<3 le mythe de Sisyphe, citation relevée "hier" ( qui date d'une petite quinzaine d'année):

"Nous vivons sur l’avenir : « demain », « plus tard », « quand tu auras une situation », « avec le temps tu comprendras ». Ces inconséquences sont admirables, car enfin il s’agit de mourir. (…) Demain, il souhaitait demain, quand tout lui même aurait dû s’y refuser. Cette révolte de la chair, c’est l’absurde."

(en fait j'viens de me rendre compte que je lis au moins 5/6 livres en même temps, c'est pour ça que je mets un certain temps )

@Spleen je n'ai jamais réussi à lire un seul livre à la fois de ma vie je crois et puis on est jamais trop curieux

Pour Nietzsche, l'aperçu que j'en ai eu en philo en term m'a vraiment donné envie d'approfondir ...

@ProletaRien j'ai vu que tu avais parlé du Combat avec le démon plus haut, c'est dans ma liste de livres à trouver, je me souviens que ce que tu en avais dit m'avais donné envie de le lire !

Ah oui ! Celle de Sénèque est terrible, très moderne d'après mes souvenirs
Pourtant j'suis pas fan des tragédies antiques

Viens de finir Le mythe de Sisyphe de Camus
Ben... qu'en dire. Fait tellement écho à tous ces derniers mois vécus purée

Mon raisonnement veut être fidèle à l’évidence qui l’a éveillé. Cette évidence, c’est l’absurde. C’est ce divorce entre l’esprit qui désire le monde qui déçoit, ma nostalgie d’unité, cet univers dispersé et la contradiction qui les enchaîne. Kierkegaard supprime ma nostalgie et Husserl rassemble cet univers. Ce n'est pas cela que j'attendais. Il s'agissait de vivre et de penser avec ces déchirements, de savoir s'il fallait accepter ou refuser. Il ne peut être question de masquer l'évidence, de supprimer l'absurdité en niant l'un des termes de son équation. Il faut savoir si l'on peut en vivre ou si la logique commande qu'on en meure.

Répétons-le. Rien de tout cela n'a de sens réel. Sur le chemin de cette liberté, il est encore un progrès à faire. Le dernier effort pour ces esprits parents, créateur ou conquérant, est de savoir se libérer aussi de leurs entreprises, arriver à admettre que l'oeuvre même, qu'elle soit conquête, amour ou création, peut ne pas être ; consommer ainsi l'inutilité profonde de toute vie individuelle. Cela même leur donne plus d'aisance dans la réalisation de cette oeuvre, comme d'apercevoir l'absurdité de la vie les autorisait à s'y plonger avec tous les excès.
Ce qui reste, c'est un destin dont seule l'issue est fatale. En dehors de cette unique fatalité de la mort, tout, joie ou bonheur, est liberté. Un monde demeure dont l'homme est le seul maître. Ce qui le liait, c'était l'illusion d'un autre monde. Le sort de sa pensée n'est plus de se renoncer mais de rebondir en images. Elle se joue - dans des mythes sans doute - mais des mythes sans autre profondeur que celle de la douleur humaine et comme elle inépuisables. Non pas la fable divine qui amuse et aveugle, mais le visage, le geste et le drame terrestres où se résument une difficile sagesse et une passion sans lendemain.

"liste de livres à trouver" ?

Tu n'en achètes/commande jamais ? Tu peux tout à fait les voler ; leurs auteurs étant morts, tu ne ferais que voler des voleurs

Dans ma liste Kierkegaard ! Avec Schopenhauer aussi
Rha trop de choses.

Dans ma liste Kierkegaard ! Avec Schopenhauer aussi
Rha trop de choses.

Surtout maintenant avec Gallica et ses deux millions et demi de titres et documents en téléchargement gratuit et légal. (Pour peu qu'ils soient dans le domaine public).
Dès qu'un sujet éveille ma curiosité, je me précipite là-bas et j'en reviens toujours avec une moisson d'une quinzaine de titres qui n'ont parfois strictement rien à voir avec la recherche initiale.
Sans compter les autres, ceux qui sont pour moi, parmi les plus récents, absolument essentiels.

Je me prosterne a tes pieds et mets mes services à ta disposition pour un cycle de lune suite à ce conseil formidable !

La conjuration des imbéciles - John Kennedy Toole
Des longueurs mais brillant, unique et drôle... Et c'est rare que je rie devant un livre.
Classique américain que je recommande vivement dans le coin
(Note personnelle à Toole : on s'crève pas quand on est talentueux et qu'on n'a pas écrit au moins 5 bouquins, merci)

Et c'est rare que je rie devant un livre.

La conjuration des imbéciles - John Kennedy Toole
Des longueurs mais brillant, unique et drôle... Et c'est rare que je rie devant un livre.
Classique américain que je recommande vivement dans le coin
(Note personnelle à Toole : on s'crève pas quand on est talentueux et qu'on n'a pas écrit au moins 5 bouquins, merci)

Et c'est rare que je rie devant un livre.

Moi aussi ça m'arrive et on me prend pour un taré, on comprend pas comment on peut rire en lisant, déjà que beaucoup ne comprennent pas pourquoi on lit

La terre des mensonges Anne B. RAGDE

Trois frères, très différents les uns des autres, se retrouvent autour du lit de mort de leur mère. À cette occasion, sera révélé, à la toute fin du livre, un très lourd secret de famille.
Dit comme ça, ça ne paraît pas franchement enthousiasmant. C’est pourtant un ouvrage qui se dévore. Anne B. Ragde n’a pas sa pareille pour donner à voir. On est avec les personnages. On partage leurs vies. Leurs états de conscience. On est norvégien, le temps d’une lecture. D’ailleurs qu’est-ce qu’on fait, aussitôt le livre refermé ? La même chose qu’avec « L’amie prodigieuse » d’Elena Ferrante : on se précipite sur le tome 2.

Idem pour vernon subutex mais avec la tome 3

Idem pour vernon subutex mais avec la tome 3

Le voyageur sans bagage - Jean Anouilh
Histoire plutôt drôle d'un mec ayant perdu la mémoire et qui recherche sa famille.
Je commence bientôt Le bal des voleurs du même auteur.

Idem pour vernon subutex mais avec la tome 3

J'ai commencé Vernon subutex tome 1 y'a quelques jours... déjà <3 de Despentes

J'ai vu une interview d'elle à Quotidien y a pas longtemps, elle est plutôt sympa. Après, j'ai jamais lu, faudrait que j'essaye.

" chambre 2" Julie Bonnie

Une femme tente de se réinsérer dans une vie sociale considérée plus normative que son passé, l'art finira par la rattraper.

"Jeunes loups" de Colin Barrett
(Génialissime ! Et en plus je suis fan de la première de couverture avec ses têtes de gosses <3)

Nés dans la violence, ces jeunes loups ont la rage au coeur. La petite ville d'Irlande où ils vivent leur promet un destin perdu d'avance. Mais ils résistent, apprennent à aimer, à fuir, à rêver de lumière.
En sept nouvelles ciselées à la perfection, Colin Barrett s'impose en digne successeur de Raymond Carver ou de Ken Loach. Dans un monde sans horizon, la possibilité de l'inventer existe toujours, et l'écrivain est là pour saisir les pas de côté, les silences qui donnent à chaque homme et chaque femme traversant ce livre une force hors du commun.
Coup d'essai, coup de maître. Avec Jeunes loups, Colin Barrett frappe fort dès son premier livre. Comparé aux Gens de Dublin de James Joyce par la presse anglaise, lauréat du prestigieux Frank O'Connor Short Story Award, ce recueil de nouvelles dresse le portrait d'une jeunesse irlandaise en plein doute.

L'ambassadeur ( 1963 ) d'André Brink.

" C'est à travers l'étrange huis clos amoureux qui s'instaure entre eux que les trois personnages principaux de L'ambassadeur vont se retrouver de plain-pied avec leur destin. Il y a Paul Van Heerden, le diplomate arrivé au sommet de sa carrière, qui voit vaciller sous ses pas le monde qu'il croyait être le sien. Il y a Stephen Keyter, le troisième secrétaire de l'ambassade, déchiré entre un désir de pureté et une ambition forcenée qui peut le conduire aux pires lâchetés. Il y a enfin Nicole Alford, une jeune Sud-Africaine aux moeurs très libres, qui va servir de révélateur aux deux hommes.
Avant de pouvoir faire face à sa propre liberté, chacun à sa manière, ils devront tous les trois entreprendre une terrible et nécessaire descente aux enfers. La liberté, c'était déjà un des mots clés de l'écriture d'André Brink et c'est précisément avec L'ambassadeur que commence l'interrogation sur le sens de la liberté qui allait devenir le thème central de toute son oeuvre. "

Je vous mets là quelques mots de l'auteur :

" Il est amusant de se rappeler aujourd'hui l'indignation soulevée par le roman - principalement à cause de l'analyse du lien entre religion et sexualité - lors de la première publication : les sermons prononcés contre lui du haut des chaires, les discours mécontents des ministres, les tentatives pour l'interdire. Il y eut même une enquête au ministère des Affaires Etrangères pour découvrir les fuites : il apparut que les négociations sur les ventes d'armes entre la France et l'Afrique du Sud, que j'avais utilisées comme un élément romanesque parce que j'en avais besoin dans l'intrigue, avaient effectivement eu lieu ; on apprit qu'un ambassadeur d'Afrique du Sud en Europe avait effectivement été impliqué dans le genre de relation décrite dans le roman. Aujourd'hui, plus de vingt ans après, tous ces remous se sont calmés, et on peut lire L'Ambassadeur, très simplement, pour ce qu'il voulait être : un roman écrit par un jeune homme qui luttait pour découvrir ou redéfinir certaines valeurs dans le naufrage de son univers familier "
André Brink 1985

Karoo, de Steve Tesich.

L'histoire de Saul Karoo, script doctor réputé à Hollywood. Alcoolique et incapable de toute intimité, il a totalement foiré sa vie familiale, et cherche avec cynisme le chemin vers la rédemption.

On jongle avec brio entre la comédie et le drame.

Gros coup de coeur. Si vous cherchez un roman pour les vacances, je vous le conseille

La conjuration des imbéciles - John Kennedy Toole
Des longueurs mais brillant, unique et drôle... Et c'est rare que je rie devant un livre.
Classique américain que je recommande vivement dans le coin
(Note personnelle à Toole : on s'crève pas quand on est talentueux et qu'on n'a pas écrit au moins 5 bouquins, merci)

Karoo, de Steve Tesich.

L'histoire de Saul Karoo, script doctor réputé à Hollywood. Alcoolique et incapable de toute intimité, il a totalement foiré sa vie familiale, et cherche avec cynisme le chemin vers la rédemption.

On jongle avec brio entre la comédie et le drame.

Gros coup de coeur. Si vous cherchez un roman pour les vacances, je vous le conseille

La conjuration des imbéciles - John Kennedy Toole

De mémoire le mec est prix Pulitzer à titre posthume! VDM.

Mémoire toujours opérationnelle. Mais est-ce vraiment une VDM d'échapper au cirque qui suit un prix littéraire ?

"Dans la dèche à Paris et à Londres" de George Orwell
Un récit plus ou moins autobiographique, on vagabonde dans un Paris des années 30 avec notre narrateur qui se retrouve sans un sou, qui va essayer de trouver du travail à droite à gauche, on vogue d'hôtels parisiens en bistrots, on suit ses rencontres ..
Ce roman n'a pas vraiment "d'enjeu", dans le sens où il n'y a pas vraiment de gros fil conducteur avec une morale à la fin, c'est plus une succession d'événement, jusqu'à ce qu'il n'y ait plus rien à raconter. Mais ça n'en reste pas moins intéressant !

Puis "Ce jour-là" de Willy Noris
S'il y a des amateurs/amatrices de photographie, ça pourrait vous plaire ! Ce n'est pas du tout un roman, c'est plus des photographies commentées. Ça se lit très vite, c'est dans un format "une photo = une histoire derrière ladite photo" mais il (Willy Noris) en parle chaque fois avec beaucoup d'émotion, on peut avoir un petit aperçu de ce qui se cache derrière les yeux d'un photographe, à quoi il pense en prenant une photo !

Du même auteur, je te conseille aussi "Price".

La conjuration des imbéciles - John Kennedy Toole

De mémoire le mec est prix Pulitzer à titre posthume! VDM.

Mémoire toujours opérationnelle. Mais est-ce vraiment une VDM d'échapper au cirque qui suit un prix littéraire ?

Karoo, de Steve Tesich.

L'histoire de Saul Karoo, script doctor réputé à Hollywood. Alcoolique et incapable de toute intimité, il a totalement foiré sa vie familiale, et cherche avec cynisme le chemin vers la rédemption.

On jongle avec brio entre la comédie et le drame.

Gros coup de coeur. Si vous cherchez un roman pour les vacances, je vous le conseille

Du même auteur, je te conseille aussi "Price".

J'ai commencé par là en fait, et lu Karoo car j'avais bcp aimé Price

Mémoire toujours opérationnelle. Mais est-ce vraiment une VDM d'échapper au cirque qui suit un prix littéraire ?

Bon, ben disons Mort De Merde alors?

Nan mais faut pas déconner, t'es auteur, la reconnaissance tu la cherches, ça veut pas forcément dire s'asseoir à l'Académie, mais je pense que 99% des auteurs tolèreraient sans grande difficulté le cirque qui irait avec le Goncourt ou le Renaudot qu'ils n'ont pas!