublime amour"
suffragettes AB Il y a 6 ans

"Avec cette femme, il y avait un espace à franchir. Quelqu'un dans cette histoire était loin. Lui? Elle? Non, on ne pouvait pas le résumer ainsi. Il comprenait qu'il existe une zone entre deux êtres qui n'est ni du domaine de l'un ni du domaine de l'autre. Et, comme il se penchait, sincèrement intrigué, pour étudier la composition de cette substance entre lui et Arminé, il eut l'effroi d'établir que les grands psychanalystes ont raison, que les grands mystiques ont d'ailleurs eu raison avant eux et que cet emplacement entre eux, merde, c'était la place de l'amour. Quand on recule devant l'amour, s'il y en a, de l'amour, alors au lieu de s'en débarrasser on lui donne toute latitude pour prospérer."
p.98 Sophie Fontanel dans "sublime amour"

"Regarde la lumière et admire sa beauté. Ferme l'oeil et observe, ce que tu as vu n'est plus et ce que tu verras n'est pas encore." Léonard de Vinci
Sémiramis Il y a 6 ans

"Regarde la lumière et admire sa beauté. Ferme l'oeil et observe, ce que tu as vu n'est plus et ce que tu verras n'est pas encore."
Léonard de Vinci

dans "premier bilan après l'apocalypse" de beigbeder " ô lecteur vintage, ô bouquiniste de papier, ô survivant des greniers perdus, ô courageux toxicomane accro à la drogue la plus menacée du monde, ô valeureux protecteur des grimoires humides, ô merveilleux autiste littéraire, ô toi qui sauve l'intelligence de l'oubli, ne guéris jamais, et continues de chérir ces tigres de papier friable pendant qu'il est encore temps. (...)Ralentissons le progrès de la bêtise, s'il vous plaît. Encore un instant, Monsieur le bourreau numérique. Laissez-moi finir cette page, s'il vous plaît, lire un dernier chapitre, comme un condamné à mort fumant sa dernière cigarette. (...) Nous entrons mollement dans une apocalypse d'amnésie et de vulgarité. Si j'écris, c'est grâce à ces morceaux de papyrus où se cachait toujours une âme soeur." p. 25 "Le fait même de lire un texte sur papier fait de nous des débris, comme Montag dans Fahrenheit 451 de Ray Bradbury, roman de science-fiction qui anticipa en 1953 le monde dans lequel nous vivons aujourd'hui. Un monde où les livres de papier étaient interdits et où des pompiers pyromanes étaient payés pour les brûler. Le seul point sur lequel Bradbury, aveuglé par les autodafés des nazis s'est trompé, c'est le feu: les industriels se sont aperçus que le pilon est nettement plus discret que la cheminée. Le reste de sa prédiction est en passe de se réaliser: d'ici à quelques années, les tigres de papiers vont être remplacés par des écrans plats appartenant à trois compagnies américaines (apple, google et amazon), une japonaise (sony) et une française (fnac)"p.11
suffragettes AB Il y a 6 ans

dans "premier bilan après l'apocalypse" de beigbeder

" ô lecteur vintage, ô bouquiniste de papier, ô survivant des greniers perdus, ô courageux toxicomane accro à la drogue la plus menacée du monde, ô valeureux protecteur des grimoires humides, ô merveilleux autiste littéraire, ô toi qui sauve l'intelligence de l'oubli, ne guéris jamais, et continues de chérir ces tigres de papier friable pendant qu'il est encore temps. (...)Ralentissons le progrès de la bêtise, s'il vous plaît. Encore un instant, Monsieur le bourreau numérique. Laissez-moi finir cette page, s'il vous plaît, lire un dernier chapitre, comme un condamné à mort fumant sa dernière cigarette. (...) Nous entrons mollement dans une apocalypse d'amnésie et de vulgarité. Si j'écris, c'est grâce à ces morceaux de papyrus où se cachait toujours une âme soeur." p. 25

"Le fait même de lire un texte sur papier fait de nous des débris, comme Montag dans Fahrenheit 451 de Ray Bradbury, roman de science-fiction qui anticipa en 1953 le monde dans lequel nous vivons aujourd'hui. Un monde où les livres de papier étaient interdits et où des pompiers pyromanes étaient payés pour les brûler. Le seul point sur lequel Bradbury, aveuglé par les autodafés des nazis s'est trompé, c'est le feu: les industriels se sont aperçus que le pilon est nettement plus discret que la cheminée. Le reste de sa prédiction est en passe de se réaliser: d'ici à quelques années, les tigres de papiers vont être remplacés par des écrans plats appartenant à trois compagnies américaines (apple, google et amazon), une japonaise (sony) et une française (fnac)"p.11

"Le silence est l'expression la plus parfaite du mépris." George Bernard Shaw
Sémiramis Il y a 6 ans

"Le silence est l'expression la plus parfaite du mépris."
George Bernard Shaw

"les freins ont lâché dans la pente" Saez
suffragettes AB Il y a 6 ans

"les freins ont lâché dans la pente"
Saez

Une autre sur le Silence, plus véritable - vraisemblablement. "Je suis plein du silence assourdissant d'aimer." Aragon.
Sémiramis Il y a 6 ans

Une autre sur le Silence, plus véritable - vraisemblablement.

"Je suis plein du silence assourdissant d'aimer."
Aragon.

[quote="Sémiramis"]Une autre sur le Silence, plus véritable - vraisemblablement. "Je suis plein du silence assourdissant d'aimer." Aragon.[/quote] <3
suffragettes AB Il y a 6 ans

Une autre sur le Silence, plus véritable - vraisemblablement.

"Je suis plein du silence assourdissant d'aimer."
Aragon.


<3

“Le doute est un état mental désagréable, mais la certitude est ridicule.” Voltaire
AnonymeIl y a 6 ans

“Le doute est un état mental désagréable, mais la certitude est ridicule.”

Voltaire

les paroles de la chanson sainte victoire de clara luciani "Je suis nue devant le miroir Mes épaules sont larges et mon corps est robuste, jeune encore Mes yeux s'attardent sur mes hanches, sur mon ventre tendu puis fixent ma poitrine presque plate Sur mon sein gauche une cicatrice Parce qu'elle est encore violacée, Parce qu'on discerne les tissus tout juste reconstitués de la chair tiraillée Parce que sous le doigt son relief se détache encore gonflé, on devine que la blessure est récente Elle palpite comme un nerf Pourtant quand le doigt passe sur la plaie, elle n’est déjà plus douloureuse On ne meurt pas d’amour alors même que l’on se croit exsangue et sec comme un vieux fruit Alors même que l'on croit que toutes les forces nous ont quittées On se remet de tout Le cœur se régénère comme la queue des lézards On est allongé sur le dos prêt à se laisser partir Quand soudain un soubresaut électrise les corps Le sang reprend son travail, revient battre contre les tempes, irriguer les organes et le bas ventre endormi On sursaute de se sentir vivant, vivant malgré tout On est surpris de reprendre des couleurs L'envie de vivre est irrésistible Se remettre de ce chagrin, se remettre de cette douleur c'est pouvoir tout affronter. Tu m'a permis de comprendre que j'étais invincible, victorieuse quel que soit l'issue. Je suis armée jusqu'aux dents. Sous mon sein…….une grenade"
suffragettes AB Il y a 6 ans

les paroles de la chanson sainte victoire de clara luciani

"Je suis nue devant le miroir
Mes épaules sont larges et mon corps est robuste, jeune encore
Mes yeux s'attardent sur mes hanches, sur mon ventre tendu puis fixent ma poitrine presque plate
Sur mon sein gauche une cicatrice
Parce qu'elle est encore violacée,
Parce qu'on discerne les tissus tout juste reconstitués de la chair tiraillée
Parce que sous le doigt son relief se détache encore gonflé, on devine que la blessure est récente
Elle palpite comme un nerf
Pourtant quand le doigt passe sur la plaie, elle n’est déjà plus douloureuse
On ne meurt pas d’amour alors même que l’on se croit exsangue et sec comme un vieux fruit
Alors même que l'on croit que toutes les forces nous ont quittées
On se remet de tout
Le cœur se régénère comme la queue des lézards
On est allongé sur le dos prêt à se laisser partir
Quand soudain un soubresaut électrise les corps
Le sang reprend son travail, revient battre contre les tempes, irriguer les organes et le bas ventre endormi
On sursaute de se sentir vivant, vivant malgré tout
On est surpris de reprendre des couleurs
L'envie de vivre est irrésistible
Se remettre de ce chagrin, se remettre de cette douleur c'est pouvoir tout affronter.
Tu m'a permis de comprendre que j'étais invincible, victorieuse quel que soit l'issue.
Je suis armée jusqu'aux dents.
Sous mon sein…….une grenade"

“Réservant au peintre la tâche sévère et contrôlable de commencer les tableaux, attribuons au spectateur le rôle avantageux, commode et gentiment comique de les achever par sa méditation ou son rêve. ” Félix Fénéon
Sémiramis Il y a 6 ans

“Réservant au peintre la tâche sévère et contrôlable de commencer les tableaux, attribuons au spectateur le rôle avantageux, commode et gentiment comique de les achever par sa méditation ou son rêve. ”
Félix Fénéon

" Je fais tellement de cauchemars en une seule nuit que je me demande comment c'est humainement possible d'avoir autant d'angoisses dans un seul cerveau" Suzie
caféine Il y a 6 ans

" Je fais tellement de cauchemars en une seule nuit que je me demande comment c'est humainement possible d'avoir autant d'angoisses dans un seul cerveau"
Suzie

[quote="suffragettes AB"][quote="Sémiramis"]Une autre sur le Silence, plus véritable - vraisemblablement. "Je suis plein du silence assourdissant d'aimer." Aragon.[/quote] <3[/quote] C'est ça...
AnonymeIl y a 6 ans

Une autre sur le Silence, plus véritable - vraisemblablement.

"Je suis plein du silence assourdissant d'aimer."
Aragon.


<3


C'est ça...

... un vieux, m'a dit << il sont beaux les jeunes... ! >> Pourquoi ?! lui dis-je ... << ils croient encore au bonheur - eux.>>
AnonymeIl y a 6 ans

... un vieux, m'a dit << il sont beaux les jeunes... ! >>
Pourquoi ?! lui dis-je ... << ils croient encore au bonheur - eux.>>

<< À la force d'aimer, toujours! >> Le plus dur j'aime à croire... Le reste lui - s'achète! il est monnayable - lui!
AnonymeIl y a 6 ans

<< À la force d'aimer, toujours! >>
Le plus dur j'aime à croire...
Le reste lui - s'achète! il est monnayable - lui!

[...]les souvenirs sont des morceaux de vie arrachés au vide. Nulle amarre. Rien ne les ancre, rien ne les fixe. Presque rien ne les entérine. Nulle chronologie sinon celle que j'ai, au fil du temps, arbitrairement reconstituée : du temps passait. Il y avait des saisons. [...] Il n'y avait ni commencement ni fin. Il n'y avait plus de passé, et pendant très longtemps il n'y eut pas non plus d'avenir[...]. W
Ganaz Il y a 6 ans

[...]les souvenirs sont des morceaux de vie arrachés au vide. Nulle amarre. Rien ne les ancre, rien ne les fixe. Presque rien ne les entérine. Nulle chronologie sinon celle que j'ai, au fil du temps, arbitrairement reconstituée : du temps passait. Il y avait des saisons. [...] Il n'y avait ni commencement ni fin. Il n'y avait plus de passé, et pendant très longtemps il n'y eut pas non plus d'avenir[...].
W

"J'aurais pu être attaché à la colonne près de la tienne, face à face, sous tes yeux, répondant à tes cris par mes soupirs et nos douleurs se seraient confondues, nos âmes se seraient mêlées." [I]Flaubert[/I]
Sémiramis Il y a 6 ans

"J'aurais pu être attaché à la colonne près de la tienne, face à face, sous tes yeux, répondant à tes cris par mes soupirs et nos douleurs se seraient confondues, nos âmes se seraient mêlées."

Flaubert

"toute virilité digne de ce nom procède de la force, le contraire de la violence, et du désir de la même force à l'oeuvre dans le corps, la chair et l'âme des femmes" michel onfray dans sa magnifique théorie du corps amoureux lecture actuelle :), merci Michel pour ce formidable ouvrage qui fait du bien aux femmes :), réponse à un théseux en philosophie qui voulait que je retrouve ma nature chrétienne, mysoginie latente platonicienne et judéo-chrétienne, notre dame des illusions, désillusion! :) marie ou marylin, pourquoi choisir? seconde citation: "En optant pour la connaissance, malgré le prix et les conséquences, Eve invente la philosophie" voilà comment onfray règle la question de la faute originelle :), merci michel dernières citations: "le désir perturbe la matière, le plaisir se propose de restaurer un ordre perdu. Loin de la faute, du péché, de l'occasion de culpabilité, le désir se réduit à une pure et simple opération physique: en finir avec le déséquilibre, la menace d'échouage, le risque de débordement. Un genre de mécanique quantique, avec mouvements browniens, voilà le monde immanent dans lequel chacun évolue. (...) Désirer, c'est expérimenter le travail d'une énergie qui engorge et appelle expansion." (...) La peau limite et contient les atomes, la matière, la chair, les vaisseaux, les nerfs, les muscles, mais aussi la libido, les énergies, les forces, les liqueurs." première phrase: "au commencement bruit le liquide amniotique" très bel ouvrage edit: "dans le monde épicurien, on le sait, rien n'existe en dehors de la matière et du vide. Composés d'atomes et agencement de particules rien n'échappe à cette combinaison de structures associées. La durée tout autant que les nuages, la faim de la même manière que le regard, le désir et le plaisir, la vie et la mort, tout suppose la possibilité d'une pulvérisation jusqu'à l'indivisible constitutif. Or, pour paraître en épiphanie concrète, le réel doit apparaître. Et le mode de dévoilement du monde suppose le simulacre. Qu'un homme se tienne devant une femme, et leur relation suppose un flux de particules composées, une sorte de nuage subtil procédant d'atomes agencés, une émanation dérivant des corps visibles, détachés de l'objet sensible, un genre d'âme atomique mobile dans l'espace. La plus petite structure de base s'associe à une autre, elle peut fournir matière à perception. La vue est affectée par les simulacres qui se déplacent à une vitesse vertigineuse, une ligne droite, et poussent devant eux une colonne d'air. Ainsi les simulacres séparés du corps féminin traversent l'atmosphère et touchent l'individu du sexe mâle qui n'en peut plus. Son corps affecté de la sorte connaît le désir (pourvu que les fragments se détachant d'une chair en valent la peine)...jamais la danse des corps et des silhouettes en tourbillons dans le monde n'a trouvé métaphore plus pertinente".
suffragettes AB Il y a 6 ans

"toute virilité digne de ce nom procède de la force, le contraire de la violence, et du désir de la même force à l'oeuvre dans le corps, la chair et l'âme des femmes" michel onfray dans sa magnifique théorie du corps amoureux

lecture actuelle , merci Michel pour ce formidable ouvrage qui fait du bien aux femmes , réponse à un théseux en philosophie qui voulait que je retrouve ma nature chrétienne, mysoginie latente platonicienne et judéo-chrétienne, notre dame des illusions, désillusion!
marie ou marylin, pourquoi choisir?

seconde citation:
"En optant pour la connaissance, malgré le prix et les conséquences, Eve invente la philosophie"
voilà comment onfray règle la question de la faute originelle , merci michel

dernières citations:

"le désir perturbe la matière, le plaisir se propose de restaurer un ordre perdu. Loin de la faute, du péché, de l'occasion de culpabilité, le désir se réduit à une pure et simple opération physique: en finir avec le déséquilibre, la menace d'échouage, le risque de débordement. Un genre de mécanique quantique, avec mouvements browniens, voilà le monde immanent dans lequel chacun évolue. (...)
Désirer, c'est expérimenter le travail d'une énergie qui engorge et appelle expansion." (...)
La peau limite et contient les atomes, la matière, la chair, les vaisseaux, les nerfs, les muscles, mais aussi la libido, les énergies, les forces, les liqueurs."

première phrase: "au commencement bruit le liquide amniotique"

très bel ouvrage

edit: "dans le monde épicurien, on le sait, rien n'existe en dehors de la matière et du vide. Composés d'atomes et agencement de particules rien n'échappe à cette combinaison de structures associées. La durée tout autant que les nuages, la faim de la même manière que le regard, le désir et le plaisir, la vie et la mort, tout suppose la possibilité d'une pulvérisation jusqu'à l'indivisible constitutif. Or, pour paraître en épiphanie concrète, le réel doit apparaître. Et le mode de dévoilement du monde suppose le simulacre. Qu'un homme se tienne devant une femme, et leur relation suppose un flux de particules composées, une sorte de nuage subtil procédant d'atomes agencés, une émanation dérivant des corps visibles, détachés de l'objet sensible, un genre d'âme atomique mobile dans l'espace. La plus petite structure de base s'associe à une autre, elle peut fournir matière à perception. La vue est affectée par les simulacres qui se déplacent à une vitesse vertigineuse, une ligne droite, et poussent devant eux une colonne d'air. Ainsi les simulacres séparés du corps féminin traversent l'atmosphère et touchent l'individu du sexe mâle qui n'en peut plus. Son corps affecté de la sorte connaît le désir (pourvu que les fragments se détachant d'une chair en valent la peine)...jamais la danse des corps et des silhouettes en tourbillons dans le monde n'a trouvé métaphore plus pertinente".

" Un esprit est comme un parachute. Il ne fonctionne pas si il n’est pas ouvert. " Frank Zappa
éoline Il y a 6 ans

" Un esprit est comme un parachute. Il ne fonctionne pas si il n’est pas ouvert. "
Frank Zappa

"La pierre est un dos fait pour porter le temps." Federico Garcia Lorca
Sémiramis Il y a 6 ans

"La pierre est un dos fait pour porter le temps."
Federico Garcia Lorca

Ainsi le petit prince apprivoisa le renard. Et quand l'heure du départ fut proche : - Ah ! dit le renard... Je pleurerai. - C'est ta faute, dit le petit prince, je ne te souhaitais point de mal, mais tu as voulu que je t'apprivoise... - Bien sûr, dit le renard. - Mais tu vas pleurer ! dit le petit prince. - Bien sûr, dit le renard. - Alors tu n'y gagnes rien ! - J'y gagne, dit le renard, à cause de la couleur du blé. Puis il ajouta: - Va revoir les roses. Tu comprendras que la tienne est unique au monde. Tu reviendras me dire adieu, et je te ferai cadeau d'un secret. Le petit prince s'en fut revoir les roses : - Vous n'êtes pas du tout semblables à ma rose, vous n'êtes rien encore, leur dit-il. Personne ne vous a apprivoisé et vous n'avez apprivoisé personne. Vous êtes comme était mon renard. Ce n'était qu'un renard semblable à cent mille autres. Mais j'en ai fait mon ami, et il est maintenant unique au monde. Et les roses étaient bien gênées. - Vous êtes belles, mais vous êtes vides, leur dit-il encore. On ne peut pas mourir pour vous. Bien sûr, ma rose à moi, un passant ordinaire croirait qu'elle vous ressemble. Mais à elle seule elle est plus importante que vous toutes, puisque c'est elle que j'ai arrosée. Puisque c'est elle que j'ai mise sous globe. Puisque c'est elle que j'ai abritée par le paravent. Puisque c'est elle dont j'ai tué les chenilles (sauf les deux ou trois pour les papillons). Puisque c'est elle que j'ai écoutée se plaindre, ou se vanter, ou même quelquefois se taire. Puisque c'est ma rose. Et il revint vers le renard : - Adieu, dit-il... - Adieu, dit le renard. Voici mon secret. Il est très simple : on ne voit bien qu'avec le cœur. L'essentiel est invisible pour les yeux. - L'essentiel est invisible pour les yeux, répéta le petit prince, afin de se souvenir. - C'est le temps que tu as perdu pour ta rose qui fait ta rose si importante. - C'est le temps que j'ai perdu pour ma rose... fit le petit prince, afin de se souvenir. - Les hommes ont oublié cette vérité, dit le renard. Mais tu ne dois pas l'oublier. Tu deviens responsable pour toujours de ce que tu as apprivoisé. Tu es responsable de ta rose... - Je suis responsable de ma rose... répéta le petit prince, afin de se souvenir. [i]Le Petit Prince[/i]
Ganaz Il y a 6 ans

Ainsi le petit prince apprivoisa le renard. Et quand l'heure du départ fut proche :
- Ah ! dit le renard... Je pleurerai.
- C'est ta faute, dit le petit prince, je ne te souhaitais point de mal, mais tu as voulu que je t'apprivoise...
- Bien sûr, dit le renard.
- Mais tu vas pleurer ! dit le petit prince.
- Bien sûr, dit le renard.
- Alors tu n'y gagnes rien !
- J'y gagne, dit le renard, à cause de la couleur du blé.
Puis il ajouta:
- Va revoir les roses. Tu comprendras que la tienne est unique au monde. Tu reviendras me dire adieu, et je te ferai cadeau d'un secret.
Le petit prince s'en fut revoir les roses :
- Vous n'êtes pas du tout semblables à ma rose, vous n'êtes rien encore, leur dit-il. Personne ne vous a apprivoisé et vous n'avez apprivoisé personne. Vous êtes comme était mon renard. Ce n'était qu'un renard semblable à cent mille autres. Mais j'en ai fait mon ami, et il est maintenant unique au monde.
Et les roses étaient bien gênées.
- Vous êtes belles, mais vous êtes vides, leur dit-il encore. On ne peut pas mourir pour vous. Bien sûr, ma rose à moi, un passant ordinaire croirait qu'elle vous ressemble. Mais à elle seule elle est plus importante que vous toutes, puisque c'est elle que j'ai arrosée. Puisque c'est elle que j'ai mise sous globe. Puisque c'est elle que j'ai abritée par le paravent. Puisque c'est elle dont j'ai tué les chenilles (sauf les deux ou trois pour les papillons). Puisque c'est elle que j'ai écoutée se plaindre, ou se vanter, ou même quelquefois se taire. Puisque c'est ma rose.
Et il revint vers le renard :
- Adieu, dit-il...
- Adieu, dit le renard. Voici mon secret. Il est très simple : on ne voit bien qu'avec le cœur. L'essentiel est invisible pour les yeux.
- L'essentiel est invisible pour les yeux, répéta le petit prince, afin de se souvenir.
- C'est le temps que tu as perdu pour ta rose qui fait ta rose si importante.
- C'est le temps que j'ai perdu pour ma rose... fit le petit prince, afin de se souvenir.
- Les hommes ont oublié cette vérité, dit le renard. Mais tu ne dois pas l'oublier. Tu deviens responsable pour toujours de ce que tu as apprivoisé. Tu es responsable de ta rose...
- Je suis responsable de ma rose... répéta le petit prince, afin de se souvenir.

Le Petit Prince

"Ceux qui rêvent éveillés ont conscience de mille choses qui échappent à ceux qui ne rêvent qu’endormis." Edgar Allan Poe
Sémiramis Il y a 6 ans

"Ceux qui rêvent éveillés ont conscience de mille choses qui échappent à ceux qui ne rêvent qu’endormis."
Edgar Allan Poe

"Et c'est une folie à nulle autre seconde Que vouloir se mêler de corriger le monde." Le Misanthrope - Molière
Sémiramis Il y a 6 ans

"Et c'est une folie à nulle autre seconde Que vouloir se mêler de corriger le monde."
Le Misanthrope - Molière

<< Après trente ans passés à étudier la psychologie féminine, je n'ai toujours pas trouvé de réponse à la grande question : que veulent-elles au juste ? >> Freud Sigmund
AnonymeIl y a 6 ans

<< Après trente ans passés à étudier la psychologie féminine, je n'ai toujours pas trouvé de réponse à la grande question : que veulent-elles au juste ? >>

Freud Sigmund

"Il n’y a pas de hasard dans les rencontres… Elles ont lieu quand nous atteignons une limite, Que nous avons besoin de mourir pour renaître, Les rencontres nous attendent Mais parfois nous les empêchons d’avoir lieu… Si nous sommes désespérés Et si nous n’avons plus rien à perdre, Ou au contraire enthousiasmés par la vie, L’inconnu se manifeste et notre univers change. Les rencontres les plus importantes Ont été préparées par les âmes Bien avant que les corps ne se voient… " P. Coelho
Sémiramis Il y a 6 ans

"Il n’y a pas de hasard dans les rencontres…
Elles ont lieu quand nous atteignons une limite,
Que nous avons besoin de mourir pour renaître,
Les rencontres nous attendent
Mais parfois nous les empêchons d’avoir lieu…
Si nous sommes désespérés
Et si nous n’avons plus rien à perdre,
Ou au contraire enthousiasmés par la vie,
L’inconnu se manifeste et notre univers change.
Les rencontres les plus importantes
Ont été préparées par les âmes
Bien avant que les corps ne se voient… "

P. Coelho

[quote="Sémiramis"]"Ceux qui rêvent éveillés ont conscience de mille choses qui échappent à ceux qui ne rêvent qu’endormis." Edgar Allan Poe[/quote] Sympa celle-ci. [quote="Maestro Karajan"]<< Après trente ans passés à étudier la psychologie féminine, je n'ai toujours pas trouvé de réponse à la grande question : que veulent-elles au juste ? >> Freud Sigmund[/quote] ...euh...bah, la même chose que les hommes ...
éoline Il y a 6 ans

"Ceux qui rêvent éveillés ont conscience de mille choses qui échappent à ceux qui ne rêvent qu’endormis."
Edgar Allan Poe

Sympa celle-ci.

<< Après trente ans passés à étudier la psychologie féminine, je n'ai toujours pas trouvé de réponse à la grande question : que veulent-elles au juste ? >>

Freud Sigmund
@Maestro Karajan

...euh...bah, la même chose que les hommes ...

" Gnothi seauton "
éoline Il y a 6 ans

" Gnothi seauton "

"L'amour est comme du communisme dans le capitalisme" Ulrich Beck et Elisabeth Beck-Gernsheim
melie Il y a 6 ans

"L'amour est comme du communisme dans le capitalisme"
Ulrich Beck et Elisabeth Beck-Gernsheim

"Parce que sur chaque être et sur chaque chose, le temps passe et laisse son empreinte. Parce que dans les méandres, tours et détours, de nos parcours de vie, au fil des bonheurs, chagrins et drames, il arrive fréquemment que nous regardions dans le « rétroviseur », nous mesurons alors le chemin parcouru et tout ce qu'il nous reste à vivre et tout en espérant que le ciel sera clément et qu'il nous épargnera les affres de grands tourments, nous ressentons le désir de témoigner du passé." Hocine Ayachi
Sémiramis Il y a 6 ans

"Parce que sur chaque être et sur chaque chose, le temps passe et laisse son empreinte. Parce que dans les méandres, tours et détours, de nos parcours de vie, au fil des bonheurs, chagrins et drames, il arrive fréquemment que nous regardions dans le « rétroviseur », nous mesurons alors le chemin parcouru et tout ce qu'il nous reste à vivre et tout en espérant que le ciel sera clément et qu'il nous épargnera les affres de grands tourments, nous ressentons le désir de témoigner du passé."

Hocine Ayachi

- Il ne faut pas lier un navire à une seule ancre, ni une vie à un seul espoir - Epictète
AnonymeIl y a 6 ans

- Il ne faut pas lier un navire à une seule ancre, ni une vie à un seul espoir -

Epictète