S'il cite régulièrement au gré de ses chansons Verlaine ou encore Rimbaud, Saez peut sans aucun doute ni prétention se réclamer de leur filiation. Démonstration une fois encore à travers son dernier Opus: Le Manifeste / L'Oiseau Liberté.
On attendait depuis un moment déjà la sortie d'un nouvel album de Damien Saez. Celui ci est enfin arrivé, le 9 décembre. Inutile donc de vous préciser que je me trouvais dans les premiers chez mon disquaire préféré pour en faire l'acquisition IMMÉDIATE !!!
Dès l'entame et les premières notes, la rupture avec les 2 précédents LP est évidente. On retrouve ici, avec surprise mais également un bonheur certain l'ambiance mélancolique propre à Paris-Varsovie, bien plus que les rythmes rocks de Médina ou encore J'accuse. Cette impression première ne nous quittera tout au long des 10 titres composant ce double-album. (7 pour l' Oiseau Liberté, 3 pour Le Manifeste).
Mieux vaut sans doute ne pas trop en dire, et laisser l'auditeur ravi se balader sur les flots renversant de ce véritable chef d'œuvre. Car c'est bien là d'un bijou qu'il s'agit, un travail d'orfèvre ciselé par Saez une heure durant.
L'on dira donc simplement que l'artiste a manifestement été profondément blessé, comme nous tous, par les attentats sordides dont a été victime notre pays. Par conséquent, chacun des morceaux est à la fois touchant, plein d'émotions toutes plus subtiles les unes que les autres. Elles sont souvent portées par des mélodies épurées, Saez s'appuyant principalement sur ses éternels piano et sa guitare sèche.
Une promenade bouleversante donc -régulièrement les larmes nous montent aux yeux- mais aussi un supplique, un chant d'espoir pour la justice, la fraternité et la paix dans le monde, résonnant parfois même comme un cantique lorsque les cœurs montent dans L'Oiseau Liberté par exemple. Alors, si Verlaine et Rimbaud sont régulièrement cités par le poète, lui sera donc notre Baudelaire.
Cet album est d'ores et déjà culte, et deviendra sans nul doute un incontournable de la chanson française. Alors, si vous ne l'avez pas encore, vous savez ce qu'il vous reste à faire...
Nous sommes tous Saeziens, a fortiori avec les récents événements survenus à Berlin.
A VOS DISQUAIRES !!!
Source : www.petit-bulletin.fr