Quinze ans après son hymne retentissant contre le Front national, Fils de France, le chanteur livre un nouveau pamphlet sur ce que lui inspire le 2e tour de la présidentielle. Mais cette fois, l'interprète de Jeune et Con vilipende les deux postulants à l'Élysée.
«Toujours le cœur contre le front, moi j'ai le poing levé», quinze ans après Fils de France, Saez a délivré Premier Mai, un morceau engagé contre l'extrême droite et la finance. Si en 2002 l'artiste appelait le peuple à un rassemblement populaire contre le Front national, aujourd'hui, l'interprète de Marguerite ne vise plus seulement le parti d'extrême droite, mais aussi Emmanuel Macron, ancien banquier d'affaire chez Rothschild.
Le titre de la chanson Premier Mai n'est pas anodin. Il résonne avec les manifestations de la fête du travail et du rassemblement d'extrême droite célébrant Jeanne d'arc. L'artiste se dresse «contre les maquerelles du pognon, contre les croix gammées» dans sa chanson. Il appelle à «ne pas lâcher» la «lutte» et à «libérer la France des sourires des politicards, des sourires des banquiers».
Fils de France était devenu l'hymne des manifestations anti-FN
Parfois, le Dijonnais de 39 ans s'avère menaçant et propose de «brûler la bourse» ou de «lancer des pavés». Lui qui chantait, il y a quinze ans, «nous sommes la nation des droits de l'homme», déplore aujourd'hui: «sur les réseaux sociaux la fachosphère vient toujours gangrener le cœur de [ses] humanitaires.»
En 2002, lors de l'opposition entre Jean-Marie Le Pen et Jacques Chirac, Fils de France était devenu l'hymne des manifestations anti-FN. A lire les réactions sur Internet, pas sûr que Premier Mai aura la même résonance que le titre emblématique de la carrière de l'artiste.
Arthur Dubois
Source : www.lefigaro.fr