Un écran se baisse sur la scène du Zénith et un petit film d’une dizaine de minutes est projeté devant un public déjà bien chauffé. Du noir et blanc, très esthétique, une fille, un monologue sur la jeunesse, les rêves, la vie, l’amour, des notes de piano… puis une plage, des roses, le manifeste et Damien Saez entre en scène, seul, avec 2 titres dont Les enfants Paradis. Et les briquets s’allument en hommage aux enfants du Bataclan.
Saez s’est produit pour 2 dernières dates les 21 et 22 avril au Zénith pour son album Le manifeste après 3 dates au Bataclan et une tournée française.
Les musiciens entrent en scène : guitare, basse, batterie, accordéon, Damien à la guitare quelquefois et les titres s’enchainent : Resserre à boire, Mon terroriste, Des petits sous…
Le public est acquis à sa cause et chante toutes ses chansons, encouragé par Saez « Allez les potes on va imaginer qu’il y a encore de la vie à Paris », petit à petit les gradins descendent dans la fosse.
Saez fume et boit du whisky sur scène, interpelle, provoque, se révolte, tout le monde y passe, la finance, la société, les politiques, la mairie de Paris, Macron. Même s’il assène quelques vérités, on peut ressentir un brun de démagogie qui peut lasser, même si l’homme a du talent !
Les mêmes thématiques reviennent souvent mais ça sonne plutôt bien, alors on se laisse aller à chanter dans cette salle qui ressemble à une grande messe déjantée, la salle hurle et la fosse se transforme souvent en pogo géant.
Après un bref entracte, nous assistons à la suite du film de début de concert avec les désillusions sur la vie, l’amour le sexe…
Ca devient encore plus rock et Saez se roule par terre à la fin de J’hallucine puis viennent Lettre à politique : « A ta santé Fillon », Marianne, Y’a une époque, Ma petite couturière bien d’autres. Rien ne l’arrête et c’est un concert de plus de 3h30 que nous offrira Saez dans un Zénith plein à craquer.
Flo Sortelle
Source : www.concertmag.net