Ça commence comme du Oasis, puis, d'un coup, cette voix à la Francis Lalanne, ce dernier ayant au moins le mérite de ne pas prétendre être ce qu'il n'est pas (si si)...Car le problème, majeur, de ce très jeune homme, est qu'il s'imagine sans aucun doute rocker, revolté et original. De l'humour, du fun, voilà deux ingrédients qui manquent à ces chansons braillées d'une voix peu supportable : "puisqu'on est jeune et con/puisqu'on est que des pions contents d'être à genoux", râle-t-il, avant de se prendre pour un Léo Férré (paix à son âme) fin de siècle sur "Jours Etranges" sinistre et grotesque. Lorsque sur "Hallelujah" on le surprend singeant Bono, on n'en peut déjà plus. Sorry, petit prince, ta noirceur est peut-être sincère, mais elle nous indiffère. (MEK)
[A ranger entre Arno et Giorgio Canal]