Damien Saez a investi récemment la salle Jean Carmet, portant en lui son univers en noir et blanc.
A travers ses textes, Saez expose des revendications sociales mais ne colporte pas uniquement des idées révolutionnaires : certains titres sont de véritables tranches de vie, personnifiées par des prénoms de femmes, Marie, Marylin ou encore « Debbie », le titre de son troisième album. Depuis la chanson « Jeunes et cons », écrite lorsqu'il avait 17 ans, Saez a confirmé son désir de transmettre aux jeunes l'envie de participer à la vie de la « Planète France ». Sans jamais chercher à représenter l'espoir. Car Saez chante ce qu'il est, dépeint un tableau sombre du monde qui l'entoure. Mais Saez n'est pas sombre. Il est rempli de mystères dont il ne lève un bout de voile qu'une fois sur scène...
L'allure d'un road-movie
Saez n'est pas un de ces chanteurs qui parlent. Il ne parle qu'en chantant. D'une voix légèrement étranglée dans les aigus, le chanteur exprime ses colères, ses doutes et ses passions avec puissance. Son timbre ne s'oublie pas facilement, même si sa voix ne joue pas réellement la carte de l'amplitude harmonique. Le concert se voulait résolument rock et les inconditionnels y auront trouvé leur bonheur dans des morceaux tels que « Autour de moi les fous », rappelant parfois les accents du groupe Noir Désir. Un concert à l'allure d'un road-movie, où se sont enchaînées moult péripéties, parfois gaies, le plus souvent mélancoliques.