En plein décalage horaire direction La Halle Tony Garnier en ce jeudi 4 avril pour retrouver le trublion du rock français : Damien Saez est de passage pour la soirée. Comme le veut la coutume depuis quelques dates déjà, pas de première partie. A la place on apprend qu’on aura droit à un entracte au milieu du concert. Youpi, une longue soirée s’annonce !
L’entrée en scène de Saez est accompagnée par le Thème Quais de Seine présent sur Messina, en mode mégalo. Il entre doucement dans la pénombre de la scène. Sans un mot, il s’installe seul avec sa guitare. Ce sera acoustique et le seul éclairage se résumera à un projecteur blanc planté sur lui, tandis que les flashes des appareils photos font office de stroboscope. Quais de Seine et Marie ouvrent le set. On remarque rapidement que la voix de Saez est plus que fatiguée mais il continue de la pousser encore plus. Il s’excusera un peu plus tard, avec un peu d’humour (« Vous m’entendez ? De toute façon vous vous en foutez de ce que je raconte dans les chansons ! » enfin ça ressemblait à un speech de ce genre !) Le choix d’ajouter un accordéoniste sur les morceaux acoustiques est très judicieux. Cela donne une nouvelle dimension encore à ces titres qu’on connait déjà bien. Et on adore l’accordéon ! Pendant ce temps dans la fosse, ça fume des clopes et on a l’impression de faire un retour en arrière dans le temps !
Après quelques morceaux seul ou presque, le reste du groupe prend place et c’est parti pour des watts. L’enchaînement Miami, Le Roi, Pilule (qui finira d’allumer le feu dans la fosse), Cigarette et J’accuse est plus qu’efficace et réveillera enfin le public ! Il faut avouer que les dernières chansons sont taillées sur la scène et on finit par apprécier Miami ! Au bout d’une bonne heure et demie, il est temps de faire une pause. Il est plus de 22h.
L’entracte nous laisse à peine le temps de nous ravitailler en bière (boire c’est mal !). Saez revient alors qu’on est encore derrière les gradins. De nouveau seul pour 4 titres acoustiques dont Jeunesse Lève-toi qu’on n’avait pas encore entendu en live.
On entame la dernière ligne droite et c’est Into the Wild qui vient enfoncer le clou. La version live de ce titre est tout simplement prenante, avec solo de guitare de Damien Saez en plus ! On repart de plus belle à danser, à sauter sur Rochechouart, Marie ou Marilyn et Fils de France qui fait toujours son effet ! Ma petite couturière et Embrasons-nous s’emmêlent et ferment ce premier rappel.
Saez s’éclipse quelques instants tandis que la batterie bat le rythme. Reconnaître des chansons de Saez en live au bout de 2 secondes, c’est un peu notre spécialité. D’après ce qu’on entend, on se dit que ça pourrait bien être Tu y Crois et ça nous ennuie. En général, ce morceau clôt les concerts de Saez et nous, on en prendrait bien pour une heure encore. Ouf, c’est finalement les paroles de Debbie qu’il entonne. Soulagée pour une minute seulement puisque c’est bien Tu y Crois en mashup avec Debbie. On n’a pas encore eu Châtillon sur Seine, Les Meurtrières ou J’veux qu’on baise sur ma tombe (pour ne citer qu’elles) ! Mais Tu y Crois en live est tellement belle qu’on oublie un instant notre petite déception.
Damien Saez quitte la scène après une ovation spectaculaire du public. Il s’éclipse tandis que son groupe termine Tu Y Crois. Puis le chanteur revient, la clope au bec, s’assoit et regarde son public dévoué à sa cause, avec un petit sourire satisfait sur le visage. Il repart finalement définitivement avec son groupe.
A force d’être un public gâté habitué à 3h de concert, on râle dès qu’on n’a « que » 2h30 ! Quelle ingratitude cette Touteouïe ! On n’oublie pas qu’on a eu droit à des nouveaux titres : Elle était profonde et le petit titre en espagnol introduisant Miami. On n’oublie pas non plus que c’était encore une fois un très bon concert du monsieur qui malgré une voix à la limite de la déchirure, a tenu bon jusqu’à la fin et a pu offrir une soirée de qualité à son public. A la prochaine !
Source : touteouie.wordpress.com