Pour la première fois une œuvre cinématographique se déroulera tout le long d’une tournée. Premier concert premiers tableaux, deuxième concert deuxièmes tableaux, etc. La sortie de son album Le Manifeste L’Oiseau Liberté & Prélude Acte II le 9 décembre dernier donne le ton. Vent de révolte. Dénoncer. C’est sa source d’inspiration la plus forte. Souvent, Damien Saez s’en est pris à la société de consommation. L’artiste semble plus engagé que jamais. Comme si une rage profonde qui sommeillait en lui devait à tout prix s’extérioriser. Trois titres ont été proposés en téléchargement gratuit sur son nouveau site en novembre. Dont Peuple manifestant, dans lequel il déverse justement sa colère au rythme de rapides accords de guitare. « Moi je resterai poing levé du peuple des indépendants/ Moi j’y peux rien si je suis né du peuple des manifestants. » Il critique violemment la société, n’hésite pas à l’insulter, s’insurge contre les médias, enrage contre les politiques. Il s’en prend à Amazon également, qui a récemment dévoilé des extraits de son album avant sa sortie. En réalité, il s’en prend à beaucoup de choses, comme toujours, et il crie très fort. Un peu trop, parfois. Dommage, car ses textes sont bien plus incisifs lorsque sa voix s’adoucit. Pas besoin de hurler pour se faire entendre. En témoignent deux chansons qui évoquent les attentats à Paris en 2015. Armé de sa poésie, Saez poursuit sa lutte.
Marie-Sarah Bouleau
Source : evene.lefigaro.fr