Samedi 26 octobre 2002 – Dijon
Samedi 26 octobre 2002, une date plus que surlignée dans bon nombre d’agendas, et surtout le mien ! Jour important pour tout saezien averti puisqu’il marque la première date de la tournée God Blesse, tant attendue depuis la mise en vente des billets.
Que nous réservait Damien et ses musiciens ce soir ? On s’interroge, un peu comme des mômes, on émet quelques souhaits pour cette tournée, moi dans mon coin, je rêve déjà de moments inoubliables comme on en a vécu à la Cigale en juillet dernier.
C’est avec impatience que je m’avale les kilomètres qui séparent ma Normandie de Dijon (eh oui… Qu’est ce qu’on ferait pas…) et arrive sur les lieux du crime : le festival Festirock de Dijon.
C’est la première année que cet évènement avait lieu et on ne peut souhaiter que le meilleur à ce festival vu la programmation de qualité de ce soir-là : Tarmac, Saez et Jean-Louis Aubert. Bien sûr, on a un peu peur que Saez ne joue pas très longtemps, festival oblige… nos craintes se sont révélées exactes, malheureusement. Si on prend la température du public, on se rend compte qu’une bonne poignée de fans se trouve devant, les 1500 autres personnes on du venir plutôt pour Jean-Louis Aubert.
Après les sympathiques Tarmac, on espère voir Saez apparaître sur scène… plus que quelques minutes et c’est le désormais classique Monster qui introduit le concert et annonce la couleur. La reprise de Kylie Minogue semble se faire propriété de Damien, car ce n’est pas la première fois qu’on l’entendait (Concert au Réservoir, La Cigale).
Sauver cette étoile vacille entre nostalgie et rassembleur de foule… Souvenir encore, avec Jours étranges. N’oublions pas un Fils de France connu et repris par tous au moment du rappel… Entre autre.
Une set-liste efficace donc avec les titres un peu « phare » de l’album, des émotions certaines mais nous ne sommes pas sortis rassasiés de ce concert. En effet, onze titres en une petite heure, il y a de quoi rester sur sa faim car on s’attendait certainement à plus… Plus de temps, plus de chansons… Mais on placera cette petite déception sur le dos de quelques excuses : le fait d’être dans un festival, d’un public qui n’est pas venu que pour lui…
Et puis ne jouons pas les enfants malheureux, car on a enfin eu le bonheur de se retrouver entre saeziens. Ce soir, on a senti que la tournée commençait enfin et que bien d’autres moments magiques nous attendaient…
Caroline O.
Mardi 12 novembre 2002 – Paris
Le retour du Prince dans la capitale
Loin des mauvaises langues prévoyant un Zénith à moitié plein, c’est bien dans une salle comble que SAEZ se produira ce soir. Que ce soit à l’entrée ou à l’intérieur de la salle, les jeunes et moins jeunes sont au rendez-vous, et chacun cherche à être le mieux placé possible pour assister à l’évènement. Il faut dire que ce concert à une allure de grande première pour le public parisien, habitué jusqu’alors à des représentations dans des salles intimistes comme l’Elysée Montmartre ou La Cigale. C’est donc dans une perspective innovante que le public (et certainement le groupe aussi !) semble aborder cette rencontre…
Il est 20h50 lorsque les lumières s’éteignent. Les musiciens se mettent en place et commencent à jouer Monster. Les cris fusent et les yeux sont braqués sur la scène, guettant l’entrée de Damien. C’est alors que le chanteur fait son apparition sur Light The Way, avec sur la tête un joli bonnet afghan. Lentement, il s’avance et va s’asseoir sur le bord de la scène tout en entonnant le morceau et s’ensuivra l’émouvant J’veux qu’on baise sur ma tombe. C’est un début en douceur que le groupe nous offre, mais une douceur qui ne durera pas car Sauver cette Etoile prend le relais, augmentant instantanément la température du Zénith. Le public chante, danse, saute, et ce n’est que le début puisque la reprise de Kylie Minogue, désormais bien connue et Sexe viendront amplifier le décor et l’ambiance. Puis, Damien nous annonce la couleur : « On va se calmer un peu… » et l’on entend et reconnaît les premières notes de Perfect World reprise en chœur par le public. Idem pour Voici la Mort, différente de celle de l’album et de La Cigale, ici on retrouve une version où les guitares prédominent sur le piano habituel. Enchaînement avec le premier inédit de la soirée : Défoncé, Défonce-moi, un titre dans la même veine que Sexe.
C’est le moment où SAEZ quitte la scène après cette première partie de concert assez diversifiée. En effet, durant ce court répit, on remarque que le groupe n’aura pas divisé le concert en deux parties bien distinctes, l’une acoustique et l’autre électrique, comme nous l’avions déjà vu dans d’autres prestations.
Premier rappel : le groupe revient, mais à notre grande surprise, Antoine s’installe au premier plan, muni de sa guitare : c’est lui qui va chanter et jouer un morceau dont il est l’auteur, moment exclusif pour lui et pour nous. Le morceau s’appelle Et ton cinéma et le public attentif l’applaudira comme il se doit. C’est alors que Damien revient en nous annonçant à nouveau une partie plus acoustique. Au programme, Menacés Mais Libres, Saint-Petersbourg, mais aussi deux titres issus du premier album : Jeune et Con et Jours Etranges, pour le plus grand plaisir des nostalgiques ! C’est au tour du second inédit de la soirée A Bout de Souffle, titre fort à la mélodie et au rythme entraînant, qui par ailleurs figurera sûrement sur le prochain album. Deuxième rappel, un retour en fanfare avec un Fils de France qui nous plonge dans une atmosphère électrique et survoltée. C’est certainement la chanson de la soirée où l’agitation atteint son paroxysme, immédiatement suivie d’A Ton Nom, reprise comme à son habitude par le public en chœur, créant une véritable cohésion entre les artistes et le public. Malheureusement, ce morceau tant apprécié signale également la fin proche du concert, et c’est le troisième rappel qui le conclura définitivement par la version acoustique de Fils de France.
Damien remercie le public, les musiciens en font autant, sous les applaudissements renforcés de celui-ci ne voulant plus quitter la salle. Ce fut un rendez-vous intense avec un Damien plus charismatique que jamais, une set-list diversifiée avec des inédits qui nous laissent optimistes sur la teneur de prochain album.
Linda
Jeudi 28 novembre 2002 – Schiltigheim
« A très bientôt, Strasbourg », c’était sur ces mots là que Damien avait quitté le public de Strasbourg le 15 novembre 2000, après un concert resté gravé dans les mémoires de tous ceux qui ont vécu ce moment. Il a fallu attendre plus de deux ans pour revoir le groupe en Alsace, le 28 novembre 2002, plus précisément. L’avant-dernière date de la tournée « God Blesse » et la dernière en France promettait de belles retrouvailles. Le public de la Salle des Fêtes de Schiltigheim, qui n’a jamais aussi bien porté son nom que ce soir-là, a été au rendez-vous.
Le précédant concert alsacien était acoustique, un piano, une ou trois guitares… Cette fois-ci, on allait bel et bien avoir droit à une formation rock ! Les quelques 900 personnes dans la salle ont eu tout le loisir de s’échauffer la voix grâce à Maxime, le batteur, qui s’est improvisé chauffeur de salle avant le début du set…
Le concert débute avec « La chute », morceau qui d’emblée annonce la couleur de la soirée : tantôt dure, tantôt tendre, remplie d’émotion ou de révolte.
Nul besoin d’évoquer toutes les chansons encore une fois, simplement, les moments forts resteront pour moi J’veux qu’on baise sur ma tombe, Massoud suivie de Voici la Mort, Jours étranges et… Sexe (comme quoi, y a que les imbéciles qui ne changent pas d’avis…). Un A ton nom qui a duré plus de dix minutes, et un Saint-Pétersbourg plus émouvant que jamais. Le public a été comblé, le groupe aussi, d’après les sourires qu’on pouvait lire sur le visage de chacun.
Ce que je retiens de ce concert, et des précédents, c’est cette communion entre le groupe et le public, cette rencontre qui se vit comme un rêve éveillé. On sait qu’on a vécu ces moments, tellement intensément qu’on ne se souvient plus de tout. On se réveille le lendemain et on commence à réaliser ce qu’on a vécu. Un état de grâce qui dure plusieurs jours et dont, finalement, on ne se remet jamais complètement.
Et c’est tant mieux.