Dimanche. 22h47. Sur Facebook, les fans du contestataire Damien Saez reçoivent une notification sur leur page Facebook : « Nouvelle vidéo, Premier Mai ». Pour la Fête du travail – et dans l’entre deux-tours, au passage -, Damien Saez a dévoilé Premier Mai, son nouveau titre coup de poing. Le poing levé, justement contre l’extrême-droite, mais avec la volonté, également de « libérer la France des sourires des politicards et des sourires des banquiers ». Une révolte, à l’évidence orientée vers Marine Le Pen et Emmanuel Macron à l’heure du second tour de la présidentielle.
Lors de sa dernière tournée pour l’album Le Manifeste, le ton était déjà très politique : « Il est pas beur ou maghrébin, pas pakistanais ni indien, mon terroriste. Il est plutôt vachement français, du genre courtier costume banquier, mon terroriste » hurlait-il sur la scène du Zénith de Paris avec le titre Mon terroriste, comme nous vous le racontions.
Premier Mai arrive quinze ans après Fils de France, sa chanson d’insurgé enregistrée en une nuit au studio Davout (Paris) le soir du premier tour de la présidentielle de 2002. La France, rivée sur les résultats, apprenait que Jean-Marie Le Pen était au second tour. Le titre fut téléchargé plus de 100 000 fois en quelques jours. Enorme pour l’époque. Fils de France est aujourd’hui un hymne, souvent entonné à l’heure de grandes révoltes politiques.
Angèle Chatelier
Source : www.ouifm.fr