Ambiance émotion, dimanche dans un théâtre Sébastopol complet
Il est arrivé sur scène le plus simplement du monde. Ses trois guitares autour de lui, cigarette au bec, Damien Saez a le sourire au coin des lèvres. La clameur du public monte, une clameur majoritairement féminine (il plaît beaucoup aux filles !). Ses chansons, dimanche au Sébasto, ont plu à tout le monde.
L'évènement, produit en acoustique, était aussi l'occasion de vérifier ses talents de guitaristes. Le nombreux public n'a pas été déçu/ De sa voix un peu chevrotante, cassées, pleine d'émotion, le chanteur a noué quelque chose de fort avec son public. Premier électrochoc : Debbie. Mais en pleine chanson, patatras. Damien Saez s'arrête. Le public ne chantait pas assez fort : « C'est tout maintenant, je chante tout seul. » Les fans rient. Ils ne cesseront de chanter ensuite. Le Marseillais s'est finalement assis sur scène, loin du micro. Ambiance intimiste. Les spectateurs se tassent devant l'estrade, dans les allées, et mitraillent l'auteur-compositeur de photos.
Lorsque le jeune artiste entame les premières notes de Saint-Pétersbourg, puis surtout de Jeune et con, l'ovation est totale. Magalie, dans les gradins, est émue aux larmes : « J'ai des frissons », glisse-t-elle à son amie. Ses yeux, et ceux de nombreuses autres jeunes femmes, brillent davantage lorsque Damien Saez interprète Usé, morceau au piano.
Les paroles, empreintes de morsures d'amour, plongent le public dans un silence absolu. God blesse Katagena et Fils de France achèvent de dresser les poils de l'auditoire. Ce dernier morceau, composé au lendemain du premier tour de la présidentielle de 2001, fait lever les poings de nombreux fans. A la gloire de la France (« nous sommes la nation des droits de l'homme et de la tolérance), le titre (non commercialisé) est entonné par le public. Les mots s'envolent, pas ses paroles.
S.C.