Un an après l'apparition de ses Jours étranges, Saez s'attelle désormais au futur et à la réalisation de son deuxième album. Clôturant la tournée du groupe, le concert de Paris à l'élysée Montmartre nous a révélé l'autre facette de Damien. Par le biais d'un set en 2 parties, il s'est permis une première moitié de soirée très acoustique interprétée au piano, avant de revenir à une ambiance beaucoup plus rock, voir punk... Revue de détail minute par minute.
Paris-Mardi 19 décembre : élysée Montmartre
19h30 : Guitare acoustique en bandoulière, Carmen Consoli investit seule la scène de l'élysée Montmartre afin d'assurer la première partie.
19h45 : Après avoir assuré un set blues bien accueilli par le public parisien, la diva rock italienne regagne les loges sous les applaudissements.
19h54 : L'attente de la salle commence déjà à se faire sentir. Saez arrive, tout seul, une cigarette à la main et s'assoit sur le devant de la scène. Une discussion s'engage avec les premiers rangs. Il se déplace ensuite vers la batterie sous l'acclamation de la salle. Théâtralement, il improvise quelques coups de cymbales sur le disque qui passe pour faire patienter le public.
20h00 : Après ce petit effet, Damien prend le micro et annonce la couleur : "Le concert se fera en deux parties : une première partie au piano, genre musique pour les pédés alors soyez indulgents. Puis, on passera à la 2e partie. Aussi pour les pédés, mais un autre registre..." Il s'esquive ensuite dans les coulisses.
Première partie
20h20 : Les lumières de l'élysée s'éteignent enfin. Encapuchonné, Saez monte sur scène sans le groupe et prend place au piano. Ambiance classique, le maestro lance une intro sur le thème de Jours étranges.
20h26 : Saez découvre enfin son visage et entame Soleil 2000. Les accords sombres du piano se mêlent à la voix torturée, à la limite de la souffrance
20h33 : Voici la mort (compo inédite !) résonne maintenant dans un élysée rempli. Les paroles sont lâchées et reprennent les thèmes chers à Damien : Marchons sur les braises/mais ne lâche pas ma main ou A ta santé mon père, toi que je n'ai pas connu... Allez, fais moi l'amour... Maman ! La musique s'arrête, le petit prince interpelle le public : Si vous voulez des disques, allez au bar il y a toute la maison de disques, allez leur demander..."
20h40 : Damien démontre sa maîtrise des vocalises sur le thème de Night in White Satin. I can't stay anymore, but I love you... Suivi du religieux Hallelujah. En guise de fin, il harangue la foule : "Vous n'êtes pas encore endormis ? Et bien, ça va venir..."
20h46 : Toujours seul et au piano, Saez lance l'intro d'Amandine en plaquant des accords plus énergique. Le texte est repris en coeur par la salle et le chanteur commente en les jouant les différents passages du morceau : La meilleure phrase : Même plus envie d'baiser mon chien..., Passage triste : j'ai perdu mon ange... La fin arrive comme une cassure avant que Damien ne rende un hommage à Marcus et à Jean-Da qui ont quitté le groupe et qui sont donc absents ce soir.
20h52 : Reprise de Cendrillon (Téléphone). L'ambiance commence à se réchauffer clairement lorsque la voix coupe net : "Ca me fait plaisir que vous connaissiez mieux leurs chansons que les miennes... Puisque c'est comme ça j'me casse".
20h56 : Après avoir fait mine de partir, Saez entame une nouvelle compo (Light the way) voix piano qu'il annonce comme étant prévue le prochain album.
21h00 : 40 minutes plutôt spéciales se sont écoulées. De manière assez culottée, Damien a démontré à tous son goût pour la musique classique, alors que le public attendait autre chose. Certains n'ont pas compris et prennent le parti de siffler, mais le song-writer français quitte la scène sous une vague d'approbation majoritaire. Les roadies retirent l'énorme piano à queue. Les amplis sont déjà là et n'attendent que d'être branchés...
Deuxième partie
21h10 : Saez revient accompagné de sa nouvelle formation. Si Antoine et Frank sont toujours là, la section rythmique a pour sa part changé et... Surprise ! C'est Richard Kolinka (ex-Téléphone) qui assure la batterie. Basse lourde, un beat d'intro est parti (All Along The Watchtower). L'ambiance est très noise lorsque Damien attaque G. Bush Jr. militant de la peine de mort : Ca y est, ils ont élus le 43e président du monde de la conneriiiiiiiiiiiiie!"
21h15 : Cette introduction aboutit à une version punchy de j'veux m'en aller
21h20 : C'est ensuite au tour de la traditionnelle reprise de Céline Dion : Titanic. Kolinka se défoule comme un bûcheron, les guitares crissent... L'appellation Punk is not dead prend toute son ampleur.
21h24 : Une énième version de Sauvez cette étoile fait suite à cette fureur. Désormais, Saez cri plus qu'il ne chante, un solo de guitare déchire la salle... Ce soir, ça joue brut(e) ! Le morceau fini, Damien sort de scène.
21h33 : Accompagné de Frank à la guitare sèche, il revient ensuite pour Promises. L'ambiance s'électrise au fur et à mesure, le morceau monte puis redescend pour le final. Damien lance un merci Paris, avant de partir. Fin du set.
Rappel
21h40 : Jeune et con commence en acoustique avec Frank, le reste du groupe patiente avant de fournir une version plus dépouillée et enragée que jamais...
21h47 : Nouveau titre inédit, Solution. Climat tendu mais énervé, guitares aiguës et criarde, le texte est explicite : Nous ne voulons plus de vos solutions/ Il n'y a plus de rêves pour cette génération.
21h51 : Rock'n'Roll Star débute avec des accents de Breeders... Lunettes noires de circonstance, Saez joue le jeu : "Oui, je suis un sacré connard, mais le monde est moi."Le titre fini, Damien n'oublie pas de redescendre sur terre : "Ca me fait plaisir de vous revoir après quelques mésaventures."
21h58 : Suivant leur leader, le groupe rejoint les Backstages...
Rappel 2
22h03 : Saez revient à la guitare sèche, avec Antoine au clavier, pour jouer Jours étranges enchaîner à la suite de Frères. Sur le passage : Si tu viens avec moi..., une voix de fille s'exclame : J'arriiive Damien s'interrompt un moment, se gratte la tête perplexe et repart dans un silence de cathédrale.
22h10 : Fin de soirée, Saez imite l'intonation du King sur Can't Help Falling In Love.
22h15 : Le concert arrive à terme, le groupe remercie le public. Les lumières s'allume sur une salle conquise malgré la particularité du set.