Strasbourg Hier au Zénith devant 3000 Spectateurs

Deux jours avant la sortie du triple album « Lulu », acte II de son « Manifeste », armé de ses mots, le chanteur-poète engagé livrait « L’Oiseau liberté » pour cette première date française en 2017 d’une tournée entamée l’année dernière au Bataclan.

Chanteur engagé, amoureux des belles lettres, poète (presque) maudit et clown triste, Saez laisse éclater une colère lyrique dès l’entrée en scène, après une heure d’attente. « Mon pays je t’écris », c’est sa lettre à la France. Avec le souvenir douloureusement vif de la tuerie du Bataclan, son cri d’amour au pays des Lumières prend ici une tout autre dimension. Et poursuit avec « Tous les gamins du monde » qui donne la voix aux enfants de Charlie Hebdo. Sur un fil rock, il clôt le cercle de l’émotion avec « Les enfants lune » et « L’humanisme » avant de changer de ton et crier sa rage contre le monde politique, le capitalisme, les réseaux sociaux ou la téléréalité. Le Zénith est galvanisé. Qu’on adhère ou non à sa révolte, il faut se rendre à l’évidence : Saez ne laisse pas indifférent.

Iuliana Salzani-Cantor

Source : www.dna.fr