[b]The Remains of the Day – Kazuo Ishiguro[/b] Une petite excursion vers la Cornouaille britannique avec un majordome nommé Mr Stevens qui prend son rôle très au sérieux. Si vous voulez vous plonger dans la « quintessential britishness » (le « keep calm and carry on « dont on vend des posters ici) il faut lire ce bouquin. C’est remarquablement écrit (bon je sais pas si c’est bien traduit par contre) et on finit par s’attacher à ce majordome obsédé par sa « dignité » qui fini par oublier de vivre ses émotions. Le style du gentlemen anglais ca donne ça en V.O. « I calculated finally that my savings would be able to meet all the costs I might incur, and in addition might stretch to the purchase of a new costume. I hope you do not think me unduly vain with regards to this latter matter ; it is just that one never knows when one might be obliged to give out that one is from Darlington Hall, and it is important that one be attired at such times in a manner worthy of one’s position.” [b]Les fleurs bleues – Raymond Queneau[/b] Comment vous expliquer ce bouquin? Fantaisie, anachronismes, absurdité, philosophie, rabelaisien….je ne sais pas, mais c’est drôle et loufoque. Dépaysement garanti. j'ai bien aimé Pour l’intrigue : deux personnages clés- le duc d’Auge et Cidrolin- que les siècles séparent, quand l’un s’endort l’autre prend vie. Mais lequel des deux rêve de l’autre ? Quand au style et á la langue de Queneau wow ! les mots de l’ancien français côtoient ceux du XXème dans un anachronisme surprenant, et l’orthographe en prend un sacré coup. (les zaricos, les céhéresses, les houatures) Petit extrait de dialogue: « - Les houatures ? Point ne sais ce que c’est. - Ce sont des bestioles vives et couinantes qui courent en tous sens sur leurs pattes rondes. Elles ne mangent rien de solide et ne boivent que du pétrole. Leurs yeux s’allument à la nuit tombante - Onques n’en vis. - J’en aperçois dans mes rêves….. » @Isa peut-être pas un livre pour toi.
Eléa Il y a 9 ans

The Remains of the Day – Kazuo Ishiguro

Une petite excursion vers la Cornouaille britannique avec un majordome nommé Mr Stevens qui prend son rôle très au sérieux. Si vous voulez vous plonger dans la « quintessential britishness » (le « keep calm and carry on « dont on vend des posters ici) il faut lire ce bouquin. C’est remarquablement écrit (bon je sais pas si c’est bien traduit par contre) et on finit par s’attacher à ce majordome obsédé par sa « dignité » qui fini par oublier de vivre ses émotions.

Le style du gentlemen anglais ca donne ça en V.O. « I calculated finally that my savings would be able to meet all the costs I might incur, and in addition might stretch to the purchase of a new costume. I hope you do not think me unduly vain with regards to this latter matter ; it is just that one never knows when one might be obliged to give out that one is from Darlington Hall, and it is important that one be attired at such times in a manner worthy of one’s position.”

Les fleurs bleues – Raymond Queneau
Comment vous expliquer ce bouquin? Fantaisie, anachronismes, absurdité, philosophie, rabelaisien….je ne sais pas, mais c’est drôle et loufoque. Dépaysement garanti. j'ai bien aimé
Pour l’intrigue : deux personnages clés- le duc d’Auge et Cidrolin- que les siècles séparent, quand l’un s’endort l’autre prend vie. Mais lequel des deux rêve de l’autre ?
Quand au style et á la langue de Queneau wow ! les mots de l’ancien français côtoient ceux du XXème dans un anachronisme surprenant, et l’orthographe en prend un sacré coup. (les zaricos, les céhéresses, les houatures)
Petit extrait de dialogue:
« - Les houatures ? Point ne sais ce que c’est.
- Ce sont des bestioles vives et couinantes qui courent en tous sens sur leurs pattes rondes. Elles ne mangent rien de solide et ne boivent que du pétrole. Leurs yeux s’allument à la nuit tombante
- Onques n’en vis.
- J’en aperçois dans mes rêves….. »
Isa peut-être pas un livre pour toi.

Tiens, ce Queneau est dans ma wishlist. Faudrait que je m'y mette. [b]L'Éternel - Joann Sfar[/b] Une vague histoire de vivants qui meurent et se réincarnent en divers monstres de notre folklore - vampire, mandragore, loup-garou,... Lu parce que j'aime bien Sfar en tant que dessinateur. Mais si le passage à un autre domaine de création est parfois pourvoyeur de bonnes surprises, il est souvent douloureux. Une suite de péripéties dont on a du mal à voir un semblant de cohérence avant la fin, un style au mieux insipide, des dialogues parfois terriblement creux, une tendance au porno-gore inutile et des personnages caricaturaux. De la poudre aux yeux, je suis passée complètement à côté.
AnonymeIl y a 9 ans

Tiens, ce Queneau est dans ma wishlist. Faudrait que je m'y mette.

L'Éternel - Joann Sfar
Une vague histoire de vivants qui meurent et se réincarnent en divers monstres de notre folklore - vampire, mandragore, loup-garou,...
Lu parce que j'aime bien Sfar en tant que dessinateur. Mais si le passage à un autre domaine de création est parfois pourvoyeur de bonnes surprises, il est souvent douloureux.
Une suite de péripéties dont on a du mal à voir un semblant de cohérence avant la fin, un style au mieux insipide, des dialogues parfois terriblement creux, une tendance au porno-gore inutile et des personnages caricaturaux. De la poudre aux yeux, je suis passée complètement à côté.

Le monde selon Monsanto En bref on vit dans un monde gouverné par Monsanto et in mange de la merde. Ça fait peur
sybile Il y a 9 ans

Le monde selon Monsanto

En bref on vit dans un monde gouverné par Monsanto et in mange de la merde.

Ça fait peur

[b]Les désorientés[/b] de Amin Maalouf. Journal d'Adam pour ses 16 jours de retour dans sa terre natale, suite à la demande d'un ancien ami sur son lit de mort. Le récit de l'exil, des souffrances et questionnements suite au déchainement de la guerre dans un pays qu'il ne nomme jamais mais qu'on devine, la douleur d'un pays dont il rêvait avec ses amis mais qui n'a jamais pu exister, l'impossible compréhension entre l'Occident et le monde Arabe... Un grand coup de cœur. "Tout homme a le droit de partir, c'est son pays qui doit le persuader de rester - quoi qu'en disent les politiques grandiloquents. « Ne te demande pas ce que ton pays peut faire pour toi, demande-toi ce que tu peux faire pour ton pays ». Facile à dire quand tu es milliardaire, et que tu viens d'être élu, à 43 ans, président des Etats-Unis d'Amérique! Mais lorsque, dans ton pays, tu ne peux ni travailler, ni te soigner, ni te loger, ni t'instruire, ni voter librement, ni exprimer ton opinion, ni même circuler dans les rues à ta guise, que vaut l'adage de John F. Kennedy ? Pas grand-chose ! C'est d'abord à ton pays de tenir, envers toi, un certain nombre d'engagements. Que tu y sois considéré comme un citoyen à part entière, que tu n'y subisses ni oppression, ni discrimination, ni privations indues. Ton pays et ses dirigeants ont l'obligation de t'assurer cela ; sinon, tu ne leur dois rien. Ni attachement au sol, ni salut au drapeau. Le pays où tu peux vivre la tête haute, tu lui donnes tout, tu lui sacrifies tout, même ta propre vie ; celui où tu dois vivre le tête basse, tu ne lui donnes rien. Qu'il s'agisse de ton pays d'accueil ou de ton pays d'origine. La magnanimité appelle la magnanimité, l'indifférence appelle l'indifférence, et le mépris appelle le mépris. Telle est la charte des êtres libres et, pour ma part, je n'en reconnais aucune autre." [b]L'incolore Tsukuru Tazaki et ses années de pélerinage[/b] de Haruki Murakami. Le héros trentenaire s'interroge sur ce qui avait poussé son groupe d'amis au lycée à cesser de lui parler du jour au lendemain sans explication. Un récit bien plus ancré dans la réalité que beaucoup de ses romans, avec des descriptions toujours très poétiques, un héros "transparent" tout en étant pleinement dans le monde, des réponses qui n'en apportent parfois que de nouvelles. Beaucoup aimé. [b]Entre ciel et terre[/b], [b]La tristesse des anges[/b], [b]Le cœur de l'homme[/b] de Jon Kalman Stefansson. Trilogie Islandaise, où l'on suit "le gamin" entre la mer, la neige, le village de pécheurs, dans une peinture tout aussi âpre que poétique de la vie au XIXème siècle. Cheminement physique et intellectuel de ce jeune garçon, entouré de personnages ordinaires qui tentent de survivre à la nature, à la bassesse humaine, à l'isolement, la littérature étant d'ailleurs un moyen d'embellir l'horizon. Un très beau voyage, hymne aux mots et à la vie. @isa et @spleen, pour [b]Sur la route[/b] je dirais que l'adaptation ciné m'a fait le même effet que celle des [b]fabuleuses aventures d'un Indien malchanceux qui devint milliardaire[/b]. Le film n'est pas mauvais en soi, mais tellement en dessous du livre que c'est difficile de l'apprécier vraiment quand tu es d'abord passé par l'écrit.
AnonymeIl y a 9 ans

Les désorientés de Amin Maalouf. Journal d'Adam pour ses 16 jours de retour dans sa terre natale, suite à la demande d'un ancien ami sur son lit de mort. Le récit de l'exil, des souffrances et questionnements suite au déchainement de la guerre dans un pays qu'il ne nomme jamais mais qu'on devine, la douleur d'un pays dont il rêvait avec ses amis mais qui n'a jamais pu exister, l'impossible compréhension entre l'Occident et le monde Arabe... Un grand coup de cœur.
"Tout homme a le droit de partir, c'est son pays qui doit le persuader de rester - quoi qu'en disent les politiques grandiloquents. « Ne te demande pas ce que ton pays peut faire pour toi, demande-toi ce que tu peux faire pour ton pays ». Facile à dire quand tu es milliardaire, et que tu viens d'être élu, à 43 ans, président des Etats-Unis d'Amérique! Mais lorsque, dans ton pays, tu ne peux ni travailler, ni te soigner, ni te loger, ni t'instruire, ni voter librement, ni exprimer ton opinion, ni même circuler dans les rues à ta guise, que vaut l'adage de John F. Kennedy ? Pas grand-chose ! C'est d'abord à ton pays de tenir, envers toi, un certain nombre d'engagements. Que tu y sois considéré comme un citoyen à part entière, que tu n'y subisses ni oppression, ni discrimination, ni privations indues. Ton pays et ses dirigeants ont l'obligation de t'assurer cela ; sinon, tu ne leur dois rien. Ni attachement au sol, ni salut au drapeau. Le pays où tu peux vivre la tête haute, tu lui donnes tout, tu lui sacrifies tout, même ta propre vie ; celui où tu dois vivre le tête basse, tu ne lui donnes rien. Qu'il s'agisse de ton pays d'accueil ou de ton pays d'origine. La magnanimité appelle la magnanimité, l'indifférence appelle l'indifférence, et le mépris appelle le mépris. Telle est la charte des êtres libres et, pour ma part, je n'en reconnais aucune autre."

L'incolore Tsukuru Tazaki et ses années de pélerinage de Haruki Murakami. Le héros trentenaire s'interroge sur ce qui avait poussé son groupe d'amis au lycée à cesser de lui parler du jour au lendemain sans explication. Un récit bien plus ancré dans la réalité que beaucoup de ses romans, avec des descriptions toujours très poétiques, un héros "transparent" tout en étant pleinement dans le monde, des réponses qui n'en apportent parfois que de nouvelles. Beaucoup aimé.

Entre ciel et terre, La tristesse des anges, Le cœur de l'homme de Jon Kalman Stefansson. Trilogie Islandaise, où l'on suit "le gamin" entre la mer, la neige, le village de pécheurs, dans une peinture tout aussi âpre que poétique de la vie au XIXème siècle. Cheminement physique et intellectuel de ce jeune garçon, entouré de personnages ordinaires qui tentent de survivre à la nature, à la bassesse humaine, à l'isolement, la littérature étant d'ailleurs un moyen d'embellir l'horizon. Un très beau voyage, hymne aux mots et à la vie.



Isa et @spleen, pour Sur la route je dirais que l'adaptation ciné m'a fait le même effet que celle des fabuleuses aventures d'un Indien malchanceux qui devint milliardaire. Le film n'est pas mauvais en soi, mais tellement en dessous du livre que c'est difficile de l'apprécier vraiment quand tu es d'abord passé par l'écrit.

" mes sincères condoléances " les mémoires d'un croque mort de Guillaume Bailly. C'est énorme ce livre. On apprend plein de choses sur le metier. On rit on pleure on se révolte. Je leur dis respect
sybile Il y a 9 ans

" mes sincères condoléances " les mémoires d'un croque mort de Guillaume Bailly. C'est énorme ce livre. On apprend plein de choses sur le metier. On rit on pleure on se révolte. Je leur dis respect

[quote="X"]@isa et @spleen, pour [b]Sur la route[/b] je dirais que l'adaptation ciné m'a fait le même effet que celle des [b]fabuleuses aventures d'un Indien malchanceux qui devint milliardaire[/b]. Le film n'est pas mauvais en soi, mais tellement en dessous du livre que c'est difficile de l'apprécier vraiment quand tu es d'abord passé par l'écrit.[/quote] Ah, merci pour cet avis ! J'ai toujours peur de regarder des adaptations ciné de livres que j'ai adoré précisément pour la raison que tu évoques. Je tenterai peut-être l'aventure un jour quand même (parce que dans le film, y'a Viggo Mortensen, et qu'il devrait m'aider à supporter Kristen Stewart). Merci encore pour le retour :)
Isa Il y a 9 ans

Isa et @spleen, pour Sur la route je dirais que l'adaptation ciné m'a fait le même effet que celle des fabuleuses aventures d'un Indien malchanceux qui devint milliardaire. Le film n'est pas mauvais en soi, mais tellement en dessous du livre que c'est difficile de l'apprécier vraiment quand tu es d'abord passé par l'écrit.
@X

Ah, merci pour cet avis ! J'ai toujours peur de regarder des adaptations ciné de livres que j'ai adoré précisément pour la raison que tu évoques. Je tenterai peut-être l'aventure un jour quand même (parce que dans le film, y'a Viggo Mortensen, et qu'il devrait m'aider à supporter Kristen Stewart). Merci encore pour le retour

[b]Atala[/b] et puis [b]René - Francois-René de Chateaubriand[/b] Sur ma liste depuis longtemps mais ça y est c'est lu. :) Il a une fort belle plume le monsieur et ces amours impossibles qu'il dépeint sont romantiques á souhait. Par contre sa défense de la religion et du christianisme pour sauver ou apaiser ces âmes en peine pfff. Mémoires d'outre -tombe c'est aussi sur ma liste, mais il va me falloir du temps parce que c'est beaucoup plus long.
Eléa Il y a 9 ans

Atala et puis René - Francois-René de Chateaubriand

Sur ma liste depuis longtemps mais ça y est c'est lu.
Il a une fort belle plume le monsieur et ces amours impossibles qu'il dépeint sont romantiques á souhait. Par contre sa défense de la religion et du christianisme pour sauver ou apaiser ces âmes en peine pfff.
Mémoires d'outre -tombe c'est aussi sur ma liste, mais il va me falloir du temps parce que c'est beaucoup plus long.


[b]La Kallocaïne – Karin Boye[/b] Leo Kall chimiste résidant dans la ville des Chimistes n° 4, développe un sérum de vérité - la Kallocaïne - qu’il commence á tester sur des « volontaires » (id est, dont la fonction sociale est d’être volontaire). L’Etat Mondial ne tarde pas à voir les avantages de ce sérum et á l’utiliser á grande échelle pour contrôler ce qui se passe á l’intérieur des êtres puisque c'est la dernière frontière du totalitarisme. Terrifiant, puisque nous avons tous quelque chose á cacher. Monsieur Orwell vous avez bien fait de lire ce livre et d’en emprunter quelques pistes, avant d’écrire le vôtre que j’adore.
Eléa Il y a 9 ans

La Kallocaïne – Karin Boye
Leo Kall chimiste résidant dans la ville des Chimistes n° 4, développe un sérum de vérité - la Kallocaïne - qu’il commence á tester sur des « volontaires » (id est, dont la fonction sociale est d’être volontaire). L’Etat Mondial ne tarde pas à voir les avantages de ce sérum et á l’utiliser á grande échelle pour contrôler ce qui se passe á l’intérieur des êtres puisque c'est la dernière frontière du totalitarisme.
Terrifiant, puisque nous avons tous quelque chose á cacher.

Monsieur Orwell vous avez bien fait de lire ce livre et d’en emprunter quelques pistes, avant d’écrire le vôtre que j’adore.

[b]La Route[/b] de Cormac McCarthy. Un peu peur au départ parce que vraiment pas fan du post-apocalyptique, mais en fait ce n'est pas ce qui prime dans cette œuvre, le lecteur est emporté dès le départ dans cette relation père-fils, quand plus rien ne subsiste, ce le dénuement qui ramène à l'essentiel, tant de choses dites à travers les silences. Grand livre, grand écrivain. [b]Ne tirez pas sur l'oiseau moqueur[/b] de Harper Lee. Un avocat Blanc avec ses 2 enfants, dans un Etat Sudiste du temps de la ségrégation, un quotidien où personne ne doit sortir de la place qui lui a été attribuée par sa naissance, un Noir accusé de viol défendu par cet avocat. Tout ça raconté à travers les yeux de la fille de l'avocat, avec toute la naïveté et parfois la cruauté des mots d'enfants. Un livre peu engageant sur l'espèce humaine. Beaucoup aimé. [b]Fille de la campagne[/b] de Edna O'Brien. Un livre offert, je n'avais pas vu que c'était sa vie qu'elle racontait, passé la surprise je me suis dit que ça valait peut-être le coup puisqu'elle avait fait scandale pour obscénité à la publication de son premier livre dans la puritaine Irlande des années 60 et qu'avec le conflit dans le Nord elle aurait, qui sait, des choses intéressantes à raconter... Comment dire... Un style que ne renierait pas Marc Lévy, un récit insipide et sans le moindre intérêt. Impression qu'elle fait partie de ces personnes qui imaginent que le moindre pet de leur nombril doit être offert à la connaissance de tous et que le moindre événement contrariant est forcément dû à une conspiration contre elles ou, au moins, à des personnes aussi idiotes que malveillantes puisqu'elles sont nées pour péter dans la soie, comme tous les êtres supérieurs au reste du monde. Désagréable sentiment qu'elle prend le lecteur à témoin de ses règlements de comptes avec ses parents/frère/ex-mari/détracteurs. Et vraiment elle raconte des épisodes si insignifiants de sa vie qu'on se dit que si c'est tout ce qu'elle a à dire, elle a dû vraiment s'emmerder, et je me fous de connaître la liste des meubles qu'elle a achetés pour aménager sa nouvelle maison, de savoir qu'elle a couché avec tel acteur, de connaître toutes les célébrités avec lesquelles elle a passé des soirées ou tous les écrivains qu'elle a lu, de savoir que tel jour elle s'est acheté tel tailleur (avec les détails sur le tissu, les boutons...). Mais le summum, qui résume à lui seul toute la profondeur du livre et de cette femme, c'est le chapitre sur l'Irlande du Nord, dans lequel elle explique quand même qu'elle a interviewé Gerry Adams et qu'elle a écrit un livre parlant du conflit, pour nous sortir que le couronnement de tout ça fut une invitation à dîner par Hillary Clinton ! Bref, ça faisait longtemps que je n'avais pas lu un livre aussi creux et lamentable, tant sur le fond que la forme, il n'y a rien à sauver.
AnonymeIl y a 9 ans

La Route de Cormac McCarthy. Un peu peur au départ parce que vraiment pas fan du post-apocalyptique, mais en fait ce n'est pas ce qui prime dans cette œuvre, le lecteur est emporté dès le départ dans cette relation père-fils, quand plus rien ne subsiste, ce le dénuement qui ramène à l'essentiel, tant de choses dites à travers les silences. Grand livre, grand écrivain.

Ne tirez pas sur l'oiseau moqueur de Harper Lee. Un avocat Blanc avec ses 2 enfants, dans un Etat Sudiste du temps de la ségrégation, un quotidien où personne ne doit sortir de la place qui lui a été attribuée par sa naissance, un Noir accusé de viol défendu par cet avocat. Tout ça raconté à travers les yeux de la fille de l'avocat, avec toute la naïveté et parfois la cruauté des mots d'enfants. Un livre peu engageant sur l'espèce humaine. Beaucoup aimé.

Fille de la campagne de Edna O'Brien. Un livre offert, je n'avais pas vu que c'était sa vie qu'elle racontait, passé la surprise je me suis dit que ça valait peut-être le coup puisqu'elle avait fait scandale pour obscénité à la publication de son premier livre dans la puritaine Irlande des années 60 et qu'avec le conflit dans le Nord elle aurait, qui sait, des choses intéressantes à raconter... Comment dire... Un style que ne renierait pas Marc Lévy, un récit insipide et sans le moindre intérêt. Impression qu'elle fait partie de ces personnes qui imaginent que le moindre pet de leur nombril doit être offert à la connaissance de tous et que le moindre événement contrariant est forcément dû à une conspiration contre elles ou, au moins, à des personnes aussi idiotes que malveillantes puisqu'elles sont nées pour péter dans la soie, comme tous les êtres supérieurs au reste du monde. Désagréable sentiment qu'elle prend le lecteur à témoin de ses règlements de comptes avec ses parents/frère/ex-mari/détracteurs. Et vraiment elle raconte des épisodes si insignifiants de sa vie qu'on se dit que si c'est tout ce qu'elle a à dire, elle a dû vraiment s'emmerder, et je me fous de connaître la liste des meubles qu'elle a achetés pour aménager sa nouvelle maison, de savoir qu'elle a couché avec tel acteur, de connaître toutes les célébrités avec lesquelles elle a passé des soirées ou tous les écrivains qu'elle a lu, de savoir que tel jour elle s'est acheté tel tailleur (avec les détails sur le tissu, les boutons...). Mais le summum, qui résume à lui seul toute la profondeur du livre et de cette femme, c'est le chapitre sur l'Irlande du Nord, dans lequel elle explique quand même qu'elle a interviewé Gerry Adams et qu'elle a écrit un livre parlant du conflit, pour nous sortir que le couronnement de tout ça fut une invitation à dîner par Hillary Clinton ! Bref, ça faisait longtemps que je n'avais pas lu un livre aussi creux et lamentable, tant sur le fond que la forme, il n'y a rien à sauver.

je suis aussi dans le livre de Harper Lee (To kill a Mockinbird), assez séduite pour l'instant. quand á Ulysses...pfff...y a des chapitres ou je comprends rien, heureusement qu'il y a plein de notes sur le net pour m'expliquer ce que j'ai raté á la lecture.
Eléa Il y a 9 ans

je suis aussi dans le livre de Harper Lee (To kill a Mockinbird), assez séduite pour l'instant.

quand á Ulysses...pfff...y a des chapitres ou je comprends rien, heureusement qu'il y a plein de notes sur le net pour m'expliquer ce que j'ai raté á la lecture.

[b][i]Tandis que j'agonise[/b][/i], de Faulkner. Très très bien écrit. Je garde en mémoire plus des passages qu'une histoire, que j'ai eu du mal à suivre, à comprendre, à visualiser. A mettre dans la pile des livres à relire. [b][i]Stupeur et Tremblements[/b][/i], de Nothomb. Deuxième bouquin que je lis de la mademoiselle, même impression de ne savoir qu'en penser. Des qualités, je pense. Mais c'est trop vite lu. Et je me demande si sa recette marcherait sur 300 pages... je ne crois pas.
AnonymeIl y a 9 ans

Tandis que j'agonise[/i], de Faulkner.
Très très bien écrit. Je garde en mémoire plus des passages qu'une histoire, que j'ai eu du mal à suivre, à comprendre, à visualiser. A mettre dans la pile des livres à relire.

Stupeur et Tremblements[/i], de Nothomb.
Deuxième bouquin que je lis de la mademoiselle, même impression de ne savoir qu'en penser. Des qualités, je pense. Mais c'est trop vite lu. Et je me demande si sa recette marcherait sur 300 pages... je ne crois pas.

[b]Le fils des ténèbres[/b], de Dan SImmons. C'était nul... C'était plus nul que Millenium de Sieg Larson. C'est dire...
viper82 Il y a 9 ans

Le fils des ténèbres, de Dan SImmons.
C'était nul... C'était plus nul que Millenium de Sieg Larson. C'est dire...

J'ai fini la saga [b]Les cités des Anciens[/b] de Robin Hobb cette semaine. J'ai beaucoup aimé, c'est du "vrai" Robin Hobb, au même niveau que L'Assassin Royal ou que les Aventuriers de la Mer. Il y a juste quelques passages à la fin que j'ai trouvé un peu trop "faciles", ça m'a fait l'effet d'un auteur qui se dit "bon, je sais plus quoi faire avec ce personnage, faut que je m'en débarrasse" et qui torche un truc vite fait (ça devrait rappeler quelque chose à @X ;) ). Sinon pour lire un truc un peu plus léger, j'ai commencé [b]Le Journal d'un vampire[/b]. Pour citer @viper82, pour l'instant... c'est nul. L'écriture n'est pas hyper recherchée, les événements sont tellement téléphonés que je les vois arriver des pages à l'avance (et pourtant en général je suis nulle à ce genre de jeux) et c'est du vu et revu dans la littérature vampiresque (non, j'aime pas le terme "bit-lit" :p). Je comprends pourquoi ça a été adapté en série télé, y'a tout ce qu'il faut pour plaire à des ados :D
Isa Il y a 9 ans

J'ai fini la saga Les cités des Anciens de Robin Hobb cette semaine.
J'ai beaucoup aimé, c'est du "vrai" Robin Hobb, au même niveau que L'Assassin Royal ou que les Aventuriers de la Mer. Il y a juste quelques passages à la fin que j'ai trouvé un peu trop "faciles", ça m'a fait l'effet d'un auteur qui se dit "bon, je sais plus quoi faire avec ce personnage, faut que je m'en débarrasse" et qui torche un truc vite fait (ça devrait rappeler quelque chose à @X ).

Sinon pour lire un truc un peu plus léger, j'ai commencé Le Journal d'un vampire.
Pour citer viper82, pour l'instant... c'est nul. L'écriture n'est pas hyper recherchée, les événements sont tellement téléphonés que je les vois arriver des pages à l'avance (et pourtant en général je suis nulle à ce genre de jeux) et c'est du vu et revu dans la littérature vampiresque (non, j'aime pas le terme "bit-lit" ). Je comprends pourquoi ça a été adapté en série télé, y'a tout ce qu'il faut pour plaire à des ados

[b]Va et poste une sentinelle[/b] de Harper Lee. Un coup éditorial dont les amateurs de littérature se seraient surement passés, limite l'impression que ce n'est pas le même auteur voire les mêmes personnages que dans le Mockinbird dont il est quand même sensé être la suite, d'ailleurs un léger travail sur le texte n'aurait pas été de trop parce que ça se sent par moments que cette suite a été écrite avant. Concernant l'histoire, le personnage d'Atticus est tellement en contradiction avec celui du premier roman que c'en est incohérent, et envolée toute la poésie émanant de la vision enfantine. Bref, courez lire le premier mais n'achetez celui-ci que pour caler un meuble. [b]Les versets sataniques[/b] de Salman Rushdie. Un des meilleurs livres que j'ai lu, réflexion profonde sur le bien et le mal, plusieurs récits entremêlés qui reprennent des éléments d'actualité de l'époque sur Khomeiny, le fanatisme, la xénophobie, la tentative désespérée de fuir une identité que les autres nous collent à la peau... tout en se basant sur des versets sataniques qui auraient peut-être existé, du coup on sort de la binarité Dieu-Satan pour tomber dans toute la complexité de l'humain et de la foi. [b]Soumission[/b] de Michel Houellebecq. Alors en fait je l'ai refermé en me disant que je m'étais juste profondément ennuyée. On suit un type qui a si peu d'intérêt que savoir comment il va "survivre" au changement de son pays ne fait ni chaud ni froid, [spoiler]et qui est si mou que sa conversion finale, comme il aurait décidé de s'acheter un nouveau caleçon, en est juste risible.[/spoiler] Bon pour être honnête j'ai quand même arrêté de m'ennuyer quand il a commencé avec Martel, parce que là ça devenait si lamentable que je me suis dit bon je vais en rire, surtout après les présentations de personnages systématiquement comme les Noirs, les Chinois, les Arabes, les Français (je pense que dans sa tête ça signifie les Blancs), ses putes Espagnoles ou Beurettes, et puis la réunion à la fac avec les Arabes, le traiteur Libanais, et d'un coup la quiétude quand il regarde Notre-Dame au loin, la retraite chez des moines catholiques à Poitiers, la fuite le jour des élections pour finalement passer un mois à méditer devant la Vierge Noire, et le must : les effets bénéfiques de baisse de libido quand les femmes se mettent à s'habiller selon la tradition islamique... Je ne dirais pas comme certains journalistes, qui n'ont pas dû lire le livre pour être aussi incendiaires face un tel navet plat et sans saveur, que c'est un roman islamophobe digne du FN. Ça reste du Houellebecq, toujours aussi misanthrope et misogyne, mais une fiction peut tout se permettre. Néanmoins questionnement tout le livre s'il n'avait pas choisi de surfer sur l'intolérance ambiante, tant il énumère les poncifs des adeptes de la théorie du grand remplacement, sans que son récit ne quitte le nombril de son personnage, du coup le bouleversement de la société autour on ne le sent pas vraiment et ça donne plus l'impression du paumé solitaire qui fantasme derrière son écran d'ordi sur la cinquième colonne islamiste, mais il est plus porteur d'exciter la peur que l'intelligence. Bref, si Céline ou Rebatet avaient déjà démontré qu'on pouvait être brillant et intelligent et tomber dans la xénophobie la plus crasse, Houellebecq montre régulièrement qu'un bon écrivain peut sombrer dans la médiocrité. [b]Les identités meurtrières[/b] de Amin Maalouf. Essai sur la notion d'identité, est-on rattaché à une seule appartenance ? Est-on condamné à se construire en détruisant ou niant l'autre ? Comment garder les éléments fondamentaux de son identité face à la mondialisation ? Comment enrayer la violence identitaire ? Plein de réflexions intéressantes, sans doute les multiples origines aident à voir la stupidité des diverses discriminations, bien aimé aussi la différenciation entre la nécessité d'universalisme tout en se gardant de l'uniformisation.
AnonymeIl y a 9 ans

Va et poste une sentinelle de Harper Lee. Un coup éditorial dont les amateurs de littérature se seraient surement passés, limite l'impression que ce n'est pas le même auteur voire les mêmes personnages que dans le Mockinbird dont il est quand même sensé être la suite, d'ailleurs un léger travail sur le texte n'aurait pas été de trop parce que ça se sent par moments que cette suite a été écrite avant. Concernant l'histoire, le personnage d'Atticus est tellement en contradiction avec celui du premier roman que c'en est incohérent, et envolée toute la poésie émanant de la vision enfantine. Bref, courez lire le premier mais n'achetez celui-ci que pour caler un meuble.

Les versets sataniques de Salman Rushdie. Un des meilleurs livres que j'ai lu, réflexion profonde sur le bien et le mal, plusieurs récits entremêlés qui reprennent des éléments d'actualité de l'époque sur Khomeiny, le fanatisme, la xénophobie, la tentative désespérée de fuir une identité que les autres nous collent à la peau... tout en se basant sur des versets sataniques qui auraient peut-être existé, du coup on sort de la binarité Dieu-Satan pour tomber dans toute la complexité de l'humain et de la foi.

Soumission de Michel Houellebecq. Alors en fait je l'ai refermé en me disant que je m'étais juste profondément ennuyée. On suit un type qui a si peu d'intérêt que savoir comment il va "survivre" au changement de son pays ne fait ni chaud ni froid, et qui est si mou que sa conversion finale, comme il aurait décidé de s'acheter un nouveau caleçon, en est juste risible. Bon pour être honnête j'ai quand même arrêté de m'ennuyer quand il a commencé avec Martel, parce que là ça devenait si lamentable que je me suis dit bon je vais en rire, surtout après les présentations de personnages systématiquement comme les Noirs, les Chinois, les Arabes, les Français (je pense que dans sa tête ça signifie les Blancs), ses putes Espagnoles ou Beurettes, et puis la réunion à la fac avec les Arabes, le traiteur Libanais, et d'un coup la quiétude quand il regarde Notre-Dame au loin, la retraite chez des moines catholiques à Poitiers, la fuite le jour des élections pour finalement passer un mois à méditer devant la Vierge Noire, et le must : les effets bénéfiques de baisse de libido quand les femmes se mettent à s'habiller selon la tradition islamique... Je ne dirais pas comme certains journalistes, qui n'ont pas dû lire le livre pour être aussi incendiaires face un tel navet plat et sans saveur, que c'est un roman islamophobe digne du FN. Ça reste du Houellebecq, toujours aussi misanthrope et misogyne, mais une fiction peut tout se permettre. Néanmoins questionnement tout le livre s'il n'avait pas choisi de surfer sur l'intolérance ambiante, tant il énumère les poncifs des adeptes de la théorie du grand remplacement, sans que son récit ne quitte le nombril de son personnage, du coup le bouleversement de la société autour on ne le sent pas vraiment et ça donne plus l'impression du paumé solitaire qui fantasme derrière son écran d'ordi sur la cinquième colonne islamiste, mais il est plus porteur d'exciter la peur que l'intelligence. Bref, si Céline ou Rebatet avaient déjà démontré qu'on pouvait être brillant et intelligent et tomber dans la xénophobie la plus crasse, Houellebecq montre régulièrement qu'un bon écrivain peut sombrer dans la médiocrité.

Les identités meurtrières de Amin Maalouf. Essai sur la notion d'identité, est-on rattaché à une seule appartenance ? Est-on condamné à se construire en détruisant ou niant l'autre ? Comment garder les éléments fondamentaux de son identité face à la mondialisation ? Comment enrayer la violence identitaire ? Plein de réflexions intéressantes, sans doute les multiples origines aident à voir la stupidité des diverses discriminations, bien aimé aussi la différenciation entre la nécessité d'universalisme tout en se gardant de l'uniformisation.

[b]The Legend of Sleepy Hollow- Washington Irving[/b] une petite nouvelle toute courte juste parce que le mec chante Le cavalier sans tête et que curiosité oblige.....bref je vous raconte pas l'histoire, il s'y passe pas grand chose, Un Ichabod Crane qui vient éduquer les enfants, une belle Katrina Van Tassel avec ses courtisans, et un chevalier sans tête qui pourchasse Ichabod qu'on ne reverra plus. FIN La version d'Hollywood vient y piquer les pistes et brode des intrigues qui n'existent pas dans l'oeuvre originale. Vive le cinéma :) Phrase qui m'a fait sourire, quand Ichabod rencontre Katrina: "All these, however, were mere terrors of the night, phantoms of the mind that walk in darkness; and though he had seen many spectres in his time, and been more than once beset by Satan in divers shapes in his lonely perambulations, yet daylight put an end to all these evils; and he would have passed a pleasant life of it, in despite of the devil and all his works, if his path had not been crossed by [b]a being that causes more perplexity to mortal man than ghosts, goblins, and the whole race of witches put together, and that was—a woman."[/b]
Eléa Il y a 9 ans

The Legend of Sleepy Hollow- Washington Irving
une petite nouvelle toute courte juste parce que le mec chante Le cavalier sans tête et que curiosité oblige.....bref
je vous raconte pas l'histoire, il s'y passe pas grand chose,
Un Ichabod Crane qui vient éduquer les enfants, une belle Katrina Van Tassel avec ses courtisans, et un chevalier sans tête qui pourchasse Ichabod qu'on ne reverra plus.
FIN
La version d'Hollywood vient y piquer les pistes et brode des intrigues qui n'existent pas dans l'oeuvre originale. Vive le cinéma

Phrase qui m'a fait sourire, quand Ichabod rencontre Katrina:
"All these, however, were mere terrors of the night, phantoms of the mind that walk in darkness; and though he had seen many spectres in his time, and been more than once beset by Satan in divers shapes in his lonely perambulations, yet daylight put an end to all these evils; and he would have passed a pleasant life of it, in despite of the devil and all his works, if his path had not been crossed by a being that causes more perplexity to mortal man than ghosts, goblins, and the whole race of witches put together, and that was—a woman."

[b]To kill a Mockingbird- Harper Lee[/b] comme @X beaucoup aimé aussi. L'Alabama en 1935 et le regard pas si innocent que ça d'une petite fille de neuf ans sur un monde ségrégationniste. L’égalité des hommes en question tout au long du livre et dans la plaidoirie de la défense: "“One more thing, gentlemen, before I quit. Thomas Jefferson once said that all men are created equal, a phrase that the Yankees and the distaff side of the Executive branch in Washington are fond of hurling at us. There is a tendency in this year of grace, 1935, for certain people to use this phrase out of context, to satisfy all conditions. The most ridiculous example I can think of is that the people who run public education promote the stupid and idle along with the industrious — because all men are created equal, educators will gravely tell you, the children left behind suffer terrible feelings of inferiority. We know all men are not created equal in the sense some people would have us believe — some people are smarter than others, some people have more opportunity because they’re born with it, some men make more money than others, some ladies make better cakes than others — some people are born gifted beyond the normal scope of most men." A lire.
Eléa Il y a 9 ans

To kill a Mockingbird- Harper Lee
comme @X beaucoup aimé aussi.
L'Alabama en 1935 et le regard pas si innocent que ça d'une petite fille de neuf ans sur un monde ségrégationniste.
L’égalité des hommes en question tout au long du livre et dans la plaidoirie de la défense:
"“One more thing, gentlemen, before I quit. Thomas Jefferson once said that all men are created equal, a phrase that the Yankees and the distaff side of the Executive branch in Washington are fond of hurling at us. There is a tendency in this year of grace, 1935, for certain people to use this phrase out of context, to satisfy all conditions. The most ridiculous example I can think of is that the people who run public education promote the stupid and idle along with the industrious — because all men are created equal, educators will gravely tell you, the children left behind suffer terrible feelings of inferiority. We know all men are not created equal in the sense some people would have us believe — some people are smarter than others, some people have more opportunity because they’re born with it, some men make more money than others, some ladies make better cakes than others — some people are born gifted beyond the normal scope of most men."

A lire.

[b]Je l'aimais - Anna Gavalda[/b] Nan mais l'autre, elle se moque de Coelho alors qu'elle est PIRE. Autant même si ça vole pas haut, on se laisse bercer par la partie où le beau-père raconte son histoire d'amour, autant le reste, vraiment ?! Un extrait comme ça : [quote]Il s'était levé pour attraper le sel. - Mais... Qu'est-ce que tu as ? - Rien. Je n'ai rien. - Mais si, tu pleures. - Mais non, je ne pleure pas. Regardez, je ne pleure pas. - Mais si, tu pleures ! Tu veux un verre d'eau ? - Oui. - Oh, Chloé... Je ne veux pas que tu pleures. Ça me rend malheureux. - Et voilà ! Encore vous ! Vous êtes incorrigible...[/quote]C'est pas ce bouquin qui va me réconcilier avec la littérature contemporaine encore. [b]L'Ensorcelée - Barbey d'Aurevilly[/b] Encensé par Baudelaire, ça ne m'étonne pas. Une écriture poétique et sophistiquée, mais trop de réflexions conservatrices. Ça a son charme quand même.
AnonymeIl y a 9 ans

Je l'aimais - Anna Gavalda
Nan mais l'autre, elle se moque de Coelho alors qu'elle est PIRE.
Autant même si ça vole pas haut, on se laisse bercer par la partie où le beau-père raconte son histoire d'amour, autant le reste, vraiment ?! Un extrait comme ça :

Il s'était levé pour attraper le sel.
- Mais... Qu'est-ce que tu as ?
- Rien. Je n'ai rien.
- Mais si, tu pleures.
- Mais non, je ne pleure pas. Regardez, je ne pleure pas.
- Mais si, tu pleures ! Tu veux un verre d'eau ?
- Oui.
- Oh, Chloé... Je ne veux pas que tu pleures. Ça me rend malheureux.
- Et voilà ! Encore vous ! Vous êtes incorrigible...
C'est pas ce bouquin qui va me réconcilier avec la littérature contemporaine encore.


L'Ensorcelée - Barbey d'Aurevilly
Encensé par Baudelaire, ça ne m'étonne pas. Une écriture poétique et sophistiquée, mais trop de réflexions conservatrices. Ça a son charme quand même.

Dire Non - Edwy Plenel bah j'aime bien mais je dois bien avouer que ca m'a pas appris grand chose, mais c'est toujours réconfortant de se sentir compris o/
Maitre Kaio Il y a 9 ans

Dire Non - Edwy Plenel

bah j'aime bien mais je dois bien avouer que ca m'a pas appris grand chose, mais c'est toujours réconfortant de se sentir compris o/

Moi je suis en même temps dans [b]Ulysses - James Joyce, La muraille de Chine et autres récits- Kafka How the French Think - Sudhir Hazareesingh[/b] mais j'ai rien fini....ça va venir. ah si je me suis relue et j'ai fini les [b]Poèmes saturniens - Verlaine[/b]
Eléa Il y a 9 ans

Moi je suis en même temps dans
Ulysses - James Joyce,
La muraille de Chine et autres récits- Kafka
How the French Think - Sudhir Hazareesingh

mais j'ai rien fini....ça va venir.

ah si je me suis relue et j'ai fini les Poèmes saturniens - Verlaine

[quote="Spleen"][b]Je l'aimais - Anna Gavalda[/b] Nan mais l'autre, elle se moque de Coelho alors qu'elle est PIRE.[/quote] ^^ [b]De face sur la photo[/b] de Ronit Matalon. Une famille juive d'Egypte à travers les photos souvenirs de la narratrice, le panarabisme, le sionisme et la ségrégation des sépharades par les ashkénazes, les mondes des Blancs et des Noirs séparés par une ligne invisible. Original de construire le récit à partir de photos, un récit au vitriol par cette nièce envoyée en vacances dans cette famille haute en couleurs, qui donne à voir et à sentir ce monde qui n'existe plus. [b]L'infinie comédie[/b] de David Foster Wallace. Encensé comme un chef-d'œuvre, mouais, quand l'écrivain tente aussi désespérément de montrer à quel point il est intelligent, brillant, au point qu'il n'a pas jugé utile de trier le bon grain de l'ivraie, j'ai plutôt tendance à voir un ciboulot au bord de l'explosion qu'un génie. C'est dommage parce qu'il y a vraiment des passages extraordinaires, un style complètement déjanté, un récit visionnaire sur la tragédie de l'addiction consciente à tout - des drogues à la technologie - sans arriver à se sortir de cette soumission, une société basée sur le culte de l'excellence et du divertissement, le temps sponsorisé par les marques, le tout distillé entre plusieurs récits - la famille Incandeza et son académie de tennis, un centre de désintoxication et un groupe farfelu d'indépendantistes qui veut s'emparer d'un film qui tuerait ceux qui le visionnent. Le problème ce sont ses innombrables pages de digressions, n'apportant rien au livre à part un étalage de savoir ou de maladie mentale, avec des passages palpitants grâce à une tension dramatique aussi intense que dans ce passage de la Bible qui énumère les aliments purs et impurs à n'en plus finir, des explications sur 2 pages de comment tourner le bouchon d'une flasque de whisky, des analyses qui auraient pu finir par me dégoûter du tennis... Impression de lire un roman écrit par un malade lors d'un séjour en HP qui, du fait de sa maladie, ne pourrait pas s'empêcher de partir dans ses tocs, comme par exemple ne pas pouvoir citer une drogue sans énumérer toutes celles qui existent, comme si sur un tableau de maître figuraient aussi toutes les idées/le moindre trait qui ont mené à l'œuvre finale, bref une œuvre rendue indigeste et incompréhensible par l'envie trop criante de marquer la littérature. [b]2084[/b] de Boualem Sansal. Immense déception ! Simple transposition de 1984 au cas particulier du totalitarisme religieux, avec un titre qui promet de l'anticipation alors qu'il s'agit d'une simple relation de faits déjà existants, avec par moments le sentiment qu'il a surtout eu envie de cracher gratuitement sur les croyants, un comble quand on prétend dénoncer un système qui empêcherait les individus de penser. Bref tout ce qui faisait la puissance et l'universalité du roman d'Orwell est ici balayé et la référence est si omniprésente que ça en fait un livre déjà lu que le style seul, même si parfois brillant, ne parvient pas à sauver. [b]Le testament de Marie[/b] de Colm Tóibín. L'histoire telle que vécue par celle qu'on n'entend jamais, LA Mère, Marie. Récit d'un mère en exil, témoin de la transformation de son fils qu'elle ne comprend pas ni n'approuve, jusqu'au déchirement de voir la chair de sa chair crucifiée, et ces hommes illuminés qui ne cessent de l'interroger pour lui faire dire ce qu'ils veulent entendre et ainsi écrire le mythe qu'ils souhaitent. Un style assez lyrique, très beau, malheureusement on reste sur sa faim. [b]Soudain, seuls[/b] d'Isabelle Autissier. Un couple de trentenaires réalise son rêve de liberté, d'évasion, parcourant le monde en bateau, quand une tempête les cloue au sol sur un île déserte car interdite d'accès. Récit puissant, un style simple qui va à l'essentiel, avec des descriptions qui permettent de vivre cet isolement et l'adaptation à une nature extrême avec les protagonistes, et l'ombre planante de Shackleton. Comment survivre ? Qui est armé pour survivre ? L'amour permet-il de tout surmonter ? Que se passe-t-il lorsqu'on est avec l'autre non plus par choix mais forcé par les circonstances ? [spoiler] Et comment revient-on au monde après une telle épreuve ?[/spoiler] Gros coup de cœur.
AnonymeIl y a 9 ans

Je l'aimais - Anna Gavalda
Nan mais l'autre, elle se moque de Coelho alors qu'elle est PIRE.
@Spleen


De face sur la photo de Ronit Matalon. Une famille juive d'Egypte à travers les photos souvenirs de la narratrice, le panarabisme, le sionisme et la ségrégation des sépharades par les ashkénazes, les mondes des Blancs et des Noirs séparés par une ligne invisible. Original de construire le récit à partir de photos, un récit au vitriol par cette nièce envoyée en vacances dans cette famille haute en couleurs, qui donne à voir et à sentir ce monde qui n'existe plus.

L'infinie comédie de David Foster Wallace. Encensé comme un chef-d'œuvre, mouais, quand l'écrivain tente aussi désespérément de montrer à quel point il est intelligent, brillant, au point qu'il n'a pas jugé utile de trier le bon grain de l'ivraie, j'ai plutôt tendance à voir un ciboulot au bord de l'explosion qu'un génie. C'est dommage parce qu'il y a vraiment des passages extraordinaires, un style complètement déjanté, un récit visionnaire sur la tragédie de l'addiction consciente à tout - des drogues à la technologie - sans arriver à se sortir de cette soumission, une société basée sur le culte de l'excellence et du divertissement, le temps sponsorisé par les marques, le tout distillé entre plusieurs récits - la famille Incandeza et son académie de tennis, un centre de désintoxication et un groupe farfelu d'indépendantistes qui veut s'emparer d'un film qui tuerait ceux qui le visionnent. Le problème ce sont ses innombrables pages de digressions, n'apportant rien au livre à part un étalage de savoir ou de maladie mentale, avec des passages palpitants grâce à une tension dramatique aussi intense que dans ce passage de la Bible qui énumère les aliments purs et impurs à n'en plus finir, des explications sur 2 pages de comment tourner le bouchon d'une flasque de whisky, des analyses qui auraient pu finir par me dégoûter du tennis... Impression de lire un roman écrit par un malade lors d'un séjour en HP qui, du fait de sa maladie, ne pourrait pas s'empêcher de partir dans ses tocs, comme par exemple ne pas pouvoir citer une drogue sans énumérer toutes celles qui existent, comme si sur un tableau de maître figuraient aussi toutes les idées/le moindre trait qui ont mené à l'œuvre finale, bref une œuvre rendue indigeste et incompréhensible par l'envie trop criante de marquer la littérature.

2084 de Boualem Sansal. Immense déception ! Simple transposition de 1984 au cas particulier du totalitarisme religieux, avec un titre qui promet de l'anticipation alors qu'il s'agit d'une simple relation de faits déjà existants, avec par moments le sentiment qu'il a surtout eu envie de cracher gratuitement sur les croyants, un comble quand on prétend dénoncer un système qui empêcherait les individus de penser. Bref tout ce qui faisait la puissance et l'universalité du roman d'Orwell est ici balayé et la référence est si omniprésente que ça en fait un livre déjà lu que le style seul, même si parfois brillant, ne parvient pas à sauver.

Le testament de Marie de Colm Tóibín. L'histoire telle que vécue par celle qu'on n'entend jamais, LA Mère, Marie. Récit d'un mère en exil, témoin de la transformation de son fils qu'elle ne comprend pas ni n'approuve, jusqu'au déchirement de voir la chair de sa chair crucifiée, et ces hommes illuminés qui ne cessent de l'interroger pour lui faire dire ce qu'ils veulent entendre et ainsi écrire le mythe qu'ils souhaitent. Un style assez lyrique, très beau, malheureusement on reste sur sa faim.

Soudain, seuls d'Isabelle Autissier. Un couple de trentenaires réalise son rêve de liberté, d'évasion, parcourant le monde en bateau, quand une tempête les cloue au sol sur un île déserte car interdite d'accès. Récit puissant, un style simple qui va à l'essentiel, avec des descriptions qui permettent de vivre cet isolement et l'adaptation à une nature extrême avec les protagonistes, et l'ombre planante de Shackleton. Comment survivre ? Qui est armé pour survivre ? L'amour permet-il de tout surmonter ? Que se passe-t-il lorsqu'on est avec l'autre non plus par choix mais forcé par les circonstances ? Et comment revient-on au monde après une telle épreuve ? Gros coup de cœur.

[quote="Eléa"]Moi je suis en même temps dans [b]Ulysses - James Joyce, La muraille de Chine et autres récits- Kafka How the French Think - Sudhir Hazareesingh[/b] mais j'ai rien fini....ça va venir. ah si je me suis relue et j'ai fini les [b]Poèmes saturniens - Verlaine[/b][/quote] Ulysse ! <3 Ce livre est un véritable chef d'œuvre ! En parlant de Kafka, je me suis refait "Le château" comme je l'avais lu il y a pas mal de temps et que j'étais encore très "naïf"... ^^ Je pense objectivement que "Le château" est le livre de Kafka que je préfère. C'est en tout cas son plus sombre, et absurde. Comme souvent, cet auteur se sert d'une "simple" histoire pour mettre le doigt sur bien plus gros. Puisque finalement, ce fameux château, que représente-t-il ? Une lecture au premier degré (quand je l'avais lu il y a quelques années) voudrait nous faire la critique de la bureaucratie et de la façon dont elle régit la vie des personnes. Cependant, je pense que Kafka a créé une métaphore religieuse dans laquelle le village où tout le récit de déroule serait le purgatoire, une transition obligatoire mais vaine vers le paradis qui est représenté dans le livre par le château. Un purgatoire où les individus dépourvus de sentiments errent sans but. Je tiens à souligner le grand nombre de sujets abordés dans ce livre : la solitude (de K), la perspective (chaque personne est perçue différemment selon celui qui en parle), la vie d'un étranger qui intègre une communauté bien en place. A noter que le livre est inachevé, ce qui laisse planer plusieurs doutes. Kafka c'est un auteur très spécial quand même ! Son style d'écriture n'est en rien impressionnant (même mauvais parfois) mais il arrive à véhiculer dans ses écrits une certaine mélancolie oppressante ainsi qu'une grande frustration due au fait qu'il s'éparpille au gré de l'avancée de l'histoire et nous donne l'impression que lui même ne sait pas où en venir. Si je devais décrire cet auteur en 1 mot, j'utiliserai "ambiance". En effet, j'ai rarement vu un auteur réussir à composer DES œuvreS où le personnage principal demeure l'atmosphère.
AnonymeIl y a 9 ans

Moi je suis en même temps dans
Ulysses - James Joyce,
La muraille de Chine et autres récits- Kafka
How the French Think - Sudhir Hazareesingh

mais j'ai rien fini....ça va venir.

ah si je me suis relue et j'ai fini les Poèmes saturniens - Verlaine


Ulysse ! <3 Ce livre est un véritable chef d'œuvre !



En parlant de Kafka, je me suis refait "Le château" comme je l'avais lu il y a pas mal de temps et que j'étais encore très "naïf"...

Je pense objectivement que "Le château" est le livre de Kafka que je préfère. C'est en tout cas son plus sombre, et absurde. Comme souvent, cet auteur se sert d'une "simple" histoire pour mettre le doigt sur bien plus gros.
Puisque finalement, ce fameux château, que représente-t-il ? Une lecture au premier degré (quand je l'avais lu il y a quelques années) voudrait nous faire la critique de la bureaucratie et de la façon dont elle régit la vie des personnes.
Cependant, je pense que Kafka a créé une métaphore religieuse dans laquelle le village où tout le récit de déroule serait le purgatoire, une transition obligatoire mais vaine vers le paradis qui est représenté dans le livre par le château. Un purgatoire où les individus dépourvus de sentiments errent sans but.

Je tiens à souligner le grand nombre de sujets abordés dans ce livre : la solitude (de K), la perspective (chaque personne est perçue différemment selon celui qui en parle), la vie d'un étranger qui intègre une communauté bien en place.
A noter que le livre est inachevé, ce qui laisse planer plusieurs doutes.


Kafka c'est un auteur très spécial quand même ! Son style d'écriture n'est en rien impressionnant (même mauvais parfois) mais il arrive à véhiculer dans ses écrits une certaine mélancolie oppressante ainsi qu'une grande frustration due au fait qu'il s'éparpille au gré de l'avancée de l'histoire et nous donne l'impression que lui même ne sait pas où en venir.
Si je devais décrire cet auteur en 1 mot, j'utiliserai "ambiance". En effet, j'ai rarement vu un auteur réussir à composer DES œuvreS où le personnage principal demeure l'atmosphère.


[b]La muraille de Chine et autres récits – Franz Kafka[/b] L’irrationnel, le fantastique s’introduit partout dans ces récits. [b]La Muraille de Chine[/b] aborde entre autres l’inachèvement des œuvres humaines, de l’impossibilité d’accéder au sens complet, mais ce n’est pas ma préférée. J’ai adoré surtout ces trois là : [b]Recherches d’un chien[/b], dont le narrateur canin nous parle de la condition humaine, et de la quête de la nourriture céleste. [b]Le chasseur Gracchus[/b] sur l’ici-bas et l’au-delà [b]L’examen[/b] (récit de deux pages seulement) qui traite d’un monde sans but, sans détermination ou fonction précise et sans cause non plus. Ce court récit aborde aussi l’importance des questions comme conditions premières du processus de pensée menant á la compréhension de soi. La dernière phrase du récit m’a enchantée. Je suis déçue de lire le poste de @X, j'ai acheté [b]2084[/b] parce que le petit mot du libraire en disait du bien, et c’était le prochain dans ma pile.
Eléa Il y a 9 ans

La muraille de Chine et autres récits – Franz Kafka
L’irrationnel, le fantastique s’introduit partout dans ces récits. La Muraille de Chine aborde entre autres l’inachèvement des œuvres humaines, de l’impossibilité d’accéder au sens complet, mais ce n’est pas ma préférée.
J’ai adoré surtout ces trois là :
Recherches d’un chien, dont le narrateur canin nous parle de la condition humaine, et de la quête de la nourriture céleste.
Le chasseur Gracchus sur l’ici-bas et l’au-delà
L’examen (récit de deux pages seulement) qui traite d’un monde sans but, sans détermination ou fonction précise et sans cause non plus. Ce court récit aborde aussi l’importance des questions comme conditions premières du processus de pensée menant á la compréhension de soi. La dernière phrase du récit m’a enchantée.

Je suis déçue de lire le poste de @X, j'ai acheté 2084 parce que le petit mot du libraire en disait du bien, et c’était le prochain dans ma pile.

Oui le fantastique et Kafka sont très très souvent mêlés. Je ne serai pas étonné que dans ses ouvrages, il nous conte ses rêves, tant l'histoire semble parfois irréelle et vaporeuse.
AnonymeIl y a 9 ans

Oui le fantastique et Kafka sont très très souvent mêlés.
Je ne serai pas étonné que dans ses ouvrages, il nous conte ses rêves, tant l'histoire semble parfois irréelle et vaporeuse.

[quote="Eléa"]Je suis déçue de lire le poste de @X, j'ai acheté [b]2084[/b] parce que le petit mot du libraire en disait du bien, et c’était le prochain dans ma pile.[/quote]Oui enfin mon ressenti ne vaut heureusement pas vérité absolue. Et j'attends ton avis sur le Sudhir Hazareesingh.
AnonymeIl y a 9 ans

Je suis déçue de lire le poste de @X, j'ai acheté 2084 parce que le petit mot du libraire en disait du bien, et c’était le prochain dans ma pile.
Oui enfin mon ressenti ne vaut heureusement pas vérité absolue. Et j'attends ton avis sur le Sudhir Hazareesingh.

[quote="julchana3"]Ulysse ! <3 Ce livre est un véritable chef d'œuvre ![/quote] Tu l'as lu pour dire ça?
Eléa Il y a 9 ans

Ulysse ! <3 Ce livre est un véritable chef d'œuvre !
@julchana3


Tu l'as lu pour dire ça?

Bah non je dis ça complètement au hasard comme le nom me plait. Non, bien évidemment que pour dire ça je l'ai lu. J'ai mis 1 mois pour le lire (ce mois ci). Heureusement que mon père était là pour m'expliquer certains passages qui étaient assez complexes. J'ai pas envie de faire un résumé de mon impression maintenant , mais tout simplement, un livre avec autant de niveaux de lecture (j'en ai compté une dizaine) c'est rare et époustouflant ! Je n'ai pas voulu regarder sur internet pour m'aider dans la compréhension (chose que m'avait conseillé mon père). Je le relirai dans 10 ans quand je serai meilleur, pour mieux le savourer. Et quel pavé ! Hahaha il pèse 8 tonnes ce livre.
AnonymeIl y a 9 ans

Bah non je dis ça complètement au hasard comme le nom me plait.

Non, bien évidemment que pour dire ça je l'ai lu. J'ai mis 1 mois pour le lire (ce mois ci). Heureusement que mon père était là pour m'expliquer certains passages qui étaient assez complexes.
J'ai pas envie de faire un résumé de mon impression maintenant , mais tout simplement, un livre avec autant de niveaux de lecture (j'en ai compté une dizaine) c'est rare et époustouflant ! Je n'ai pas voulu regarder sur internet pour m'aider dans la compréhension (chose que m'avait conseillé mon père). Je le relirai dans 10 ans quand je serai meilleur, pour mieux le savourer. Et quel pavé ! Hahaha il pèse 8 tonnes ce livre.

[quote="julchana3"]Bah non je dis ça complètement au hasard comme le nom me plait. Non, bien évidemment que pour dire ça je l'ai lu. J'ai mis 1 mois pour le lire (ce mois ci). Heureusement que mon père était là pour m'expliquer certains passages qui étaient assez complexes. J'ai pas envie de faire un résumé de mon impression maintenant ....[/quote] ah ben mince alors t'as fini avant moi (j'en suis au chapitre 16). Il est dispo quand ton père pour m'expliquer des trucs?
Eléa Il y a 9 ans

Bah non je dis ça complètement au hasard comme le nom me plait.

Non, bien évidemment que pour dire ça je l'ai lu. J'ai mis 1 mois pour le lire (ce mois ci). Heureusement que mon père était là pour m'expliquer certains passages qui étaient assez complexes.
J'ai pas envie de faire un résumé de mon impression maintenant ....
@julchana3


ah ben mince alors t'as fini avant moi (j'en suis au chapitre 16). Il est dispo quand ton père pour m'expliquer des trucs?

Oui j'ai été très surpris du temps pour le lire. J'ai jamais réussi à lire 100 pages d'un coup comme je le fais avec beaucoup de bouquins. Hahaha il est dispo tous les soirs à partir de 20h. Si ca ne te dérange pas, regarde sur internet, il doit y avoir de superbes explications !
AnonymeIl y a 9 ans

Oui j'ai été très surpris du temps pour le lire. J'ai jamais réussi à lire 100 pages d'un coup comme je le fais avec beaucoup de bouquins.

Hahaha il est dispo tous les soirs à partir de 20h.
Si ca ne te dérange pas, regarde sur internet, il doit y avoir de superbes explications !

[b]Ce pays qui te ressemble[/b] de Tobie Nathan. C'est l'histoire de Zohar né d'une sorcière et d'un aveugle dans le quartier Juif du Caire, c'est l'histoire de son amour interdit avec sa sœur de lait Masreya, c'est l'histoire de son amitié avec Joe qui va épouser les idées sionistes et avec Nino qui va se perdre dans la tumeur naissante des Frères Musulmans, c'est l'histoire de la chute du dernier Pharaon, c'est l'histoire de la montée du nationalisme face aux officiers Anglais, Français, Allemands qui se comportent comme s'ils dirigeaient le pays, c'est l'histoire d'une Egypte qui n'existe plus que dans les souvenirs de cet exilé qui ne comprend toujours pas pourquoi lui et les siens ont été chassés de leur pays. On se laisse emporter facilement dans cette saga, un agréable moment. [b]Boussole[/b] de Mathias Enard. Là on embarque pour une symphonie littéraire orientaliste qui érige des ponts au lieu de murs. Le livre se passe pendant une nuit d'insomnie d'un musicologue Autrichien à la boussole Orientée, qui n'a de cesse de démontrer les liens et les influences entre Orient et Occident, la nécessaire acceptation de l'autre en soi. Il faut se laisser porter par le souffle de sa pensée, qui le replonge dans ses souvenirs de voyage, le fait dialoguer avec Mendelssohn ou Hafez, le transporte vers celle qui n'a cessé de faire battre son cœur, le fait s'insurger contre la maladie du nationalisme aussi bien que l'ignorance de barbus kidnappant l'Islam et détruisant leur histoire, le perd dans sa peur de la maladie et de la mort... C'est brillant, drôle, envoutant, érudit, tendre. Un bijou.
AnonymeIl y a 9 ans

Ce pays qui te ressemble de Tobie Nathan. C'est l'histoire de Zohar né d'une sorcière et d'un aveugle dans le quartier Juif du Caire, c'est l'histoire de son amour interdit avec sa sœur de lait Masreya, c'est l'histoire de son amitié avec Joe qui va épouser les idées sionistes et avec Nino qui va se perdre dans la tumeur naissante des Frères Musulmans, c'est l'histoire de la chute du dernier Pharaon, c'est l'histoire de la montée du nationalisme face aux officiers Anglais, Français, Allemands qui se comportent comme s'ils dirigeaient le pays, c'est l'histoire d'une Egypte qui n'existe plus que dans les souvenirs de cet exilé qui ne comprend toujours pas pourquoi lui et les siens ont été chassés de leur pays. On se laisse emporter facilement dans cette saga, un agréable moment.

Boussole de Mathias Enard. Là on embarque pour une symphonie littéraire orientaliste qui érige des ponts au lieu de murs. Le livre se passe pendant une nuit d'insomnie d'un musicologue Autrichien à la boussole Orientée, qui n'a de cesse de démontrer les liens et les influences entre Orient et Occident, la nécessaire acceptation de l'autre en soi. Il faut se laisser porter par le souffle de sa pensée, qui le replonge dans ses souvenirs de voyage, le fait dialoguer avec Mendelssohn ou Hafez, le transporte vers celle qui n'a cessé de faire battre son cœur, le fait s'insurger contre la maladie du nationalisme aussi bien que l'ignorance de barbus kidnappant l'Islam et détruisant leur histoire, le perd dans sa peur de la maladie et de la mort... C'est brillant, drôle, envoutant, érudit, tendre. Un bijou.

[quote="X"][b]Boussole[/b] de Mathias Enard. Là on embarque pour une symphonie littéraire orientaliste qui érige des ponts au lieu de murs. Le livre se passe pendant une nuit d'insomnie d'un musicologue Autrichien à la boussole Orientée, qui n'a de cesse de démontrer les liens et les influences entre Orient et Occident, la nécessaire acceptation de l'autre en soi. Il faut se laisser porter par le souffle de sa pensée, qui le replonge dans ses souvenirs de voyage, le fait dialoguer avec Mendelssohn ou Hafez, le transporte vers celle qui n'a cessé de faire battre son cœur, le fait s'insurger contre la maladie du nationalisme aussi bien que l'ignorance de barbus kidnappant l'Islam et détruisant leur histoire, le perd dans sa peur de la maladie et de la mort... C'est brillant, drôle, envoutant, érudit, tendre. Un bijou.[/quote] Tu es donc officiellement la prophétesse de SL pour l'attribution des Goncourt ;)
Isa Il y a 9 ans

Boussole de Mathias Enard. Là on embarque pour une symphonie littéraire orientaliste qui érige des ponts au lieu de murs. Le livre se passe pendant une nuit d'insomnie d'un musicologue Autrichien à la boussole Orientée, qui n'a de cesse de démontrer les liens et les influences entre Orient et Occident, la nécessaire acceptation de l'autre en soi. Il faut se laisser porter par le souffle de sa pensée, qui le replonge dans ses souvenirs de voyage, le fait dialoguer avec Mendelssohn ou Hafez, le transporte vers celle qui n'a cessé de faire battre son cœur, le fait s'insurger contre la maladie du nationalisme aussi bien que l'ignorance de barbus kidnappant l'Islam et détruisant leur histoire, le perd dans sa peur de la maladie et de la mort... C'est brillant, drôle, envoutant, érudit, tendre. Un bijou.
@X

Tu es donc officiellement la prophétesse de SL pour l'attribution des Goncourt