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Dans l’éclos du large, de derrière des barreaux cellulaires se débattent des forces qui démange comme une gale nocturne. Les doigts grattent pour se survivre des perdus de prise dans ses disparition.
Sorties de l’enclos, les heures mornes et attachées aux rétines invitent à la danse l’Anonyme de la majuscule pour un ballet sans orchestre. Un nerf semble accroché à vouloir poursuivre ce le marionnettiste de la baguette qui éparpille chaque particule quidam à sa place.
Au large, un voyage embarqué laisse son sillage.
Mot à mot, une ligne se dresse dans une assiette pour donner appétit à l'esprit jamais plein de ses gourmandises. Ouvert d'un écrin d'amande, un troupeau de mégots batifole dans des cendres neigeuses ; Le lever de soleil éclaire le réveil et fait fumer la chambre d'odeurs de pins.
La chrysalide sur l'arbre est prise dans le bas de l'éveil, accrochée à sa toile elle ne veut plus quitter ses conforts. un trou noir apparaît avec le visage ovale d'un œil de loup, aux hasards des rues, l'écriture cherche la présence de ses disparitions.
Sous le parapluie des gouttes tombent, les cieux ont percés la toile trop fine. Sur la ligne 5, la gare du Nord a lâché des boulets de pluie capitonnés. La guerre qui se passe dans les nuages est celle qui sauvera les arides et d'attentat suicide sera l’assassine des crues.
Il y a des fils tendus là sur le bout de la phalange courte, qui brillent comme deux flammes d'une ombre stratifiée en tête de gondole. La tête est plate, l'intérieur est une page de cerveau en éclaboussures comme écrasée entre deux feuilles buvards buveuses de toutes les encres. Un os d'épiderme sort du dedans de ses couches sales et son élastique s'étire jusqu'à s'étendre en lamelles de trou d'air. Dans les trous il y a une cité oubliée qui se tient debout, la tête droite, bien portante mais sombre de pupilles comme deux yeux noirs de charbon du monde et poches trouées de courage dans leurs contours. Dans la cité, des rues vides et des automates qui fonctionnent encore à desservir leurs rames désertes, un puits est resté ouvert sur la grande place.
Elle est là, endormie sur les draps froissés. L'amande de ses yeux s'est fait croquer par le sommeil, volée au jour. Son pouls tape dans sa paume ouverte, elle respire en lenteur à plein poumons. Sur sa peau le soleil matinal est d'orfèvre, un litre de soude s'est renversé sur indéracinable piédestal. Le wagon de sa pupille vient de quitter sa gare.
Les jeux de noyade et de l'immolation n'ont pas de règles, les escapades ont le souffle coupé des escalades et les feux de bois l'odeur des sueurs calcines. Couvée par la flamme, l'hippocampe campé dans son abdomen allume ses positions. Loin des chaussées humides, elle prise des bruîmes aux nuits blanches pour allaiter l'air de l'odeur de ses fleurs rares. Pétales crispées comme des hanches en attente d'effleurement.
Une colline d'Olympe tout en fleurs est habitée par des oiseaux sans plumes et des queues de paon, des pyramides au lointain sont encore dressé pour rappeler aux piliers des temples que l'ont construit qu'il y a un piège aux sommets, Damoclès est arrondi dans l'angle joyeux.
Sa cornée est pleine de spores. Des tâches grises et noires viennent appuyer le regard trouble. L'atmosphère semble chargé de ce flacon d'anthracite breuvage. Le monocle du jour ne veut plus se dévoiler, quel jour aujourd'hui, d'éclat ou de pénombre ?
Dans la faille en trou de serrure, un jardin d’Éden s'est dissimulé. Est-ce l'origine sanguine qui prend la langue ? A la mine il faut aller creuser et faire sa ruée vers l'or. Le terril est dissimulé sous l'arborescence de la vie, prêt à jaillir. Son ombilic reste le limbe de l'ombre, enclavée en elle-même elle semble s'enfoncer jusqu'aux gorges du monde, d'où vient elle ?
On y cherche, on y puise, on s'y aventure et on s'épuise aux dangers des éboulements et des culs de sacs, des coups de Trafalgar et aux autres billes de verre. Panneaux d'indications dans un dialecte étranger, on ne cherche plus à comprendre, on évite le pied trop à plat qui peut activer le déclencheur de l'éboulis, semelle légère pour esquiver d'un pas le retour au sous tonnes de pierres. D'en travers, La fièvre s’achemine. Au-dedans résident les tropiques, l'équateur au temps d'enfer qui sourit d’un paradis et, indétrônable, l'antichambre d'un diable sous la fièvre d'un corps en or. La température de trop a un goût de mercure, de soufre et d'alcalin.
D'un sable trop fin où roule les rivières, au dedans du dedans un sel rongé par la brûlure de la fièvre est caché en fève sous la pâte. Qui aura la part ? Étouffé sont les candeurs d'une cheminée nouvelle, il y a un degré et toujours de trop. Celsius céleste ou Fahrenheit féérique, on suit la connivence de tous les sens, on espère faire apparaitre la rougeur de ce follet que l'on savait aimer.
Dans le coin de la page, un coin d'ombre est caché, un nid en haut perchoir qui n'attend qu'à couver mais pour y accéder il faut mordre la falaise, escalader les gorges en rappel, réussir à faire monter le sourire en colimaçon pour que la façade ne se décroche pas de son décor.
Des obstacles sont à monter, des fleuves à faire sursauter, passer au revers des pluies calcaires, éviter les linoléums savonneux que l'on pense sans dangerosité.
Une poésie-lune parcourt la Garonne, l'esprit reposé en attendant la pêche miraculeuse du fil lumineux et invisible de la nuit. En manteau, un drap fin joue aux gravitaires balances à la surface de l'eau. Les remouds dansent, semblent fêter une victoire. Dans l'obscurité dédiée aux égarements, un mirage prend forme, les cheveux défilent sur l'écume, crinière en berges, le sabot fier qu'ils font claquer en clapotis. L'autan sous son aile garde ce monde aux vents tubulaires, laissant passer les migrateurs aviateurs ont ailes penchés.
L'astre a oublié qu'elle est sa tournure. Dans son nez a poussé une fleur de gentiane, dans sa cuisse sont sortis des nids volcaniques. Bouche au goulot dans le tord-boyaux du temps, il ne se soucis plus du manque des époques et des drames des âges endormis. il est convaincu qu'un beau jour, les maillons de la chaîne se briseront, assiégé par la règne de la poussière
En Elle, quelque chose porte son reflet.
Une once de fumée douce pour faire de l'air un onguent.
La sorcière saigne du nez
Crache des mégots de jurons
Et une molaire
Les cris se font entendre fort. On dit :
Une clameur.
Vois-y de toi même cette troupe ameutée qui attend le renouveau dans son brouhaha. Vas y donc de toi même repaître cette bête gesticulante.
Interrogations sans réponses, sortez vos lexiques pour cerner le sujet et ouvrez ce grand cahier vierge pour y épancher vos hypothèses.
Vous crevez les abcès bénins pour y faire sortir la douleur.
Le cœur ne demande qu'à arrêter de se battre avec lui-même.
L'amour est un verre de boue qu'on trinque au hasard.
Prêt à boire avale donc ce qui veut te tuer. Soluble, on a dit soluble, qui va se glisser dans tes cellules et germer sa racine.
On va dire qu’ici, dans cette suite de lignes, on se promène aux travers des échappés, en fait on s'ouvre la valve, on se mastique la verge, on fait des bavures et des ratures, des balafres sur la longueur du mur, on essuie ses balèvres de salive avec sa manche et on peint en se mélangeant les pinceaux, on habille les cintres et les mannequins, on enfile le bas de la robe sur sa jambe nue.
La forêt est ce drap bercé de lumières.
Il est des cadavres partout, surtout dans le sourire et dans l'oralité.
Le voilà l'endroit où est enterrée la joie. Il faudrait l'ouvrir pour y sortir cette chose qui m'est si chère mais le temps a fait office de choix, laissons les morts et leurs pourritures en paix, préservons nous des puanteurs.
Tu es cette bulle sortie de l'hélice.
Une toile d'araignée s'est prise pour un disque de poussière.
J'ai perdu le sommeil dans l'angoisse d'oublier ton visage dans un songe menteur.
Tu es cette chienne affamée de l'Homme.
Une aile n'a pas de sourire.
Un igloo et ses Inuits au pôle Nord. Le sud a l'allure d'un Groenland, il doit neiger à Wazemmes.
Les mannequins ont l'allure de quilles et le maquillage d'un rat mort.
La pestilence de son pistil est due à sa conjoncture d'orage.
Un triangle c'est un sexe de montgolfière.
Le détroit de Magellan est la création jalouse d'une femme de marin.
Le navire est fait d'os et de chair et ses joints sont de cartilage.
Le coup de katana d'un samouraï.
L'escalator avale une ligne de gens comme sur un rouleau qui ne s'arrête pas d'engloutir à la chaîne.
La pensée est en sourdine.
L'enclume a sonnée creuse à 17heures.
La route a le dos droit et le ventre plein de cerises gobées. Une colonne en pointillés s’est dénoyautée.
Le ciel est instable et déséquilibré, fraîchement sorti de sa cellule psychiatrique.
Les vignes ont mises un pied à terre. C'est à la fin de l'été que ses bras touchent le sol.
« Ameutés, nous avons ameutés une troupe étourdie. Ils ne savent même pas se ranger.
Se ranger, vous savez vous ranger ? Non, pas comme ça !
Comme cela ? Non ? Bien, parfait.
Tu es trop voutée ma petite, tu veux ressembler à une cathédrale à ton âge de bouton d'or ?
Maintenant, écoutez. Écoutez-vous toutes. Écoutez-moi !
Sentez-vous la machine qui est en vous, la machinerie même, tout ces machins choses ?
C'est vos nerfs, sentez les. Regardez où vous respirer. Voilà, soyez individuelles, soyez vous-même au milieu des autres. Dérangez-vous ! Faites la pagaille ! N'ayez pas cette stature rigide de la bêtise. »
Un pétale prêt à mâcher s’éclot à l'aurore.
Dans la cour de récréation d’une école, il y avait un monstre qui jour après jour prenait de l'âge pour devenir un beau salopard.
Pandore a fait exprès d'ouvrir la boîte, connaissant son pouvoir.
Corps de pierre attire la fiente des volatiles, odeur de voyage migratoire.
L'œuf chante et l'astral s'étend. S'éclot la poule d'une sagesse sans dents. Dévoreur de la voix dans l'oblique déchirée sort de ses failles, le maître geôlier rigole.
Un escargot écossais pique nique une cornemuse d'ananas.
Une cigogne a croquée l'arrête et s'est cousue le bec d'un blanc sec.
Un porte œil le regard vide.
Au lendemain de la forêt en feu les pluies tombent leurs mines et laissent dans l'étrange clarté des lignes aux tracés du fusain.
Une fille au cœur étroit s'est décalée pour m'y accueillir, moi et mon goût de pesticide.
Les verres s'empoignent en claquements aigus.
Un corps de trapèze jette son poids sur moi.
Il y a dans le métal de l'herbe charbonneuse qui tache la semelle. Des auréoles délavées prennent place sur le plancher d'oxyde, des billes comme deux bottes de foin fumantes ont ouvert l'enclos parsemé de fumier.
Rose est partie en promenade toute enveloppée dans le linceul de son rêve.
L'eau de la rivière coule et caresse les berges jusqu'à s'enfuir dans le siphon puis recrachée de la bouche des écluses en jets limpides, du contour de ses lèvres, quelques gouttes tombent et coule sa salive le long de sa gorge pour que le sable puisse rejoindre le bain jusqu'à son cou.
Dans les bras d'une brune verser des larmes de bruîmes.
J’ai cherché sous la pluie la larme que tu as versée mais je n’y ai trouvé qu’une tasse fade à boire.
Pandorite a le rythme qui s'emballe. Une valse qui tourne depuis mille ans à la cadence de ces quarante voleurs de pierres. Pandorite à nue est laissée en friche, son hymne à la vie est à l'abandon de ce qui est laissé, détroussée mais laissée seule avec les restes.
Il paraît que ce sont des restes ces miettes de soi-même que l'on perd.
Perte ou greffe qu'importe, c'est pareil, ça grince toujours la partie qui est perdue, ça gémit même pour revenir au naufrage, c'est en nage et ça ne redemande qu'à se noyer encore, à boire la tasse et son intérieur, porcelaine comprise pour écumer Pandorite sur une note stellaire. Au ciel sa note, elle pensait piédestal, mais rien qu'une marche pour sceller son pied à ma dalle, mais un goût rance et fade dans la pièce et dans ma panse. Une liqueur de Rose qui ne passe plus dans la gorge, il doit rester une épineuse substance dans sa fermentation.
Toussez monsieur et laissez place aux graines qu'elles puissent s'asseoir par dessus votre épaule.
Voilà un buffet d'air. Servez vous.
Je jette mes mégots sous la table du jardin en espérant que pousse une fleur cancéreuse dans mon air qui viendrait à germer de surprise par des spores malicieuses.
Un piano battu aboie son abandon.
La gelée a prise sa place sur l’herbe du champ.
Des bulles alvéoles pour l'hallucinatoire.
La parabole est telle une antenne sauf qu'elle a la gueule de soucoupe et la tiédeur d'un thé fade.
Ce mot qui fait oublier l'heure des marées descendantes.
Il y a le moment où l'instant s'attrape et se fait étirer en peau de bête sur son rocher. Un instant qu'on prolonge le temps d'y voir une fissure et de s'y lézarder tout entier à l'intérieur.
C’est palpable. Les mains se promènent et laissent leurs ongles agripper la mappemonde.
Mordre les falaises, se mettre en cordage, piétiner de ses paumes le jardin d'Eden pour y écraser la pomme. Au dos, le voile orange et sa proue pointent la Garonne.
Elle avait le nombril en caverne.
L’éclatante n’était qu’une imposture, un reflet ébréché. Son visage en berne était au réveil comme un tissu sans couture, une toile dressée aux plis d’un courant d’air dans cette fraîcheur matinale.
Une touche d'espérance s'abat au sol.
Les chandelles ont les joues roses de rougeurs, d'une gêne marquée sur les gouttes cristallisées qui se montent une à une en marches d'escalier, elles cherchent à atteindre la table. La pierre de sel a des pustuleuses poudres sur le front. Des doigts fossiles sont emballés dans une ficelle. Les chats endormis ont une patte qui manque à l'appel de la gamelle pleine, celle-ci laissée sur un piège à mâchoires. Les cols verts se sont fait plumer la chemise. La grosse ampoule n'éclaire plus, elle prend sa retraite à manger des reflets éteints.
Un croissant de lune s'est ouvert l'arcade et de sa jugulaire sort un jaguar zébré qui vient de quitter sa jungle.
Alchimiste, tu joueras aux mélanges qui font mourir et tu trouveras dans les breuvages le secours temporaire de l'éthanol.
Aucune aile dans le dos d’Alice, que des nœuds.
Rien n'a d'ampleur que l'astre furieux qui siffle la courroie stellaire.
Il l'a laissé là, affamée. Rose n'a plus de lest pour sa faim.
Si ma nuit était longue c'était de fatigue. Pénible de solitude. Je dois être trop assoiffé et affamé, totalement embrasé d'appétit.
Depuis quand mes mots ont-ils de la transparence ?
La porte est ouverte au hasard et aux coups de dés de la chance.
L'âme du ciel s’habille de marbre quant elle s’éprend de celle de la pluie.
Le blanc pour masquer les ratures et le noir pour les encadrer.
La transpiration a le caractère bestial de l'effort, il faut sentir le suintement du corps.
La plume a deux couleurs, celle du sens et celle de la forme, comme un paon qui la déploie en éventail et en carré ouvert et fermé. C’est un trop plein et un manque à la fois, il y a une partie toujours séparée de son autre, celui là est partie, ou le contraire.
Dans mes printemps il ne reste que les bourgeons à cause de la gelée venue trop tôt. L'été viendra pourtant un beau soir sur la marche de la fenêtre et mes bords vont dériver lentement au fil des eaux dans lesquelles je me baigne pour sa transparence. Mes printemps pourtant ont perdus leurs belles odeurs, elles se sont enfuies, enfouies jusqu'au creux de sa disparition et prennent le large le long des berges de ma jeunesse. Les voilà embarqués.
Un œil au beurre noir dans le pot de confiture.
Une plaie sans teinte dans sa palette.
Il n’y a pas d’ardoise dans la salle de classe.
L'œil noir du corbeau.
L'énervement de la tondeuse.
Comme un feu intérieur à couver des braises là quelque part.
Le bleu d'une R5 comme souvenir d'azur dans mes couches grises océaniques.
Elle avait le regard en attente, en attente d'un signal, mais navire sans boussole et sans technologie, qu'un appel de phare dans ma pupille, j'ai ralenti la cadence de peur d'un contrôle routier.
Des maisons tombes.
L'éclat du regard dans le gyrophare est en fuite.
Des cheveux sauvages galopent sur sa nuque de sable.
Un cil est tombé dans l’œil de la raison, le faisant couler plus que ce qu’il ne devrait de ses peines à perpétuité.
En flammes, la crinière somptueuse d'une lionne couverte d'un manteau de neige. Le cristallin vagabond dans le brouillard matinal et l'orgue savonne ses huiles brumeuses.
Cuillère d'argent pour une becquée d'hormone. Il n'y a pas de place à l'ultime requiem.
On m'a dit que j'allais mal mais c'est faux, je vais bien mais c'est le mal qui m'habite.
Il est des réveils difficiles où les maux de la veille sont encore présents, on cherche à y remédier mais la douleur reste cyclique et périodique. On essaye de faire abdiquer cette souffrance mais on ne parvient jamais à l'annihiler entièrement. On peut juste tenter de la réduire par à coups mais c'est une entreprise bonne à l'échec :
Le mal est un mur qui ne s'abat pas mais qui ne peut que s'effriter de bonne heure.
Les sentiments, ça s'érode. Ca tombe par terre, ça se casse, ça se fissure comme de la porcelaine, ça s'ébrèche. On m'a dit que je n'avais plus l'âge alors moi, je casse un par un tout ces sentiments et je laisse traîner les débris.
Dans un coin du monde j'ai trouvé des nouvelles glues pour m'amuser à recoller dans le désordre alors je m'amuse avec ces poupées qui me lassent, je m’amuse à changer leurs visages. Les maisons et les dinettes s'effacent un peu de ma mémoire, beaucoup n'ont pas de regards, leurs orbites sont vides ou les paupières ne savent plus s'ouvrir. C'est moi qui les ai dénoyautés à la cuillère leurs yeux. Celles là, moi, je les enterre, je les enfouis une bonne fois pour tout sous des tonnes d'habits et de robes de toutes les couleurs parce qu’elles sont toutes comme des tâches trop grosses au milieu de la retouche de mes tableaux. La porcelaine de toute manière ça perd de sa jeunesse et de son éclat, ça prend des rides et coups d'enfer sur son visage, c'est que le temps s'amuse à creuser les masques, le sien aussi. Même les poupées prennent la poussière du désert.
Un escargot carapate jusqu'au pied des falaises à crapahuter.
Il allume les réverbères à coup d'allumette, une centaine par soir, il doit mettre flamme aux bougies du pont Saint pierre. Il voit passer le batelier et lui dit bonsoir depuis l’éternité, du même signe de tête dans sa capuche de laine noire. Le batelier lui, sur sa barque bombée qui ressemble à une gondole de pirogue lui rend son geste. Une lanterne à huile est posée à la pointe de sa proue.
Dans le ciel éventré l'orage a clos ses lèvres et voilà qu'il ne respire plus.
Dans la voûte céleste percée les rayons en suspens ouvrent leurs paupières.
L'iris tremble et observe le corridor.
Le vent est en brûlures, fend l'arbre et ébrèche ses feuilles.
Arrivé au port le train baisse les bras et englouti les voyageurs.
Sur le pont Saint Pierre, l'autan qui souffle contre nos manteaux. On pourrait croire qu'il y a la mer là, juste derrière, derrière les collines des grattes ciels.
Alice tenait mon bras l'air pensive, elle marchait cigarette en bouche et regardait le fleuve briller aux lumières de la vie nocturne de la ville. Arrivés en son milieu nous nous sommes arrêtés pour s'asseoir sur un rebord en pierre. Nos cheveux en bataille nous donnaient l'air fatigués et débraillés de nuits trop longues.
Café pétrole, marée noire au large de mes lèvres, cigarette en feu et cendrier qui déborde, presque plus de gaz dans sa bouteille et dans l'air l'odeur mortuaire prête à s'embraser.
Pas de noyau dans le cœur de ce fruit.
Un éclat de rubis dans sa robe en cerises.
Prendre le recul de la chevrotine, la crosse est maintenant immobile. La poudre a patinée dans sa neige d'une robe de feu jusqu'au creux du canon noir.
Aux pointillés, la pointe de l'aiguille de l'horloge tourneur de train.
Septembre en fin de course, le temps file, sûr qu’il a des maille taillés à la hâte pour ne pas être pris au froid de ses vents. Septembre fait mouche dans son dernier jour, le soleil va se lasser des aurores à nues et tu verras que Septembre aura la gueule d’un obus tiré de son oubli, de cet obtus plein d’acides qui font les mystères de l’incompréhensible. Ô Septembre, me manque déjà tes râles d’épitaphes, de tes brumes dociles qui cachaient le sein de cette montagne. Septembre, Septembre, ne traîne pas trop dans tes feuilles mortes et ne me regarde pas ainsi, je n’ai pas de tes humidités mes semelles pleines. Septembre pâle qui dévisage les plus belles n’oublie pas l’orage, non, n’oublie jamais rien car des mémoires on reste vivant, non Septembre n’oublie jamais que la mémoire est ce qui maintient la vie. Septembre au goût des vins et des alcools aux tables d’espoir n’oublie pas que la cité ne dort que d’un œil, d’une paupière aux cils prête à battre. Septembre, ô Septembre n’oublie pas le parfum de tes reliures et de tes tâches d’errances qui font la mémoire, Septembre au bout du fil a le silence de cette nuit aux mensonges empoignés.
Septembre, n’oublie jamais rien.
Sur son épaule se tient une peur bien droite. Le renard est pointilleux. Derrière la teinture des verres la tenture semble verte. D'étiole les phares lunaires s'éparpillent et cimentent les failles de l'astre au croissant. Un manteau vert qui me rappelle la clairière de Rimbaud.
De ses canines elle a fait deux trous dans mon cou.
La plume du paon pue.
Si j'avais pu rester analphabète, je ne me serais jamais soucié du contenu de mes factures ni des notices de montage et ainsi, ma pensée aurait développé chez moi un talent grandiose de bricoleur débrouillard.
Astagram, Koulec et Coasse, rimmel et bouledogue seins.
Un rivage de carte postale, une plage à nue prête à accueillir le vent.
Toulouse et sa Garonne sont comme une arène pleine à craquer de prêt-à-mordre.
Des peaux à draper nos nuits.
Café tiède à boire dans une tasse froide, laissée dehors sur la table de la terrasse en proie aux rafales d’hiver.
Les tambours ont la peau en échos. Ils prennent le temps et battent les pulsations vitales de l’incandescence. Dans les braises se creusent des visages démembrés de leurs têtes et dans l’angle ils prennent le souffle rafale pour reprendre le leur. Figés dans mes rétines ils perdent leurs mâchoires, puis leurs yeux, non rien ne les ravive, jamais rien et maintenant il est trop tard, raté de peu, d’un rien, pour s’apercevoir encore une fois de leurs contours. Disparus dans les cendres n’ont plus de présence entre les flammes. La voilà l’absence de l’incandescence :
Ce qui se consume n’a même pas la politesse de dire au revoir, juste de prendre la clé muette de la disparition dans le creux d’une fournaise anglaise.
Un pic de verre s'est découvert dans la chute attendant le pied aveugle qui viendra s'y accoler.
La prière aux vitraux.
Le fil barbelé s'est laissé pousser la barbe d'une mousse verte. Des boules vertes avec au cœur le crochet meurtrier d'un souvenir et une crotte d'artichaut.
Ce qu'il doit dire c'est la suite. Il aimerait continuer, dérouler le macadam sur un grand tapis rouge mais la marée déborde de son écume et ses chevilles trempent dans la boue maintenant il bafouille ne sachant quoi lui dire.
La pampa ? J'aimerai m'y perdre.
Il y a une pyramide que je préfère mais la jumelle serait jalouse d'elle.
L'avion a les ailes sales, il est resté trop longtemps dans l'enclos du hangar.
Derrière, le chant d'un oiseau qui vient rompre l'envol du silence.
Du pont je vois les ouvriers qui assemblent les dernières poutres d'aciers. Ils ont laissé de la place pour y encastrer des ampoules.
Par contre la gélatine n'a pas été numérotée.
Retoucher l'état de vide. Vouloir rentrer à la maison mais plus de maison. Mon moral a pris des rides, il ne sait plus rester dans un état de jeunesse. Il est triste et usé. Il traîne souvent dans la mare des ennuies, est pris pour cible par la mélancolie. Le voilà boueux maintenant jusqu'au cou mais il continue de s'enliser l'esprit et il faut croire qu'il aime ça lui tourner en boucle dans l'accent de l'oubli et de ses doses qui lui manque.
Face à lui même, il se regarde dans le miroir, il n'y a aucune fierté dans son regard. Où est elle passée ? Du dégoût. Quelques secondes de dégoût, il sourit pour se dégouter encore plus des traits de son visage, il voit bien l'expression de son mal, il le devine sous sa peau, c'est qu’il sait reconnaître depuis le temps quand la malice n'est plus là, quand elle est comme cachée derrière une mâchoire immobile, juste bonne à mastiquer sa merde.
La viande a l'érotisme de la mort.
Doigts en labyrinthe, il cherche le grincement pyramidal du sommet qui tremble. La mèche ouverte, il s'égare dans la brèche et écoute couler les rivières autour de lui. Le chien n'a plus de dents serrées et contractées jusqu'à l'os, elles se sont relâchées et pourtant il aimerait ronger de ses griffes la peau de cette belle, lui perforer d'aval sa peau tendre et lacérer de plaisir son ventre d'un couteau sans lame.
Une trombe d'eau tombe. Le cadre ne tient qu'à un clou de charpente.
Pour trancher, la lame a besoin d'être affutée.
La signature oublie sa propriété. Elle n'a d'empreinte que son interprétation.
Au cœur un sourire plein de dents polies. Artériel et jusqu’aux sangs, de cette chair à croquer dans ses arabesques.
Le gosse a perdu ses dents de lait, voilà que lui pousse des caries. Les souris elles, disent qu’elles n’achètent pas du matériel défectueux.
Amour tu as eu la conjugaison retournée. La couturière au repos qui a laissée son voile dans un carton. Amour a voulu prendre la route des poussières, se pensant délaissée du ciel. Amour a voulu tracer sa vie en filante, en prenant l'impasse de l'accélérateur.
Il s’est adressé une lettre à son anniversaire pour lui rappeler l’âge qu’il aura d’ici une année.
Le chien est retourné s’allonger dans son panier bleu, n’a pas de niche pour s’abriter de la pluie alors il laisse des traces de pattes sur le carrelage blanc.
L’enclos n’a pas de mailles dans son lit délimité, juste une borne au bout de cette ligne posée.
Le feu s'est lancé parce que la chienne a pris d'assaut les cendres de mon miroir. Ce n'est pas moi qu'elle puise dans la chair mais mon ombre et elle, elle s'épuise cette ombre jusqu'à finir sous terre, d’en dessous de moi elle aura ce regard perdu du désincarné quand elle verra que mon goût pour son incendie s'est carbonisé la langue d'avoir eu trop de fièvre à attendre la renaissance de la santé.
Elle, elle n'aura plus de mots pour se sauver d'elle même alors elle trouvera une âme morte s'ayant immolée pour ne plus pouvoir se brûler les doigts à la sienne.
La mine est encrassée par des brins de tabac alors elle fait des tâches de fumée froide dans la montagne.
Piétiné, il a piétiné le champ faisant naître de la boue sous sa semelle, tâches noires de terre, traces comme des traînées de pneus qui laissent de la gomme sur le bitume.
Ce qui est mouvant ne vit pas toujours. Il faut imaginer rouler des choses sans vies sur une surface pleine.
Le canard au sexe triangulaire a par moments la verve débraillée qu'elle en perd des peaux de beauté mais révèle une nature toute autre, d’une machiavélique. Par humour ou par jeu qu'il pense lui. Elle, dans le coin de la porte, elle enlise son charme avec fierté pour ses plumes. L’aiguillette de l’angle dans la bouche pleine.
C'est un poulpe à trois tentacules.
L'éclatante a un air de brouillard au réveil.
C'est un jeu peu banal où l'humeur et l'hiver se laissent prendre dans le même enclos.
L'avers a pris le détour contraire.
L'averse a le don de surprendre, souvent sortie d'un ciel en lasures de célestes nuageux.
Des notes de piano et Satie surgit de nouveau de sa sacoche pour jouer des planètes cérébrales.
Lilane, Neptuline, pandorine, terriade.
Des anneaux quittent leurs phalanges et se mettent en orbite. Un doigt sans écorchure, la trace du temps fait sa marque de bronzage.
Au jeu de l’équerre il y a l’angulaire qui glisse ses règles, ses théorèmes et ses hypothèses qui traînent sur le quai de l’hypoténuse au piédestal mais pour le voir il faut mettre sous l’ongle un compas.
Se cogner, voilà le choc, le tremblement, la balance, le spasme, la pesée de ce qui est par-dessus, la bouche qui s’arrache et qui révèle son intimité.
C’est la perspective :
J’y vois un sablier, le temps plié en deux qui s’écoule fait sa bascule sur une balançoire accrochée à un arbre et écroule son mur, passe au-dedans et quitte le dehors, le voilà le point culminant aux sommets des deux triangles à l’entête commune.
Il y a la fulgurance de la Grave. Au bord du lit dansant la gondole est adossée aux remous.
Des feuilles aux arrêtes sanguines font mine de garder la tête haute dans le pot à l'enrobage de brique. Une question toujours se pose, celle de savoir s'il faut rester dans la teinte.
Un loup rôde dans la cour de l'école.
Ranger dans des cases l'éphémère et son éternité.
Glisser dans l'interstice le ciment du fond de cuve. Se servir de la fin pour emplir les espaces verts de mes architectures. La feuille blanche est l'angoissée place alors on laisse des calanques aux alentours de cette mer de littoral cérébral.
Petit occidental est gavé de l'école à la rue. On ne lui a jamais dit qu'avaler sans mâcher n'avait pas d'indigestion pour l'éducation.
Il y a un roseau qui traîne son landau d'ombre, l'épine elle, flotte sur une barque pointue.
Dans la gouttière, les feuilles font du skate-board.
Dans la fosse il a jeté une poignée de terre en regardant le cercueil en chêne.
C’est un trapèze qui n’a plus de cirque. Il ne reste plus que ce vieux clown au maquillage coulant. Il est tout en sourire pourtant mais celui du dépit, d’avoir dû rester là. Dans les cages, de la paille sans lions. Chapiteau en faillite. Le clown a les dents bleues.
Aucun ordre dans ce foutoir :
Qu’un désordre aux sens sacrifiés comme on ferait une boule des bouts de soi qu’on a émiettés.
Verts, yeux verts, Alice dans les yeux d'un gris de mer.
Une lettre étrange a été glissée dans la boîte par le facteur. Dessus, un faucon en filagramme et à l'intérieur du vide. Le message est d'augure.
Paraplégie médiatique pour parler d’actualité :
Des gros plans sur l’inutile pour zapper l’utile.
Un ciel comme récompense à qui sait se repentir. Le paradis à qui pense que le Fils est un martyr.
Colonie de vacances en Afrique en parure d’impérialisme. Croire aux putains du ciel, sûr que j’y crois quand elles s’éprennent dans leurs bouches. Sûr que j’y crois quand de leurs triangles elles amènent la paix de la lumière blanche.
On montre le pourcentage de ce qu’on doit penser. L’état d’esprit des Français est dans les sondages.
Pourtant, il n’y a pas ma case.
Black blanc beurre, le bruit et les odeurs nettoyées au karcher. Tout ça pour remettre à blanc à la bonne heure, prémices d’un feu national.
Au bal des faux-culs on n’apprend plus les danses.
Marianne aurait la larme de voir ses fils dans la misère de l’esprit, sûr que Marianne prendrait les armes pour nettoyer la mémoire salie de ses frères.
Une odeur de cire et d'huile mélangée.
Je tombe toujours amoureux chez les autres.
C'est vrai que le lieu importe peu.
Le principal, c'est ce frisson.
Il y a vu un gouffre.
Un océan du petit dans l'immensité des vagues.
Son âme en vadrouille fait de la spéléologie.
Loup de mer a voulu accoster sur l'île des merveilles.
L'ongle rongé par l'œil émeraude s'est incarné et s'acharne sur le mort.
Il est un royaume où vit une jeune fille pleine de poussière d'or dans le regard, un royaume où la fille est un soleil prêt à écarteler pour qu'il découvre mieux le bleu séparé de sa lumière.
Il doit exister une cicatrice de la longueur de la muraille de Chine.
La porte ouverte n'a pas de pénombre dans son coin.
J’aime une fille à la bouche curative. Une petite magicienne sans chapeau pointu et même sans chapeau tout court, qui n’a que des cheveux en bataille qui tombe de sa tête.
La voix a un lit changeant :
Elle s’assèche et fait trembler ma peau tellement son timbre est déserté. Dans d’autres lieux la voix est fluviale et on entend tomber la pluie dans des glissements de pneus, qu’elle dérape sa voix, qu’elle rouille et s’oxyde, elle est totalement vivante ma curative sonore. Elle sait s’y prendre pour faire et défaire mes affaires au fond de mes tiroirs, elle sait lessiver mes printemps pour en faire le ménage sans ménagement et ne regarde pas les tâches ou plutôt ne les voit pas car elle ne connait pas mes doubles fonds, ces bas-fonds, tout ce qui touche au bout du bout de moi-même mais on ne parle de moi ici mais d’elle, celle qui tombe sans prévenir dessus moi d’un regard, d’un bonjour et d’un blanc de gêne.
Je ne sais pas quoi dire moi.
Je ne parle pas moi, ce n’est pas pour moi l’oralité.
Moi je veux être écrivain, c’est un gros et grand mot et il paraît aussi que ce n’est pas un métier mais je m’en fiche, tiens j’ai poinçonné une page pour te l’offrir, c’est ma manière à moi de te dire des choses comme ça je n’ai pas d’œil dans l’œil de l’autre parce que je suis timide moi.
Je suis toujours timide au premier temps de la valse, toujours un peu au début des premiers pas mais après, je suis pas à pas la cadence, j’essaye de me mettre sur le bon rythme et toi t’es une blues woman et moi pas trop. T’as une voix de falaise éboulée mais je ne peux pas te la mordre ta voix, je ne peux que mordiller tes lèvres, ça peut être foutrement chouette si tu n’as pas peur de mon goût à l’alpinisme parce que j’aimerais bien être un crapahuteur de toi le temps d’une escapade. Je pourrais rester longtemps collé sur tes reliefs et descendre en rappel quand ton bassin s’affaisse en pente prête à prendre. L'incendie a l'appétit de l'affamé car jamais repu, de flammes en flammes il dévore les talus devenus secs de cet été.
Aérienne fleur de volutes et pétales encloués.
J’ai oublié de faire usage de mes bonnes manières quand j’ai aperçu la mort de l’autre côté de la rive.
Il est un neuf en tourbillon dans les chambres d'Aragon. Sa plume est ce courant d'air.
Le rosier étend ses bras jusqu'à étouffer le mur.
Dans ses yeux de folies elle dérobe ses beautés qui s'évadent en perles d'eaux dans ses voix furtives. C'est qu'elle a le regard fugitif de Stockholm.
La lèvre fendue en nénuphar. Dans son astre on devine la somptueuse tuerie de ses mille fusils en fleurs. Des graines plantées dans mon thorax dans lequel un coup de scalpel me bouture.
Ben Harper a la voix d'un amoureux transit.
Une bombe a laissée dans son passage la trace de son existence.
La ville Rose a aspergé ses murs d'anis. Une odeur de tabac froid a prise d'assaut toute la salle à manger. Au sol traîne un tapis de cendres.
L'équateur n'a de chaleur que sa belle barbe.
La clé n'est pas tangible. Il n'y a pas de serrure dans cette porte d'impasse.
Dans l'orée, la chandelle triangulaire surgit d'une encoche fumante et un visage sort de ses trois bras, souriant. La bête a le corps d'une veuve noire. Mille yeux sur son abdomen me regarde et me dévisage. Des lèvres s'ouvrent de ses pattes recouvertes de lichen. Elle crie ou grogne puis son ventre se fend et Rose morte apparaît puis est crachée au sol reliée par une épine aux veines battantes.
Pandore est valse lunaire quand elle a l'œil dans mon œil. Qu'elle trompe jusqu'à me taper passe encore mais sang d'éponge, elle seule savait récolter mes pluies de désespoirs.
A travers la fenêtre une silhouette reste immobile. Je sais qu'elle viendra me prendre alors je lui ouvrirai la porte de peur d'une mauvaise cambriole.
Aiguille dans la botte du magicien, à sept lieux de se douter que le lapin blanc n’était qu’un civet.
Une routine dans son chapeau le vieux était allongé sur son rocking-chair au soleil, paille sur le crâne et épi en bouche.C’est son temps à lui, trop las, qui se laissait traîner de voir que le bonhomme arrivait toujours à tirer la bonne pioche à son jeu de cartes.
Sur le siège arrière elle joue à l’aérienne.
Ecrire une histoire pour la faire naître.
Surtout, ne pas oublier de lui donner un nom.
D’en haut, il n’y a qu’une pointe bleue comme une pépite collée sur le tamis d’entre les autres petits grains. Le sable lui n’a pas d’éclat seulement la brûlure du sel. Hameau plein de terre jusqu’au cou dans la glaise ne devine pas qu’autour de lui se construit les ciments des tours et que les seigneurs comptent entourer leurs sommets de tessons pour écorcher les nuages et les pourfendre.
Champ plein d'eaux de pluie.
Une usine désinfectée et des toits en mousse entourée de silos qui perdent des bouts de peinture.
Il n'y a pas de cran dans l'acier invisible, qu'une emprise.
J’entends le râle odieux d'un nouveau-né qui se lève la peau recouverte de bubons desquels jaillissent des trombes d'eaux souillés.
Sherlock Holmes a perdu son parapluie.
Le temps suit son cours. Pas de débordements, jamais. Les crues et les sécheresses sont un trompe œil qu'on se le dise, un trompe œil qui mirage ce qui suit son fil. Des fois, la canette saute et ça s'emmêle, fais un nœud mais la machine ne s'arrête pas quand la pédale est écrasée, la saccade est toujours la même. La naissance est sortie du silence, la voilà prête à suivre sa course jusqu'à l'extinction du compteur électrique.
Une montagne sur le dos d'un poisson-lune.
Dans la botte, il y a des « B » qu’on aime voir se balancer, des virgules menaçantes et des belles croches à la queue inversée.
J'ai mis le feu à une clairière. Tout en incendie qu'elle était elle avait l’allure d’une fournaise d'été tout en furie de ma flamme adressée.
Une fourmi volante vient de se poser sur mon carnet. Il faut croire qu'elle se repose au milieu de toute cette encre noire. Elle a l'air d'une mouvante dans une cité endormie.
Des points tirés plantent la glande d'étoile dans le tabernacle de la rue. Un fond en l'air comme un orage se profile. Un puits troué est poussé par le treuil des vents et la poulie humide jusqu'à la corde glissée deviennent bancals au seau pris dans un brin d'œil des pluies noires.
La vie est un fruit qu'il ne faut pas manger. Il faut la laisser accrocher à sa branche jusqu'à ce que les oiseaux viennent la picorer ou alors il faut le presser et en boire le jus.
Le piège a fonctionné sans appât.
Le hibou attend sur la branche de feuilles ficelées.
L'œil du chat chasse le mouvement.
C'est sur un globe poli que la surface fait des siennes.
Eaux par delà les mers vous n'êtes que le butin volé d'un ciel sans justice.
Une main en peinture rouge sur le miroir du bar.
L'écume qu'elle porte sur sa peau a l'odeur du savon.
Même par jour de pluie il y a toujours les rayons dans l'ombre et la chaleur qui se fait quand même sentir, d'une peau chair de poule sa tête se penche et cède à l'abandon de la lèvre.
Une boîte de Pandore s'est ouverte.
Aux premières lueurs le visage a le trait d'un horizon étiré comme une vaste étendue. On y perçoit la toile complexe prendre vie peu à peu, regarde donc qui y plonge, qui y fige des traits.
Aux secondes lueurs c'est une métamorphose qui se barbouille, les traits dansent et dessinent des expressions, on y redécouvre des cimes et des vallées oubliés et la focale reprend son air de microscope.
J'ai mis à nue la grappe de raisin pour mieux me repaître de sa chair.
La nuit aux frontières s’échappe peu à peu, les bancs n’appellent qu’au sommeil et les rames du métro retournent à quai il faut les entendre. Articulée comme une phalange, elle se recroqueville tout autour de la capitale en queue de scorpion et crache son venin de nuit et peu à peu fait son nid autour des néons qui prennent vie. L’électricité fait sa guerre sur les façades des immeubles, l’air ne circule plus en couloirs ni en courant, tout s’est fermé aux lumières. La ville a le cil qui s’hérisse à rebrousse poil, l’œil éteint commence à s’ouvrir, il revient à lui. Il me regarde mais ne peux rien dire, n’a pas de bouche pour me parler, qu’une pupille sans parole. Les pluies viennent coller leur rhume contre la vitre et l’écho du murmure s’est éteint. Il est déjà quatre heures et le quartier semble s’être endormi et à côté de moi le lit est vide. Cette nuit n’a plus de raison de rester un peu plus et elle le sait, elle a remplit son office. Voilà qu’elle s’enfuit jusqu’à disparaître, trainant dans sa course l’onde épaisse de ses joues roses qui commencent à s’essouffler et à se dévoiler au nouveau jour de ce monde.
Un crachat sur ton visage de princesse pour avoir usé tes pouvoirs, pour m’avoir confondu non pas mégarde mais par obstination avec un serviteur.
Ouvre moi la voie, je saurais te déverser et avaler l’amont jusqu’au plus profond de ton lit. Nous saurons lier nos courants jusqu’à nous retrouver dans les eaux calmes de Leucothée.
La toile d'araignée est un vrai nid à poussière.
Des ombres dansent à la lune pleine. On devine dans le reflet de l'eau des sorcières qui murmurent des incantations dans un chaudron noirci par des braises.
Un iris en fonte a le pigment d'acier qui résiste sans peine aux chaleurs volcaniques.
Il y a les paroles tonales et manuscrites, celles qui roulent dans la bouche, autour de la langue, de cette danse qui ouvre l'appétit du sens, salé et sucré ou pêle-mêle.
Elle, elle est belle. Un " Elle " juste pour laisser du vague, du trouble, de l'hallucinatoire car vous n'en savez rien vous de sa beauté et de son dérivé, celui qu'il faut prendre à deux d'oblique.
C'est qu'il semble difficile à tendre, à étirer de deux phalanges, à étaler les couleurs du fond, la primaire, ce fond bleu dégoulinant comme ces fonds verts cinématographique ou alors est-ce un bleu sombre avec une Dorade qui s'allonge ? Son bras rouge peint au soleil d’un été remonte dans la ville, semble totalement cuit au four d'un rouge tomate fraise cerise. L'ennemie des géants à le vice de plaire, enfin je pense que c'est un vice car je prends cette perspective :
Je l'imagine doux et tendre.
Nous n'avons aucune nouvelle de l'information. Le cerveau a du se déconnecter le temps d'un raz de marée, de quoi déchirer la toile et de couler nos chalutiers postés à la côte.
J'ai descellé un néant au creux de l'épaule, une sorte de faille dans laquelle la caresse peut s’y glisser pour remplir le vide qui s'y trouve.
Nous avions pris le cap sans même nous soucier de la destination. Nous voulions chavirer des nuits entières à dévorer les salines. Maintenant la coque est pleine à craquer, nous n'aurions pas dû enlever nos colmatages, ces tessons auraient servi à faire barrière de corail.
Une toile d'araignée dans la branche perle les bruîmes de l'éveil. L'œil est furtif.
Il se fixe, regarde la chose, l'objet de convoitise. Dans son regard qui oblique le vague j'y descelle la fouille de son âme à la recherche de la mienne éclatée.
Une mer rouge s'épanche sur moi. Bouillonnante, elle harcèle ma peau et la rend folle et sauvage.
Elle joue aux balanciers, aux marées hautes et basses à ses vagues capricieuses.
Noyade, j'aimerais de noyade prendre ma dernière gorgée dans cette rage de corps et perdre les eaux de mes inspirations dans ses tumultes. Mer rouge qui oscille et s'étend jusqu'à me prendre le cou, agrippée à mon pouls et l’allonge en supplices, quand est-ce qu’on chavire ? Ma pirogue prend l'eau quand la drogue se brûle d'aquatique, écumes et sirènes m'appellent jusqu'à franchir la ligne du pacifique.
Il suffit parfois d'un reste pour donner appétit aux chiens.
Une fourmi noire monte le long de mon jean.
La paire de sandales se porte pieds-nus aux va-et-vient d'un tout venant, bref, elle s'use interminablement ventre au ciel, bien allongée et suant les orteils en guise de retraite.
Nous avions les armes en main et nous les avons laissés en construire des plus puissantes.
La fournaise sonnera à 15 heures.
L’odeur fécale est une fleur en purin.
Un panneau de déviation annonce que la route pour aller à Rome a changée, du moins, qu'elle est rallongée.
Ce qu'il faut, c'est une belle couture :
Des mailles serrés et des nœuds à coulisses.
Voyez-vous, c'est qu'il y a des abréviations et des allongements qui ne méritent rien d'autre que le silence en réponse car ceux-ci sont sans lien, sans cette beauté filaire.
La principale cause d'un embrasement et d'allumage est celle du détaché, d'un brisé qui s’est rompu.
Ce qui serpente c'est l'écharpe d'Anaïs dans l'autan furieux de son départ.
Une vague. Le vent serait une vague d'esprit ?
J'imagine un homme à la chemise desserrée qui n'a plus d'ampoules, la roche épaisse abrite le lieu à l'intérieur des murs, elle siffle des injures aux plâtrées cémenteuses de leur souffle, étouffé dans un murmure inaudible.
L'azur n'a pas la verdure du cyan ni d'accents turquoises.
La baleine pique un somme dans l'assiette de baie.
La croix de fer a été plantée dans le bas de son dos laissant sa chair à l'air libre.
Le sac recouvert d'un renversé. Le coup de Trafalgar d'un gobelet en plastique.
J'entends la plainte gémissante de l'onde.
Dans le moteur de la voiture, un nid d'oiseaux.
Que ma voix perde son écho à jamais dans les affres de la flamme.
Une poire est prête à croquer.
Le médecin a l’écriture d’un vieil égyptien.
La fleur a l'étrange parfum d'alcool. Le souffle d'étoile a l'haleine hargneuse, la saveur savonneuse d'une bulle, d’un havane sourd ou d'une savane d'huile dans ce lit.
La poutre a été ravagée par les mites, on y devine une ville souterraine. L'anguille s'est engourdie qu'elle s'écaille. La voilà nue comme un ver à vif qu'elle s'agite et gigote comme un rôti qui se débâterait en roulades. La voilà maintenant enroulée en lance à incendie autour de ma cheville.
Repasse au stylo sa chemise froissée.
De la fumée sans flamme s'amuse à sortir de ce morceau de carton.
Le bouquet s'est fané à la fenêtre. L’horizon a le bras long.
La fumée s'engouffre dans les pales du ventilateur et disparaît en entonnoir.
Je viens d'acquérir une nouvelle montre à gousset et je dois dire, sans vantardise ou teinte hautaine de ma part, que je la porte comme un gant.
Il faut donner aux fous de la drogue.
L'avion vole avec l'aile cassée.
Il est des frères que l'on ne connait pas, des frères d'armes qui ont les mots bien employés pour réussir à combattre toutes les journées pleines de cette solitude.
Sur la pointe du Mont un arbre qui étire ses bras ombrage les boutons d’or. Le vent essoufflé se tait. L’oiseau s’étrangle de sa prise, d’un ver en dérive avalé de travers.
La peau douce comme une eau parfumée.
Il y a un fil tendu qu'on cherche à le tenir mais à trop, lui s'échappe. Un fil écharpe qu'on pourrait saisir. Tendu là, serré fort, noué, insaisissable et invraisemblable.
Un rossignol chante sur du djembé.
La dame des sapins porte au dessus de sa robe blanche un corsage vert.
J'ai cru voir de la pluie mais ce n'était que le soleil qui irradiait d'ondes ce paysage.
De la fenêtre sale il y a l’arrière cour grisée au soleil par des tâches poussiéreuses. Sur les tuiles brunes, des mégots déchiquetés par la pluie sont échoués sur des petites boules de mousse verte attachée. Au sol de cette arrière cour, une terre pleine de mauvaise herbe semble attaquer la couche de béton. Des gouttières grises jonchent une mousse qui elle est devenue noire à côté d'une petite cabane au bois pourri. Les joints d'un pan en parpaing sont oxydés.
Le rebord du verre est humide, on y voit le fragment presque éteint des lèvres entrouvertes qui s’y sont posées. L'auburn est une terre de sang, un champ de guerre sans racines qui laisse baveuse et visible la folie humaine.
Son sourire aime se laisser prendre au piège de la tendresse.
Une terrasse longue a les jambes étirées au soleil.
La langueur c'est un corps vivant au ralenti, le ventre au sol et le dos ombragé.
Changer l'ampoule, craquer l'allumette et boire du jus de chaussette.
La croûte est le couvercle du pus gratiné au bain de chaleur du corps.
La peinture est un bavoir de traits grossiers et irréguliers.
La voix est monotone, monochrome et monocorde d'une langueur ennuyeuse.
Un cul sec irrite la gorge quand il est mal avalé.
Réceptacle de la bêtise :
L'Humanité.
La viande est à mordre en pleine bouche, il faut piocher en plein dans les nerfs du bout sanglant.
Le pourpre s’est barré en réglisse, un goût amer persiste. La pièce est finie. Dans les coulisses l’actrice se démaquille, dévisage mon amour et part agacée.
La punaise noire tâche le crépi blanc de sa présence. Un carré qui aplanit ses formes.
Temps d’iode et tempête d’azote.
Nous avons le droit de boire nos droits jusqu’à ce qu’ils trouvent que nous buvons trop, de manière abusive et souvent illégale dans cette bouteille.
L’attente est là sciemment assise.
Un mur tient à être recouvert d'inscription. La lamentation elle, doit être visible pour être entendue.
Plus une chaussure a de trous et plus elle a frôlée l'abrupt.
L'interphone ne marche pas.
Un œil qui vire au beurre, couleur de caramel brûlé.
Un bout de brique posé sur la terrasse. La grand-mère à dit que c'était « la peste du toit » qui l'a fait tomber là.
J’ai brulé la manche de mon manteau à la chaleur d’un réchaud à gaz.
Marin d'eau douce sur son navire a pris la mer d'une tasse de thé fade et froid. L'océan et ses étendues plates ont des trous qui l’amènent à l'Atlante et aux Bermudes, il doit réussir à trouver l'embouchure de ce détroit, cette fente capricieuse et intemporelle.
Une pile déchargée traîne dans les tiroirs du bas.
La rue est jonchée de prospectus, il est 14 heures. Une nouvelle circule sur les pages des journaux du matin :
Le monde aurait explosé sur les coups des hautes heures.
Le point de non-retour serait scriptique. A s'installer dans les mots on y vit en silence, dans ce recueil de mort, habitant de petites tombes manuscrites on fini par être le fossoyeur de son âme, on s'y enterre à petits caractères. On s'installe chez soi de phrases en phrases et la ligne devient une drogue.
On aime quand elles se succèdent.
Une plume passe, frôle le carnet et va se cacher sous la table.
Une odeur de plastique brûlé comme un cancer de PVC qui prendrait le poumon en moule, prêt à se remplir de ses cellules dégénératives. Appel en PCV, je paie et on me dit que le thermostat est sur 6, que le temps de cuisson est variable à mes fluctuations du briquet.
Au bout de l’horizon un immeuble et le soleil font la course sans avoir décidés quelle était la ligne d’arrivée.
Un losange s'est assis sur le rebord de la fenêtre attendant que le carreau se décolle.
Un brin d’herbe foulé des crampons de la faux.
Au centre les ambulanciers tournent plus vite leurs volants métalliques. Le sang à perfusion arrive et s'arrime. L'écluse est ouverte, grande ouverte ou c'est un barrage qu'on a percé et qui jette ses jets à travers la masse invisible de l'air. C'est un drôle d'incendie ce feu aquatique, l'évaporation de l'épiderme, un corps-machine tout entier en marche et en vapeur. Il faut l'écouter pour entendre le long et lent suintement des rouages. La faille se déchire d'être allée au bout de sa résistance. Elle lance le dernier sursaut du défibrillateur et échoué devient le corps de la bête léthargique, anesthésié aux secousses derrière le claquement mécanique.
Main mise du dé à coudre sur la table du jeu.
L’explosion a la fâcheuse tendance à tâcher d’impact collatéral l’environnement.
Le canard revient ou alors est-ce un poisson ou une baleine, enfin, c’est un nageur mais non, ce n’est pas la même chose. Tout est perspectif et les angles n’ont pas les mêmes degrés à montrer.
Le batelier fou. C’était lui qui accrochait le fil à l’appât attendant la venue de la locomotive.
Il y a des choses que j’aimerais dire, enfin, être conscient qu’elles soient bien entendues ces choses, de la manière dont elles sont pensées.
Ne rien dire aussi il paraît que c’est bien.
Ce qu’il faut réussir à dire dans l’absolu c’est du silence plein de sens mais j’ai toujours le doute en moi de l’inaudible, ce trouble de la peur de ma stupidité candide.
La paroi a l'embouchure du fleuve fini en cascade qui s’en va mourir en lac.
D'aujourd'hui à hier il y a des reliques visibles. D'aujourd'hui à demain il est dit qu'il n'y a qu'un pas. Aujourd’hui, un commerce en vitrine est prêt à s’oublier.
Un drapeau rouge en berne sur un pilonne blanc à côté de l'autoroute.
La poussière est en joie dans l'appartement de pouvoir forniquer avec ces cendres volantes.
Une calanque a creusé son nid pour mieux retenir l'océan dans son lit.
Une antenne dépasse de l'encoche de la fenêtre.
Un œil d'émeraude.
Pêle-mêle, nous étions pêle-mêle dans nos doigts en mailles. Pêle-mêle, nous étions pêle-mêle dans nos retournées au ciel. Pêle-mêle, deux acrobates sur des branches voisines. Pêle-mêle dans le lit de notre enfance et dos-à-dos dans le recto-verso de la page finale, dans l'avers de ce revers nous étions de ceux qui filaient droit comme on pointe des croix dans les aiguilles doubles du tricot. Pêle-mêle, nous étions pêle-mêle dans nos élastiques en lance-pierres, à causer nos tunnels dans le sable des plages. Pêle-mêle, nous étions pêle-mêle comme deux tours jumelles et maintenant elle n’est plus que le méli-mélo d'une pelletée de terre.
Une foule s’est levée pour l’applaudir.
L'étoile s'est décrochée de son fil pour ne plus avoir les branches pendues tête en bas, il faut dire qu'à force de traîner, elle ne sait plus où est l'envers et l'endroit. Il y a l’arbre et ses mille bras qui pendant abattus. Leurs coudes arqués font une statue d’écorce à l’allure d’un marbre fendu.
A ses pieds le temps impartial et des cils tombés.
Un pauvre fou sans un clou d’or a dans son iris des couleurs pleines d’hypnoses et des riches stupeurs sur son front perlé.
Un tableau du mystère.
Elle est morte dans un spasme impromptu.
Verseau d'aurore dans un verre d'eau.
Elle a la peau d'épice, on devine le tranchant de ses mains d'hélices quand elles traînent dans le bas ventre mais c'est encore plus qu'il faut griffer, jusqu'à ouvrir le désir en une berge accostable, fendre l’exploration. T'as les pagaïes ?
Il ne faudrait pas se retrouver trop longtemps au large des remouds, c'est que la mer a le sel fantassin et l'écume attachante, il ne faudrait pas se retrouver pieds et poings liés par un bataillon de sirène, il ne faudrait pas se paralyser dans l'œil des méduses car pas de radeau ici mais qu'une toile trop fine comme couverture d'essence. Le feu n'est pas à y mettre trop tôt.
Il est une aiguille de pointe dans le pied gauche du bonhomme. Il fait la course comme pour tenter d'équilibrer son plat et son aquarelle. Dans l'entonnoir, une piste à déferler. Totalement plongé au fond du petit tunnel l'œil n'arrive pas à faire la mise au point du trois quarts d'eau.
Le samouraï a des tâches de vin blanc qui lui pèle la peau.
La poussière aime se cracher dans les tapis, prairies vivantes des flacons d'ocres.
La belle de nuit a prise l'avion de jour pour rester charmante dans le décalage horaire.
A travers la vitre l'enclave de la lune qui scelle de peinture anthracite l'extérieur immobile.
Un chat porte la vie dans ses moustaches avec élégance.
Ca va se finir à un moment déterminé et le savoir n’y changerait rien. Il faudrait pouvoir vivre d'innocence pour vivre en paix.
L’épaule, c’est un point en hauteur, un néant dans sa nuit qui s’entoure d’ombres opalines. Ses yeux dévorent l’air et je m’étouffe un peu de son regard, l’épaule est prise entre les phalanges d’une étoile recouverte des flammes étiolées et de ses épaisses courbures la caresse d’un néant n’est qu’un pouls de vide prompt à attirer l’ouverture aux précipités que contiennent les lettres. L’épaule, ce qu’on serre d’envie et sa réponse à l’attente. C’est qu’il suffit d’un rien poétique pour donner raison aux marbres des tags.
Un îlot ou un bout de terre :
Une plage est un endroit vaste qui contient le départ de l'échoué et l'arrivé du randonneur équestre.
La dernière arrivée est celle qui aura su prendre le temps de s'écrire avec netteté, faute et précision.
Boule de suif sous sa molaire.
Il faudrait avoir une aile grande pour pouvoir s'étaler un radeau en pleine mer, le monde serait bien plus céleste et bien plus chaud dans un plongeon océanique.
Le saint esprit serait une femme épilogue d'une dose d'existence.
Il y a un désert sublime parsemé d'oasis. Là bas il y a la chaleur et du sable à perte de vue. Deux pyramides, une grande et une petite sont voisines. Des dunes en tire-bouchon au fond et au premier plan, des rues sans murs qui s'alignent en prairies sablonneuses.
La vague, prendre la courbe du fil d'Ariane et arriver à le faire suinter.
Des collines et ce ciel aux sept courbes où faire les coutures. Rassembler ce qui s'est laissé éparpiller pour reprendre directive sur les rails.
Ici, c'est une Olympie où s'étend l'étendoir solaire. Un socle de péridot se distingue des lierres agrippés à ses peaux de laine.
On a tenté de prendre les tournants sinueux du hasard.
Des grues et des immeubles poussent de sur la butte, on y construit quelque chose. Les curieux attendant l'ouverture des travaux au public mais déjà des rumeurs circulent de derrière les grillages.
Ceci n'est pas un naufragé. Ceci est une écluse, un sexe montgolfière prêt à se remplir et à prendre son départ pour parcourir de nouvelles terres.
La musique si l’on entend bien n’est qu’un murmure. Si on l’écoute c’est une voix.
Clowns maquillés de cire ont fondus au soleil.
Briques en miettes broyées forment une boue dure sous les semelles descellées du badaud.
Il est une ombre à l’existence pleine de lueurs et aux reflets d’ambre.
Le vert pomme s’est fait croquer par un vers du jardin, vers d’opale d’une mer sans un brin d’herbe ni poignée de terre.
Un chat est aussi inutile qu’il est mignon.
Le voyant clignote d'un rouge rubis. L'œil ne sait pas voir avec précision les ondes alors il fige dans un linceul immobile les rayonnements du monde.
Le chat aurait sept vies et Seth est représenté par un chacal, frère du chat et de sa réserve d'aventures à l'étage inférieur. Un marteau et un burin pour casser le sourire de cette statue.
Au premier temps elle aborde mes abords comme sirène viendrait nourrir aux ports les es
Au premier temps elle aborde mes abords comme sirène viendrait nourrir aux ports les espoirs du marin
< 3 <3 <3 <3 <3
lecture envoutante et surnaturelle
lectorat calciné et fasciné
churinga tu n'es pas seulement un pouet, tu es un sorcier! :)
et on n'oublie pas de sauvegarder, allez 3h de sommeil avant le labeur, je ne te remercie pas d'avoir posté aussi tard :)
[quote=""]"""""""Dans l’éclos du large, de derrière des barreaux cellulaires se débattent des forces qui démange comme une gale nocturne. Les doigts grattent pour se survivre des perdus de prise dans ses disparition.
Sorties de l’enclos, les heures mornes et attachées aux rétines invitent à la danse l’Anonyme de la majuscule pour un ballet sans orchestre. Un nerf semble accroché à vouloir poursuivre ce le marionnettiste de la baguette qui éparpille chaque particule quidam à sa place.
Au large, un voyage embarqué laisse son sillage.
Mot à mot, une ligne se dresse dans une assiette pour donner appétit à l'esprit jamais plein de ses gourmandises. Ouvert d'un écrin d'amande, un troupeau de mégots batifole dans des cendres neigeuses ; Le lever de soleil éclaire le réveil et fait fumer la chambre d'odeurs de pins.
La chrysalide sur l'arbre est prise dans le bas de l'éveil, accrochée à sa toile elle ne veut plus quitter ses conforts. un trou noir apparaît avec le visage ovale d'un œil de loup, aux hasards des rues, l'écriture cherche la présence de ses disparitions.
Sous le parapluie des gouttes tombent, les cieux ont percés la toile trop fine. Sur la ligne 5, la gare du Nord a lâché des boulets de pluie capitonnés. La guerre qui se passe dans les nuages est celle qui sauvera les arides et d'attentat suicide sera l’assassine des crues.
Il y a des fils tendus là sur le bout de la phalange courte, qui brillent comme deux flammes d'une ombre stratifiée en tête de gondole. La tête est plate, l'intérieur est une page de cerveau en éclaboussures comme écrasée entre deux feuilles buvards buveuses de toutes les encres. Un os d'épiderme sort du dedans de ses couches sales et son élastique s'étire jusqu'à s'étendre en lamelles de trou d'air. Dans les trous il y a une cité oubliée qui se tient debout, la tête droite, bien portante mais sombre de pupilles comme deux yeux noirs de charbon du monde et poches trouées de courage dans leurs contours. Dans la cité, des rues vides et des automates qui fonctionnent encore à desservir leurs rames désertes, un puits est resté ouvert sur la grande place.
Elle est là, endormie sur les draps froissés. L'amande de ses yeux s'est fait croquer par le sommeil, volée au jour. Son pouls tape dans sa paume ouverte, elle respire en lenteur à plein poumons. Sur sa peau le soleil matinal est d'orfèvre, un litre de soude s'est renversé sur indéracinable piédestal. Le wagon de sa pupille vient de quitter sa gare.
Les jeux de noyade et de l'immolation n'ont pas de règles, les escapades ont le souffle coupé des escalades et les feux de bois l'odeur des sueurs calcines. Couvée par la flamme, l'hippocampe campé dans son abdomen allume ses positions. Loin des chaussées humides, elle prise des bruîmes aux nuits blanches pour allaiter l'air de l'odeur de ses fleurs rares. Pétales crispées comme des hanches en attente d'effleurement.
Une colline d'Olympe tout en fleurs est habitée par des oiseaux sans plumes et des queues de paon, des pyramides au lointain sont encore dressé pour rappeler aux piliers des temples que l'ont construit qu'il y a un piège aux sommets, Damoclès est arrondi dans l'angle joyeux.
Sa cornée est pleine de spores. Des tâches grises et noires viennent appuyer le regard trouble. L'atmosphère semble chargé de ce flacon d'anthracite breuvage. Le monocle du jour ne veut plus se dévoiler, quel jour aujourd'hui, d'éclat ou de pénombre ?
Dans la faille en trou de serrure, un jardin d’Éden s'est dissimulé. Est-ce l'origine sanguine qui prend la langue ? A la mine il faut aller creuser et faire sa ruée vers l'or. Le terril est dissimulé sous l'arborescence de la vie, prêt à jaillir. Son ombilic reste le limbe de l'ombre, enclavée en elle-même elle semble s'enfoncer jusqu'aux gorges du monde, d'où vient elle ?
On y cherche, on y puise, on s'y aventure et on s'épuise aux dangers des éboulements et des culs de sacs, des coups de Trafalgar et aux autres billes de verre. Panneaux d'indications dans un dialecte étranger, on ne cherche plus à comprendre, on évite le pied trop à plat qui peut activer le déclencheur de l'éboulis, semelle légère pour esquiver d'un pas le retour au sous tonnes de pierres. D'en travers, La fièvre s’achemine. Au-dedans résident les tropiques, l'équateur au temps d'enfer qui sourit d’un paradis et, indétrônable, l'antichambre d'un diable sous la fièvre d'un corps en or. La température de trop a un goût de mercure, de soufre et d'alcalin.
D'un sable trop fin où roule les rivières, au dedans du dedans un sel rongé par la brûlure de la fièvre est caché en fève sous la pâte. Qui aura la part ? Étouffé sont les candeurs d'une cheminée nouvelle, il y a un degré et toujours de trop. Celsius céleste ou Fahrenheit féérique, on suit la connivence de tous les sens, on espère faire apparaitre la rougeur de ce follet que l'on savait aimer.
Dans le coin de la page, un coin d'ombre est caché, un nid en haut perchoir qui n'attend qu'à couver mais pour y accéder il faut mordre la falaise, escalader les gorges en rappel, réussir à faire monter le sourire en colimaçon pour que la façade ne se décroche pas de son décor.
Des obstacles sont à monter, des fleuves à faire sursauter, passer au revers des pluies calcaires, éviter les linoléums savonneux que l'on pense sans dangerosité.
Une poésie-lune parcourt la Garonne, l'esprit reposé en attendant la pêche miraculeuse du fil lumineux et invisible de la nuit. En manteau, un drap fin joue aux gravitaires balances à la surface de l'eau. Les remouds dansent, semblent fêter une victoire. Dans l'obscurité dédiée aux égarements, un mirage prend forme, les cheveux défilent sur l'écume, crinière en berges, le sabot fier qu'ils font claquer en clapotis. L'autan sous son aile garde ce monde aux vents tubulaires, laissant passer les migrateurs aviateurs ont ailes penchés.
L'astre a oublié qu'elle est sa tournure. Dans son nez a poussé une fleur de gentiane, dans sa cuisse sont sortis des nids volcaniques. Bouche au goulot dans le tord-boyaux du temps, il ne se soucis plus du manque des époques et des drames des âges endormis. il est convaincu qu'un beau jour, les maillons de la chaîne se briseront, assiégé par la règne de la poussière
En Elle, quelque chose porte son reflet.
Une once de fumée douce pour faire de l'air un onguent.
La sorcière saigne du nez
Crache des mégots de jurons
Et une molaire
Les cris se font entendre fort. On dit :
Une clameur.
Vois-y de toi même cette troupe ameutée qui attend le renouveau dans son brouhaha. Vas y donc de toi même repaître cette bête gesticulante.
Interrogations sans réponses, sortez vos lexiques pour cerner le sujet et ouvrez ce grand cahier vierge pour y épancher vos hypothèses.
Vous crevez les abcès bénins pour y faire sortir la douleur.
Le cœur ne demande qu'à arrêter de se battre avec lui-même.
L'amour est un verre de boue qu'on trinque au hasard.
Prêt à boire avale donc ce qui veut te tuer. Soluble, on a dit soluble, qui va se glisser dans tes cellules et germer sa racine.
On va dire qu’ici, dans cette suite de lignes, on se promène aux travers des échappés, en fait on s'ouvre la valve, on se mastique la verge, on fait des bavures et des ratures, des balafres sur la longueur du mur, on essuie ses balèvres de salive avec sa manche et on peint en se mélangeant les pinceaux, on habille les cintres et les mannequins, on enfile le bas de la robe sur sa jambe nue.
La forêt est ce drap bercé de lumières.
Il est des cadavres partout, surtout dans le sourire et dans l'oralité.
Le voilà l'endroit où est enterrée la joie. Il faudrait l'ouvrir pour y sortir cette chose qui m'est si chère mais le temps a fait office de choix, laissons les morts et leurs pourritures en paix, préservons nous des puanteurs.
Tu es cette bulle sortie de l'hélice.
Une toile d'araignée s'est prise pour un disque de poussière.
J'ai perdu le sommeil dans l'angoisse d'oublier ton visage dans un songe menteur.
Tu es cette chienne affamée de l'Homme.
Une aile n'a pas de sourire.
Un igloo et ses Inuits au pôle Nord. Le sud a l'allure d'un Groenland, il doit neiger à Wazemmes.
Les mannequins ont l'allure de quilles et le maquillage d'un rat mort.
La pestilence de son pistil est due à sa conjoncture d'orage.
Un triangle c'est un sexe de montgolfière.
Le détroit de Magellan est la création jalouse d'une femme de marin.
Le navire est fait d'os et de chair et ses joints sont de cartilage.
Le coup de katana d'un samouraï.
L'escalator avale une ligne de gens comme sur un rouleau qui ne s'arrête pas d'engloutir à la chaîne.
La pensée est en sourdine.
L'enclume a sonnée creuse à 17heures.
La route a le dos droit et le ventre plein de cerises gobées. Une colonne en pointillés s’est dénoyautée.
Le ciel est instable et déséquilibré, fraîchement sorti de sa cellule psychiatrique.
Les vignes ont mises un pied à terre. C'est à la fin de l'été que ses bras touchent le sol.
« Ameutés, nous avons ameutés une troupe étourdie. Ils ne savent même pas se ranger.
Se ranger, vous savez vous ranger ? Non, pas comme ça !
Comme cela ? Non ? Bien, parfait.
Tu es trop voutée ma petite, tu veux ressembler à une cathédrale à ton âge de bouton d'or ?
Maintenant, écoutez. Écoutez-vous toutes. Écoutez-moi !
Sentez-vous la machine qui est en vous, la machinerie même, tout ces machins choses ?
C'est vos nerfs, sentez les. Regardez où vous respirer. Voilà, soyez individuelles, soyez vous-même au milieu des autres. Dérangez-vous ! Faites la pagaille ! N'ayez pas cette stature rigide de la bêtise. »
Un pétale prêt à mâcher s’éclot à l'aurore.
Dans la cour de récréation d’une école, il y avait un monstre qui jour après jour prenait de l'âge pour devenir un beau salopard.
Pandore a fait exprès d'ouvrir la boîte, connaissant son pouvoir.
Corps de pierre attire la fiente des volatiles, odeur de voyage migratoire.
L'œuf chante et l'astral s'étend. S'éclot la poule d'une sagesse sans dents. Dévoreur de la voix dans l'oblique déchirée sort de ses failles, le maître geôlier rigole.
Un escargot écossais pique nique une cornemuse d'ananas.
Une cigogne a croquée l'arrête et s'est cousue le bec d'un blanc sec.
Un porte œil le regard vide.
Au lendemain de la forêt en feu les pluies tombent leurs mines et laissent dans l'étrange clarté des lignes aux tracés du fusain.
Une fille au cœur étroit s'est décalée pour m'y accueillir, moi et mon goût de pesticide.
Les verres s'empoignent en claquements aigus.
Un corps de trapèze jette son poids sur moi.
Il y a dans le métal de l'herbe charbonneuse qui tache la semelle. Des auréoles délavées prennent place sur le plancher d'oxyde, des billes comme deux bottes de foin fumantes ont ouvert l'enclos parsemé de fumier.
Rose est partie en promenade toute enveloppée dans le linceul de son rêve.
L'eau de la rivière coule et caresse les berges jusqu'à s'enfuir dans le siphon puis recrachée de la bouche des écluses en jets limpides, du contour de ses lèvres, quelques gouttes tombent et coule sa salive le long de sa gorge pour que le sable puisse rejoindre le bain jusqu'à son cou.
Dans les bras d'une brune verser des larmes de bruîmes.
J’ai cherché sous la pluie la larme que tu as versée mais je n’y ai trouvé qu’une tasse fade à boire.
Pandorite a le rythme qui s'emballe. Une valse qui tourne depuis mille ans à la cadence de ces quarante voleurs de pierres. Pandorite à nue est laissée en friche, son hymne à la vie est à l'abandon de ce qui est laissé, détroussée mais laissée seule avec les restes.
Il paraît que ce sont des restes ces miettes de soi-même que l'on perd.
Perte ou greffe qu'importe, c'est pareil, ça grince toujours la partie qui est perdue, ça gémit même pour revenir au naufrage, c'est en nage et ça ne redemande qu'à se noyer encore, à boire la tasse et son intérieur, porcelaine comprise pour écumer Pandorite sur une note stellaire. Au ciel sa note, elle pensait piédestal, mais rien qu'une marche pour sceller son pied à ma dalle, mais un goût rance et fade dans la pièce et dans ma panse. Une liqueur de Rose qui ne passe plus dans la gorge, il doit rester une épineuse substance dans sa fermentation.
Toussez monsieur et laissez place aux graines qu'elles puissent s'asseoir par dessus votre épaule.
Voilà un buffet d'air. Servez vous.
Je jette mes mégots sous la table du jardin en espérant que pousse une fleur cancéreuse dans mon air qui viendrait à germer de surprise par des spores malicieuses.
Un piano battu aboie son abandon.
La gelée a prise sa place sur l’herbe du champ.
Des bulles alvéoles pour l'hallucinatoire.
La parabole est telle une antenne sauf qu'elle a la gueule de soucoupe et la tiédeur d'un thé fade.
Ce mot qui fait oublier l'heure des marées descendantes.
Il y a le moment où l'instant s'attrape et se fait étirer en peau de bête sur son rocher. Un instant qu'on prolonge le temps d'y voir une fissure et de s'y lézarder tout entier à l'intérieur.
C’est palpable. Les mains se promènent et laissent leurs ongles agripper la mappemonde.
Mordre les falaises, se mettre en cordage, piétiner de ses paumes le jardin d'Eden pour y écraser la pomme. Au dos, le voile orange et sa proue pointent la Garonne.
Elle avait le nombril en caverne.
L’éclatante n’était qu’une imposture, un reflet ébréché. Son visage en berne était au réveil comme un tissu sans couture, une toile dressée aux plis d’un courant d’air dans cette fraîcheur matinale.
Une touche d'espérance s'abat au sol.
Les chandelles ont les joues roses de rougeurs, d'une gêne marquée sur les gouttes cristallisées qui se montent une à une en marches d'escalier, elles cherchent à atteindre la table. La pierre de sel a des pustuleuses poudres sur le front. Des doigts fossiles sont emballés dans une ficelle. Les chats endormis ont une patte qui manque à l'appel de la gamelle pleine, celle-ci laissée sur un piège à mâchoires. Les cols verts se sont fait plumer la chemise. La grosse ampoule n'éclaire plus, elle prend sa retraite à manger des reflets éteints.
Un croissant de lune s'est ouvert l'arcade et de sa jugulaire sort un jaguar zébré qui vient de quitter sa jungle.
Alchimiste, tu joueras aux mélanges qui font mourir et tu trouveras dans les breuvages le secours temporaire de l'éthanol.
Aucune aile dans le dos d’Alice, que des nœuds.
Rien n'a d'ampleur que l'astre furieux qui siffle la courroie stellaire.
Il l'a laissé là, affamée. Rose n'a plus de lest pour sa faim.
Si ma nuit était longue c'était de fatigue. Pénible de solitude. Je dois être trop assoiffé et affamé, totalement embrasé d'appétit.
Depuis quand mes mots ont-ils de la transparence ?
La porte est ouverte au hasard et aux coups de dés de la chance.
L'âme du ciel s’habille de marbre quant elle s’éprend de celle de la pluie.
Le blanc pour masquer les ratures et le noir pour les encadrer.
La transpiration a le caractère bestial de l'effort, il faut sentir le suintement du corps.
La plume a deux couleurs, celle du sens et celle de la forme, comme un paon qui la déploie en éventail et en carré ouvert et fermé. C’est un trop plein et un manque à la fois, il y a une partie toujours séparée de son autre, celui là est partie, ou le contraire.
Dans mes printemps il ne reste que les bourgeons à cause de la gelée venue trop tôt. L'été viendra pourtant un beau soir sur la marche de la fenêtre et mes bords vont dériver lentement au fil des eaux dans lesquelles je me baigne pour sa transparence. Mes printemps pourtant ont perdus leurs belles odeurs, elles se sont enfuies, enfouies jusqu'au creux de sa disparition et prennent le large le long des berges de ma jeunesse. Les voilà embarqués.
Un œil au beurre noir dans le pot de confiture.
Une plaie sans teinte dans sa palette.
Il n’y a pas d’ardoise dans la salle de classe.
L'œil noir du corbeau.
L'énervement de la tondeuse.
Comme un feu intérieur à couver des braises là quelque part.
Le bleu d'une R5 comme souvenir d'azur dans mes couches grises océaniques.
Elle avait le regard en attente, en attente d'un signal, mais navire sans boussole et sans technologie, qu'un appel de phare dans ma pupille, j'ai ralenti la cadence de peur d'un contrôle routier.
Des maisons tombes.
L'éclat du regard dans le gyrophare est en fuite.
Des cheveux sauvages galopent sur sa nuque de sable.
Un cil est tombé dans l’œil de la raison, le faisant couler plus que ce qu’il ne devrait de ses peines à perpétuité.
En flammes, la crinière somptueuse d'une lionne couverte d'un manteau de neige. Le cristallin vagabond dans le brouillard matinal et l'orgue savonne ses huiles brumeuses.
Cuillère d'argent pour une becquée d'hormone. Il n'y a pas de place à l'ultime requiem.
On m'a dit que j'allais mal mais c'est faux, je vais bien mais c'est le mal qui m'habite.
Il est des réveils difficiles où les maux de la veille sont encore présents, on cherche à y remédier mais la douleur reste cyclique et périodique. On essaye de faire abdiquer cette souffrance mais on ne parvient jamais à l'annihiler entièrement. On peut juste tenter de la réduire par à coups mais c'est une entreprise bonne à l'échec :
Le mal est un mur qui ne s'abat pas mais qui ne peut que s'effriter de bonne heure.
Les sentiments, ça s'érode. Ca tombe par terre, ça se casse, ça se fissure comme de la porcelaine, ça s'ébrèche. On m'a dit que je n'avais plus l'âge alors moi, je casse un par un tout ces sentiments et je laisse traîner les débris.
Dans un coin du monde j'ai trouvé des nouvelles glues pour m'amuser à recoller dans le désordre alors je m'amuse avec ces poupées qui me lassent, je m’amuse à changer leurs visages. Les maisons et les dinettes s'effacent un peu de ma mémoire, beaucoup n'ont pas de regards, leurs orbites sont vides ou les paupières ne savent plus s'ouvrir. C'est moi qui les ai dénoyautés à la cuillère leurs yeux. Celles là, moi, je les enterre, je les enfouis une bonne fois pour tout sous des tonnes d'habits et de robes de toutes les couleurs parce qu’elles sont toutes comme des tâches trop grosses au milieu de la retouche de mes tableaux. La porcelaine de toute manière ça perd de sa jeunesse et de son éclat, ça prend des rides et coups d'enfer sur son visage, c'est que le temps s'amuse à creuser les masques, le sien aussi. Même les poupées prennent la poussière du désert.
Un escargot carapate jusqu'au pied des falaises à crapahuter.
Il allume les réverbères à coup d'allumette, une centaine par soir, il doit mettre flamme aux bougies du pont Saint pierre. Il voit passer le batelier et lui dit bonsoir depuis l’éternité, du même signe de tête dans sa capuche de laine noire. Le batelier lui, sur sa barque bombée qui ressemble à une gondole de pirogue lui rend son geste. Une lanterne à huile est posée à la pointe de sa proue.
Dans le ciel éventré l'orage a clos ses lèvres et voilà qu'il ne respire plus.
Dans la voûte céleste percée les rayons en suspens ouvrent leurs paupières.
L'iris tremble et observe le corridor.
Le vent est en brûlures, fend l'arbre et ébrèche ses feuilles.
Arrivé au port le train baisse les bras et englouti les voyageurs.
Sur le pont Saint Pierre, l'autan qui souffle contre nos manteaux. On pourrait croire qu'il y a la mer là, juste derrière, derrière les collines des grattes ciels.
Alice tenait mon bras l'air pensive, elle marchait cigarette en bouche et regardait le fleuve briller aux lumières de la vie nocturne de la ville. Arrivés en son milieu nous nous sommes arrêtés pour s'asseoir sur un rebord en pierre. Nos cheveux en bataille nous donnaient l'air fatigués et débraillés de nuits trop longues.
Café pétrole, marée noire au large de mes lèvres, cigarette en feu et cendrier qui déborde, presque plus de gaz dans sa bouteille et dans l'air l'odeur mortuaire prête à s'embraser.
Pas de noyau dans le cœur de ce fruit.
Un éclat de rubis dans sa robe en cerises.
Prendre le recul de la chevrotine, la crosse est maintenant immobile. La poudre a patinée dans sa neige d'une robe de feu jusqu'au creux du canon noir.
Aux pointillés, la pointe de l'aiguille de l'horloge tourneur de train.
Septembre en fin de course, le temps file, sûr qu’il a des maille taillés à la hâte pour ne pas être pris au froid de ses vents. Septembre fait mouche dans son dernier jour, le soleil va se lasser des aurores à nues et tu verras que Septembre aura la gueule d’un obus tiré de son oubli, de cet obtus plein d’acides qui font les mystères de l’incompréhensible. Ô Septembre, me manque déjà tes râles d’épitaphes, de tes brumes dociles qui cachaient le sein de cette montagne. Septembre, Septembre, ne traîne pas trop dans tes feuilles mortes et ne me regarde pas ainsi, je n’ai pas de tes humidités mes semelles pleines. Septembre pâle qui dévisage les plus belles n’oublie pas l’orage, non, n’oublie jamais rien car des mémoires on reste vivant, non Septembre n’oublie jamais que la mémoire est ce qui maintient la vie. Septembre au goût des vins et des alcools aux tables d’espoir n’oublie pas que la cité ne dort que d’un œil, d’une paupière aux cils prête à battre. Septembre, ô Septembre n’oublie pas le parfum de tes reliures et de tes tâches d’errances qui font la mémoire, Septembre au bout du fil a le silence de cette nuit aux mensonges empoignés.
Septembre, n’oublie jamais rien.
Sur son épaule se tient une peur bien droite. Le renard est pointilleux. Derrière la teinture des verres la tenture semble verte. D'étiole les phares lunaires s'éparpillent et cimentent les failles de l'astre au croissant. Un manteau vert qui me rappelle la clairière de Rimbaud.
De ses canines elle a fait deux trous dans mon cou.
La plume du paon pue.
Si j'avais pu rester analphabète, je ne me serais jamais soucié du contenu de mes factures ni des notices de montage et ainsi, ma pensée aurait développé chez moi un talent grandiose de bricoleur débrouillard.
Astagram, Koulec et Coasse, rimmel et bouledogue seins.
Un rivage de carte postale, une plage à nue prête à accueillir le vent.
Toulouse et sa Garonne sont comme une arène pleine à craquer de prêt-à-mordre.
Des peaux à draper nos nuits.
Café tiède à boire dans une tasse froide, laissée dehors sur la table de la terrasse en proie aux rafales d’hiver.
Les tambours ont la peau en échos. Ils prennent le temps et battent les pulsations vitales de l’incandescence. Dans les braises se creusent des visages démembrés de leurs têtes et dans l’angle ils prennent le souffle rafale pour reprendre le leur. Figés dans mes rétines ils perdent leurs mâchoires, puis leurs yeux, non rien ne les ravive, jamais rien et maintenant il est trop tard, raté de peu, d’un rien, pour s’apercevoir encore une fois de leurs contours. Disparus dans les cendres n’ont plus de présence entre les flammes. La voilà l’absence de l’incandescence :
Ce qui se consume n’a même pas la politesse de dire au revoir, juste de prendre la clé muette de la disparition dans le creux d’une fournaise anglaise.
Un pic de verre s'est découvert dans la chute attendant le pied aveugle qui viendra s'y accoler.
La prière aux vitraux.
Le fil barbelé s'est laissé pousser la barbe d'une mousse verte. Des boules vertes avec au cœur le crochet meurtrier d'un souvenir et une crotte d'artichaut.
Ce qu'il doit dire c'est la suite. Il aimerait continuer, dérouler le macadam sur un grand tapis rouge mais la marée déborde de son écume et ses chevilles trempent dans la boue maintenant il bafouille ne sachant quoi lui dire.
La pampa ? J'aimerai m'y perdre.
Il y a une pyramide que je préfère mais la jumelle serait jalouse d'elle.
L'avion a les ailes sales, il est resté trop longtemps dans l'enclos du hangar.
Derrière, le chant d'un oiseau qui vient rompre l'envol du silence.
Du pont je vois les ouvriers qui assemblent les dernières poutres d'aciers. Ils ont laissé de la place pour y encastrer des ampoules.
Par contre la gélatine n'a pas été numérotée.
Retoucher l'état de vide. Vouloir rentrer à la maison mais plus de maison. Mon moral a pris des rides, il ne sait plus rester dans un état de jeunesse. Il est triste et usé. Il traîne souvent dans la mare des ennuies, est pris pour cible par la mélancolie. Le voilà boueux maintenant jusqu'au cou mais il continue de s'enliser l'esprit et il faut croire qu'il aime ça lui tourner en boucle dans l'accent de l'oubli et de ses doses qui lui manque.
Face à lui même, il se regarde dans le miroir, il n'y a aucune fierté dans son regard. Où est elle passée ? Du dégoût. Quelques secondes de dégoût, il sourit pour se dégouter encore plus des traits de son visage, il voit bien l'expression de son mal, il le devine sous sa peau, c'est qu’il sait reconnaître depuis le temps quand la malice n'est plus là, quand elle est comme cachée derrière une mâchoire immobile, juste bonne à mastiquer sa merde.
La viande a l'érotisme de la mort.
Doigts en labyrinthe, il cherche le grincement pyramidal du sommet qui tremble. La mèche ouverte, il s'égare dans la brèche et écoute couler les rivières autour de lui. Le chien n'a plus de dents serrées et contractées jusqu'à l'os, elles se sont relâchées et pourtant il aimerait ronger de ses griffes la peau de cette belle, lui perforer d'aval sa peau tendre et lacérer de plaisir son ventre d'un couteau sans lame.
Une trombe d'eau tombe. Le cadre ne tient qu'à un clou de charpente.
Pour trancher, la lame a besoin d'être affutée.
La signature oublie sa propriété. Elle n'a d'empreinte que son interprétation.
Au cœur un sourire plein de dents polies. Artériel et jusqu’aux sangs, de cette chair à croquer dans ses arabesques.
Le gosse a perdu ses dents de lait, voilà que lui pousse des caries. Les souris elles, disent qu’elles n’achètent pas du matériel défectueux.
Amour tu as eu la conjugaison retournée. La couturière au repos qui a laissée son voile dans un carton. Amour a voulu prendre la route des poussières, se pensant délaissée du ciel. Amour a voulu tracer sa vie en filante, en prenant l'impasse de l'accélérateur.
Il s’est adressé une lettre à son anniversaire pour lui rappeler l’âge qu’il aura d’ici une année.
Le chien est retourné s’allonger dans son panier bleu, n’a pas de niche pour s’abriter de la pluie alors il laisse des traces de pattes sur le carrelage blanc.
L’enclos n’a pas de mailles dans son lit délimité, juste une borne au bout de cette ligne posée.
Le feu s'est lancé parce que la chienne a pris d'assaut les cendres de mon miroir. Ce n'est pas moi qu'elle puise dans la chair mais mon ombre et elle, elle s'épuise cette ombre jusqu'à finir sous terre, d’en dessous de moi elle aura ce regard perdu du désincarné quand elle verra que mon goût pour son incendie s'est carbonisé la langue d'avoir eu trop de fièvre à attendre la renaissance de la santé.
Elle, elle n'aura plus de mots pour se sauver d'elle même alors elle trouvera une âme morte s'ayant immolée pour ne plus pouvoir se brûler les doigts à la sienne.
La mine est encrassée par des brins de tabac alors elle fait des tâches de fumée froide dans la montagne.
Piétiné, il a piétiné le champ faisant naître de la boue sous sa semelle, tâches noires de terre, traces comme des traînées de pneus qui laissent de la gomme sur le bitume.
Ce qui est mouvant ne vit pas toujours. Il faut imaginer rouler des choses sans vies sur une surface pleine.
Le canard au sexe triangulaire a par moments la verve débraillée qu'elle en perd des peaux de beauté mais révèle une nature toute autre, d’une machiavélique. Par humour ou par jeu qu'il pense lui. Elle, dans le coin de la porte, elle enlise son charme avec fierté pour ses plumes. L’aiguillette de l’angle dans la bouche pleine.
C'est un poulpe à trois tentacules.
L'éclatante a un air de brouillard au réveil.
C'est un jeu peu banal où l'humeur et l'hiver se laissent prendre dans le même enclos.
L'avers a pris le détour contraire.
L'averse a le don de surprendre, souvent sortie d'un ciel en lasures de célestes nuageux.
Des notes de piano et Satie surgit de nouveau de sa sacoche pour jouer des planètes cérébrales.
Lilane, Neptuline, pandorine, terriade.
Des anneaux quittent leurs phalanges et se mettent en orbite. Un doigt sans écorchure, la trace du temps fait sa marque de bronzage.
Au jeu de l’équerre il y a l’angulaire qui glisse ses règles, ses théorèmes et ses hypothèses qui traînent sur le quai de l’hypoténuse au piédestal mais pour le voir il faut mettre sous l’ongle un compas.
Se cogner, voilà le choc, le tremblement, la balance, le spasme, la pesée de ce qui est par-dessus, la bouche qui s’arrache et qui révèle son intimité.
C’est la perspective :
J’y vois un sablier, le temps plié en deux qui s’écoule fait sa bascule sur une balançoire accrochée à un arbre et écroule son mur, passe au-dedans et quitte le dehors, le voilà le point culminant aux sommets des deux triangles à l’entête commune.
Il y a la fulgurance de la Grave. Au bord du lit dansant la gondole est adossée aux remous.
Des feuilles aux arrêtes sanguines font mine de garder la tête haute dans le pot à l'enrobage de brique. Une question toujours se pose, celle de savoir s'il faut rester dans la teinte.
Un loup rôde dans la cour de l'école.
Ranger dans des cases l'éphémère et son éternité.
Glisser dans l'interstice le ciment du fond de cuve. Se servir de la fin pour emplir les espaces verts de mes architectures. La feuille blanche est l'angoissée place alors on laisse des calanques aux alentours de cette mer de littoral cérébral.
Petit occidental est gavé de l'école à la rue. On ne lui a jamais dit qu'avaler sans mâcher n'avait pas d'indigestion pour l'éducation.
Il y a un roseau qui traîne son landau d'ombre, l'épine elle, flotte sur une barque pointue.
Dans la gouttière, les feuilles font du skate-board.
Dans la fosse il a jeté une poignée de terre en regardant le cercueil en chêne.
C’est un trapèze qui n’a plus de cirque. Il ne reste plus que ce vieux clown au maquillage coulant. Il est tout en sourire pourtant mais celui du dépit, d’avoir dû rester là. Dans les cages, de la paille sans lions. Chapiteau en faillite. Le clown a les dents bleues.
Aucun ordre dans ce foutoir :
Qu’un désordre aux sens sacrifiés comme on ferait une boule des bouts de soi qu’on a émiettés.
Verts, yeux verts, Alice dans les yeux d'un gris de mer.
Une lettre étrange a été glissée dans la boîte par le facteur. Dessus, un faucon en filagramme et à l'intérieur du vide. Le message est d'augure.
Paraplégie médiatique pour parler d’actualité :
Des gros plans sur l’inutile pour zapper l’utile.
Un ciel comme récompense à qui sait se repentir. Le paradis à qui pense que le Fils est un martyr.
Colonie de vacances en Afrique en parure d’impérialisme. Croire aux putains du ciel, sûr que j’y crois quand elles s’éprennent dans leurs bouches. Sûr que j’y crois quand de leurs triangles elles amènent la paix de la lumière blanche.
On montre le pourcentage de ce qu’on doit penser. L’état d’esprit des Français est dans les sondages.
Pourtant, il n’y a pas ma case.
Black blanc beurre, le bruit et les odeurs nettoyées au karcher. Tout ça pour remettre à blanc à la bonne heure, prémices d’un feu national.
Au bal des faux-culs on n’apprend plus les danses.
Marianne aurait la larme de voir ses fils dans la misère de l’esprit, sûr que Marianne prendrait les armes pour nettoyer la mémoire salie de ses frères.
Une odeur de cire et d'huile mélangée.
Je tombe toujours amoureux chez les autres.
C'est vrai que le lieu importe peu.
Le principal, c'est ce frisson.
Il y a vu un gouffre.
Un océan du petit dans l'immensité des vagues.
Son âme en vadrouille fait de la spéléologie.
Loup de mer a voulu accoster sur l'île des merveilles.
L'ongle rongé par l'œil émeraude s'est incarné et s'acharne sur le mort.
Il est un royaume où vit une jeune fille pleine de poussière d'or dans le regard, un royaume où la fille est un soleil prêt à écarteler pour qu'il découvre mieux le bleu séparé de sa lumière.
Il doit exister une cicatrice de la longueur de la muraille de Chine.
La porte ouverte n'a pas de pénombre dans son coin.
J’aime une fille à la bouche curative. Une petite magicienne sans chapeau pointu et même sans chapeau tout court, qui n’a que des cheveux en bataille qui tombe de sa tête.
La voix a un lit changeant :
Elle s’assèche et fait trembler ma peau tellement son timbre est déserté. Dans d’autres lieux la voix est fluviale et on entend tomber la pluie dans des glissements de pneus, qu’elle dérape sa voix, qu’elle rouille et s’oxyde, elle est totalement vivante ma curative sonore. Elle sait s’y prendre pour faire et défaire mes affaires au fond de mes tiroirs, elle sait lessiver mes printemps pour en faire le ménage sans ménagement et ne regarde pas les tâches ou plutôt ne les voit pas car elle ne connait pas mes doubles fonds, ces bas-fonds, tout ce qui touche au bout du bout de moi-même mais on ne parle de moi ici mais d’elle, celle qui tombe sans prévenir dessus moi d’un regard, d’un bonjour et d’un blanc de gêne.
Je ne sais pas quoi dire moi.
Je ne parle pas moi, ce n’est pas pour moi l’oralité.
Moi je veux être écrivain, c’est un gros et grand mot et il paraît aussi que ce n’est pas un métier mais je m’en fiche, tiens j’ai poinçonné une page pour te l’offrir, c’est ma manière à moi de te dire des choses comme ça je n’ai pas d’œil dans l’œil de l’autre parce que je suis timide moi.
Je suis toujours timide au premier temps de la valse, toujours un peu au début des premiers pas mais après, je suis pas à pas la cadence, j’essaye de me mettre sur le bon rythme et toi t’es une blues woman et moi pas trop. T’as une voix de falaise éboulée mais je ne peux pas te la mordre ta voix, je ne peux que mordiller tes lèvres, ça peut être foutrement chouette si tu n’as pas peur de mon goût à l’alpinisme parce que j’aimerais bien être un crapahuteur de toi le temps d’une escapade. Je pourrais rester longtemps collé sur tes reliefs et descendre en rappel quand ton bassin s’affaisse en pente prête à prendre. L'incendie a l'appétit de l'affamé car jamais repu, de flammes en flammes il dévore les talus devenus secs de cet été.
Aérienne fleur de volutes et pétales encloués.
J’ai oublié de faire usage de mes bonnes manières quand j’ai aperçu la mort de l’autre côté de la rive.
Il est un neuf en tourbillon dans les chambres d'Aragon. Sa plume est ce courant d'air.
Le rosier étend ses bras jusqu'à étouffer le mur.
Dans ses yeux de folies elle dérobe ses beautés qui s'évadent en perles d'eaux dans ses voix furtives. C'est qu'elle a le regard fugitif de Stockholm.
La lèvre fendue en nénuphar. Dans son astre on devine la somptueuse tuerie de ses mille fusils en fleurs. Des graines plantées dans mon thorax dans lequel un coup de scalpel me bouture.
Ben Harper a la voix d'un amoureux transit.
Une bombe a laissée dans son passage la trace de son existence.
La ville Rose a aspergé ses murs d'anis. Une odeur de tabac froid a prise d'assaut toute la salle à manger. Au sol traîne un tapis de cendres.
L'équateur n'a de chaleur que sa belle barbe.
La clé n'est pas tangible. Il n'y a pas de serrure dans cette porte d'impasse.
Dans l'orée, la chandelle triangulaire surgit d'une encoche fumante et un visage sort de ses trois bras, souriant. La bête a le corps d'une veuve noire. Mille yeux sur son abdomen me regarde et me dévisage. Des lèvres s'ouvrent de ses pattes recouvertes de lichen. Elle crie ou grogne puis son ventre se fend et Rose morte apparaît puis est crachée au sol reliée par une épine aux veines battantes.
Pandore est valse lunaire quand elle a l'œil dans mon œil. Qu'elle trompe jusqu'à me taper passe encore mais sang d'éponge, elle seule savait récolter mes pluies de désespoirs.
A travers la fenêtre une silhouette reste immobile. Je sais qu'elle viendra me prendre alors je lui ouvrirai la porte de peur d'une mauvaise cambriole.
Aiguille dans la botte du magicien, à sept lieux de se douter que le lapin blanc n’était qu’un civet.
Une routine dans son chapeau le vieux était allongé sur son rocking-chair au soleil, paille sur le crâne et épi en bouche.C’est son temps à lui, trop las, qui se laissait traîner de voir que le bonhomme arrivait toujours à tirer la bonne pioche à son jeu de cartes.
Sur le siège arrière elle joue à l’aérienne.
Ecrire une histoire pour la faire naître.
Surtout, ne pas oublier de lui donner un nom.
D’en haut, il n’y a qu’une pointe bleue comme une pépite collée sur le tamis d’entre les autres petits grains. Le sable lui n’a pas d’éclat seulement la brûlure du sel. Hameau plein de terre jusqu’au cou dans la glaise ne devine pas qu’autour de lui se construit les ciments des tours et que les seigneurs comptent entourer leurs sommets de tessons pour écorcher les nuages et les pourfendre.
Champ plein d'eaux de pluie.
Une usine désinfectée et des toits en mousse entourée de silos qui perdent des bouts de peinture.
Il n'y a pas de cran dans l'acier invisible, qu'une emprise.
J’entends le râle odieux d'un nouveau-né qui se lève la peau recouverte de bubons desquels jaillissent des trombes d'eaux souillés.
Sherlock Holmes a perdu son parapluie.
Le temps suit son cours. Pas de débordements, jamais. Les crues et les sécheresses sont un trompe œil qu'on se le dise, un trompe œil qui mirage ce qui suit son fil. Des fois, la canette saute et ça s'emmêle, fais un nœud mais la machine ne s'arrête pas quand la pédale est écrasée, la saccade est toujours la même. La naissance est sortie du silence, la voilà prête à suivre sa course jusqu'à l'extinction du compteur électrique.
Une montagne sur le dos d'un poisson-lune.
Dans la botte, il y a des « B » qu’on aime voir se balancer, des virgules menaçantes et des belles croches à la queue inversée.
J'ai mis le feu à une clairière. Tout en incendie qu'elle était elle avait l’allure d’une fournaise d'été tout en furie de ma flamme adressée.
Une fourmi volante vient de se poser sur mon carnet. Il faut croire qu'elle se repose au milieu de toute cette encre noire. Elle a l'air d'une mouvante dans une cité endormie.
Des points tirés plantent la glande d'étoile dans le tabernacle de la rue. Un fond en l'air comme un orage se profile. Un puits troué est poussé par le treuil des vents et la poulie humide jusqu'à la corde glissée deviennent bancals au seau pris dans un brin d'œil des pluies noires.
La vie est un fruit qu'il ne faut pas manger. Il faut la laisser accrocher à sa branche jusqu'à ce que les oiseaux viennent la picorer ou alors il faut le presser et en boire le jus.
Le piège a fonctionné sans appât.
Le hibou attend sur la branche de feuilles ficelées.
L'œil du chat chasse le mouvement.
C'est sur un globe poli que la surface fait des siennes.
Eaux par delà les mers vous n'êtes que le butin volé d'un ciel sans justice.
Une main en peinture rouge sur le miroir du bar.
L'écume qu'elle porte sur sa peau a l'odeur du savon.
Même par jour de pluie il y a toujours les rayons dans l'ombre et la chaleur qui se fait quand même sentir, d'une peau chair de poule sa tête se penche et cède à l'abandon de la lèvre.
Une boîte de Pandore s'est ouverte.
Aux premières lueurs le visage a le trait d'un horizon étiré comme une vaste étendue. On y perçoit la toile complexe prendre vie peu à peu, regarde donc qui y plonge, qui y fige des traits.
Aux secondes lueurs c'est une métamorphose qui se barbouille, les traits dansent et dessinent des expressions, on y redécouvre des cimes et des vallées oubliés et la focale reprend son air de microscope.
J'ai mis à nue la grappe de raisin pour mieux me repaître de sa chair.
La nuit aux frontières s’échappe peu à peu, les bancs n’appellent qu’au sommeil et les rames du métro retournent à quai il faut les entendre. Articulée comme une phalange, elle se recroqueville tout autour de la capitale en queue de scorpion et crache son venin de nuit et peu à peu fait son nid autour des néons qui prennent vie. L’électricité fait sa guerre sur les façades des immeubles, l’air ne circule plus en couloirs ni en courant, tout s’est fermé aux lumières. La ville a le cil qui s’hérisse à rebrousse poil, l’œil éteint commence à s’ouvrir, il revient à lui. Il me regarde mais ne peux rien dire, n’a pas de bouche pour me parler, qu’une pupille sans parole. Les pluies viennent coller leur rhume contre la vitre et l’écho du murmure s’est éteint. Il est déjà quatre heures et le quartier semble s’être endormi et à côté de moi le lit est vide. Cette nuit n’a plus de raison de rester un peu plus et elle le sait, elle a remplit son office. Voilà qu’elle s’enfuit jusqu’à disparaître, trainant dans sa course l’onde épaisse de ses joues roses qui commencent à s’essouffler et à se dévoiler au nouveau jour de ce monde.
Un crachat sur ton visage de princesse pour avoir usé tes pouvoirs, pour m’avoir confondu non pas mégarde mais par obstination avec un serviteur.
Ouvre moi la voie, je saurais te déverser et avaler l’amont jusqu’au plus profond de ton lit. Nous saurons lier nos courants jusqu’à nous retrouver dans les eaux calmes de Leucothée.
La toile d'araignée est un vrai nid à poussière.
Des ombres dansent à la lune pleine. On devine dans le reflet de l'eau des sorcières qui murmurent des incantations dans un chaudron noirci par des braises.
Un iris en fonte a le pigment d'acier qui résiste sans peine aux chaleurs volcaniques.
Il y a les paroles tonales et manuscrites, celles qui roulent dans la bouche, autour de la langue, de cette danse qui ouvre l'appétit du sens, salé et sucré ou pêle-mêle.
Elle, elle est belle. Un " Elle " juste pour laisser du vague, du trouble, de l'hallucinatoire car vous n'en savez rien vous de sa beauté et de son dérivé, celui qu'il faut prendre à deux d'oblique.
C'est qu'il semble difficile à tendre, à étirer de deux phalanges, à étaler les couleurs du fond, la primaire, ce fond bleu dégoulinant comme ces fonds verts cinématographique ou alors est-ce un bleu sombre avec une Dorade qui s'allonge ? Son bras rouge peint au soleil d’un été remonte dans la ville, semble totalement cuit au four d'un rouge tomate fraise cerise. L'ennemie des géants à le vice de plaire, enfin je pense que c'est un vice car je prends cette perspective :
Je l'imagine doux et tendre.
Nous n'avons aucune nouvelle de l'information. Le cerveau a du se déconnecter le temps d'un raz de marée, de quoi déchirer la toile et de couler nos chalutiers postés à la côte.
J'ai descellé un néant au creux de l'épaule, une sorte de faille dans laquelle la caresse peut s’y glisser pour remplir le vide qui s'y trouve.
Nous avions pris le cap sans même nous soucier de la destination. Nous voulions chavirer des nuits entières à dévorer les salines. Maintenant la coque est pleine à craquer, nous n'aurions pas dû enlever nos colmatages, ces tessons auraient servi à faire barrière de corail.
Une toile d'araignée dans la branche perle les bruîmes de l'éveil. L'œil est furtif.
Il se fixe, regarde la chose, l'objet de convoitise. Dans son regard qui oblique le vague j'y descelle la fouille de son âme à la recherche de la mienne éclatée.
Une mer rouge s'épanche sur moi. Bouillonnante, elle harcèle ma peau et la rend folle et sauvage.
Elle joue aux balanciers, aux marées hautes et basses à ses vagues capricieuses.
Noyade, j'aimerais de noyade prendre ma dernière gorgée dans cette rage de corps et perdre les eaux de mes inspirations dans ses tumultes. Mer rouge qui oscille et s'étend jusqu'à me prendre le cou, agrippée à mon pouls et l’allonge en supplices, quand est-ce qu’on chavire ? Ma pirogue prend l'eau quand la drogue se brûle d'aquatique, écumes et sirènes m'appellent jusqu'à franchir la ligne du pacifique.
Il suffit parfois d'un reste pour donner appétit aux chiens.
Une fourmi noire monte le long de mon jean.
La paire de sandales se porte pieds-nus aux va-et-vient d'un tout venant, bref, elle s'use interminablement ventre au ciel, bien allongée et suant les orteils en guise de retraite.
Nous avions les armes en main et nous les avons laissés en construire des plus puissantes.
La fournaise sonnera à 15 heures.
L’odeur fécale est une fleur en purin.
Un panneau de déviation annonce que la route pour aller à Rome a changée, du moins, qu'elle est rallongée.
Ce qu'il faut, c'est une belle couture :
Des mailles serrés et des nœuds à coulisses.
Voyez-vous, c'est qu'il y a des abréviations et des allongements qui ne méritent rien d'autre que le silence en réponse car ceux-ci sont sans lien, sans cette beauté filaire.
La principale cause d'un embrasement et d'allumage est celle du détaché, d'un brisé qui s’est rompu.
Ce qui serpente c'est l'écharpe d'Anaïs dans l'autan furieux de son départ.
Une vague. Le vent serait une vague d'esprit ?
J'imagine un homme à la chemise desserrée qui n'a plus d'ampoules, la roche épaisse abrite le lieu à l'intérieur des murs, elle siffle des injures aux plâtrées cémenteuses de leur souffle, étouffé dans un murmure inaudible.
L'azur n'a pas la verdure du cyan ni d'accents turquoises.
La baleine pique un somme dans l'assiette de baie.
La croix de fer a été plantée dans le bas de son dos laissant sa chair à l'air libre.
Le sac recouvert d'un renversé. Le coup de Trafalgar d'un gobelet en plastique.
J'entends la plainte gémissante de l'onde.
Dans le moteur de la voiture, un nid d'oiseaux.
Que ma voix perde son écho à jamais dans les affres de la flamme.
Une poire est prête à croquer.
Le médecin a l’écriture d’un vieil égyptien.
La fleur a l'étrange parfum d'alcool. Le souffle d'étoile a l'haleine hargneuse, la saveur savonneuse d'une bulle, d’un havane sourd ou d'une savane d'huile dans ce lit.
La poutre a été ravagée par les mites, on y devine une ville souterraine. L'anguille s'est engourdie qu'elle s'écaille. La voilà nue comme un ver à vif qu'elle s'agite et gigote comme un rôti qui se débâterait en roulades. La voilà maintenant enroulée en lance à incendie autour de ma cheville.
Repasse au stylo sa chemise froissée.
De la fumée sans flamme s'amuse à sortir de ce morceau de carton.
Le bouquet s'est fané à la fenêtre. L’horizon a le bras long.
La fumée s'engouffre dans les pales du ventilateur et disparaît en entonnoir.
Je viens d'acquérir une nouvelle montre à gousset et je dois dire, sans vantardise ou teinte hautaine de ma part, que je la porte comme un gant.
Il faut donner aux fous de la drogue.
L'avion vole avec l'aile cassée.
Il est des frères que l'on ne connait pas, des frères d'armes qui ont les mots bien employés pour réussir à combattre toutes les journées pleines de cette solitude.
Sur la pointe du Mont un arbre qui étire ses bras ombrage les boutons d’or. Le vent essoufflé se tait. L’oiseau s’étrangle de sa prise, d’un ver en dérive avalé de travers.
La peau douce comme une eau parfumée.
Il y a un fil tendu qu'on cherche à le tenir mais à trop, lui s'échappe. Un fil écharpe qu'on pourrait saisir. Tendu là, serré fort, noué, insaisissable et invraisemblable.
Un rossignol chante sur du djembé.
La dame des sapins porte au dessus de sa robe blanche un corsage vert.
J'ai cru voir de la pluie mais ce n'était que le soleil qui irradiait d'ondes ce paysage.
De la fenêtre sale il y a l’arrière cour grisée au soleil par des tâches poussiéreuses. Sur les tuiles brunes, des mégots déchiquetés par la pluie sont échoués sur des petites boules de mousse verte attachée. Au sol de cette arrière cour, une terre pleine de mauvaise herbe semble attaquer la couche de béton. Des gouttières grises jonchent une mousse qui elle est devenue noire à côté d'une petite cabane au bois pourri. Les joints d'un pan en parpaing sont oxydés.
Le rebord du verre est humide, on y voit le fragment presque éteint des lèvres entrouvertes qui s’y sont posées. L'auburn est une terre de sang, un champ de guerre sans racines qui laisse baveuse et visible la folie humaine.
Son sourire aime se laisser prendre au piège de la tendresse.
Une terrasse longue a les jambes étirées au soleil.
La langueur c'est un corps vivant au ralenti, le ventre au sol et le dos ombragé.
Changer l'ampoule, craquer l'allumette et boire du jus de chaussette.
La croûte est le couvercle du pus gratiné au bain de chaleur du corps.
La peinture est un bavoir de traits grossiers et irréguliers.
La voix est monotone, monochrome et monocorde d'une langueur ennuyeuse.
Un cul sec irrite la gorge quand il est mal avalé.
Réceptacle de la bêtise :
L'Humanité.
La viande est à mordre en pleine bouche, il faut piocher en plein dans les nerfs du bout sanglant.
Le pourpre s’est barré en réglisse, un goût amer persiste. La pièce est finie. Dans les coulisses l’actrice se démaquille, dévisage mon amour et part agacée.
La punaise noire tâche le crépi blanc de sa présence. Un carré qui aplanit ses formes.
Temps d’iode et tempête d’azote.
Nous avons le droit de boire nos droits jusqu’à ce qu’ils trouvent que nous buvons trop, de manière abusive et souvent illégale dans cette bouteille.
L’attente est là sciemment assise.
Un mur tient à être recouvert d'inscription. La lamentation elle, doit être visible pour être entendue.
Plus une chaussure a de trous et plus elle a frôlée l'abrupt.
L'interphone ne marche pas.
Un œil qui vire au beurre, couleur de caramel brûlé.
Un bout de brique posé sur la terrasse. La grand-mère à dit que c'était « la peste du toit » qui l'a fait tomber là.
J’ai brulé la manche de mon manteau à la chaleur d’un réchaud à gaz.
Marin d'eau douce sur son navire a pris la mer d'une tasse de thé fade et froid. L'océan et ses étendues plates ont des trous qui l’amènent à l'Atlante et aux Bermudes, il doit réussir à trouver l'embouchure de ce détroit, cette fente capricieuse et intemporelle.
Une pile déchargée traîne dans les tiroirs du bas.
La rue est jonchée de prospectus, il est 14 heures. Une nouvelle circule sur les pages des journaux du matin :
Le monde aurait explosé sur les coups des hautes heures.
Le point de non-retour serait scriptique. A s'installer dans les mots on y vit en silence, dans ce recueil de mort, habitant de petites tombes manuscrites on fini par être le fossoyeur de son âme, on s'y enterre à petits caractères. On s'installe chez soi de phrases en phrases et la ligne devient une drogue.
On aime quand elles se succèdent.
Une plume passe, frôle le carnet et va se cacher sous la table.
Une odeur de plastique brûlé comme un cancer de PVC qui prendrait le poumon en moule, prêt à se remplir de ses cellules dégénératives. Appel en PCV, je paie et on me dit que le thermostat est sur 6, que le temps de cuisson est variable à mes fluctuations du briquet.
Au bout de l’horizon un immeuble et le soleil font la course sans avoir décidés quelle était la ligne d’arrivée.
Un losange s'est assis sur le rebord de la fenêtre attendant que le carreau se décolle.
Un brin d’herbe foulé des crampons de la faux.
Au centre les ambulanciers tournent plus vite leurs volants métalliques. Le sang à perfusion arrive et s'arrime. L'écluse est ouverte, grande ouverte ou c'est un barrage qu'on a percé et qui jette ses jets à travers la masse invisible de l'air. C'est un drôle d'incendie ce feu aquatique, l'évaporation de l'épiderme, un corps-machine tout entier en marche et en vapeur. Il faut l'écouter pour entendre le long et lent suintement des rouages. La faille se déchire d'être allée au bout de sa résistance. Elle lance le dernier sursaut du défibrillateur et échoué devient le corps de la bête léthargique, anesthésié aux secousses derrière le claquement mécanique.
Main mise du dé à coudre sur la table du jeu.
L’explosion a la fâcheuse tendance à tâcher d’impact collatéral l’environnement.
Le canard revient ou alors est-ce un poisson ou une baleine, enfin, c’est un nageur mais non, ce n’est pas la même chose. Tout est perspectif et les angles n’ont pas les mêmes degrés à montrer.
Le batelier fou. C’était lui qui accrochait le fil à l’appât attendant la venue de la locomotive.
Il y a des choses que j’aimerais dire, enfin, être conscient qu’elles soient bien entendues ces choses, de la manière dont elles sont pensées.
Ne rien dire aussi il paraît que c’est bien.
Ce qu’il faut réussir à dire dans l’absolu c’est du silence plein de sens mais j’ai toujours le doute en moi de l’inaudible, ce trouble de la peur de ma stupidité candide.
La paroi a l'embouchure du fleuve fini en cascade qui s’en va mourir en lac.
D'aujourd'hui à hier il y a des reliques visibles. D'aujourd'hui à demain il est dit qu'il n'y a qu'un pas. Aujourd’hui, un commerce en vitrine est prêt à s’oublier.
Un drapeau rouge en berne sur un pilonne blanc à côté de l'autoroute.
La poussière est en joie dans l'appartement de pouvoir forniquer avec ces cendres volantes.
Une calanque a creusé son nid pour mieux retenir l'océan dans son lit.
Une antenne dépasse de l'encoche de la fenêtre.
Un œil d'émeraude.
Pêle-mêle, nous étions pêle-mêle dans nos doigts en mailles. Pêle-mêle, nous étions pêle-mêle dans nos retournées au ciel. Pêle-mêle, deux acrobates sur des branches voisines. Pêle-mêle dans le lit de notre enfance et dos-à-dos dans le recto-verso de la page finale, dans l'avers de ce revers nous étions de ceux qui filaient droit comme on pointe des croix dans les aiguilles doubles du tricot. Pêle-mêle, nous étions pêle-mêle dans nos élastiques en lance-pierres, à causer nos tunnels dans le sable des plages. Pêle-mêle, nous étions pêle-mêle comme deux tours jumelles et maintenant elle n’est plus que le méli-mélo d'une pelletée de terre.
Une foule s’est levée pour l’applaudir.
L'étoile s'est décrochée de son fil pour ne plus avoir les branches pendues tête en bas, il faut dire qu'à force de traîner, elle ne sait plus où est l'envers et l'endroit. Il y a l’arbre et ses mille bras qui pendant abattus. Leurs coudes arqués font une statue d’écorce à l’allure d’un marbre fendu.
A ses pieds le temps impartial et des cils tombés.
Un pauvre fou sans un clou d’or a dans son iris des couleurs pleines d’hypnoses et des riches stupeurs sur son front perlé.
Un tableau du mystère.
Elle est morte dans un spasme impromptu.
Verseau d'aurore dans un verre d'eau.
Elle a la peau d'épice, on devine le tranchant de ses mains d'hélices quand elles traînent dans le bas ventre mais c'est encore plus qu'il faut griffer, jusqu'à ouvrir le désir en une berge accostable, fendre l’exploration. T'as les pagaïes ?
Il ne faudrait pas se retrouver trop longtemps au large des remouds, c'est que la mer a le sel fantassin et l'écume attachante, il ne faudrait pas se retrouver pieds et poings liés par un bataillon de sirène, il ne faudrait pas se paralyser dans l'œil des méduses car pas de radeau ici mais qu'une toile trop fine comme couverture d'essence. Le feu n'est pas à y mettre trop tôt.
Il est une aiguille de pointe dans le pied gauche du bonhomme. Il fait la course comme pour tenter d'équilibrer son plat et son aquarelle. Dans l'entonnoir, une piste à déferler. Totalement plongé au fond du petit tunnel l'œil n'arrive pas à faire la mise au point du trois quarts d'eau.
Le samouraï a des tâches de vin blanc qui lui pèle la peau.
La poussière aime se cracher dans les tapis, prairies vivantes des flacons d'ocres.
La belle de nuit a prise l'avion de jour pour rester charmante dans le décalage horaire.
A travers la vitre l'enclave de la lune qui scelle de peinture anthracite l'extérieur immobile.
Un chat porte la vie dans ses moustaches avec élégance.
Ca va se finir à un moment déterminé et le savoir n’y changerait rien. Il faudrait pouvoir vivre d'innocence pour vivre en paix.
L’épaule, c’est un point en hauteur, un néant dans sa nuit qui s’entoure d’ombres opalines. Ses yeux dévorent l’air et je m’étouffe un peu de son regard, l’épaule est prise entre les phalanges d’une étoile recouverte des flammes étiolées et de ses épaisses courbures la caresse d’un néant n’est qu’un pouls de vide prompt à attirer l’ouverture aux précipités que contiennent les lettres. L’épaule, ce qu’on serre d’envie et sa réponse à l’attente. C’est qu’il suffit d’un rien poétique pour donner raison aux marbres des tags.
Un îlot ou un bout de terre :
Une plage est un endroit vaste qui contient le départ de l'échoué et l'arrivé du randonneur équestre.
La dernière arrivée est celle qui aura su prendre le temps de s'écrire avec netteté, faute et précision.
Boule de suif sous sa molaire.
Il faudrait avoir une aile grande pour pouvoir s'étaler un radeau en pleine mer, le monde serait bien plus céleste et bien plus chaud dans un plongeon océanique.
Le saint esprit serait une femme épilogue d'une dose d'existence.
Il y a un désert sublime parsemé d'oasis. Là bas il y a la chaleur et du sable à perte de vue. Deux pyramides, une grande et une petite sont voisines. Des dunes en tire-bouchon au fond et au premier plan, des rues sans murs qui s'alignent en prairies sablonneuses.
La vague, prendre la courbe du fil d'Ariane et arriver à le faire suinter.
Des collines et ce ciel aux sept courbes où faire les coutures. Rassembler ce qui s'est laissé éparpiller pour reprendre directive sur les rails.
Ici, c'est une Olympie où s'étend l'étendoir solaire. Un socle de péridot se distingue des lierres agrippés à ses peaux de laine.
On a tenté de prendre les tournants sinueux du hasard.
Des grues et des immeubles poussent de sur la butte, on y construit quelque chose. Les curieux attendant l'ouverture des travaux au public mais déjà des rumeurs circulent de derrière les grillages.
Ceci n'est pas un naufragé. Ceci est une écluse, un sexe montgolfière prêt à se remplir et à prendre son départ pour parcourir de nouvelles terres.
La musique si l’on entend bien n’est qu’un murmure. Si on l’écoute c’est une voix.
Clowns maquillés de cire ont fondus au soleil.
Briques en miettes broyées forment une boue dure sous les semelles descellées du badaud.
Il est une ombre à l’existence pleine de lueurs et aux reflets d’ambre.
Le vert pomme s’est fait croquer par un vers du jardin, vers d’opale d’une mer sans un brin d’herbe ni poignée de terre.
Un chat est aussi inutile qu’il est mignon.
Le voyant clignote d'un rouge rubis. L'œil ne sait pas voir avec précision les ondes alors il fige dans un linceul immobile les rayonnements du monde.
Le chat aurait sept vies et Seth est représenté par un chacal, frère du chat et de sa réserve d'aventures à l'étage inférieur. Un marteau et un
Sorties de l’enclos, les heures mornes et attachées aux rétines invitent à la danse l’Anonyme de la majuscule pour un ballet sans orchestre. Un nerf semble accroché à vouloir poursuivre ce le marionnettiste de la baguette qui éparpille chaque particule quidam à sa place.
Au large, un voyage embarqué laisse son sillage.
Mot à mot, une ligne se dresse dans une assiette pour donner appétit à l'esprit jamais plein de ses gourmandises. Ouvert d'un écrin d'amande, un troupeau de mégots batifole dans des cendres neigeuses ; Le lever de soleil éclaire le réveil et fait fumer la chambre d'odeurs de pins.
La chrysalide sur l'arbre est prise dans le bas de l'éveil, accrochée à sa toile elle ne veut plus quitter ses conforts. un trou noir apparaît avec le visage ovale d'un œil de loup, aux hasards des rues, l'écriture cherche la présence de ses disparitions.
Sous le parapluie des gouttes tombent, les cieux ont percés la toile trop fine. Sur la ligne 5, la gare du Nord a lâché des boulets de pluie capitonnés. La guerre qui se passe dans les nuages est celle qui sauvera les arides et d'attentat suicide sera l’assassine des crues.
Il y a des fils tendus là sur le bout de la phalange courte, qui brillent comme deux flammes d'une ombre stratifiée en tête de gondole. La tête est plate, l'intérieur est une page de cerveau en éclaboussures comme écrasée entre deux feuilles buvards buveuses de toutes les encres. Un os d'épiderme sort du dedans de ses couches sales et son élastique s'étire jusqu'à s'étendre en lamelles de trou d'air. Dans les trous il y a une cité oubliée qui se tient debout, la tête droite, bien portante mais sombre de pupilles comme deux yeux noirs de charbon du monde et poches trouées de courage dans leurs contours. Dans la cité, des rues vides et des automates qui fonctionnent encore à desservir leurs rames désertes, un puits est resté ouvert sur la grande place.
Elle est là, endormie sur les draps froissés. L'amande de ses yeux s'est fait croquer par le sommeil, volée au jour. Son pouls tape dans sa paume ouverte, elle respire en lenteur à plein poumons. Sur sa peau le soleil matinal est d'orfèvre, un litre de soude s'est renversé sur indéracinable piédestal. Le wagon de sa pupille vient de quitter sa gare.
Les jeux de noyade et de l'immolation n'ont pas de règles, les escapades ont le souffle coupé des escalades et les feux de bois l'odeur des sueurs calcines. Couvée par la flamme, l'hippocampe campé dans son abdomen allume ses positions. Loin des chaussées humides, elle prise des bruîmes aux nuits blanches pour allaiter l'air de l'odeur de ses fleurs rares. Pétales crispées comme des hanches en attente d'effleurement.
Une colline d'Olympe tout en fleurs est habitée par des oiseaux sans plumes et des queues de paon, des pyramides au lointain sont encore dressé pour rappeler aux piliers des temples que l'ont construit qu'il y a un piège aux sommets, Damoclès est arrondi dans l'angle joyeux.
Sa cornée est pleine de spores. Des tâches grises et noires viennent appuyer le regard trouble. L'atmosphère semble chargé de ce flacon d'anthracite breuvage. Le monocle du jour ne veut plus se dévoiler, quel jour aujourd'hui, d'éclat ou de pénombre ?
Dans la faille en trou de serrure, un jardin d’Éden s'est dissimulé. Est-ce l'origine sanguine qui prend la langue ? A la mine il faut aller creuser et faire sa ruée vers l'or. Le terril est dissimulé sous l'arborescence de la vie, prêt à jaillir. Son ombilic reste le limbe de l'ombre, enclavée en elle-même elle semble s'enfoncer jusqu'aux gorges du monde, d'où vient elle ?
On y cherche, on y puise, on s'y aventure et on s'épuise aux dangers des éboulements et des culs de sacs, des coups de Trafalgar et aux autres billes de verre. Panneaux d'indications dans un dialecte étranger, on ne cherche plus à comprendre, on évite le pied trop à plat qui peut activer le déclencheur de l'éboulis, semelle légère pour esquiver d'un pas le retour au sous tonnes de pierres. D'en travers, La fièvre s’achemine. Au-dedans résident les tropiques, l'équateur au temps d'enfer qui sourit d’un paradis et, indétrônable, l'antichambre d'un diable sous la fièvre d'un corps en or. La température de trop a un goût de mercure, de soufre et d'alcalin.
D'un sable trop fin où roule les rivières, au dedans du dedans un sel rongé par la brûlure de la fièvre est caché en fève sous la pâte. Qui aura la part ? Étouffé sont les candeurs d'une cheminée nouvelle, il y a un degré et toujours de trop. Celsius céleste ou Fahrenheit féérique, on suit la connivence de tous les sens, on espère faire apparaitre la rougeur de ce follet que l'on savait aimer.
Dans le coin de la page, un coin d'ombre est caché, un nid en haut perchoir qui n'attend qu'à couver mais pour y accéder il faut mordre la falaise, escalader les gorges en rappel, réussir à faire monter le sourire en colimaçon pour que la façade ne se décroche pas de son décor.
Des obstacles sont à monter, des fleuves à faire sursauter, passer au revers des pluies calcaires, éviter les linoléums savonneux que l'on pense sans dangerosité.
Une poésie-lune parcourt la Garonne, l'esprit reposé en attendant la pêche miraculeuse du fil lumineux et invisible de la nuit. En manteau, un drap fin joue aux gravitaires balances à la surface de l'eau. Les remouds dansent, semblent fêter une victoire. Dans l'obscurité dédiée aux égarements, un mirage prend forme, les cheveux défilent sur l'écume, crinière en berges, le sabot fier qu'ils font claquer en clapotis. L'autan sous son aile garde ce monde aux vents tubulaires, laissant passer les migrateurs aviateurs ont ailes penchés.
L'astre a oublié qu'elle est sa tournure. Dans son nez a poussé une fleur de gentiane, dans sa cuisse sont sortis des nids volcaniques. Bouche au goulot dans le tord-boyaux du temps, il ne se soucis plus du manque des époques et des drames des âges endormis. il est convaincu qu'un beau jour, les maillons de la chaîne se briseront, assiégé par la règne de la poussière
En Elle, quelque chose porte son reflet.
Une once de fumée douce pour faire de l'air un onguent.
La sorcière saigne du nez
Crache des mégots de jurons
Et une molaire
Les cris se font entendre fort. On dit :
Une clameur.
Vois-y de toi même cette troupe ameutée qui attend le renouveau dans son brouhaha. Vas y donc de toi même repaître cette bête gesticulante.
Interrogations sans réponses, sortez vos lexiques pour cerner le sujet et ouvrez ce grand cahier vierge pour y épancher vos hypothèses.
Vous crevez les abcès bénins pour y faire sortir la douleur.
Le cœur ne demande qu'à arrêter de se battre avec lui-même.
L'amour est un verre de boue qu'on trinque au hasard.
Prêt à boire avale donc ce qui veut te tuer. Soluble, on a dit soluble, qui va se glisser dans tes cellules et germer sa racine.
On va dire qu’ici, dans cette suite de lignes, on se promène aux travers des échappés, en fait on s'ouvre la valve, on se mastique la verge, on fait des bavures et des ratures, des balafres sur la longueur du mur, on essuie ses balèvres de salive avec sa manche et on peint en se mélangeant les pinceaux, on habille les cintres et les mannequins, on enfile le bas de la robe sur sa jambe nue.
La forêt est ce drap bercé de lumières.
Il est des cadavres partout, surtout dans le sourire et dans l'oralité.
Le voilà l'endroit où est enterrée la joie. Il faudrait l'ouvrir pour y sortir cette chose qui m'est si chère mais le temps a fait office de choix, laissons les morts et leurs pourritures en paix, préservons nous des puanteurs.
Tu es cette bulle sortie de l'hélice.
Une toile d'araignée s'est prise pour un disque de poussière.
J'ai perdu le sommeil dans l'angoisse d'oublier ton visage dans un songe menteur.
Tu es cette chienne affamée de l'Homme.
Une aile n'a pas de sourire.
Un igloo et ses Inuits au pôle Nord. Le sud a l'allure d'un Groenland, il doit neiger à Wazemmes.
Les mannequins ont l'allure de quilles et le maquillage d'un rat mort.
La pestilence de son pistil est due à sa conjoncture d'orage.
Un triangle c'est un sexe de montgolfière.
Le détroit de Magellan est la création jalouse d'une femme de marin.
Le navire est fait d'os et de chair et ses joints sont de cartilage.
Le coup de katana d'un samouraï.
L'escalator avale une ligne de gens comme sur un rouleau qui ne s'arrête pas d'engloutir à la chaîne.
La pensée est en sourdine.
L'enclume a sonnée creuse à 17heures.
La route a le dos droit et le ventre plein de cerises gobées. Une colonne en pointillés s’est dénoyautée.
Le ciel est instable et déséquilibré, fraîchement sorti de sa cellule psychiatrique.
Les vignes ont mises un pied à terre. C'est à la fin de l'été que ses bras touchent le sol.
« Ameutés, nous avons ameutés une troupe étourdie. Ils ne savent même pas se ranger.
Se ranger, vous savez vous ranger ? Non, pas comme ça !
Comme cela ? Non ? Bien, parfait.
Tu es trop voutée ma petite, tu veux ressembler à une cathédrale à ton âge de bouton d'or ?
Maintenant, écoutez. Écoutez-vous toutes. Écoutez-moi !
Sentez-vous la machine qui est en vous, la machinerie même, tout ces machins choses ?
C'est vos nerfs, sentez les. Regardez où vous respirer. Voilà, soyez individuelles, soyez vous-même au milieu des autres. Dérangez-vous ! Faites la pagaille ! N'ayez pas cette stature rigide de la bêtise. »
Un pétale prêt à mâcher s’éclot à l'aurore.
Dans la cour de récréation d’une école, il y avait un monstre qui jour après jour prenait de l'âge pour devenir un beau salopard.
Pandore a fait exprès d'ouvrir la boîte, connaissant son pouvoir.
Corps de pierre attire la fiente des volatiles, odeur de voyage migratoire.
L'œuf chante et l'astral s'étend. S'éclot la poule d'une sagesse sans dents. Dévoreur de la voix dans l'oblique déchirée sort de ses failles, le maître geôlier rigole.
Un escargot écossais pique nique une cornemuse d'ananas.
Une cigogne a croquée l'arrête et s'est cousue le bec d'un blanc sec.
Un porte œil le regard vide.
Au lendemain de la forêt en feu les pluies tombent leurs mines et laissent dans l'étrange clarté des lignes aux tracés du fusain.
Une fille au cœur étroit s'est décalée pour m'y accueillir, moi et mon goût de pesticide.
Les verres s'empoignent en claquements aigus.
Un corps de trapèze jette son poids sur moi.
Il y a dans le métal de l'herbe charbonneuse qui tache la semelle. Des auréoles délavées prennent place sur le plancher d'oxyde, des billes comme deux bottes de foin fumantes ont ouvert l'enclos parsemé de fumier.
Rose est partie en promenade toute enveloppée dans le linceul de son rêve.
L'eau de la rivière coule et caresse les berges jusqu'à s'enfuir dans le siphon puis recrachée de la bouche des écluses en jets limpides, du contour de ses lèvres, quelques gouttes tombent et coule sa salive le long de sa gorge pour que le sable puisse rejoindre le bain jusqu'à son cou.
Dans les bras d'une brune verser des larmes de bruîmes.
J’ai cherché sous la pluie la larme que tu as versée mais je n’y ai trouvé qu’une tasse fade à boire.
Pandorite a le rythme qui s'emballe. Une valse qui tourne depuis mille ans à la cadence de ces quarante voleurs de pierres. Pandorite à nue est laissée en friche, son hymne à la vie est à l'abandon de ce qui est laissé, détroussée mais laissée seule avec les restes.
Il paraît que ce sont des restes ces miettes de soi-même que l'on perd.
Perte ou greffe qu'importe, c'est pareil, ça grince toujours la partie qui est perdue, ça gémit même pour revenir au naufrage, c'est en nage et ça ne redemande qu'à se noyer encore, à boire la tasse et son intérieur, porcelaine comprise pour écumer Pandorite sur une note stellaire. Au ciel sa note, elle pensait piédestal, mais rien qu'une marche pour sceller son pied à ma dalle, mais un goût rance et fade dans la pièce et dans ma panse. Une liqueur de Rose qui ne passe plus dans la gorge, il doit rester une épineuse substance dans sa fermentation.
Toussez monsieur et laissez place aux graines qu'elles puissent s'asseoir par dessus votre épaule.
Voilà un buffet d'air. Servez vous.
Je jette mes mégots sous la table du jardin en espérant que pousse une fleur cancéreuse dans mon air qui viendrait à germer de surprise par des spores malicieuses.
Un piano battu aboie son abandon.
La gelée a prise sa place sur l’herbe du champ.
Des bulles alvéoles pour l'hallucinatoire.
La parabole est telle une antenne sauf qu'elle a la gueule de soucoupe et la tiédeur d'un thé fade.
Ce mot qui fait oublier l'heure des marées descendantes.
Il y a le moment où l'instant s'attrape et se fait étirer en peau de bête sur son rocher. Un instant qu'on prolonge le temps d'y voir une fissure et de s'y lézarder tout entier à l'intérieur.
C’est palpable. Les mains se promènent et laissent leurs ongles agripper la mappemonde.
Mordre les falaises, se mettre en cordage, piétiner de ses paumes le jardin d'Eden pour y écraser la pomme. Au dos, le voile orange et sa proue pointent la Garonne.
Elle avait le nombril en caverne.
L’éclatante n’était qu’une imposture, un reflet ébréché. Son visage en berne était au réveil comme un tissu sans couture, une toile dressée aux plis d’un courant d’air dans cette fraîcheur matinale.
Une touche d'espérance s'abat au sol.
Les chandelles ont les joues roses de rougeurs, d'une gêne marquée sur les gouttes cristallisées qui se montent une à une en marches d'escalier, elles cherchent à atteindre la table. La pierre de sel a des pustuleuses poudres sur le front. Des doigts fossiles sont emballés dans une ficelle. Les chats endormis ont une patte qui manque à l'appel de la gamelle pleine, celle-ci laissée sur un piège à mâchoires. Les cols verts se sont fait plumer la chemise. La grosse ampoule n'éclaire plus, elle prend sa retraite à manger des reflets éteints.
Un croissant de lune s'est ouvert l'arcade et de sa jugulaire sort un jaguar zébré qui vient de quitter sa jungle.
Alchimiste, tu joueras aux mélanges qui font mourir et tu trouveras dans les breuvages le secours temporaire de l'éthanol.
Aucune aile dans le dos d’Alice, que des nœuds.
Rien n'a d'ampleur que l'astre furieux qui siffle la courroie stellaire.
Il l'a laissé là, affamée. Rose n'a plus de lest pour sa faim.
Si ma nuit était longue c'était de fatigue. Pénible de solitude. Je dois être trop assoiffé et affamé, totalement embrasé d'appétit.
Depuis quand mes mots ont-ils de la transparence ?
La porte est ouverte au hasard et aux coups de dés de la chance.
L'âme du ciel s’habille de marbre quant elle s’éprend de celle de la pluie.
Le blanc pour masquer les ratures et le noir pour les encadrer.
La transpiration a le caractère bestial de l'effort, il faut sentir le suintement du corps.
La plume a deux couleurs, celle du sens et celle de la forme, comme un paon qui la déploie en éventail et en carré ouvert et fermé. C’est un trop plein et un manque à la fois, il y a une partie toujours séparée de son autre, celui là est partie, ou le contraire.
Dans mes printemps il ne reste que les bourgeons à cause de la gelée venue trop tôt. L'été viendra pourtant un beau soir sur la marche de la fenêtre et mes bords vont dériver lentement au fil des eaux dans lesquelles je me baigne pour sa transparence. Mes printemps pourtant ont perdus leurs belles odeurs, elles se sont enfuies, enfouies jusqu'au creux de sa disparition et prennent le large le long des berges de ma jeunesse. Les voilà embarqués.
Un œil au beurre noir dans le pot de confiture.
Une plaie sans teinte dans sa palette.
Il n’y a pas d’ardoise dans la salle de classe.
L'œil noir du corbeau.
L'énervement de la tondeuse.
Comme un feu intérieur à couver des braises là quelque part.
Le bleu d'une R5 comme souvenir d'azur dans mes couches grises océaniques.
Elle avait le regard en attente, en attente d'un signal, mais navire sans boussole et sans technologie, qu'un appel de phare dans ma pupille, j'ai ralenti la cadence de peur d'un contrôle routier.
Des maisons tombes.
L'éclat du regard dans le gyrophare est en fuite.
Des cheveux sauvages galopent sur sa nuque de sable.
Un cil est tombé dans l’œil de la raison, le faisant couler plus que ce qu’il ne devrait de ses peines à perpétuité.
En flammes, la crinière somptueuse d'une lionne couverte d'un manteau de neige. Le cristallin vagabond dans le brouillard matinal et l'orgue savonne ses huiles brumeuses.
Cuillère d'argent pour une becquée d'hormone. Il n'y a pas de place à l'ultime requiem.
On m'a dit que j'allais mal mais c'est faux, je vais bien mais c'est le mal qui m'habite.
Il est des réveils difficiles où les maux de la veille sont encore présents, on cherche à y remédier mais la douleur reste cyclique et périodique. On essaye de faire abdiquer cette souffrance mais on ne parvient jamais à l'annihiler entièrement. On peut juste tenter de la réduire par à coups mais c'est une entreprise bonne à l'échec :
Le mal est un mur qui ne s'abat pas mais qui ne peut que s'effriter de bonne heure.
Les sentiments, ça s'érode. Ca tombe par terre, ça se casse, ça se fissure comme de la porcelaine, ça s'ébrèche. On m'a dit que je n'avais plus l'âge alors moi, je casse un par un tout ces sentiments et je laisse traîner les débris.
Dans un coin du monde j'ai trouvé des nouvelles glues pour m'amuser à recoller dans le désordre alors je m'amuse avec ces poupées qui me lassent, je m’amuse à changer leurs visages. Les maisons et les dinettes s'effacent un peu de ma mémoire, beaucoup n'ont pas de regards, leurs orbites sont vides ou les paupières ne savent plus s'ouvrir. C'est moi qui les ai dénoyautés à la cuillère leurs yeux. Celles là, moi, je les enterre, je les enfouis une bonne fois pour tout sous des tonnes d'habits et de robes de toutes les couleurs parce qu’elles sont toutes comme des tâches trop grosses au milieu de la retouche de mes tableaux. La porcelaine de toute manière ça perd de sa jeunesse et de son éclat, ça prend des rides et coups d'enfer sur son visage, c'est que le temps s'amuse à creuser les masques, le sien aussi. Même les poupées prennent la poussière du désert.
Un escargot carapate jusqu'au pied des falaises à crapahuter.
Il allume les réverbères à coup d'allumette, une centaine par soir, il doit mettre flamme aux bougies du pont Saint pierre. Il voit passer le batelier et lui dit bonsoir depuis l’éternité, du même signe de tête dans sa capuche de laine noire. Le batelier lui, sur sa barque bombée qui ressemble à une gondole de pirogue lui rend son geste. Une lanterne à huile est posée à la pointe de sa proue.
Dans le ciel éventré l'orage a clos ses lèvres et voilà qu'il ne respire plus.
Dans la voûte céleste percée les rayons en suspens ouvrent leurs paupières.
L'iris tremble et observe le corridor.
Le vent est en brûlures, fend l'arbre et ébrèche ses feuilles.
Arrivé au port le train baisse les bras et englouti les voyageurs.
Sur le pont Saint Pierre, l'autan qui souffle contre nos manteaux. On pourrait croire qu'il y a la mer là, juste derrière, derrière les collines des grattes ciels.
Alice tenait mon bras l'air pensive, elle marchait cigarette en bouche et regardait le fleuve briller aux lumières de la vie nocturne de la ville. Arrivés en son milieu nous nous sommes arrêtés pour s'asseoir sur un rebord en pierre. Nos cheveux en bataille nous donnaient l'air fatigués et débraillés de nuits trop longues.
Café pétrole, marée noire au large de mes lèvres, cigarette en feu et cendrier qui déborde, presque plus de gaz dans sa bouteille et dans l'air l'odeur mortuaire prête à s'embraser.
Pas de noyau dans le cœur de ce fruit.
Un éclat de rubis dans sa robe en cerises.
Prendre le recul de la chevrotine, la crosse est maintenant immobile. La poudre a patinée dans sa neige d'une robe de feu jusqu'au creux du canon noir.
Aux pointillés, la pointe de l'aiguille de l'horloge tourneur de train.
Septembre en fin de course, le temps file, sûr qu’il a des maille taillés à la hâte pour ne pas être pris au froid de ses vents. Septembre fait mouche dans son dernier jour, le soleil va se lasser des aurores à nues et tu verras que Septembre aura la gueule d’un obus tiré de son oubli, de cet obtus plein d’acides qui font les mystères de l’incompréhensible. Ô Septembre, me manque déjà tes râles d’épitaphes, de tes brumes dociles qui cachaient le sein de cette montagne. Septembre, Septembre, ne traîne pas trop dans tes feuilles mortes et ne me regarde pas ainsi, je n’ai pas de tes humidités mes semelles pleines. Septembre pâle qui dévisage les plus belles n’oublie pas l’orage, non, n’oublie jamais rien car des mémoires on reste vivant, non Septembre n’oublie jamais que la mémoire est ce qui maintient la vie. Septembre au goût des vins et des alcools aux tables d’espoir n’oublie pas que la cité ne dort que d’un œil, d’une paupière aux cils prête à battre. Septembre, ô Septembre n’oublie pas le parfum de tes reliures et de tes tâches d’errances qui font la mémoire, Septembre au bout du fil a le silence de cette nuit aux mensonges empoignés.
Septembre, n’oublie jamais rien.
Sur son épaule se tient une peur bien droite. Le renard est pointilleux. Derrière la teinture des verres la tenture semble verte. D'étiole les phares lunaires s'éparpillent et cimentent les failles de l'astre au croissant. Un manteau vert qui me rappelle la clairière de Rimbaud.
De ses canines elle a fait deux trous dans mon cou.
La plume du paon pue.
Si j'avais pu rester analphabète, je ne me serais jamais soucié du contenu de mes factures ni des notices de montage et ainsi, ma pensée aurait développé chez moi un talent grandiose de bricoleur débrouillard.
Astagram, Koulec et Coasse, rimmel et bouledogue seins.
Un rivage de carte postale, une plage à nue prête à accueillir le vent.
Toulouse et sa Garonne sont comme une arène pleine à craquer de prêt-à-mordre.
Des peaux à draper nos nuits.
Café tiède à boire dans une tasse froide, laissée dehors sur la table de la terrasse en proie aux rafales d’hiver.
Les tambours ont la peau en échos. Ils prennent le temps et battent les pulsations vitales de l’incandescence. Dans les braises se creusent des visages démembrés de leurs têtes et dans l’angle ils prennent le souffle rafale pour reprendre le leur. Figés dans mes rétines ils perdent leurs mâchoires, puis leurs yeux, non rien ne les ravive, jamais rien et maintenant il est trop tard, raté de peu, d’un rien, pour s’apercevoir encore une fois de leurs contours. Disparus dans les cendres n’ont plus de présence entre les flammes. La voilà l’absence de l’incandescence :
Ce qui se consume n’a même pas la politesse de dire au revoir, juste de prendre la clé muette de la disparition dans le creux d’une fournaise anglaise.
Un pic de verre s'est découvert dans la chute attendant le pied aveugle qui viendra s'y accoler.
La prière aux vitraux.
Le fil barbelé s'est laissé pousser la barbe d'une mousse verte. Des boules vertes avec au cœur le crochet meurtrier d'un souvenir et une crotte d'artichaut.
Ce qu'il doit dire c'est la suite. Il aimerait continuer, dérouler le macadam sur un grand tapis rouge mais la marée déborde de son écume et ses chevilles trempent dans la boue maintenant il bafouille ne sachant quoi lui dire.
La pampa ? J'aimerai m'y perdre.
Il y a une pyramide que je préfère mais la jumelle serait jalouse d'elle.
L'avion a les ailes sales, il est resté trop longtemps dans l'enclos du hangar.
Derrière, le chant d'un oiseau qui vient rompre l'envol du silence.
Du pont je vois les ouvriers qui assemblent les dernières poutres d'aciers. Ils ont laissé de la place pour y encastrer des ampoules.
Par contre la gélatine n'a pas été numérotée.
Retoucher l'état de vide. Vouloir rentrer à la maison mais plus de maison. Mon moral a pris des rides, il ne sait plus rester dans un état de jeunesse. Il est triste et usé. Il traîne souvent dans la mare des ennuies, est pris pour cible par la mélancolie. Le voilà boueux maintenant jusqu'au cou mais il continue de s'enliser l'esprit et il faut croire qu'il aime ça lui tourner en boucle dans l'accent de l'oubli et de ses doses qui lui manque.
Face à lui même, il se regarde dans le miroir, il n'y a aucune fierté dans son regard. Où est elle passée ? Du dégoût. Quelques secondes de dégoût, il sourit pour se dégouter encore plus des traits de son visage, il voit bien l'expression de son mal, il le devine sous sa peau, c'est qu’il sait reconnaître depuis le temps quand la malice n'est plus là, quand elle est comme cachée derrière une mâchoire immobile, juste bonne à mastiquer sa merde.
La viande a l'érotisme de la mort.
Doigts en labyrinthe, il cherche le grincement pyramidal du sommet qui tremble. La mèche ouverte, il s'égare dans la brèche et écoute couler les rivières autour de lui. Le chien n'a plus de dents serrées et contractées jusqu'à l'os, elles se sont relâchées et pourtant il aimerait ronger de ses griffes la peau de cette belle, lui perforer d'aval sa peau tendre et lacérer de plaisir son ventre d'un couteau sans lame.
Une trombe d'eau tombe. Le cadre ne tient qu'à un clou de charpente.
Pour trancher, la lame a besoin d'être affutée.
La signature oublie sa propriété. Elle n'a d'empreinte que son interprétation.
Au cœur un sourire plein de dents polies. Artériel et jusqu’aux sangs, de cette chair à croquer dans ses arabesques.
Le gosse a perdu ses dents de lait, voilà que lui pousse des caries. Les souris elles, disent qu’elles n’achètent pas du matériel défectueux.
Amour tu as eu la conjugaison retournée. La couturière au repos qui a laissée son voile dans un carton. Amour a voulu prendre la route des poussières, se pensant délaissée du ciel. Amour a voulu tracer sa vie en filante, en prenant l'impasse de l'accélérateur.
Il s’est adressé une lettre à son anniversaire pour lui rappeler l’âge qu’il aura d’ici une année.
Le chien est retourné s’allonger dans son panier bleu, n’a pas de niche pour s’abriter de la pluie alors il laisse des traces de pattes sur le carrelage blanc.
L’enclos n’a pas de mailles dans son lit délimité, juste une borne au bout de cette ligne posée.
Le feu s'est lancé parce que la chienne a pris d'assaut les cendres de mon miroir. Ce n'est pas moi qu'elle puise dans la chair mais mon ombre et elle, elle s'épuise cette ombre jusqu'à finir sous terre, d’en dessous de moi elle aura ce regard perdu du désincarné quand elle verra que mon goût pour son incendie s'est carbonisé la langue d'avoir eu trop de fièvre à attendre la renaissance de la santé.
Elle, elle n'aura plus de mots pour se sauver d'elle même alors elle trouvera une âme morte s'ayant immolée pour ne plus pouvoir se brûler les doigts à la sienne.
La mine est encrassée par des brins de tabac alors elle fait des tâches de fumée froide dans la montagne.
Piétiné, il a piétiné le champ faisant naître de la boue sous sa semelle, tâches noires de terre, traces comme des traînées de pneus qui laissent de la gomme sur le bitume.
Ce qui est mouvant ne vit pas toujours. Il faut imaginer rouler des choses sans vies sur une surface pleine.
Le canard au sexe triangulaire a par moments la verve débraillée qu'elle en perd des peaux de beauté mais révèle une nature toute autre, d’une machiavélique. Par humour ou par jeu qu'il pense lui. Elle, dans le coin de la porte, elle enlise son charme avec fierté pour ses plumes. L’aiguillette de l’angle dans la bouche pleine.
C'est un poulpe à trois tentacules.
L'éclatante a un air de brouillard au réveil.
C'est un jeu peu banal où l'humeur et l'hiver se laissent prendre dans le même enclos.
L'avers a pris le détour contraire.
L'averse a le don de surprendre, souvent sortie d'un ciel en lasures de célestes nuageux.
Des notes de piano et Satie surgit de nouveau de sa sacoche pour jouer des planètes cérébrales.
Lilane, Neptuline, pandorine, terriade.
Des anneaux quittent leurs phalanges et se mettent en orbite. Un doigt sans écorchure, la trace du temps fait sa marque de bronzage.
Au jeu de l’équerre il y a l’angulaire qui glisse ses règles, ses théorèmes et ses hypothèses qui traînent sur le quai de l’hypoténuse au piédestal mais pour le voir il faut mettre sous l’ongle un compas.
Se cogner, voilà le choc, le tremblement, la balance, le spasme, la pesée de ce qui est par-dessus, la bouche qui s’arrache et qui révèle son intimité.
C’est la perspective :
J’y vois un sablier, le temps plié en deux qui s’écoule fait sa bascule sur une balançoire accrochée à un arbre et écroule son mur, passe au-dedans et quitte le dehors, le voilà le point culminant aux sommets des deux triangles à l’entête commune.
Il y a la fulgurance de la Grave. Au bord du lit dansant la gondole est adossée aux remous.
Des feuilles aux arrêtes sanguines font mine de garder la tête haute dans le pot à l'enrobage de brique. Une question toujours se pose, celle de savoir s'il faut rester dans la teinte.
Un loup rôde dans la cour de l'école.
Ranger dans des cases l'éphémère et son éternité.
Glisser dans l'interstice le ciment du fond de cuve. Se servir de la fin pour emplir les espaces verts de mes architectures. La feuille blanche est l'angoissée place alors on laisse des calanques aux alentours de cette mer de littoral cérébral.
Petit occidental est gavé de l'école à la rue. On ne lui a jamais dit qu'avaler sans mâcher n'avait pas d'indigestion pour l'éducation.
Il y a un roseau qui traîne son landau d'ombre, l'épine elle, flotte sur une barque pointue.
Dans la gouttière, les feuilles font du skate-board.
Dans la fosse il a jeté une poignée de terre en regardant le cercueil en chêne.
C’est un trapèze qui n’a plus de cirque. Il ne reste plus que ce vieux clown au maquillage coulant. Il est tout en sourire pourtant mais celui du dépit, d’avoir dû rester là. Dans les cages, de la paille sans lions. Chapiteau en faillite. Le clown a les dents bleues.
Aucun ordre dans ce foutoir :
Qu’un désordre aux sens sacrifiés comme on ferait une boule des bouts de soi qu’on a émiettés.
Verts, yeux verts, Alice dans les yeux d'un gris de mer.
Une lettre étrange a été glissée dans la boîte par le facteur. Dessus, un faucon en filagramme et à l'intérieur du vide. Le message est d'augure.
Paraplégie médiatique pour parler d’actualité :
Des gros plans sur l’inutile pour zapper l’utile.
Un ciel comme récompense à qui sait se repentir. Le paradis à qui pense que le Fils est un martyr.
Colonie de vacances en Afrique en parure d’impérialisme. Croire aux putains du ciel, sûr que j’y crois quand elles s’éprennent dans leurs bouches. Sûr que j’y crois quand de leurs triangles elles amènent la paix de la lumière blanche.
On montre le pourcentage de ce qu’on doit penser. L’état d’esprit des Français est dans les sondages.
Pourtant, il n’y a pas ma case.
Black blanc beurre, le bruit et les odeurs nettoyées au karcher. Tout ça pour remettre à blanc à la bonne heure, prémices d’un feu national.
Au bal des faux-culs on n’apprend plus les danses.
Marianne aurait la larme de voir ses fils dans la misère de l’esprit, sûr que Marianne prendrait les armes pour nettoyer la mémoire salie de ses frères.
Une odeur de cire et d'huile mélangée.
Je tombe toujours amoureux chez les autres.
C'est vrai que le lieu importe peu.
Le principal, c'est ce frisson.
Il y a vu un gouffre.
Un océan du petit dans l'immensité des vagues.
Son âme en vadrouille fait de la spéléologie.
Loup de mer a voulu accoster sur l'île des merveilles.
L'ongle rongé par l'œil émeraude s'est incarné et s'acharne sur le mort.
Il est un royaume où vit une jeune fille pleine de poussière d'or dans le regard, un royaume où la fille est un soleil prêt à écarteler pour qu'il découvre mieux le bleu séparé de sa lumière.
Il doit exister une cicatrice de la longueur de la muraille de Chine.
La porte ouverte n'a pas de pénombre dans son coin.
J’aime une fille à la bouche curative. Une petite magicienne sans chapeau pointu et même sans chapeau tout court, qui n’a que des cheveux en bataille qui tombe de sa tête.
La voix a un lit changeant :
Elle s’assèche et fait trembler ma peau tellement son timbre est déserté. Dans d’autres lieux la voix est fluviale et on entend tomber la pluie dans des glissements de pneus, qu’elle dérape sa voix, qu’elle rouille et s’oxyde, elle est totalement vivante ma curative sonore. Elle sait s’y prendre pour faire et défaire mes affaires au fond de mes tiroirs, elle sait lessiver mes printemps pour en faire le ménage sans ménagement et ne regarde pas les tâches ou plutôt ne les voit pas car elle ne connait pas mes doubles fonds, ces bas-fonds, tout ce qui touche au bout du bout de moi-même mais on ne parle de moi ici mais d’elle, celle qui tombe sans prévenir dessus moi d’un regard, d’un bonjour et d’un blanc de gêne.
Je ne sais pas quoi dire moi.
Je ne parle pas moi, ce n’est pas pour moi l’oralité.
Moi je veux être écrivain, c’est un gros et grand mot et il paraît aussi que ce n’est pas un métier mais je m’en fiche, tiens j’ai poinçonné une page pour te l’offrir, c’est ma manière à moi de te dire des choses comme ça je n’ai pas d’œil dans l’œil de l’autre parce que je suis timide moi.
Je suis toujours timide au premier temps de la valse, toujours un peu au début des premiers pas mais après, je suis pas à pas la cadence, j’essaye de me mettre sur le bon rythme et toi t’es une blues woman et moi pas trop. T’as une voix de falaise éboulée mais je ne peux pas te la mordre ta voix, je ne peux que mordiller tes lèvres, ça peut être foutrement chouette si tu n’as pas peur de mon goût à l’alpinisme parce que j’aimerais bien être un crapahuteur de toi le temps d’une escapade. Je pourrais rester longtemps collé sur tes reliefs et descendre en rappel quand ton bassin s’affaisse en pente prête à prendre. L'incendie a l'appétit de l'affamé car jamais repu, de flammes en flammes il dévore les talus devenus secs de cet été.
Aérienne fleur de volutes et pétales encloués.
J’ai oublié de faire usage de mes bonnes manières quand j’ai aperçu la mort de l’autre côté de la rive.
Il est un neuf en tourbillon dans les chambres d'Aragon. Sa plume est ce courant d'air.
Le rosier étend ses bras jusqu'à étouffer le mur.
Dans ses yeux de folies elle dérobe ses beautés qui s'évadent en perles d'eaux dans ses voix furtives. C'est qu'elle a le regard fugitif de Stockholm.
La lèvre fendue en nénuphar. Dans son astre on devine la somptueuse tuerie de ses mille fusils en fleurs. Des graines plantées dans mon thorax dans lequel un coup de scalpel me bouture.
Ben Harper a la voix d'un amoureux transit.
Une bombe a laissée dans son passage la trace de son existence.
La ville Rose a aspergé ses murs d'anis. Une odeur de tabac froid a prise d'assaut toute la salle à manger. Au sol traîne un tapis de cendres.
L'équateur n'a de chaleur que sa belle barbe.
La clé n'est pas tangible. Il n'y a pas de serrure dans cette porte d'impasse.
Dans l'orée, la chandelle triangulaire surgit d'une encoche fumante et un visage sort de ses trois bras, souriant. La bête a le corps d'une veuve noire. Mille yeux sur son abdomen me regarde et me dévisage. Des lèvres s'ouvrent de ses pattes recouvertes de lichen. Elle crie ou grogne puis son ventre se fend et Rose morte apparaît puis est crachée au sol reliée par une épine aux veines battantes.
Pandore est valse lunaire quand elle a l'œil dans mon œil. Qu'elle trompe jusqu'à me taper passe encore mais sang d'éponge, elle seule savait récolter mes pluies de désespoirs.
A travers la fenêtre une silhouette reste immobile. Je sais qu'elle viendra me prendre alors je lui ouvrirai la porte de peur d'une mauvaise cambriole.
Aiguille dans la botte du magicien, à sept lieux de se douter que le lapin blanc n’était qu’un civet.
Une routine dans son chapeau le vieux était allongé sur son rocking-chair au soleil, paille sur le crâne et épi en bouche.C’est son temps à lui, trop las, qui se laissait traîner de voir que le bonhomme arrivait toujours à tirer la bonne pioche à son jeu de cartes.
Sur le siège arrière elle joue à l’aérienne.
Ecrire une histoire pour la faire naître.
Surtout, ne pas oublier de lui donner un nom.
D’en haut, il n’y a qu’une pointe bleue comme une pépite collée sur le tamis d’entre les autres petits grains. Le sable lui n’a pas d’éclat seulement la brûlure du sel. Hameau plein de terre jusqu’au cou dans la glaise ne devine pas qu’autour de lui se construit les ciments des tours et que les seigneurs comptent entourer leurs sommets de tessons pour écorcher les nuages et les pourfendre.
Champ plein d'eaux de pluie.
Une usine désinfectée et des toits en mousse entourée de silos qui perdent des bouts de peinture.
Il n'y a pas de cran dans l'acier invisible, qu'une emprise.
J’entends le râle odieux d'un nouveau-né qui se lève la peau recouverte de bubons desquels jaillissent des trombes d'eaux souillés.
Sherlock Holmes a perdu son parapluie.
Le temps suit son cours. Pas de débordements, jamais. Les crues et les sécheresses sont un trompe œil qu'on se le dise, un trompe œil qui mirage ce qui suit son fil. Des fois, la canette saute et ça s'emmêle, fais un nœud mais la machine ne s'arrête pas quand la pédale est écrasée, la saccade est toujours la même. La naissance est sortie du silence, la voilà prête à suivre sa course jusqu'à l'extinction du compteur électrique.
Une montagne sur le dos d'un poisson-lune.
Dans la botte, il y a des « B » qu’on aime voir se balancer, des virgules menaçantes et des belles croches à la queue inversée.
J'ai mis le feu à une clairière. Tout en incendie qu'elle était elle avait l’allure d’une fournaise d'été tout en furie de ma flamme adressée.
Une fourmi volante vient de se poser sur mon carnet. Il faut croire qu'elle se repose au milieu de toute cette encre noire. Elle a l'air d'une mouvante dans une cité endormie.
Des points tirés plantent la glande d'étoile dans le tabernacle de la rue. Un fond en l'air comme un orage se profile. Un puits troué est poussé par le treuil des vents et la poulie humide jusqu'à la corde glissée deviennent bancals au seau pris dans un brin d'œil des pluies noires.
La vie est un fruit qu'il ne faut pas manger. Il faut la laisser accrocher à sa branche jusqu'à ce que les oiseaux viennent la picorer ou alors il faut le presser et en boire le jus.
Le piège a fonctionné sans appât.
Le hibou attend sur la branche de feuilles ficelées.
L'œil du chat chasse le mouvement.
C'est sur un globe poli que la surface fait des siennes.
Eaux par delà les mers vous n'êtes que le butin volé d'un ciel sans justice.
Une main en peinture rouge sur le miroir du bar.
L'écume qu'elle porte sur sa peau a l'odeur du savon.
Même par jour de pluie il y a toujours les rayons dans l'ombre et la chaleur qui se fait quand même sentir, d'une peau chair de poule sa tête se penche et cède à l'abandon de la lèvre.
Une boîte de Pandore s'est ouverte.
Aux premières lueurs le visage a le trait d'un horizon étiré comme une vaste étendue. On y perçoit la toile complexe prendre vie peu à peu, regarde donc qui y plonge, qui y fige des traits.
Aux secondes lueurs c'est une métamorphose qui se barbouille, les traits dansent et dessinent des expressions, on y redécouvre des cimes et des vallées oubliés et la focale reprend son air de microscope.
J'ai mis à nue la grappe de raisin pour mieux me repaître de sa chair.
La nuit aux frontières s’échappe peu à peu, les bancs n’appellent qu’au sommeil et les rames du métro retournent à quai il faut les entendre. Articulée comme une phalange, elle se recroqueville tout autour de la capitale en queue de scorpion et crache son venin de nuit et peu à peu fait son nid autour des néons qui prennent vie. L’électricité fait sa guerre sur les façades des immeubles, l’air ne circule plus en couloirs ni en courant, tout s’est fermé aux lumières. La ville a le cil qui s’hérisse à rebrousse poil, l’œil éteint commence à s’ouvrir, il revient à lui. Il me regarde mais ne peux rien dire, n’a pas de bouche pour me parler, qu’une pupille sans parole. Les pluies viennent coller leur rhume contre la vitre et l’écho du murmure s’est éteint. Il est déjà quatre heures et le quartier semble s’être endormi et à côté de moi le lit est vide. Cette nuit n’a plus de raison de rester un peu plus et elle le sait, elle a remplit son office. Voilà qu’elle s’enfuit jusqu’à disparaître, trainant dans sa course l’onde épaisse de ses joues roses qui commencent à s’essouffler et à se dévoiler au nouveau jour de ce monde.
Un crachat sur ton visage de princesse pour avoir usé tes pouvoirs, pour m’avoir confondu non pas mégarde mais par obstination avec un serviteur.
Ouvre moi la voie, je saurais te déverser et avaler l’amont jusqu’au plus profond de ton lit. Nous saurons lier nos courants jusqu’à nous retrouver dans les eaux calmes de Leucothée.
La toile d'araignée est un vrai nid à poussière.
Des ombres dansent à la lune pleine. On devine dans le reflet de l'eau des sorcières qui murmurent des incantations dans un chaudron noirci par des braises.
Un iris en fonte a le pigment d'acier qui résiste sans peine aux chaleurs volcaniques.
Il y a les paroles tonales et manuscrites, celles qui roulent dans la bouche, autour de la langue, de cette danse qui ouvre l'appétit du sens, salé et sucré ou pêle-mêle.
Elle, elle est belle. Un " Elle " juste pour laisser du vague, du trouble, de l'hallucinatoire car vous n'en savez rien vous de sa beauté et de son dérivé, celui qu'il faut prendre à deux d'oblique.
C'est qu'il semble difficile à tendre, à étirer de deux phalanges, à étaler les couleurs du fond, la primaire, ce fond bleu dégoulinant comme ces fonds verts cinématographique ou alors est-ce un bleu sombre avec une Dorade qui s'allonge ? Son bras rouge peint au soleil d’un été remonte dans la ville, semble totalement cuit au four d'un rouge tomate fraise cerise. L'ennemie des géants à le vice de plaire, enfin je pense que c'est un vice car je prends cette perspective :
Je l'imagine doux et tendre.
Nous n'avons aucune nouvelle de l'information. Le cerveau a du se déconnecter le temps d'un raz de marée, de quoi déchirer la toile et de couler nos chalutiers postés à la côte.
J'ai descellé un néant au creux de l'épaule, une sorte de faille dans laquelle la caresse peut s’y glisser pour remplir le vide qui s'y trouve.
Nous avions pris le cap sans même nous soucier de la destination. Nous voulions chavirer des nuits entières à dévorer les salines. Maintenant la coque est pleine à craquer, nous n'aurions pas dû enlever nos colmatages, ces tessons auraient servi à faire barrière de corail.
Une toile d'araignée dans la branche perle les bruîmes de l'éveil. L'œil est furtif.
Il se fixe, regarde la chose, l'objet de convoitise. Dans son regard qui oblique le vague j'y descelle la fouille de son âme à la recherche de la mienne éclatée.
Une mer rouge s'épanche sur moi. Bouillonnante, elle harcèle ma peau et la rend folle et sauvage.
Elle joue aux balanciers, aux marées hautes et basses à ses vagues capricieuses.
Noyade, j'aimerais de noyade prendre ma dernière gorgée dans cette rage de corps et perdre les eaux de mes inspirations dans ses tumultes. Mer rouge qui oscille et s'étend jusqu'à me prendre le cou, agrippée à mon pouls et l’allonge en supplices, quand est-ce qu’on chavire ? Ma pirogue prend l'eau quand la drogue se brûle d'aquatique, écumes et sirènes m'appellent jusqu'à franchir la ligne du pacifique.
Il suffit parfois d'un reste pour donner appétit aux chiens.
Une fourmi noire monte le long de mon jean.
La paire de sandales se porte pieds-nus aux va-et-vient d'un tout venant, bref, elle s'use interminablement ventre au ciel, bien allongée et suant les orteils en guise de retraite.
Nous avions les armes en main et nous les avons laissés en construire des plus puissantes.
La fournaise sonnera à 15 heures.
L’odeur fécale est une fleur en purin.
Un panneau de déviation annonce que la route pour aller à Rome a changée, du moins, qu'elle est rallongée.
Ce qu'il faut, c'est une belle couture :
Des mailles serrés et des nœuds à coulisses.
Voyez-vous, c'est qu'il y a des abréviations et des allongements qui ne méritent rien d'autre que le silence en réponse car ceux-ci sont sans lien, sans cette beauté filaire.
La principale cause d'un embrasement et d'allumage est celle du détaché, d'un brisé qui s’est rompu.
Ce qui serpente c'est l'écharpe d'Anaïs dans l'autan furieux de son départ.
Une vague. Le vent serait une vague d'esprit ?
J'imagine un homme à la chemise desserrée qui n'a plus d'ampoules, la roche épaisse abrite le lieu à l'intérieur des murs, elle siffle des injures aux plâtrées cémenteuses de leur souffle, étouffé dans un murmure inaudible.
L'azur n'a pas la verdure du cyan ni d'accents turquoises.
La baleine pique un somme dans l'assiette de baie.
La croix de fer a été plantée dans le bas de son dos laissant sa chair à l'air libre.
Le sac recouvert d'un renversé. Le coup de Trafalgar d'un gobelet en plastique.
J'entends la plainte gémissante de l'onde.
Dans le moteur de la voiture, un nid d'oiseaux.
Que ma voix perde son écho à jamais dans les affres de la flamme.
Une poire est prête à croquer.
Le médecin a l’écriture d’un vieil égyptien.
La fleur a l'étrange parfum d'alcool. Le souffle d'étoile a l'haleine hargneuse, la saveur savonneuse d'une bulle, d’un havane sourd ou d'une savane d'huile dans ce lit.
La poutre a été ravagée par les mites, on y devine une ville souterraine. L'anguille s'est engourdie qu'elle s'écaille. La voilà nue comme un ver à vif qu'elle s'agite et gigote comme un rôti qui se débâterait en roulades. La voilà maintenant enroulée en lance à incendie autour de ma cheville.
Repasse au stylo sa chemise froissée.
De la fumée sans flamme s'amuse à sortir de ce morceau de carton.
Le bouquet s'est fané à la fenêtre. L’horizon a le bras long.
La fumée s'engouffre dans les pales du ventilateur et disparaît en entonnoir.
Je viens d'acquérir une nouvelle montre à gousset et je dois dire, sans vantardise ou teinte hautaine de ma part, que je la porte comme un gant.
Il faut donner aux fous de la drogue.
L'avion vole avec l'aile cassée.
Il est des frères que l'on ne connait pas, des frères d'armes qui ont les mots bien employés pour réussir à combattre toutes les journées pleines de cette solitude.
Sur la pointe du Mont un arbre qui étire ses bras ombrage les boutons d’or. Le vent essoufflé se tait. L’oiseau s’étrangle de sa prise, d’un ver en dérive avalé de travers.
La peau douce comme une eau parfumée.
Il y a un fil tendu qu'on cherche à le tenir mais à trop, lui s'échappe. Un fil écharpe qu'on pourrait saisir. Tendu là, serré fort, noué, insaisissable et invraisemblable.
Un rossignol chante sur du djembé.
La dame des sapins porte au dessus de sa robe blanche un corsage vert.
J'ai cru voir de la pluie mais ce n'était que le soleil qui irradiait d'ondes ce paysage.
De la fenêtre sale il y a l’arrière cour grisée au soleil par des tâches poussiéreuses. Sur les tuiles brunes, des mégots déchiquetés par la pluie sont échoués sur des petites boules de mousse verte attachée. Au sol de cette arrière cour, une terre pleine de mauvaise herbe semble attaquer la couche de béton. Des gouttières grises jonchent une mousse qui elle est devenue noire à côté d'une petite cabane au bois pourri. Les joints d'un pan en parpaing sont oxydés.
Le rebord du verre est humide, on y voit le fragment presque éteint des lèvres entrouvertes qui s’y sont posées. L'auburn est une terre de sang, un champ de guerre sans racines qui laisse baveuse et visible la folie humaine.
Son sourire aime se laisser prendre au piège de la tendresse.
Une terrasse longue a les jambes étirées au soleil.
La langueur c'est un corps vivant au ralenti, le ventre au sol et le dos ombragé.
Changer l'ampoule, craquer l'allumette et boire du jus de chaussette.
La croûte est le couvercle du pus gratiné au bain de chaleur du corps.
La peinture est un bavoir de traits grossiers et irréguliers.
La voix est monotone, monochrome et monocorde d'une langueur ennuyeuse.
Un cul sec irrite la gorge quand il est mal avalé.
Réceptacle de la bêtise :
L'Humanité.
La viande est à mordre en pleine bouche, il faut piocher en plein dans les nerfs du bout sanglant.
Le pourpre s’est barré en réglisse, un goût amer persiste. La pièce est finie. Dans les coulisses l’actrice se démaquille, dévisage mon amour et part agacée.
La punaise noire tâche le crépi blanc de sa présence. Un carré qui aplanit ses formes.
Temps d’iode et tempête d’azote.
Nous avons le droit de boire nos droits jusqu’à ce qu’ils trouvent que nous buvons trop, de manière abusive et souvent illégale dans cette bouteille.
L’attente est là sciemment assise.
Un mur tient à être recouvert d'inscription. La lamentation elle, doit être visible pour être entendue.
Plus une chaussure a de trous et plus elle a frôlée l'abrupt.
L'interphone ne marche pas.
Un œil qui vire au beurre, couleur de caramel brûlé.
Un bout de brique posé sur la terrasse. La grand-mère à dit que c'était « la peste du toit » qui l'a fait tomber là.
J’ai brulé la manche de mon manteau à la chaleur d’un réchaud à gaz.
Marin d'eau douce sur son navire a pris la mer d'une tasse de thé fade et froid. L'océan et ses étendues plates ont des trous qui l’amènent à l'Atlante et aux Bermudes, il doit réussir à trouver l'embouchure de ce détroit, cette fente capricieuse et intemporelle.
Une pile déchargée traîne dans les tiroirs du bas.
La rue est jonchée de prospectus, il est 14 heures. Une nouvelle circule sur les pages des journaux du matin :
Le monde aurait explosé sur les coups des hautes heures.
Le point de non-retour serait scriptique. A s'installer dans les mots on y vit en silence, dans ce recueil de mort, habitant de petites tombes manuscrites on fini par être le fossoyeur de son âme, on s'y enterre à petits caractères. On s'installe chez soi de phrases en phrases et la ligne devient une drogue.
On aime quand elles se succèdent.
Une plume passe, frôle le carnet et va se cacher sous la table.
Une odeur de plastique brûlé comme un cancer de PVC qui prendrait le poumon en moule, prêt à se remplir de ses cellules dégénératives. Appel en PCV, je paie et on me dit que le thermostat est sur 6, que le temps de cuisson est variable à mes fluctuations du briquet.
Au bout de l’horizon un immeuble et le soleil font la course sans avoir décidés quelle était la ligne d’arrivée.
Un losange s'est assis sur le rebord de la fenêtre attendant que le carreau se décolle.
Un brin d’herbe foulé des crampons de la faux.
Au centre les ambulanciers tournent plus vite leurs volants métalliques. Le sang à perfusion arrive et s'arrime. L'écluse est ouverte, grande ouverte ou c'est un barrage qu'on a percé et qui jette ses jets à travers la masse invisible de l'air. C'est un drôle d'incendie ce feu aquatique, l'évaporation de l'épiderme, un corps-machine tout entier en marche et en vapeur. Il faut l'écouter pour entendre le long et lent suintement des rouages. La faille se déchire d'être allée au bout de sa résistance. Elle lance le dernier sursaut du défibrillateur et échoué devient le corps de la bête léthargique, anesthésié aux secousses derrière le claquement mécanique.
Main mise du dé à coudre sur la table du jeu.
L’explosion a la fâcheuse tendance à tâcher d’impact collatéral l’environnement.
Le canard revient ou alors est-ce un poisson ou une baleine, enfin, c’est un nageur mais non, ce n’est pas la même chose. Tout est perspectif et les angles n’ont pas les mêmes degrés à montrer.
Le batelier fou. C’était lui qui accrochait le fil à l’appât attendant la venue de la locomotive.
Il y a des choses que j’aimerais dire, enfin, être conscient qu’elles soient bien entendues ces choses, de la manière dont elles sont pensées.
Ne rien dire aussi il paraît que c’est bien.
Ce qu’il faut réussir à dire dans l’absolu c’est du silence plein de sens mais j’ai toujours le doute en moi de l’inaudible, ce trouble de la peur de ma stupidité candide.
La paroi a l'embouchure du fleuve fini en cascade qui s’en va mourir en lac.
D'aujourd'hui à hier il y a des reliques visibles. D'aujourd'hui à demain il est dit qu'il n'y a qu'un pas. Aujourd’hui, un commerce en vitrine est prêt à s’oublier.
Un drapeau rouge en berne sur un pilonne blanc à côté de l'autoroute.
La poussière est en joie dans l'appartement de pouvoir forniquer avec ces cendres volantes.
Une calanque a creusé son nid pour mieux retenir l'océan dans son lit.
Une antenne dépasse de l'encoche de la fenêtre.
Un œil d'émeraude.
Pêle-mêle, nous étions pêle-mêle dans nos doigts en mailles. Pêle-mêle, nous étions pêle-mêle dans nos retournées au ciel. Pêle-mêle, deux acrobates sur des branches voisines. Pêle-mêle dans le lit de notre enfance et dos-à-dos dans le recto-verso de la page finale, dans l'avers de ce revers nous étions de ceux qui filaient droit comme on pointe des croix dans les aiguilles doubles du tricot. Pêle-mêle, nous étions pêle-mêle dans nos élastiques en lance-pierres, à causer nos tunnels dans le sable des plages. Pêle-mêle, nous étions pêle-mêle comme deux tours jumelles et maintenant elle n’est plus que le méli-mélo d'une pelletée de terre.
Une foule s’est levée pour l’applaudir.
L'étoile s'est décrochée de son fil pour ne plus avoir les branches pendues tête en bas, il faut dire qu'à force de traîner, elle ne sait plus où est l'envers et l'endroit. Il y a l’arbre et ses mille bras qui pendant abattus. Leurs coudes arqués font une statue d’écorce à l’allure d’un marbre fendu.
A ses pieds le temps impartial et des cils tombés.
Un pauvre fou sans un clou d’or a dans son iris des couleurs pleines d’hypnoses et des riches stupeurs sur son front perlé.
Un tableau du mystère.
Elle est morte dans un spasme impromptu.
Verseau d'aurore dans un verre d'eau.
Elle a la peau d'épice, on devine le tranchant de ses mains d'hélices quand elles traînent dans le bas ventre mais c'est encore plus qu'il faut griffer, jusqu'à ouvrir le désir en une berge accostable, fendre l’exploration. T'as les pagaïes ?
Il ne faudrait pas se retrouver trop longtemps au large des remouds, c'est que la mer a le sel fantassin et l'écume attachante, il ne faudrait pas se retrouver pieds et poings liés par un bataillon de sirène, il ne faudrait pas se paralyser dans l'œil des méduses car pas de radeau ici mais qu'une toile trop fine comme couverture d'essence. Le feu n'est pas à y mettre trop tôt.
Il est une aiguille de pointe dans le pied gauche du bonhomme. Il fait la course comme pour tenter d'équilibrer son plat et son aquarelle. Dans l'entonnoir, une piste à déferler. Totalement plongé au fond du petit tunnel l'œil n'arrive pas à faire la mise au point du trois quarts d'eau.
Le samouraï a des tâches de vin blanc qui lui pèle la peau.
La poussière aime se cracher dans les tapis, prairies vivantes des flacons d'ocres.
La belle de nuit a prise l'avion de jour pour rester charmante dans le décalage horaire.
A travers la vitre l'enclave de la lune qui scelle de peinture anthracite l'extérieur immobile.
Un chat porte la vie dans ses moustaches avec élégance.
Ca va se finir à un moment déterminé et le savoir n’y changerait rien. Il faudrait pouvoir vivre d'innocence pour vivre en paix.
L’épaule, c’est un point en hauteur, un néant dans sa nuit qui s’entoure d’ombres opalines. Ses yeux dévorent l’air et je m’étouffe un peu de son regard, l’épaule est prise entre les phalanges d’une étoile recouverte des flammes étiolées et de ses épaisses courbures la caresse d’un néant n’est qu’un pouls de vide prompt à attirer l’ouverture aux précipités que contiennent les lettres. L’épaule, ce qu’on serre d’envie et sa réponse à l’attente. C’est qu’il suffit d’un rien poétique pour donner raison aux marbres des tags.
Un îlot ou un bout de terre :
Une plage est un endroit vaste qui contient le départ de l'échoué et l'arrivé du randonneur équestre.
La dernière arrivée est celle qui aura su prendre le temps de s'écrire avec netteté, faute et précision.
Boule de suif sous sa molaire.
Il faudrait avoir une aile grande pour pouvoir s'étaler un radeau en pleine mer, le monde serait bien plus céleste et bien plus chaud dans un plongeon océanique.
Le saint esprit serait une femme épilogue d'une dose d'existence.
Il y a un désert sublime parsemé d'oasis. Là bas il y a la chaleur et du sable à perte de vue. Deux pyramides, une grande et une petite sont voisines. Des dunes en tire-bouchon au fond et au premier plan, des rues sans murs qui s'alignent en prairies sablonneuses.
La vague, prendre la courbe du fil d'Ariane et arriver à le faire suinter.
Des collines et ce ciel aux sept courbes où faire les coutures. Rassembler ce qui s'est laissé éparpiller pour reprendre directive sur les rails.
Ici, c'est une Olympie où s'étend l'étendoir solaire. Un socle de péridot se distingue des lierres agrippés à ses peaux de laine.
On a tenté de prendre les tournants sinueux du hasard.
Des grues et des immeubles poussent de sur la butte, on y construit quelque chose. Les curieux attendant l'ouverture des travaux au public mais déjà des rumeurs circulent de derrière les grillages.
Ceci n'est pas un naufragé. Ceci est une écluse, un sexe montgolfière prêt à se remplir et à prendre son départ pour parcourir de nouvelles terres.
La musique si l’on entend bien n’est qu’un murmure. Si on l’écoute c’est une voix.
Clowns maquillés de cire ont fondus au soleil.
Briques en miettes broyées forment une boue dure sous les semelles descellées du badaud.
Il est une ombre à l’existence pleine de lueurs et aux reflets d’ambre.
Le vert pomme s’est fait croquer par un vers du jardin, vers d’opale d’une mer sans un brin d’herbe ni poignée de terre.
Un chat est aussi inutile qu’il est mignon.
Le voyant clignote d'un rouge rubis. L'œil ne sait pas voir avec précision les ondes alors il fige dans un linceul immobile les rayonnements du monde.
Le chat aurait sept vies et Seth est représenté par un chacal, frère du chat et de sa réserve d'aventures à l'étage inférieur. Un marteau et un
[quote="suffragettes AB"]< 3 <3 <3 <3 <3
lecture envoutante et surnaturelle
lectorat calciné et fasciné
churinga tu n'es pas seulement un pouet, tu es un sorcier! :)[/quote]
J'étais possédé surtout à cette époque par de drôles de muses
Chapeau si t'as tout lu j'pense qu'il faut du courage pour
< 3 <3 <3 <3 <3
lecture envoutante et surnaturelle
lectorat calciné et fasciné
churinga tu n'es pas seulement un pouet, tu es un sorcier!
J'étais possédé surtout à cette époque par de drôles de muses
Chapeau si t'as tout lu j'pense qu'il faut du courage pour
ça fait 22 pages :)
évidemment ça s'est arrêté à vin, putain les epson quelle arnaque!
Le projet initial comporte 300 pages... L'eclos du large c'est un chapitre.... :D
[quote="Churinga"]Le projet initial comporte 300 pages... L'eclos du large c'est un chapitre.... :D[/quote]
<3
non c'est vrai?! ah ça me fait plaisir d'apprendre ça.
j'ai fait une formation par correspondance de correcteur de manuscrit y une dizaine d'année ici http://www.centreec.com/ et j'ai corrigé 2/3 livre des presses du midi qui m'ont fait gagner 200 euros pour un mois de boulot, convaincu par mon C.V? Vas-y fait péter le manuscrit! ;)
Le projet initial comporte 300 pages... L'eclos du large c'est un chapitre....
<3
non c'est vrai?! ah ça me fait plaisir d'apprendre ça.
j'ai fait une formation par correspondance de correcteur de manuscrit y une dizaine d'année ici http://www.centreec.com/ et j'ai corrigé 2/3 livre des presses du midi qui m'ont fait gagner 200 euros pour un mois de boulot, convaincu par mon C.V? Vas-y fait péter le manuscrit!
tiens y a des différences dans le jardin d'éden à la page 9 entre le chapitre retranscrit ici et celui de la version initiale; y a eu des coupes visiblement à follet :)! Cela confirme bien pourquoi ce passage avait particulièrement attiré mon attention :), j'en étais sûre lol. Je préfère la version initiale, elle rentre plus dans les détails, elle est plus fouillée et plus dense, plus hédoniste :). bon allez j'y retourne, et je redouble d'attention pour ne laisser passer aucune coquille :).
Ouais, j'ai du procéder à de nombreuses coupes, mais pour le coup, je n'en ai aucun souvenir. C'est pour ça également que j'ai tendance à garder mes brouillons :)