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Silence Radio
Sept heures et demi, j’me lève et m’en vais déjeuner,
Puis, j’t’envoie un message, te souhaitant une bonne journée.
Sauf que je vois qu’à dix heures, t’as toujours rien répondu,
Et que toute la journée passe, ma princesse s’est tue.
Après, au moins, une quinzaine de messages sans réponse,
Je suis au bord de la crise de nerfs : Putain, où es ma Raiponse ?
Je frôle le harcèlement, si tu ouvres ton portable, à moi, la prison.
Faut dire qu'après cinquante textos, on se pose des questions.
Le lendemain, toujours aucune nouvelle, je m’inquiète,
Cependant, j’me dis qu’t’es juste un peu l’air en tête.
Après plusieurs heures d’inquiétude, l’hystérie me guette,
J’essaie en vain de me rassurer, j’crois qu’j’ai perdu la tête.
Putain, si tu réponds pas, j’vais finir en psychiatrie,
On me prendra pour un fou, j’aurais gâché ma vie.
Tout ça parce que, en une semaine, j’ai eu aucune news,
Que tu ne m’as répondu, j’ai fini par sombrer dans le blues…
Petit aparté...
Acte I
Scène I
[i]La scène se passe en ville. Charles et George, deux vieux amis, se rencontrent.[/i]
Charles, George
Charles, [i]le saluant[/i]
Argh ! Mon vieil ami, ce que je viens vous conter,
En ce jour, m’est d’une tortionnaire calamité !
George
Mais, quel est donc cet affreux drame qui vous assaille,
Qui vous tourmente, qui vous enserre, qui vous tenaille ?
Charles
Oh, une bien regrettable nouvelle, mon ami !
Lula, ma compagne, m’a dit que c’était fini,
Que notre amour cessait et qu’elle comptait partir,
Car toute bonne chose, un jour, doit mourir, doit périr....
George
Vous ne savez à quel point je pâtis avec vous.
Cette mésaventure de la vie, je vous l’avoue,
Ne m’est que peu arrivée, mais je puis vous dire,
Qu’elle est sans pitié, vous hante, mais ce n’est le pire :
Elle vous creuse un manque, un fossé, un précipice,
Si profond que vous suppliez, que vous choisisse,
La Mort, elle-même, qu’elle mette fin à ce supplice.
Charles
Cela vous... ?
George, [i]en hochant la tête[/i]
C’est ce qui fait que je compatisse.
Car il y a très peu de temps, ce même préjudice,
Eu lieu. Il semble que jamais il ne se finisse
Charles
Je vois que vos déceptions amoureuses emplissent
Votre cœur de peine autant que le mien, mon cher.
George
Quand et comment vous l’a-t-elle annoncé ?
Charles
Hier,
Et d’une manière que je m’en vais vous énoncer,
Aussi fidèlement que cela me fut narré...
**************
Acte I
Scène II
La scène se passe dans un parc, la veille, au matin. Nous y retrouvons Charles et Lula...
Charles, Lula
Charles, [i]désignant un banc[/i]
Asseyons-nous !
Lula, [i]s’asseyant[/i]
Avec joie ! Puis-je vous dire un mot ?
Charles
Sans nul doute ! Usez-en même autant qu’il vous faut !
Lula
Voilà. D’abord, je veux vous dire que je vous aime,
Que l’un et l’autre, nous irons toujours par tandem.
Néanmoins, une petite chose dérange cet amour...
Charles
Qui empêche que nous nous aimions pour toujours ?
Lula
Moi ! Je n’arrive à vous aimer complètement,
Je n’arrive à entièrement vous faire mon amant,
Et cela me rend triste, et je pense vous aussi.
Ainsi, je pense ne pas vous mériter, et puis,
Je ne voudrais vraiment pas vous faire du mal...
Charles, [i]interloqué[/i]
Mais,
Vous ne pouvez me dire ça ! Non, vous ne pouvez !
Vous m’aviez promis que vous ne me diriez ceci,
Et, aujourd’hui, vous faites cette déclaration-ci ?
Lula, [i]les larmes aux yeux[/i]
Je suis d’une immense désolation et je sais,
Que je ne devais vous le dire mais j’ai changé,
Veuillez m’en excuser, d’avis, ainsi, je pense
Que l’on devrait arrêter notre actuelle romance,
Et nous en aller chacun de notre côté...
Charles
Alors, si c’est ce qu’aujourd’hui vous souhaitez,
Je m’acquitte de cette décision, vous laisse partir,
Et pars aussi, laissant derrière moi mon sourire...
**************
Acte I
Scène III
Charles, George
George
En effet, elle vous a lâché et vous coulez
Comme un caillou qui, d’une falaise, serait tombé.
De plus, c’est d’une attitude fort peu anoblie,
Utilisant des mensonge et mythomanie,
Qu’elle vous annonça cette rupture, paradoxale
À son discours, à son harangue originale.
Charles
Exactement et, je renchéris de surcroît,
Cela est alors d’autant plus dur et pénible pour moi.
Seulement, il faut tourner la page, persiste l’histoire,
Subsiste le protagoniste malgré ses déboires,
Et s’éternisent les péripéties douloureuses.
George
En voilà une affaire moralement fâcheuse !
Charles
Mais, vous, pourquoi avez-vous subit une rupture ?
George, [i]mélancolique[/i]
Oh, dernièrement, ce n’est pas vraiment une rupture !
Car, pour que, rupture, il y ait, il faut que commence
Une relation, une liaison ou une romance !
Or, céans, ce n’est pas le cas, plutôt l’inverse,
Et, de ma déclaration, s’en suit une averse,
Qui, tous les océans, remplit jusqu’à ras bord,
Ce qui me noie et ce qui me noiera dès lors...
Charles, [i]le coupant[/i]
Racontez-moi, si cela ne vous importune,
En détails, le déroulement de votre infortune !
George
Cela ne me dérange point, je vous rassure,
Car ces aveux cotonneront mes vives blessures.
Ma tragique histoire remonte alors à quatre ans,
Quand débutant le métier de correspondant,
J’eus un coup de foudre saisissant et inégalé
Avec une jeune femme dont la frêle beauté valait
Davantage que toutes les Aphrodite qui existent
Et qui existaient dans ce bas monde de machistes.
Cette si belle femme qui réussit à me séduire,
Se nomme Mathilda et, toute ma haine, faisait fuir.
Je l’aimais, je l’adorais, je l’idolâtrais,
Mais, malheur ! pour elle, tout ceci ne suffisait...
Charles
Allez-y ! Continuez !
George
Soit, comme cela vous plait.
reprenant son récit
Je finis donc par lui avouer que je l’aimais.
Ce n’est, cependant, de l’amour que je reçus,
Plutôt de la haine, ce qui, beaucoup, me déçus.
Néanmoins, ce refus ne me découragea,
Et, durant trois années, cette même passion resta.
Jusqu’à ce jour où j’appris qu’elle était l’amante
D’un homme, Pierrick, dont la cruauté fulgurante
Était aussi inatteignable que la Vénus
Qu’est Mathilda et sa grâce que l’on égal plus...
Charles
Que cette histoire d’amour est terrible, si terrible !
l’air interrogateur et autoritaire
Et, malgré tous ces incidents affreux, horribles,
Vous persistez à vénérer cette ville personne,
Dont, pour vous, seuls d’insupportables maux, elle donne,
Dont les insatiables trahisons me donnent la gerbe,
Dont les si absurdes choix montrent son esprit imberbe,
Oui, imberbe de toute cohérence, de tout savoir ?
George, [i]grave[/i]
Je vous rassure cet amour ne cesse de déchoir.
Cette déchéance est si importante qu’elle atteint
Le néant, sans nulle chose faisant office de frein.
Il se transforme alors en alors béguin apathique,
Passionnément et éperdument flegmatique.
[i]George sort de la scène, les larmes aux yeux, sans saluer Charles.[/i]
**************
Acte I
Scène IV
George, Mathilda, Pierrick
George, [i]seul et en pleurs[/i]
Cette triste rencontre où nous nous sommes apitoyés ;
Où nous nous sommes morfondus, tel des nouveaux-nés
Qui, frustrés d’une situation, pleurent toutes leurs larmes,
Hissent toutes leurs peines, pour en faire une indéniable arme ;
Où nous avons pris part l’un les tourments de l’autre,
Unis tel, lors de grands vents, deux épis d’épeautre ;
Cette rencontre est belle par l’ampleur de sa pitié,
Mais aussi par l’humanité qu’offre l’amitié :
J’ai soutenu Charles face à la sans-cœur, Lula ;
Il m’a soutenu face à l’odieuse Mathilda.
[i]Il croise alors, par hasard, Mathilda, au bras de Pierrick, en marchant...[/i]
Pierrick, [i]à Mathilda[/i]
Belle journée, n’est-ce pas, très chère ?
Mathilda, [i]à Pierrick[/i]
Oh, assurément !
[i]voyant George[/i]
Oh, mais qui vois-je ! Mon George ?
George
C’est moi, apparemment.
Mathilda
Mais que font toutes ces larmes qui, sur ce beau visage,
Viennent, en l’humectant, en faire un obscur mirage ?
George
Elles sont mon seul rempart face à votre odiosité,
Face à votre dureté, face à votre duplicité,
Face à votre égoïsme, face à votre fourberie !
De fait, derrière votre fausse gentillesse, je vous prie
De bien vouloir reconnaître que sévit une haine
Qui vous remplit peu à peu : hui, vous en êtes pleine.
Mathilda
Comment osez-vous ?
George
Je vous renvoie la question !
Je vous ai ouvert mon cœur, sans opposition,
Et n’ai reçu en retour que de la rancoeur,
Moi qui prétendais que nous étions deux âmes sœurs...
Pierrick
Je vous conseille d’arrêter ces accusations
Si vous ne voulez voir, en capitulation,
Votre nez, qui se demandera ce qu’il lui arrive.
George
Que ces menaces risibles ne m’inquiètent, ne me privent
De la haine dont j’ai l’absolue nécessité
De lui délivrer, elle, qui a une cécité,
De l’amour, de l’amitié, pour lui faire payer,
Tout le mal, toute l’affection qu’elle a enrayé.
Et si ça vous déplaît, je m’en moque fortement !
Mathilda
Ainsi, partons mon Pierrick !
Pierrick
Oui, allons-nous-en !
[i]Mathilda et Pierrick s’en vont, laissant de nouveau, seul, George.[/i]
**************
Acte I
Scène V
[i]George retrouve le lendemain Charles et lui raconte ce qu’il s’est passé...[/i]
George, Charles
George, [i]tout sourire[/i]
Ah... mon vieil ami, ce que je viens vous conter,
En ce jour, m’est d’une festive félicité !
Charles, [i]le lui rendant[/i]
Mais, quel est donc cet engouement qui vous rempaille,
Qui vous remplume, qui vous enjoue, qui vous enjaille ?
George
Oh, une bien sympathique nouvelle, mon ami !
À Mathilda, et son si benêt d’homme, j’ai dit
Que notre entente cessait et qu’elle pouvait mourir,
Car toute mauvaise chose, un jour, doit vraiment finir...
Charles
Vous ne savez quelle joie je partage avec vous.
Cette bonne aventure de la vie, je vous l’avoue,
M’est peu arrivée, mais je puis vous faire l’aveux,
Qu’elle est d’une bonté, vous pâme, mais ce n’est le mieux :
Elle vous comble un manque, un fossé, un précipice,
Si profond que vous remerciez, pour ses services,
La Vie, elle-même, qu’elle n’arrête jamais ce délice.
George
Cela vous... ?
Charles, en secouant la tête
C’est ce qui fait que je vous envisse.
Car, dans très peu de temps, cette même délectation,
Aura lieu et éteindra mes vieilles afflictions.
George
Je vois que vos futures vengeances, pour votre cœur,
Seront de cruciales sauveuses, vos futurs âmes sœurs.
Charles
Tout cela est bien dit !
George
Je vous en remercie !
Charles
Entre nous, amis, c’est juste une adelphomancie !
puis, se souvenant qu’il avait un rendez-vous,
Je vous laisse, et je m’en vais, j’ai une course à faire.
Pour nous retrouver, le temps en fait son affaire...
[i]Ils sortent chacun de leur côté. Rideau[/i]
Fin du premier acte...
J’ai affreusement besoin d’amour,
Besoin d’un regard, chaque jour,
Un regard, une tendresse, un baiser,
Une histoire, une caresse, une bouffée,
D’air, de passion, avec toi, entre nous,
Toi, l’Aphrodite, provoquant mes remous.
J’ai tant, j’ai tant besoin de partager,
Partager des moments de projets,
Projets solos, projets mutuels, oui, partager,
Avec toi un de ces câlins qui font voyager,
Qui font de nous deux, une unité,
Qui font de nos galoches, lascivité.
J’ai si frénétiquement besoin de te serrer,
Serrer contre moi, bref, de t’embrasser,
Comme un fou, comme un dieu,
Comme la première fois entre nous deux,
De te montrer tout ce que je veux te donner,
De te faire montrer, tel un avion, qui décollerait.
J’ai tellement le besoin de te redonner,
Redonner l’envie que je vienne déboutonner,
Cette chemise, cette robe, que soit dévoilée,
Cette poitrine, ces seins : je veux les renifler ;
Ce vagin d’une si épatante beauté,
Ce vagin d’une si pucelle virginité
[quote="JoannLataste"]J’ai affreusement besoin d’amour,
Besoin d’un regard, chaque jour,
Un regard, une tendresse, un baiser,
Une histoire, une caresse, une bouffée,
D’air, de passion, avec toi, entre nous,
Toi, l’Aphrodite, provoquant mes remous.
J’ai tant, j’ai tant besoin de partager,
Partager des moments de projets,
Projets solos, projets mutuels, oui, partager,
Avec toi un de ces câlins qui font voyager,
Qui font de nous deux, une unité,
Qui font de nos galoches, lascivité.
J’ai si frénétiquement besoin de te serrer,
Serrer contre moi, bref, de t’embrasser,
Comme un fou, comme un dieu,
Comme la première fois entre nous deux,
De te montrer tout ce que je veux te donner,
De te faire montrer, tel un avion, qui décollerait.
J’ai tellement le besoin de te redonner,
Redonner l’envie que je vienne déboutonner,
Cette chemise, cette robe, que soit dévoilée,
Cette poitrine, ces seins : je veux les renifler ;
Ce vagin d’une si épatante beauté,
Ce vagin d’une si pucelle virginité[/quote]
Toute une vie pour traverser les triangles de nos amours de Bermudes
J’ai affreusement besoin d’amour,
Besoin d’un regard, chaque jour,
Un regard, une tendresse, un baiser,
Une histoire, une caresse, une bouffée,
D’air, de passion, avec toi, entre nous,
Toi, l’Aphrodite, provoquant mes remous.
J’ai tant, j’ai tant besoin de partager,
Partager des moments de projets,
Projets solos, projets mutuels, oui, partager,
Avec toi un de ces câlins qui font voyager,
Qui font de nous deux, une unité,
Qui font de nos galoches, lascivité.
J’ai si frénétiquement besoin de te serrer,
Serrer contre moi, bref, de t’embrasser,
Comme un fou, comme un dieu,
Comme la première fois entre nous deux,
De te montrer tout ce que je veux te donner,
De te faire montrer, tel un avion, qui décollerait.
J’ai tellement le besoin de te redonner,
Redonner l’envie que je vienne déboutonner,
Cette chemise, cette robe, que soit dévoilée,
Cette poitrine, ces seins : je veux les renifler ;
Ce vagin d’une si épatante beauté,
Ce vagin d’une si pucelle virginité
Toute une vie pour traverser les triangles de nos amours de Bermudes
Les cristaux scintillants de ce bijou de femme
M’éblouissent si brillants et leur absence m’affame.
Quand ceux-ci m’illuminent de leur joyaillerie,
Je vacille et m’incline, face à leurs railleries.
Le diamant qui les porte est d’une unique rareté
Et l’anneau qui l’escorte rayonne de sa pureté.
Je les admire, et leur éclat me chatouille l’iris,
J’en suis ému, j’en pleure, ce pendant qu’ils en rissent.
Je tends la main, craintif et leur contact m’électrise.
De mal, un cri plaintif sort de ma bouche surprise :
Voilà la conséquence de succomber à la grâce,
À avoir trop confiance, on le paie de viles traces.
Ces saphirs me bernèrent mais surtout ils m’apprirent
Que vivre, sans partenaire, peut être mieux qu’en mourir.