Comme "Varsovie" sorti en 2008 "Messina" (dont on vous parlait ici) décline en trois volets ("Les échoués", "Sur les quais", "Messine") les thèmes que Damien Saez affectionne. Il y est question d'amour, de sexe ("Marianne", "Webcams de nos amours", "Betty"), de coup de gueule avec cette pointe d'engagement ("Fin des mondes", "Les échoués"). Une collection de chansons qui illustre une fois encore son talent d'écriture. L'égal d'un Brel sur "Marie". C'est sombre ("Ami de Liège" en hommage aux victimes de la tuerie de la place Saint-Lambert en décembre 2011), noir même ("Betty") comme cela l'a toujours été chez cet écorché vif qui habille ses sentiments de sonorités rock.

"Sur les quais" est certainement le plus rock des trois volets à l'image de "Ma petite couturière" que l'on avait découvert voilà quelques années. Avant "J'accuse". Aux guitares, électriques ou acoustiques, Damien Saez ajoute aussi cuivres ("Sur le quai"), choeurs en écho ("Planche à roulette") et ne s'interdit ni piano, ni violon ("Aux encres des amours"), ni envolée symphonique ("Marie"). Alors que certains se demandent où en est la relève rock, Damien Saez continue d'avancer.

Stéphane Guihéneuf

Source : aucommencementetaitlerock.blogs.letelegramme.com