Quatre albums en l'espace de six mois. Après plus de deux ans de silence. Damien Saez a mis les bouchées doubles pour rattraper son retard. Le trentenaire, pour beaucoup encore estampillé «jeune et con», du nom de son premier titre à succès, revient sur scène avec des textes plein sa guitare. Et toujours loin des ondes et des plateaux télé. Il y a d'abord eu Messina, un triple album publié en septembre. Vingt-sept chansons réparties sur trois CD.
Du Saez pur sucre, qu'un fan de la première heure reconnaîtrait, même flanqué d'une otite foudroyante. Le chanteur est toujours revendicateur. Il brandit sa voix cassée à la diction particulière pour cracher sur la société de consommation et l'uniformisation de nos vies. Depuis 2005, il s'auto-produit et ne vit que de ses concerts. Après quelques petites salles en fin d'année dernière, il s'apprête à rempiler pour trois mois de tournée dans les Zénith français. Là, il défendra Miami, son dernier album à paraître en février. Son avatar: un pénis géant façonné à partir de billets de 500 euros. Une invitation à se laisser pénétrer par sa musique.
Julie Koch
Source : www.charentelibre.fr