Bonjour James !
Bonjour !
Merci de bien vouloir répondre à quelques questions…
De rien, je trouve ça sympa !
Comment te décrirais-tu en quelques mots ?
Déterminé, avec des hauts – des bas, joyeux, nerveux, calme, amical… Ce sont les premiers mots qui me viennent à l’esprit.
Comment as-tu appris à jouer de la basse ?
Et bien, j’ai pris des cours de violon et de piano à l’âge de 9 à 11 ans. Cela m’a appris à comprendre la musique, ce qui m’a beaucoup aidé quand j’ai voulu devenir bassiste. Et cette envie m’est venue soudainement à l’âge de 17 ans. J’ai alors passé 2 – 3 ans à apprendre tout seul, en jouant par-dessus des disques. Puis c’était devenu une « obsession », j’ai passé un an à jouer chaque fois que j’avais un moment de libre, essayant de comprendre et rejouer les morceaux de mes bassistes préférés. La meilleure école pour un musicien est, d’après moi, de jouer avec d’autres musiciens autant que possible. J’ai eu de la chance de pouvoir jouer aux Etats-Unis presque constamment pendant 3 ans, peu de temps après avoir appris à jouer.
Tu joues d’un autre instrument ?
Je joue aussi de la guitare, je joue même assez bien… et programme music, loops et synthé.
En lisant ta biographie, j’ai noté que tu as joué avec plusieurs groupes. Avec lequel as-tu le meilleur souvenir ? Le pire ?
C’est vrai que j’ai eu de la chance de pouvoir jouer avec des musiciens géniaux. Je ne regrette qu’une seule session jusqu’à maintenant mais… ça serait trop indiscret de dire de qui il s’agit !! Le groupe le plus important pour moi a été The The. J’ai participé à deux albums et j’ai fait une année de concerts à travers le monde avec eux. On est devenu de très bons amis, admirant ce que chacun de nous arrive à faire. Et aujourd’hui encore, je trouve qu’ils sonnent bien.
Il y a un groupe avec qui tu n’as pas joué et avec qui tu aimerais ?
Garbage. J’aime la façon dont leur musique, leur son est arrangé. C’est fait avec tellement de précision. Le batteur, Butch Vig, est une sorte de héros pour moi. Et en plus il a participé à la création de deux de mes albums préférés : « Nevermind » et le premier album de Garbage.
Quelles sont tes influences ?
Led Zeppelin, Garbage, The Beatles, Free, Motown, Talking Head, Chic, Joni Mitchell, James Brown, Peter Gabriel, Nirvana, Sly and Robbie. Toutes ces personnes ont influencé la manière dont je joue et mon attitude, qui est qu’un musicien doit soutenir la chanson et le chanteur.
Es-tu plutôt studio ou scène ?
J’apprécie vraiment de jouer sur scène, ça peut être une expérience transcendante mais ce n’est pas mon environnement préféré. J’aime être en studio pour enregistrer un disque, c’est ce que j’ai eu envie de faire dès le premier jour où j’ai commencé à faire de la musique. J’ai passé mes années d’adolescent à écouter des enregistrements en essayant d’imaginer comment cela avait dû se passer… Alors la première fois qu’on m’a demandé de participer à une session, à Londres, c’était la chose la plus passionnante qu’on me proposait. Tu ne connais pas la routine en studio : tout peut arriver. Tu n’es jamais vraiment sûr de ce qui peut se passer, et c’est fantastique quand un musicien ou un chanteur fait quelque chose d’inattendu et que cela change le « cours » de la chanson.
Quand as-tu rencontré Damien ? Comment votre rencontre s’est-elle passée ?
J’ai été recommandé à Damien par Max. On avait joué ensemble sur quelques chansons. J’ai été appelé au studio où était Damien pour quelques chansons de « God Blesse ». La première chanson sur laquelle j’ai joué a été « Solutions », ce qui a été une bonne introduction ! C’était assez intéressant d’entendre de telles chansons, spécialement en Angleterre, où ce genre d’albums n’avait jamais vraiment été réalisé.
Comment as-tu vécu ton intégration au sein du groupe ?
Naturellement je pense. On se complète parfaitement bien, on s’entend bien. C’est un grand mélange de personnalités, d’expériences, de connaissances, de volonté et de cœur. J’ai été très content qu’on me propose de jouer avec ce groupe.
Est-ce que « Saez » est différent des autres groupes avec lesquels tu as pu jouer ? Et si oui, en quoi ?
Saez ressemble à The The. Il a la même intensité, et musicalement, nous écoutons beaucoup de types de musique différents qui se mélangent et ça se ressent par la suite. A un moment où les artistes doivent dire des choses au sujet du monde qu’ils voient autour d’eux, l’industrie de musique promeut ceux qui n’ont rien à dire au sujet de n’importe quoi. Naturellement, Damien, lui, a plein de chose à dire…
Est-ce que le fait que les textes de Damien soient en français te pose un problème ?
Non, ce n’est pas un problème. Il n’est pas difficile de comprendre l’engagement de Damien dans ses paroles. Certes, je comprends pas ses textes mot à mot mais j’en comprends assez. D’une façon générale, les chanteurs avec qui j’ai travaillé avaient des choses à dire au sujet de leur monde.
Dernière question… est-ce que tu vas participer au prochain album ?
Oui et j’attends notre entrée en studio avec impatience !
Julie