Le dijonnais a envoûté la grande salle de Micropolis, mercredi à Besançon.
« C’est le Jacques Brel des années 2000 », s’enflamme une fan. « Une brêle tout court », corrige son voisin. Adulé ou détesté, Damien Saez ne laisse personne indifférent. La preuve encore mercredi soir dans un Micropolis bondé où le Dijonnais a présenté son dernier opus « Miami ». Electrique et envoûtant.
Premier constat : Saez en a fait du chemin depuis le hit « Jeune et con », hymne d’une génération qui l’avait propulsé sur le devant de la scène dans les années 90. Le chanteur engagé mise aujourd’hui sur des ambiances planantes. Les batteries sont lourdes, les basses hypnotiques, les claviers psyché et le chant habité. Le fantôme de Jim Morrison plane sur chaque titre.
Bref, un son hyperréférencé et efficace. Il faut lorgner du côté des textes pour saisir tout le talent d’auteur de Damien Saez.
« Vendeurs de tapis »
Dans un mélange de grâce et de spleen, le Dijonnais dénonce les travers de notre société de consommation. « Les goldens boys et vendeurs de tapis, bien sûr ont la côte de nos jours », ou « puisque tout a un prix et que rien ne vaut rien » en clin d’œil à Oscar Wilde…
Poète révolté pour ses fans, tête à claques rebelle « à deux balles » pour ses détracteurs, une chose est sûre : Saez sonne juste. Une sincérité qui a fait mouche dans la grande salle de Micropolis. Voilà l’essentiel.
F. R.
Source : www.estrepublicain.fr